Une semaine s’était écoulée depuis cette soirée, celle de Kol, où le sang avait imprégné sa gorge, où l’amusement était de mise sans avoir à regarder par-dessus son épaule pour contempler un regard réprobateur. Cette nuit d’ivresse, où ses formes avaient ondulé au rythme effréné de la musique comblant l’immense demeure des Originels, jouant des humains, se fichant de leur sort, les mettant à mort. Sa soiffe étanchée plus que de raison, sa nature prenant le pas sur ses obligations d’épouses, sur les volontés de son mari, de la voir redevenir la douce femme qu’elle était autrefois, celle qu’elle était en tant qu’humaine et à ses débuts de vampire. Une soirée qui restera gravée en elle pour bien des choses, bouleversant son univers sans même qu’elle s’en soit rendu compte. Cassie était un peu déstabilisée face aux événements s’étant déroulés auprès de ce vampire qu’elle aurait détesté avant la mort de Gregory. Sa langue frôlant sa peau, le souvenir de sa morsure électrisait encore sa peau, alors que ses soupirs s’étaient perdus face à cette torturante tentation. Son sourire cynique, sa façon d’être piquant, son attitude sur de lui, ses yeux lui criant sa victoire prochaine, tout chez lui était pêché. Une interdiction, une limite à ne pas franchir, provocant à la rouquine des incompréhensions quant à son attitude avec lui. Une femme mariée voila ce qu’elle était, elle se devait de respecter l’homme qui l’avait engendré, qui lui avait offert cette vie palpitante, un foyer, des bras pour l’accueillir et un amour puissant. Cassie n’avait pipé mot de ses événements à ce dernier, préférant lui dissimuler, sans pour autant mentir. Ne rien dire, ne rien faire, était la meilleure chose à faire afin de lui éviter la pire des trahisons. L’infidélité était proscrit au sein de leur couple, jalousant les personnes du même sexe approchant l’un d’eux et pourtant, alors que tant de fois elle avait espéré la mise à mort de ses hommes trop entreprenant ou direct avec elle, ici elle sentait une douleur s’emparer d’elle. Taire ses émotions, passer outre, afin de ne pas flancher, voila l’attitude qu’arborerait l’épouse Stewars, si son corps gracile rencontrait à nouveau celui du vampire tentateur. Oscar Wild avait écrit « La meilleure façon de résister à la tentation c’est d’y céder », un crétin qui n’était pas marié sans doute, un humain ne comprenant pas l’univers macabre de celui d’un vampire, et surtout la force supérieur que Gregory pouvait avoir sur elle. Durant des jours elle s’était efforcée pour lui de redevenir cette épouse tant chérit, se privant de ce nectar qu’elle idolâtrait comme un adolescent devant son héro. Evitant soigneusement de sortir pour ne pas tomber sur lui, pour ne pas se retrouver pousser dans ses plus vifs retranchements.
Allongée dans son lit, des draps de soie caressant sa peau, Cassie Stewars était à nouveau seule dans cette couche. Son époux encore en déplacement rentrant le lendemain dans la matinée. Tenant au creux de ses mains les pans des draps, fixant l’astre lunaire qui offrait de ses lumières au sein de sa chambre plongée dans l’obscurité, vêtue d’une nuisette noire semi transparente, mettant en valeur ses formes pour… personne. La rouquine songeait à tous ses ressentit sans personne pour l’interroger sur ce petit plissement de front qu’elle arborait, signe qu’elle réfléchissait. N’avoir pas à mentir, être seule avec soit même lui plaisait cette nuit, et bien que nostalgique devant un destin qu’elle ne pouvait modifier sans entrainer de lourdes conséquences, sans avoir à faire changer une personne, Cassie fini par s’endormir dans un sommeil profond et réparateur. L’aube fini par se lever sur cette petite fille, celle où elle avait vu le jour dans les deux vies l’ayant accueillit, le temps était maussade, sombre, gris, et quelques flocons commençaient à annoncer l’arrivée d’un hiver blanc. Le calme planait dans la maison, juste l’aiguille de la pendule dans le salon pouvait lui revenir aux oreilles, alors qu’elle sentait un corps auprès d’elle. Sans se soucier, sans se demander qui était cette personne l’apparentant derechef à son époux, Cassie les yeux se tourna et se migra dans ses bras, sa jambe l’englobant remontant jusqu’à son entrejambe. Fronçant d’un sourcil quant à la fragrance qui venait saisir son odorat, elle émit un petit rictus.
- Que fais tu dans mon lit Mikaelson ?
Dit elle en ouvrant les paupières un sourire en coin sur le visage, arborant son attitude chevronnée afin de ne laisser aucune faiblesse la guider. Elle se redressa sur un coude, le scrutant un instant avant de prêter l’oreille à ce qui se passait dans sa maison. Si son mari le trouvait ici, les murs trembleraient, un conflit éclaterait autant avec elle qu’avec lui. Et elle savait déjà qui serait le vainqueur, ni Gregory, ni elle, n’étaient de taille à affronter Kol. D’ailleurs elle n’en avait pas la moindre envie. Un sourire poupin sur le visage, elle pencha doucement la tête sur le côté, sentant une bosse sur son genou.
- T’as l’air content de me voir…
Elle se défit de cette étreinte en entendant la sonnette de la maison résonner. Roulant des yeux, ne supportant pas les visiteurs de si bon matin, surtout pas quand ils n’étaient pas désirés, elle s’extirpa du lit, jetant un regard par la fenêtre en contrebas. Se tenait sur le perron son voisin, Shane Walsh, dans son treillis, ses rangers, un tee shirt moulant par les températures glaciales de l’automne, et son éternel sourire crétin. Poussant un long soupir en le traitant de parasite, Stewars sortit de sa chambre pour descendre les marches aussi lentement qu’un humain le ferait, sans même prendre le soin de se couvrir. Elle empoigna la poignée de porte et l’ouvrir sur lui, sans un sourire juste un regard interrogateur.
- Bonjour Cassie… Wouah vous êtes toute en beauté.
La belle arqua un sourcil, posant sa main sur la porte, attendant qu’il crache le morceau sur sa venue.
- Y avait ça dans ma boite à votre attention, le facteur à tendance à vous croire loger chez moi.
Un sourire s’agrandissant sur son visage, Cassie quant à elle resta dans la même attitude que lorsqu’elle avait ouverte. Froide, hautaine, agacée de sa présence. Elle prit l’enveloppe qu’il lui tendait, y jeta un bref coup d’œil. De la pub, de la pub pour des chaussons de grand-mère, râlant intérieurement contre les marketeurs incapables de faire leur travail correctement elle remonta son regard sur lui, un signe de tête comme pour le remercier.
- Votre époux n’est pas là ?
- Vous voyez bien que non.
Dit elle en rivant sa main au torse de Kol qui se trouvait derrière la porte et qui voulait faire son apparition. Autant dire que sa petite force était inutile dans ce cas. Shane arqua d’un sourcil en bon curieux qu’il était.
Shane cet imbécile d’humain en uniforme de police n’avait d’yeux que pour sa sulfureuse voisine à la chevelure de feu. A son retour Gregory s’était empressé de l’hypnotiser, lui broyant le bras afin qu’il ne soit plus une tâche sur le tableau conjugal des Stewars. La laisser tranquille, voila ce qu’il lui avait demandé, et c’est ce qu’il faisait, néanmoins les indications de son mari semblait trouble, à tel point que la moindre faille était bonne pour que Shane se présente à sa porte. Son regard pervers, son sourire en coin et cette langue qui caressait souvent sa lèvre quand il la fixait lui donnait la nausée, au point qu’elle pourrait certainement rendre le sang qu’elle n’avait pas encore bu. Ne voulant pas s’attirer de problème et connaissant Kol suffisamment pour comprendre qu’il allait y mettre de son grain de sel, elle le repoussait comme elle pouvait avec sa main logée sur son torse. Une douleur vive la fit lâcher prise, et un regard noir se fit sentir à son attention, lui rivant son coude dans les cottes, alors qu’il faisait face à son voisin. Une petite altercation commençait entre les deux hommes ce qui fit soupirer Cassie surtout quant aux propos tenus envers sa personne. Croisant des bras sur sa poitrine, elle scrutait son attitude arrogante et sa façon d’être piquant envers une autre personne qu’elle. Cette manière d’agir au sein de sa demeure aurait pu l’agacer, la mettre dans un état de colère et pourtant ici, aucune de ses émotions ne se manifesta.
"Tu ferais mieux d'aller te rincer et de lui foutre la paix, j'dis ça, j'dis rien mais vois tu mon vieux... Tu lui as fait raté un moment de sexe torride, tout comme à moi, alors je sais qu'elle te tuera pas, ça non..."
"J'appelle les flics!"
"Tu es flic ducon!"
Sous les yeux écarquillés de Stewars, Shane Walsh venait de perdre la vie, se retrouvant dans une benne face à leur maison. La bouche entre ouverte, scrutant sa dernière demeure en ce jour, Cassie sortit la tête de la porte d’entrée pour s’assurer qu’aucun des autres voisins n’étaient témoin de ce qui s’était passé. Elle referma la porte derrière elle, et scruta Kol nullement inquiéter par la disparition de cet homme. Heureusement aucune goute de sang n’était tombé sur le plancher, l’odeur n’affolerait pas les narines de son époux, et elle ne se retrouverait pas contrainte de mentir. Elle se contenta de ramasser la bouteille de vin. Sur ça il ne poserait aucune question quoiqu’elle ignorait encore que Mikaelson avait joué les fouines comme à son habitude.
"Fallait le tuer, tu voulais pas qu'il raconte des mensonges à ton antiquité?"
- Antiquité ? Tu as le double de son âge qu’es tu alors ?
Dit elle avec un petit sourire moqueur, se dirigeant dans le salon afin de reposer la bouteille de vin. La versant dans un contenant pour faire aérer ce nectar dont raffolait Gregory. Elle le regarda s’installer avant d’entendre les aboiements du yorkshire. Un rictus fit tressaillir sa poitrine alors que le vin s’écoulait dans la boule de verre.
- Son crétin de chien se retrouve sans maitre, Gregory aurai du le tuer quand il l’a menacé la dernière fois, au moins il en aurait tué un des deux, plutôt que de simplement cassé le bras de ce pervers.
Lâcha t-elle avec amertume avant de reposer la bouteille vide dans une caisse, et de se diriger vers le sofa, mettant un vive coup dans ses chaussures pour les faire sauter de l’accoudoir. Moins il laissait de trace de lui ici, moins la curiosité de Gregory serait piqué. Elle partit jusqu’à la cuisine pour se nettoyer les mains avant de rejoindre Kol lui faisant face sans pour autant s’assoir. Un sourire mutin sur le visage, son attitude désinvolte de nouveau maitre de son corps, elle se mit doucement à rire.
"Alors, tu fais quoi en ce moment, comment t'y prends tu pour lui cacher que tu désires un autre que lui?"
- Quand tu parles d’un autre, j’espère que tu ne penses pas à toi quand même… Je ne tomberais pas si bas Kol.
Un sourire franc se figea sur son visage. Le repousser, être aussi cruelle qu’elle pouvait se montrer avec les humains, dans l’unique but de le lasser, de le faire prendre de la distance afin de ne pas réveiller ses tourments. Cette tentation dont le son de la sonnette l’avait sauvé au petit matin. Ses mains quittèrent ses hanches, et elle choppa la télécommande de la chaine hifi pour la lui lancer.
- Tient occupe toi et si tu veux être aussi mignon que tu en as l’air rejoins moi dans ma chambre dans 5 minutes !
Cassie était quelque peu agacée, contre lui ? contre elle ? Elle n’en savait rien, et préférait s’exiler un court moment sous la douche gigantesque de la salle de bain. Quand elle en sortit elle enfila des dessous et un peignoir en satin après s’être maquillée. Caressant du bout des doigts les boucles de ses cheveux roux, elle sortit de la pièce pour se rendre dans la chambre voyant ce cher vampire attendre sagement un sourire greffé sur le visage. Automatique elle en arbora sans le quitter des yeux alors qu’elle retirait son peignoir et lui jetait au visage.
- Te méprend pas on ne couchera pas ensemble mon mignon. Mon mari m’a demandé de trouver une activité afin de m’occuper, une boutique de lingerie recherche un modèle. Alors j’ai besoin d’un photographe et ce sera toi !
Dit elle en lui lançant l’appareil photo entre les mains, se dirigeant vers la fenêtre pour ouvrir les rideaux afin que le peu de lumière extérieure envahisse la pièce. Son regard se posa sur la benne et un sourire juvénile s’empara de ses lèvres, à tel point qu’elle tourna son regard sur lui.
- T’as tué mon pervers de voisin, tout ça parce que tu pensais avoir une petite chance de coucher avec moi ?
Demanda t-elle avant de se laisser glisser sur le lit sans le lâcher du regard. Prenant des poses plus que sensuelles sous ses prunelles, arborant un sourire adorable et un regard de braise. Les clichés défilaient assez vite, à défaut de lui offrir un songe aujourd’hui, elle s’amusait à torturer son regard par le biais de son corps, de ses ondulations, des ses positions provocantes, voir presque charnelles pour la plupart. Un instant elle se mit sur le dos, se redressant sur ses coudes, ses jambes légèrement huilées et parfumées allongées sur le lit. Cassie eut un petit sourire, laissant son pied glisser le long de sa jambe à l’intérieur plus précisément.
- Tu serais prêt à quoi pour moi Kol ?
Sa question lui fit l’effet d’une bombe en son sein. Il venait de tuer un homme sous ses yeux, un homme qu’elle aurait aimé voir perdre la vie aux mains de son mari et pourtant ce n’était pas lui l’auteur de ce crime. La belle fit tournoyer une de ses boucles autour de son doigt avant de la laisser retomber sur sa poitrine qui se souleva quand elle rencontra son regard. Elle se demandait à quel jeu il jouait vraiment avec elle, visiblement il n’attendait qu’une chose, l’avoir pour une nuit, et ensuite il la jetterait comme il devait s’adonner à le faire avec toutes les autres. Elle ne savait pas si ce point la dérangeait véritablement, d’ailleurs pourquoi se posait elle ses questions, alors qu’il était hors de question qu’elle faiblisse. Elle était mariée, appartenait à un homme absent en ce jour, mais présent depuis plus de deux cent vingt cinq ans.
Il n’arborait plus son éternel sourire, avait elle mit le doigt sur quelque chose qui le déstabilisait ? Surement vu la force qu’il mettait à maintenir sa cheville entre ses phalanges. Cassie laissa retomber doucement son corps sur les draps du lit, remonta ses bras au dessus de sa tête, le fixant comme pour tenter de sonder son esprit et comprendre pourquoi un tel changement d’attitude. L’avait elle blessé ? Impossible en connaissant la force de caractère de ce vampire qui avait traversé les âges, il semblait peu attentif aux pics qu’on pouvait lui lancer, répondre n’était qu’un jeu pour lui. Un amusement pimenté par des gestes sensuels montrant clairement ce qu’il attendait d’elle. Qu’elle s’offre à lui comme un gâteau lors d’un anniversaire. Il voulait la gouter, sans doute lui monter quel amant incroyable il était, et voyant à quel point elle imposait des barrières, il perdait patience. Stewars jouait avec lui, c’était à double tranchant, à la fois attrayant et effrayant. Tout pourrait s’écrouler autour d’un pour un moment charnel qu’elle n’avait aucunement droit à offrir à un autre homme que son époux. Pourtant, cet homme la piquait au vif, la poussant à ses plus vils retranchements, à se surpasser et à laisser sa nature et ses besoins prendre le dessus. Il semblait lire en elle, mieux qu’elle-même, semblait avoir les réponses aux questions qu’elle se plaisait à taire au fond d’elle pour ne pas assombrir son quotidien auprès de Gregory.
"J'ai tué ton abrutis de voisin, qu'ai-je fais encore? Je t'ai offert de l'amusement... et une dernière chose. Ça fait plus de deux semaines que j'ai hypnotisé un des crétins d'employé de ton cher Gregory pour qu'il te quitte, qu'il te lâche du lest, j'peux aussi le tuer si tu préfère..."
Son propre sang coulait sur sa cheville alors qu’il pressait déjà des lèvres pour s’en nourrir. Un plissement de front Cassie enregistrait ses dires. Elle se voyait uniquement comme un jeu pour lui, une lubie qu’il se complairait à jeter une fois lasser, alors pourquoi s’adonner à toutes ses choses pour lui retirer son époux. Les yeux remplit d’incompréhension, immobile sur ce lit tentant de comprendre son attitude, ses stratagèmes sans jamais pouvoir les résoudre. Elle ne prit même plus garde aux lèvres de Kol qui baisait sa peau à l’en faire frémir. Un gémissement quitta ses lèvres alors que ses phalanges se mêlaient à son petit jeu, incapable de le repousser, brulante d’assouvir une envie qu’elle n’avait jamais connu avec un autre que son époux, la poitrine de Stewars se souleva. Sa main galopait sur son buste sans qu’elle ne le stoppe jusqu’à lui arracher le tissu la couvrant. Sa langue passa sur ses lèvres qu’elle mordit un instant en sentant ses caresses se faire plus oppressante jusqu’à se stopper pour la river à une vitesse ahurissante à la tête de lui. Un cri de surprise se volatilisa alors qu’elle ancrait son regard au sien, ses poignets prisonniers de ses mains. Sa poitrine se soulevait alors qu’il s’en sustentait, faisant couler à nouveau son sang. Haletante, ses lèvres rejoignirent les siennes, leurs langues s’épousèrent dans un tango endiablé, alors qu’elle encercla une de ses jambes à sa taille pour l’attirer vivement contre elle, l’enfermant subtilement dans cette étreinte. Relâchant ses mains, elle les déposa sur son buste afin de le séparer avec hâte de son haut, se sustentant visuellement de ses formes, avant de sentir ses ongles en son dos. Un soupir de plaisir et un frisson dévora ses courbes alors que sa tête basculait en arrière au rythme de ses ongles glissant sur sa peau opaline. Ses crocs perforaient son épaule pour en faire jaillir son sang. Il se délectait d’elle comme d’une friandise offerte. Les bruits de la fissure de cette tête de lit parvinrent à ses oreilles alors qu’elle sentait à nouveau ses crocs se planter dans sa chaire.
"Je te demande pas, j'te le dis... Donne toi chérie ou je prend sans permission."
Un gémissement délectable s’échappa de ses lèvres alors qu’elle sentait sa main s’activer à la satisfaire. Cassie tombait des nus, jamais elle n’avait été emprisonné ainsi, contrôlé, manipulé au point qu’elle se sentait perdu et ne tentait même pas de prendre le dessus comme d’ordinaire. Son propre corps ondulait contre lui l’appelant à la satisfaire alors que ses mains empoignaient son entrejambe entre ses phalanges au travers du tissu. Cambrant sous lui, envoutée par les actions qu’il exerçait sur son être, elle perdait totalement la tête jusqu’à ce que son regard ne rencontre le faciès de son époux sur une photographie. Subitement refroidit, fixant un instant la pièce dans laquelle ils se trouvaient, son propre lit conjugal, elle allait tromper son mari dans son propre lit. Hoquetant, Cassie se retira aussi vite que sa nature ne lui permit de l’étreinte enivrante de Kol. Sa poitrine se gonfla alors qu’elle enfilait son peignoir proche de la fenêtre de chambre.
- Je peux pas Kol… Je suis mariée…
Un bruit de gravier se pliant sous un poids la tira du visage du vampire, rivant son regard par la fenêtre pour voir la voiture de son époux se garer dans leur coure. Elle poussa un profond soupir ramassant le haut de Kol et lui donnant.
- Faut que tu partes, dépêche toi il est là…
Dit elle en chuchotant afin de ne pas se faire entendre par son époux, alors qu’elle prenait son soutient gorge pour le lancer au dessus d’un meuble, essuyant le sang sur sa peau, avant de scruter la silhouette de Gregory sortant de la voiture. Elle empoigna le bras de Kol, et ouvrit la fenêtre une fois qu’il eut disparu dans l’entrée et que la porte de leur maison s’ouvrit. Son cœur bien que mort aurait pulsé dans sa poitrine tant l’angoisse et le stress du moment la contenait. Mais bien plus encore une peur s’ancrait en elle, elle posa sa main sur le haut du crane du vampire comme pour l’obliger à passer par cette fenêtre et disparaitre. Un instant tremblante et le voyant jouer des siennes, Cassie ancra son regard au sien.
- Pars je t’en prie Kol, tu ne comprends pas il est mon créateur, je suis sa femme si il te trouve ici il me tuera.
Elle laissa ses doigts glisser sur sa mâchoire avant de tourner son regard sur la porte de chambre qui s’ouvrait. Gregory apparaissait et arquait d’un sourcil en la regardant, elle tourna son regard sur la fenêtre pour la voir vide de toute présence. Elle poussa un petit soupir de soulagement, mimant qu’elle contemplait sa voiture. Elle savait que c’était son bébé qu’il la chérissait autant qu’elle, et il ne semblait pas remettre en doute sa parole. Il s’approcha d’elle et vint derechef l’enlacer baisant ses lèvres, caressant ses cheveux avant de glisser ses mains sous ses genoux un sourire ravie de la revoir avant de la porter contre lui. Une jambe de chaque côté, entrouvrant son peignoir avec son petit sourire charmant. Cassie caressa ses traits arborant un sourire aussi doux que le sien alors qu’elle était rongée de l’intérieur. Elle se blottit contre lui pour lui éviter toutes questions, avant de tendre le bras vers la ficelle du rideau. Un instant elle croisa le regard de Kol sur le trottoir, lui lançant un regard désolé elle tira sur ce fil pour faire descendre le rideau afin de ne plus pouvoir les contempler.
La douce et agréable Cassie qu’adorait son époux avait refait surface pour la journée, enterrant ses crimes, ses manigances et cet acte charnel qui avait presque eut lieu dans son propre lit. Il lui avait conté les faits sur son déplacement et un verre en main Stewars avait mimé les écouter à la perfection l’esprit plus loin que la ville où il était partit. Il neigeait doucement sur la ville, mais celle si ne semblait pas tenir, elle fini par s’exiler dans une pièce où elle passait son temps à peindre avec de la vrai peinture pas comme celle dissimuler quelques étages plus haut. Elle n’en fit rien, elle se contenta de rester assise sur le rebord de la fenêtre contemplant les flocons se déverser sur la ville. La nuit fini par tomber, laissant place à un croissant de lune, Gregory était épuisé et s’était endormit dans leur couche. Rivée sous le jet d’eau bouillant de la douche, les paumes posées contre le carrelage, elle songeait à ses actes en cette mâtiné d’automne. Elle poussa un long soupir avant de laisser l’eau couler sur son visage, les yeux clos. Nu comme un verre elle usa de sa vitesse pour rejoindre le dressing aussi sèche que ses vêtements. Elle empoigna la première nuisette qui lui passa sous la main. Rouge vif en satin, des dentelles noires brodées à celle ci, décolletée et très courte, Cassie marcha doucement jusqu’à la porte de sa chambre. Prenant la poignée en main avant de la tourner doucement pour ne pas le réveiller, mais quand elle mit un pied dans cette pièce, ce ne fut pas son mari qu’elle voyait, mais le visage et le sourire cynique de Kol la fixer. Les lèvres entre ouvertes, elle ferma un instant les yeux pour les rouvrir sur le corps de Gregory. Prise d’un mal être profond, se sentant complètement perdue, ressentant un manque en sa poitrine, une perte alors qu’elle n’avait rien perdu, Cassie referma la porte pour descendre les escaliers et s’envoyer un verre de vodka. La rouquine ne comprenait pas, elle aimait son mari, mais Kol avait réveillé quelque chose chez elle de puissant, lui donnant un gout amer lorsqu’il n’était pas près d’elle. Un manque, une déchirure, une torture puissante en son sein qui s’enflammait telles les flammes étincelantes dans la cheminée. Elle jeta son verre dans les flammes avant de passer ses mains dans ses cheveux, elle sentait encore son odeur sur sa peau.
Enfermée dans un manteau noir, boutonné et ceinturé, en dessous sa nuisette rouge, perchée sur ses escarpins, Cassie marchait jusqu’à la résidence des Mikaelson. Quand elle arriva devant, les mains en poche elle scruta la devanture, prêtant l’oreille au moindre son de voix, ou autres. Relevant les yeux sur une fenêtre éclairée, la chambre de Kol. D’un geste vif propre à sa nature, elle passa la rambarde ses talons claquant contre le sol du balcon avant qu’elle ne poussa la porte fenêtre, rivant son épaule à celle-ci alors qu’il se sustentait d’un bouquin couché dans son lit. Ses cheveux virevoltaient grâce au vent, son regard se leva sur elle, et aucun sourire de la part de Cassie ne s’afficha.
- J’ai préféré passer par la fenêtre, je voulais pas réveiller le chien dans le salon.
Elle poussa un fin soupir avant d’entrer dans la chambre repoussant la porte fenêtre, les mains glissées en poche s’approchant du lit. Elle se stoppa à quelque centimètre de celui-ci.
- Alors c’est ça Kol, t’as juste envie d’épingler une femme mariée à ton tableau de chasse… tous tes truc sur l'asservissement et Greg, s'était juste pour me pousser à te satisfaire... T'obtiens toujours ce que tu désires... le reste t'importe peu.
Un petit rictus se fit entendre. Elle passa sa langue sur sa lèvre, nerveuse avant de poser son regard sur le sol. Retirant les mains de ses poches, fixant son alliance un instant avant de la faire glisser lentement de son annulaire. Son lapis, la seule pierre lui permettant de se mouvoir au soleil. Elle scruta le scintillement de celle-ci avant de remonter son regard sur lui et de lui lancer entre les mains. Elle hocha de la tête persuadée d’être juste un prestige pour lui, une fois contenter, il reprendrait sa petite routine, chasserait une nouvelle proie, et elle se retrouverait avec un fardeau sur le dos, avec un divorce entre les doigts. Car le mensonge était quelque chose qu’elle détestait, jamais elle ne pourrait vivre à nouveau aux cotés de Gregory sans lui lâcher le morceau. Elle n’était pas la femme qu’il idéalisait, elle ne l’était plus depuis un siècle, depuis le jour où elle l’avait cru mort. Sans se défaire de son manteau, elle s’approcha davantage, et se mit à califourchon sur lui, laissant ses doigts glisser sur son haut, avant de le déchirer dans un geste brusque, ses lèvres baisant sa peau, sa langue dessinant un chemin jusqu’à son abdomen. Alors qu’il se redressait elle le riva à nouveaux aux draps. Cassie avait toujours le besoin de contrôler, d’être celle qui tenait les rennes mais au fond d’elle ce n’était pas ce qu’elle recherchait. Ses mains se glissaient contre ses hanches, et elle se redressa en ancrant son regard envieux au sien, retirant sa ceinture qu’elle fit tomber sur le sol, avant de faire péter les boutons de son pantalon. Ses lèvres se pressèrent sur son abdomen, rencontrant le tissu qui cachait l’objet de sa convoitise qu’elle baisa avec gourmandise, avant de le sentir se redresser une nouvelle fois. Sa bouche dévora la sienne, avant qu’elle n’ancre son regard au sien.
- Me déçois pas…
Laissa t-elle entendre alors que ses paumes se posaient à nouveau sur son torse dans l’optique de le river de nouveau contre les draps pour le surplomber et en faire son pantin.
Elle le voulait, pour elle, en cette nuit neigeuse. Sentir sa peau caresser la sienne, son être la posséder comme aucun homme. Ses mots piquaient encore son esprit, la tiraillaient comme personne n’avait jamais réussit à le faire. Elle qui était un amas de glace, ne laissant aucune remarque piquer son corps mort, se retrouvait tarauder entre ce qu’elle pensait qu’il voulait d’elle, et les mots cruels qu’il venait de lui lancer en plein visage. Et pourtant ses paroles dures à son encontre prenaient un sens qu’elle ne comprenait pas en cet instant. Il la voulait, du moins il voulait son corps, et plutôt que de jouer de son hypnose comme il s’adonnait à le faire avec tant d’autre, il n’en avait nullement usé avec elle. Dépassant ses limites, continuant de jouer dans son petit jeu, mais aujourd’hui il y mettait fin. Ses mots sur Léa et sur elle, étaient étranges, c’était comme si il la voulait sans pour autant l’affirmer. Cassie ne savait plus sur quel pied danser, mais elle savait pourquoi elle était là. Elle le voulait pour elle seule au moins une unique nuit, pour combler ce manque cruel qu’il lui infligeait, assouvir ses désirs ardents qui la dévoraient depuis des jours et qu’elle refoulait par respect pour un homme qu’elle pensait aimer jusqu’à son dernier souffle. C’était ce respect là, ou du moins ce qu’elle pensait qui la bloquait encore malgré qu’elle tentait d’arracher ses chaines pour se livrer à lui. Plaquer contre son lit, une main serrant sa gorge, il lui intimait d’oublier ce lien l’unissant à son époux. Immédiatement son corps se détendit, son esprit se libéra de ses songes, en oubliant l’infidélité dont elle allait faire preuve après un siècle d’abstinence pour celui qui lui avait passé la bague au doigt, ce bijou dont elle venait de se séparer pour la première fois de sa vie. Ses mains glissaient sur elle, lui offrait des frissons électrisants sur toute sa peau, haletait alors qu’il la débarrassait de ses vêtements avec ses mains ou encore ses dents. Faisant saigner la pulpe de ses lèvres alors qu’il lui maintenait les poignets, sentant l’objet de sa convoitise gonfler entre ses jambes, lui arrachant des vibrations sur tout son corps. Une chaleur l’enveloppait, une fièvre la gagnait, une envie délirante qu’aucune drogue n’aurait pu lui octroyer, en cet instant elle l’idolâtrait comme quelque chose d’inaccessible. Ses hanches ondulaient contre lui, l’appelant, lui hurlant de la combler, impatiente, dévorée par cette excitation qui lui faisait perdre les sens. Dans une ultime tentative alors qu’elle sentait son sang coller le long de son dos, elle tenta de prendre le dessus sur lui, se retrouvant rivé à l’autre bout de la pièce, sentant le mur se fendiller entre ses omoplates. Son regard se perdit un instant dans le sien, alors qu’elle pressait ses lèvres contre les siennes, le dévorant, mêlant leurs langues qui se caressaient dans une vague bouillante. Son entrejambe rencontrait le sien, et naturellement elle redressa sa jambe contre lui, désireuse de ne faire plus qu’un avec lui, de combler cette atroce et divine attente. Un cri de plaisir quitta sa gorge lorsqu’elle sentit ses crocs percer la peau de son épaule, une douleur divine la gagnait, semant en elle des tremblements de satisfaction. L’odeur de son sang l’enivrait sans qu’elle n’y ait gouté, les veines filaient sous ses yeux, alors que ses crocs caressaient ses lèvres, sa poitrine se souleva un instant avant qu’elle ne les rive à son cou, pressant des lèvres pour faire jaillir ce nectar. Enivrant, une saveur cruelle qui lui laisserait un gout amer de manque au sein de sa gorge, ses doigts filaient le long de sa nuque le maintenant dans son emprise. Sa main au creux de ses jambes, le plaisir grandissant qu’il faisait naitre en elle, la fit lâcher prise, sa tête tombant en arrière alors que ses yeux se fermaient. Féline, ravager par cette flamme qui grandissait en elle, ses paumes se posèrent sur ses cottes, ses ongles perforaient sa peau, laissant couler son sang, dont l’odeur amplifiait son désir. Captiver par ses baisers, impatiente de le sentir la posséder, leurs sangs se mélangeaient contre leur peau qui se rencontrait, son prénom s’échappant de ses lèvres comme un appel. Plaquée contre le lit, fixant ses iris avec délice, alors qu’il retirait ses vêtements, se collant à elle, rencontrant à nouveau son désir grandissant en son entrejambe. Sa hanche rejoignit sa taille pour l’intimer à la satisfaire, chose qu’il refusa en scrutant ses iris, un sourire aux lèvres. Il la faisait se languir de lui, haletante, Cassie se sentait comme une cocotte minute prête à lui péter entre les mains.
« C'est maintenant ou jamais Honey... »
Sa jambe le pressait encore, se sentant ronger pour cette envie irrépressible presque douloureuse que lui infligeait cette attente. Un soupir la gagna lorsqu’elle sentit cette pression qu’il infligeait à sa mâchoire.
« Une phrase de ta part et je te fais jouir comme jamais. Dis moi ce que tu veux ma belle, ou j’arrête là. »
- Je te veux Kol, depuis la première goute de sang qui a coulé dans ce bar.
Cassie trembla en sentant sa morsure contre sa gorge, ses reins rencontrèrent brusquement les siens, lui arrachant un cri de libération. Sa main qui pressait sa gorge, ses coups de reins à des rythmes différents, le contact de son corps contre elle, la domination qui lui infligeait était un cocktail délicieux pour la vampire. Donnant de ses hanches contre les siennes pour l’appeler encore et toujours à se donner à elle, autant qu’elle se livrait à lui. Son corps se cambra sous le délice qu’elle rencontrait, laissant son plaisir jaillir de ses lèvres à l’en essouffler, son corps trembler d’ivresse entre ses mains, ses jambes resserrant sa taille contre elle, signe que son plaisir était inégalé, infernal et bouleversant. Relâchant sa gorge, pour la river à son buste, ses hanches ne la ménageaient pas, et c’est brulante qu’elle laissa éclater son extase entre les murs de sa chambre. Englobant son visage entre ses mains alors qu’elle dévorait ses lèvres pour sentir son sang et son souffle aux creux de sa bouche. Un baiser bien différent vint clôturer leur union, son front rejoignant le sien, alors que ses paupières s’ouvraient sur les siennes. Un sourire dévora ses lèvres tout comme un cours rire qui fit tressaillir sa poitrine. Se délectant de ses lèvres, laissant ses mains parcourir une dernière fois ses courbes avant de finir contre les draps de ce lit où elle avait commit un acte impardonnable pour une épouse, mais tellement réjouissant.
Les lueurs du jour reflétaient dans la chambre, réveillant doucement Cassie. Ses paupières finirent par s’ouvrir, nu comme un ver enroulé dans des draps, voyant le faible soleil caresser sa peau, elle se redressa vivement sans pour autant faire un bruit ou une pression sur le matelas pour se mettre à l’abri de celui-ci. Fronçant un instant des sourcils quant au fait qu’elle n’avait pas brulé ni ressentit une faible douleur face au soleil, elle fixa sa main dépourvu d’alliance avant de sentir quelque chose cogner légèrement sa gorge. Cassie posa sa main sur cet objet, avant de baisser son regard pour voir un collier autour de son cou, la même pierre bleuté que son alliance. Un petit rictus quitta sa gorge, alors qu’un sourire adorable se figeait sur ses traits avant de remonter son regard sur le brun endormit dans ses draps. Elle tourna son regard sur la pièce, constatant l’état du mur et du lit après leurs ébats, et un sourire enchanter continua de prendre possession de son faciès. Quand elle posa son regard sur sa nuisette et l’empoigna du bout des doigts elle ne retrouva que des lambeaux qu’elle ne pouvait plus porter. Cherchant son manteau des yeux, qu’elle ne trouvait pas sans doute balancer dans un coin, elle fini par empoigner une chemise qui trainait et l’enfila. Ouvrant la porte avec douceur pour ne pas le réveiller, elle boutonna la chemise tout en se dirigeant vers une salle de bain. S’assurant que personne n’était à l’intérieur, elle entra dans l’une d’elle, et la referma pour se passer de l’eau sur le visage, et retirer le sang sécher de sa peau. Les yeux fermés alors qu’elle repassait à nouveau de l’eau contre son faciès, elle entendit la porte s’ouvrir et une odeur à lui filer la nausée. Elle se redresser, épongeant son visage avec une serviette tout en fixant le visage de l’intrus, l’épaule rivée à l’encadrement de la porte qui la scrutait. Klaus, le chien de la maison, personne ne lui avait ouvert la porte pour sa promenade du matin ? Un sourire malicieux s’empara de ses lèvres alors qu’elle s’essuyait les mains.
- Personne t’as appris à frapper aux portes Niklaus ?
Il la fixait drôlement, se demandant sans doute qui elle était et ce qu’elle faisait ici. Connaissant ses frasques elle aurait pu trembler de peur qu’il ne la morde, mais ce n’était pas vraiment le cas. Vu la sensation d’étouffement qu’elle ressentait à nouveau en se réveillant, peu être que mourir était une bonne chose. Pour un désir brulant, pour des sentiments incontrôlés qu’elle ressentait en se voilant la vérité, elle venait de faire éclater son monde. Gregory ne lui pardonnerait pas cet impaire et elle ne pourrait plus vivre à ces côtés comme si de rien n’était. L’envie n’y était plus depuis quelques temps, mais cette chose qui la liait à lui et qui avait disparu lorsqu’il l’avait hypnotisé lui faisait peur sans qu’elle ne le montre. Klaus fini par déguerpir sans prononcer un mot, et Cassie fixa un instant son reflet dans le miroir. Cette nuit dans ses bras resterait gravée, même si elle le voyait comme inaccessible. Ne comptant pas rester plus longtemps ici, et ne voulant surtout pas se faire dégager comme une malpropre malgré les sensations et mots étranges qu’il avait porté à son attention, après tout il les avait peut être fait dans l’unique but qu’elle lui donne ce qu’il attendait depuis un moment. Elle coupa la lumière de la salle de bain et en sortit pour tomber nez à nez avec Kol. Un petit sourire s’empara de ses lèvres, et une envie dévorant de sentir ses lèvres se presser sur les siennes. Un petit « bonjour » quitta sa gorge, alors qu’elle le dévorait du regard sans bouger, comme hypnotiser alors qu’elle savait ne pas l’être.
Les poumons de Cassie se gonflèrent, il savait très bien où elle irait. C’était pas un scoop elle devait renter chez elle et parler à son époux. Une obligation quelque chose qu’elle lui devait, et qu’elle se devait également afin de se libérer de son emprise totalement. Elle fit une petite moue adorable avant de lui sourire simplement, pas d’artifice ni sa fâcheuse tendance à se montrer tranchante.
- Tu le sais très bien…
Son coup d’épaule et son baiser l’intriguèrent un instant, alors qu’il tournait les talons pour rejoindre une cuisine où elle s’y dirigea également. Elle fixa un instant l’humain présent qui s’exécutait sans même avoir reçu un ordre quelconque. S’ouvrant les veines, le versant dans deux verres avant de boire celui de Kol pour refermer ses plaies. Ce même nectar dont elle avait raffolé la nuit passée, ce gout divin qui encrait encore ses papilles, lui lançant un souvenir somptueux et un manque atroce. Filant de la pièce afin de ranger les dégâts que leurs ébats avaient occasionné dans sa chambre, Cassie scrutait un instant la cuisine en songeant à ce qu’elle dirait à Greg. Une pulsion délectable se fit sentir, quand les mains de Kol se posèrent sur ses jambes pour la river au comptoir de la cuisine, s’invitant entre ses jambes sans autorisation, chose qu’il n’avait nullement besoin de s’octroyer.
« J'ai des choses à faire, à moins qu'tu veuille autre chose... »
Un sourire se figea sur son visage alors qu’elle secouait de la tête. Elle n’avait pas les idées très claires en cette mâtinée, elle savait ce qu’elle voulait, mais il lui semblait tellement inaccessible comme si le jeu continuait, et qu’une fin future tintait déjà à ses oreilles. Ses yeux se fermèrent alors qu’elle sentait ses baisers se poser sur son corps frissonnant. Il lui infligeait sans le savoir des tourments atroces, des envies peu catholiques mais certaines. Ceci ne dura qu’un cours instant, avant qu’il rejoigne l’encadrement de la porte, se montrant différent de ce qu’elle venait de voir.
« Y a des vêtements là haut si tu compte rejoindre père castor, ton alliance sur la table de chevet... Tu sais maintenant, je t'ai hypnotisé hier et tu t'en rappelle, t'as su ce que tu as ressenti, tu l'as senti, alors une chose encore... Ne couche plus avec lui où je le tuerai ! »
Elle prit un coup de massue en plein visage. Cassie pensait être un simple jouet pour lui, pourtant ses dernières paroles résonnaient comme une jalousie, une possession qu’elle lui devenait. Voulait-il juste avoir le monopole sur la marchandise ? Lui infliger une punition ? Ou quelque chose entre eux était bien présent, sans même que les deux acteurs ne se l’avouent eux même. En tout cas, elle percevait dans sa voix quelque chose de différent qu’à l’accoutumer, comme si ils allaient se revoir plus vite qu’elle ne le songeait en se réveillant. Cassandra prononça uniquement son prénom sans pouvoir terminer sa phrase qu’il se riva à ses jambes dans un coup de vent, posant son doigt sur ses lèvres. La douce odeur de son sang vint tirailler ses veines.
« Je te fais confiance non ? Sinon je t'aurai déjà hypnotisé pour être sur que tu le ferais... Couche avec lui, embrasse le où autre chose et je lui arrache le cœur, t'es asservie et maintenant tu l'sais, fais plus semblant ça sert à rien ! »
Aucun son ne sortit de sa bouche hormis un soupir quand elle sentit sa main la caresser avant qu’il ne disparaisse. Fermant un instant les yeux, elle songeait à ses paroles. Celui qui était réputé pour être méfiant, lui portait sa confiance sur un plateau de sang. Une estime envers elle qu’elle ne pensait jamais lui connaitre. Elle finit par glisser du plan de travail et monta dans les étages, voyant cette peste lui fourrer dans les bras un cintre où une robe s’y tenait. Stewars la regarda un instant avant d’entrer dans la chambre de Kol où ils s’activaient à ranger le désordre. L’humain sortit alors que Léa virevoltait sur le balcon comme une chienne en chaleur attendant sa gâterie. Le sifflement de victoire qu’elle semblait chanter lui donnait un gout amer, alors qu’elle passait la robe, et que la nouvelle née entrait pour la toiser avec un sourire.
- Ce sont tes vêtements ? Demanda t-elle avant de voir le hochement de tête. T’as vraiment mauvais gout.
- Tout comme Kol visiblement.
- Oui c’est vrai il n’y a qu’à te regarder pour l’affirmer Dit elle avec un sourire carnassier.
- Toi et moi on devient pareille… Ces petits jouets dont il va raffoler un temps te concernant, tandis que moi, il finira par ressentir les mêmes sentiments que j’ai à son égard… Tu n’étais qu’une lubie maintenant qu’il a réussit son coup, les minutes sont comptées avant qu’il ne te balance ou ne te tue comme les autres.
- Qui te dis qu’il ne fera pas la même chose avec toi ?Demanda t-elle en riant doucement face à ses propos qui ne la touchaient nullement.
- On passe du temps ensemble, on s’amuse, et je suis encore en vie après toutes ces semaines, pas comme les autres, c’est une preuve non ? Il lui faut juste du temps pour se l’admettre et j’ai la vie devant moi maintenant grâce à lui.
Cassie se retourna et la fixa avec un sourire sadique sans prononcer un mot. La laissant se conforter dans sa petite bulle de barbie. Elle se toisa une dernière fois dans la robe orangée flottante de partout et sans aucune classe, avant de se diriger vers le chevet pour reprendre son alliance sur laquelle la pimbêche de service avait posé son regard. Elle choppa un morceau de papier, posa une fesse sur le bureau avant de noter quelque chose dessus et de l’enfermer avec son alliance. « Garde là en souvenir de cette nuit sublime. Cassandra Dexter ». Stewars s’approcha du lit qui venait d’être fait et la déposa sur l’un des oreillers sous le regard perplexe de Léa.
- T’y touches je t’arrache le cœur, t’es prévenu
Dit elle en prenant son manteau, tournant des talons pour sortir de la pièce avant de l’entendre la traitée de « pute de bas étage ». Cassie serra de la mâchoire et retourna dans la pièce faisant mine d’avoir oublié quelque chose. Cette petite trainée oubliait qu’elle entendait aussi bien qu’elle. Machinalement elle choppa un crayon de couleur trainant sur la bureau et à la vitesse du à sa nature lui planta son arme à quelque centimètre du cœur, fixant son regard affolée et se sustentant de son cri de douleur. Elle s’amusa à le faire tourner sur lui-même, passant la langue sur ses crocs avec un sourire diabolique avant d’approcher ses lèvres de son oreille.
- Je suis de bonne humeur alors vois ça comme une mise en garde que je n’offre jamais à personne Léa.
C’est ainsi qu’elle tourna des talons pour rejoindre son manoir sans se douter une minute que son alliance finirait à l’annuaire de cette garce dès qu’elle aurait le dos tourné. Quand elle fut devant, elle resta un long moment à fixer la porte serrant des poings, entendant ses pas sur le parquet, tournant en rond comme un lion en cage. Elle prit une grande inspiration et commença à marcher en direction de la porte, montant les marches du perron avant d’ouvrir la porte, la refermant avant de voir son regard sur elle. Il était inquiet, sans doute l’avait il cru aux mains des chasseurs. Pas un sourire, pas une attitude sarcastique, elle se contentait de se tenir droite devant lui, avant d’avancer en sa direction avant qu’il ne fronce d’un sourcil. Gregory s’approcha d’elle, un visage remplit d’incompréhension avant de poser ses mains sur ses bras, alors qu’elle déglutissait de peur. Il huma l’air avant de serrer ses mains sur sa peau sans pour autant lui faire mal, lui indiquant qu’il sentait son odeur, avant de la relâcher et de marcher à reculons, shootant dans la table en verre qui se brisa sous sa force. Un flot d’interrogation sarcastique sortait de sa bouche sans qu’elle puisse y répondre. Cassandra avalait ses paroles, sentant quelque chose bouillir en elle, avant qu’elle ne réussisse enfin à ouvrir les lèvres.
- J’ai changé Gregory durant le siècle où tu étais sois disant mort et où j’ai fais vœux d’abstinence pour toi !!! Il n’y a que toi qui ne la pas vu, je ne suis plus l’adorable humaine que tu as ramassé dans cette grange mourante, j’aime le sang, j’aime les meurtres, je n’aime pas être gentille et jouer la parfaite petite épouse comme tu le veux !
L’éclat des leurs voix faisaient trembler les murs du manoir, il était inutile de prêter l’oreille pour les entendre tant leurs paroles cruelles résonnaient à l’extérieur. Heureusement le seul voisin qui aurai pu les entendre semblait encore trôner dans la benne à ordure. Cassie prenait de l’assurance contrant les moindres attaques verbales qu’il pouvait lui faire, des reproches, des leçons de morales, essayant de la dissuader d’emprunter un chemin qu’il n’estimait pas juste.
- Tu parles de droiture ? T’ose faire ça alors que tu m’as lié malgré moi à toi !! Sans me laisser d’autre choix ? Utilisant mes faiblesses pour me former à ton image !!!
Comme unique excuse face à cet asservissement dont elle avait été victime, Gregory utilisait son amour. Le fait qu’il l’aimait qu’il l’idolâtrait et qu’il ne pouvait pas vivre sans elle.
- Tu m’aimais ?? Tu m’aimes au point de m’enfermer ?! C’est pas ça l’amour Gregory !! Quand on aime quelqu’un on accepte qu’il prenne des chemins différents de celui qu’on souhaite pour lui, on accepte de le laisser partir !!!! De souffrir pour son bonheur !!! Je veux divorcer…
La question sur l’absence de son alliance tonna au sein du manoir, des remarques sur l’odeur qui enveloppait Cassie et qui n’était pas la sienne. Elle lui rétorqua de nombreuses fois que ça ne le regardait plus, qu’elle n’avait aucun compte à lui rendre désormais. Elle s’approcha de la fenêtre pour chopper une bouteille près du bar, mais se retrouva très vite rivée contre celle si, sa main enserrant sa gorge. Cassie hoqueta, posant ses paumes sur ses mains pour le faire lâcher prise. Deux cent cinquante ans les séparait, autrement dit elle n’avait aucune chance. Sa poitrine se souleva quand elle vit sa main menacer son cœur. Son visage se radoucit subitement, il lui offrit un sourire doux, tendre et amoureux, une larme coulant le long de sa joue. Ses mots furent susurrés à son oreille. « Je t’aime Cassie, et je ne pourrais pas vivre sans toi, prend soin de toi mon amour. ». Déglutissant Cassie comprit ce qu’il comptait faire mais ne comprenait pas le comment, son odeur trop présente, celle de Kol sur sa peau, l’induisait en erreur. C’est à ce moment là qu’il hurla qu’elle était à lui morte ou vive et que personne d’autre ne l’aurait à jamais. Hoquetant elle sentit les phalanges de Greg plonger dans sa poitrine à côté de son cœur sans jamais le toucher, un cri de douleur pris possession de ses traits et de sa bouche.