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Quand le passé reprend vie (Dean)

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
Messages : 144
Emploi/loisirs : Parler à sa poupée
Quand le passé reprend vie (Dean) Vide
MessageSujet: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeMer 12 Fév - 21:11




"Quand le passé reprend vie"
Edena

Assise devant sa coiffeuse, entrain de parfaire ses boucles d’un noir intense, Angeline battait du pied sur le rythme d’une musique émanant dans la pièce. La journée s’annonçait ensoleillée, pas un nuage à l’horizon, juste une fine bise qui venait réveiller des frissons sur la peau humaine qu’elle n’avait nullement. Sucette en bouche, la poupée de sang, scrutait son reflet dans le miroir, abandonnant la cire sur la table blanc laquée, alors que son index tirait une dernière boucle. Elle se stoppa un instant entendant du bruit dans la coure, se leva de son tabouret et contempla un instant ce qui se passait. Des bestioles s’étaient encore échappées de l’enclos, et Agron était on ne sait où dans la ferme, mais en tout cas pas dans la maison, elle le saurait. Retirant la petite boule sucrée rosée au gout de fraise qui colorait délicatement ses lèvres, Angeline prêta l’oreille aux bruits dans la maison, pas un chat, pas une présence, juste elle et son oiseau en cage. Enfermée dans son peignoir rouge sang, elle se dirigea vers l’armoire où se trouvait quelques uns de ses vêtements, et choisit sa tenue pour la déposer sur le lit qu’elle venait de faire. La belle enfantine, enfila une chemise de soie noire, bouffante au bras, un fermoir au cou, décolleté jusqu’à la moitié de son buste, qu’elle s’empressa de refermer d’une broche à strass discrète afin de ne pas attirer l’œil. Un pantalon de tailleur gris clair vint glisser sur ses jambes, celui-ci parsemé de fins carreaux blanc, puis elle chaussa ses vertigineux escarpins de la même couleur où un petit nœud noir était accroché. Angeline était attirée par la mode, ce n’était un secret pour personne, son apparence, son look, avait été l’une de ses principales préoccupation lorsqu’elle était enfermée au manoir, étant elle-même sa propre poupée. Prêtant une nouvelle fois l’oreille, elle se baissa doucement devant sa couveuse, retirant une pochette qu’elle avait coincé au dessous, sa petite cachette. Elle empoigna un sac à main noir, où elle glissa comme à son habitude son unique meilleure amie, sa poupée Wonda, et fila au rez de chaussée pour se sustenter d’une poche et rassasier sa soiffe. Ouvrant la porte d’entrée, elle laissa son regard filer aux moindres recoins du domaine, pas une présence, et elle fila comme une flèche pour rejoindre la route principale, où elle reprit une allure normale. Elle croisa le facteur qui lui remit une nouvelle lettre de Jack, ce simple morceau de papier, ces quelques lettres écrites de sa main, lui donnait le sourire.

Quelques heures de bus plus tard, la lettre de Jack lu en précieusement gardée dans son sac, Angeline descendait les marches du véhicule pour se retrouver dans un endroit totalement inconnu pour elle. L’université de Duke. Elle resta un instant postée sur place à contempler la grandeur des bâtiments, le monde fourmillant autour d’elle, entendant tous ces cœurs, sentant tout ce sang qui lui donnerait presque l’eau à la bouche. Un instant elle posa son regard sur une jeune femme entrain de lire, assise au pied d’un arbre, et elle arqua d’un sourcil avant de croiser son regard et de s’adresser mutuellement un sourire. Une semblable à son espèce. La poupée de sang qui avait appris à lire par le biais de son frère s’avança devant un grand panneau avec une somme conséquente d’indication. Cherchant dans la liste le lieu où elle devait se rendre et le cherchant du regard sur le plan sa destination, elle fini par se mettre en marche au travers du campus. Les gens semblaient heureux ici, c’était comme une mini ville, comme un Mystic Falls pour étudiants. Angeline ne venait pas étudier mais simplement s’inscrire sur les listes pour valider son doctorat de médecine légiste, Jack lui avait enseigné cette pratique qu’elle adorait depuis des années, et elle souhaitait donner un nouveau tournant à sa vie. Trop de couloirs tuent les couloirs et rapidement elle se retrouva perdue dans cette fourmilière. Une première étudiante lui indiqua le chemin à suivre, puis une seconde mais impossible pour elle de trouver la salle des inscriptions. Pourtant elle avait retenu, et respecté à la lettre leurs directives. Tenant la pochette contre son buste, cherchant désormais depuis une bonne heure cette maudite salle afin de connaitre les dates, et les impératifs de son diplôme, elle fini devant une porte. « Après la machine à café à gauche », voila ce que lui avait dit le jeune homme aux couleurs de son équipe. Elle fit une petite moue en scrutant les deux machines à café, toute deux près d’une porte et fini par presser la poignée de l’une d’elle, dépourvu de tout écriteau. La salle était complètement vide, des rangées de tables descendant vers une sorte de scène où un énorme tableau centrale était dressé, des inscriptions à la craie sur celui-ci. Une unique personne se trouvait au bureau devant lui, et lorsque la porte claqua derrière elle, et qu’il remonta le bout de son nez, Angeline se stoppa net.

- Bonjour… Hum… Désolé

S’excusa t-elle pour le bruit commit. La vampirette fronça un instant des sourcils en scrutant son faciès, les traits de son visage, son regard, ses cheveux, il lui rappelait une personne de son passé. Un homme adorable, un des rares s’étant soucié d’elle dans cet orphelinat où elle avait coulé ses derniers jours humaines. Ce ne pouvait être lui, après des siècles, il devait être comme toutes ses personnes, mortes et enterrées à tout jamais. Elle lui adressa tout de même un doux sourire, planté devant les marches des gradins. D’ordinaire timide, Angeline aurait pris ses jambes à son cou pour le laisser en paix, mais ici, quelque chose la retenait sur place. Il dégageait une aura de sympathie de confiance, et c’est naturellement et adorablement qu’elle lâcha le morceau.

- Je suis perdue…

Dit elle en fermant un instant ses yeux, pinçant ses lèvres, avant de descendre calmement les marches pour aller à la rencontre de ce qui semblait être le professeur de ses lieux. Plus elle l’approchait, plus elle avait l’impression d’avoir cet homme adorable, se souvenant avoir bu ses paroles, comme une enfant se nourrissant d’un conte de fée, avec un regard émerveillé. Elle stoppa sa progression à quelques pas du bureau, son regard se baladant un instant sur les écrits du tableau.

- Je… je cherche le bureau des inscriptions aux examens de médecine légiste…

Légendes, mythes, croquis, photographie, bon nombre de chose qu’on lui avait enseigné dans son passé, et qui faisaient ressurgir bien des souvenirs, certains douloureux et d’autre heureux. Remettant une mèche de ses cheveux, elle tiqua sur quelques mots avant de se reprendre et de le regarder avec un sourire en coin.

- C’est la deuxième fois qu’on m’indique le mauvais chemin, est ce que ça vous embêterait de m’orienter ?

Souffla t-elle en baladant son regard dans le sien.

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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeMer 12 Fév - 23:31



-Quand le passe reprend vie-


Le parking du campus était bondé, trop de monde tuait la foule et pourtant il fallait bien ça pour se fondre dans cette masse de fourmis aux cerveaux quémandant d'avantage de nourriture. La connaissance était bien une source inépuisable, l'unique qu'il avait choisi afin de passer le temps et ce depuis des siècles et des siècles sans jamais se lasser des livres qu'il avait parcouru durant ces deux millénaires. Parfois, quelques ouvrages retenaient son attention, il se prenait même à les relire et relire encore sans relâche afin de comprendre la moindre facette d'un personnage intriguant ou moins, savoir ce qu'avait voulu donner comme cachet l'auteur à un simple animal vu dans un chapitre ou encore un protagoniste qui n'apparaissait que dans quelques pages sans paraitre intérressant. Dean n'avait que cela pour tenir, il n'avait guère le choix soyons honnête, la mort n'était qu'un lointain songe inaccessible, la vie un doux rêve auquel il ne pouvait prétendre dans son intégralité. Un pied dans les limbes, l'autre dans le monde réel, le sorcier au physique inchangé depuis des milliers de décennies survivait à sa façon, savourant le plus futile plaisir, qu'il soit à gouter, humer, ouïr, toucher ou contempler, qui s'offrait à lui lors de ses maigres instants de répit.

En ce jour de soleil aux odeurs printanières, il avait abandonné sa voiture pour courir le campus et rejoindre rapidement la salle où il occupait une majeur partie de son temps de vie inépuisable, il avait fait de son gout pour la lecture un métier, pas qu'il nécessitait d'argent mais plutôt de se sentir vivant, ordinaire, capable d'intriguer les plus jeunes et les passionner sur des sujets oubliés depuis des années, parfois même des légendes improuvées pour s'imaginer plus humain qu'il ne l'était vraiment. Bouquins en main, sacoche en bandoulière sur sa chemise blanche aux manches plissées sous un gilet de barmaid noir, il appréciait même le mouvement du cuir de son sac sur la rugosité de son jean. N'importe qui aurait pu trouver ça idiot, mais pas lui qui avait bien changé quant à ce personnage ingrat, nombriliste et assoiffée de pouvoir qu'il était jadis. Madera poussa la double porte de l'amphi plongé dans la pénombre, d'une simple pensée, alors qu'il descendait les escaliers en ne sentant aucune présence, son index valsa devant lui et les rideaux s'écartèrent des lucarnes afin de baigner l'endroit de faisceaux solaires dans lesquels les particules poussiéreuses des pupitres voletaient. Il déposa livres et sacoche et empoigna la craie pour blanchir le tableau noir afin de préparer l'arrivée des étudiants désireux de débattre sur des sujets que lui seul connaissait sur le bout des ongles. Aujourd'huit le bâton poudreux inscrivit multiples noms qui ne ramenaient qu'à un seul et même nom commun qu'il espérait vivement faire découvrir à ses élèves : le sang. Cette thèse allait tout droit les mener à parler vampires, il en était conscient mais ce qui était une théorie pour eux, et pourtant bien réelle, allait très certainement attiré leur attention comme jamais. Pourtant, neutre dans l'âme et ne pouvant que livrer le strict minimum afin de les faire cogiter et trouver eux mêmes, l'enseignant de dévoilerait rien qui nuirait à une race contre laquelle il ne retenait aucune animosité, d'ailleurs quelle espèce l'importunait ici bas ? Sans nul doute la sienne, dont il était le seul membre à ce jour et pour l'éternité.

Dean termina son office et entendit la porte claquer, sans se tourner d'abord, il écouta attentivement, une simple mélodie corporelle pouvait en apprendre d'avantage sur une personne mais ici rien, pas un souffle, pas un soupir, pas une inspiration capable de le contraindre à s'adonner à un passe temps qu'il était surement le seul à exercer dans le but de tromper la routine d'un quotidien morbide. Il déposa la craie dans la rigole et tourna le visage, premièrement il décrivit les chaussures de ce qui était une demoiselle, la terre sèche aux semelles de celles-ci lui indiqua sommairement d'où elle venait, des bois ou encore d'un espace hors ville, ensuite il dénota les plis parfaits de son pantalon gris qui lui enseignèrent qu'elle était soigneuse. Ses yeux filèrent doucement contre son chemisier de voile noir laissant entrevoir sa peau avant d'être saisi par une broche de perles, et pierres semis précieuses, qui lui dévoila sa facette pudique et enfin, son collier, un lacet de velours parfaitement lisse sur lequel un camée bleu, de lapis lazuli, lui apprit qu'il s'agissait d'une sang froid. Il garda son faciès neutre même lorsqu'il croisa les traits familiers de son visage de poupée. Son coeur battit ne battit pas plus fort, un tour qu'il avait parfait avec les âges, mais s'il l'avait laissé opérer, cet organe aurait pulsé à ne plus pouvoir s'arrêter. Il n'avait donc pas rêvé cette nuit là, lorsqu'il avait aidé ce chasseur marqué, il avait bien vu cette jeune femme, n'étant pour autant que peu sûr qu'il puisse s'agir de celle qu'il avait devant les yeux à l'instant précis. Ses cheveux blonds avaient laissé place à des boucles ébènes aux reflets irisés, sa peau déjà pâle à l'époque s'était muée en un épiderme porcelaine surement bien plus résistant et surtout plus doux qu'il ne devait l'être de son temps, ses lèvres roses avaient muri en un bouton de rose d'un rouge aussi majestueux que la fleur elle même et enfin, ses yeux, ses grands yeux écarquillés lui rappelaient parfaitement ceux de jadis. Ces deux puits jumeaux étaient plus luisant, non plus de fièvre mais d'une certaine gêne parsemée d'intrigue, une curiosité enfantine qu'il n'avait pu contempler que chez elle, Angeline Rose Aberline, une jeune fille d'à peine dix huit ans, orpheline et n'ayant qu'un frère, fille de père inconnu, enfant d'une femme sans moyen, décédée la nuit d'un jeudi de février de l'année 1709 des suites de tuberculose.

Dean la contempla longuement sans ouvrir la bouche mais lorsqu'elle tordit ses lèvres en un sourire, les siennes imitèrent ce geste innocent. Longuement il avait songé à elle, des années à dire vrai, il n'y avait pas eu un jour où il n'avait pas écouter la mélodie d'un médaillon abandonné dans ce placard qu'elle comblait de son corps chétif, un bijou lui appartenant qu'il avait gardé précieusement comme pour se donner une nouvelle force afin d'avancer. Lorsqu'elle était encore en vie, il avait vu cette passion dans ses prunelles ambrés, les contes qu'il narrait à ces enfants et adolescents semblaient faire jaillir des rêves saisissant dans ses iris doux. Il n'avait plus revu ses traits depuis maintenant trois siècles et cinq ans, la pensant morte, n'ayant jamais vu son âme traverser les limbes pour retrouver ce corps qu'elle arborait désormais comme un joyaux d'une pudeur aussi précieuse que son innocence inchangée. Sans doute avait-elle rejoins son enveloppe avant qu'il ne lui apparaisse mais, quoi qu'il en fut, la surprise de la revoir fut aussi douce pour lui qui sentit un souffle invisible balayer sa mélancolie lorsqu'il avait cru son corps chétif emboité dans un cercueil prêt à rejoindre la terre sans aucune cérémonie.

Bonjour… Hum… Désolée. Sa voix était la même, son sourcil arqué toujours aussi intrigué. Je suis perdue… Elle ne paraissait pas se souvenir, nul doute que la fièvre et son retour à la vie avait endommagé sa mémoire, qu'y pouvait-il ? Absolument rien, d'ailleurs même s'il désirait la mettre sur la voix, il ne le pouvait guère, son identité était le plus lourd secret porté par le monde et devait demeuré sceller entre ses lèvres. La gorge nouée un instant, Aleister *de son vrai nom* l'observa descendre pour le rejoindre et se frotta les mains. Je… je cherche le bureau des inscriptions aux examens de médecine légiste… Conscient qu'il paraissait impolie à ne rester mué, il s'anima subitement.

Bonjour... Pardonnez moi, j'étais distrait, une impression de déjà vu. Sa langue lissa sa lèvre inférieur et il fit le tour du bureau où il ancra les reins, bras croisés sur le thorax, son odorat suspendu à l'odeur d'épices et de fleur qui avait remplacé celle de la rose. Il la vit se perdre un instant sur les écritures blanches sur fond noir, l'espace d'un instant elle sembla plongé dans ses souvenirs sans pour autant les rendre plus nets. Perdue donc, personne n'a cru bon de vous y mener ?

C’est la deuxième fois qu’on m’indique le mauvais chemin, est ce que ça vous embêterait de m’orienter ?

Dean redressa le menton vers l'horloge au dessus du portail par lequel une masse de jeunes gens allait arriver, cependant l'heure n'était pas encore venue, il avait donc quelques minutes à accorder à ce délicat souvenir. Un faible sourire étendit ses lèvres à leur commissure, elle n'était pas à l'aise et il pouvait le comprendre, du moins il tentait d'imaginer sa vie durant ces trois siècles, avait-elle découvert le monde ou au contraire s'était-elle renfermée comme autrefois ? Il n'avait nullement le droit de l'intimider avec de telles questions, elle ne le remettait pas sans doute était-ce bon signe, ainsi elle ne serait jamais inquiété par sa personne et la noirceur qui l'entourait. Morose une seconde, il suffit d'un sourire de sa part pour l'inviter à s'adoucir encore et enfin il se redressa en empoignant quelques pièces de monnaie qu'il glissa dans sa poche.

Le bureau sera ouvert dans une demi heure, je vais vous y amener, les jeunes de nos jour ne sont plus aussi sympa qu'ils devaient l'être à l'ancienne époque. Dean s'éclipsa et se tourna vers elle lorsqu'il fut en haut des marches. La jeune femme de l'accueil n'est pas très enjouée, un café fera l'affaire et vous serez libre plus vite, j'imagine que vous avez d'autres choses à faire que le pied de grue devant un standard !

Il poussa la porte et la laissa passer avant de marcher à ses côtés dans les longs couloirs de bois et de marbre propres à la section artistique de la fac, cette zone avaient intentionnellement était gardée intact et d'origine, d'après le directeur de l'établissement, l’authenticité des murs de cette aile donné envie aux jeunes de plonger dans leurs études des arts en tout genre. Subitement, un garçon buta l'épaule de la demoiselle qui laissa choir son sac au sol et le ramassa sous l'oeil attentif de Madera, une poupée qu'il connaissait bien venait de filer sous quelques casiers et il la tira de la pour la lui tendre.

Faites attention, ici les gens sont montés sur pile Rose. Quand elle arqua un sourcil, il fixa rapidement la broderie passée sur la robe du jouet et lui pointa du menton pour éviter toutes confusions. Angeline-Rose, c'est annoté sur le tissu, dites moi si je suis indélicat je ferai en sorte de simplement vous mener à bon port en silence. Sourit-il.

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeJeu 13 Fév - 1:05




"Quand le passé reprend vie"
Edena

Cet homme les reins ancrés à son bureau, les bras croisés contre son buste, lui rappelait des brides de son passé. Ses traits doux, son regard attentif, ses pétales de roses qui se tordaient en un sourire en coin vous aspirant toute la confiance du monde, et sa prestance d’une élégance sans nom. Angeline se laissait bercer par quelques souvenirs joyeux d’un passé pourtant sombre et morose. Son petit corps assis sur le carrelage froid en damier de l’orphelinat, sa longue robe grise ronger par les mites, Wonda contre son cœur, ses longs cheveux blonds retombant sur ses épaules et dans le bas de son dos, ses yeux pétillant alors qu’elle entendait cette voix délicate lui narrer tant de choses qui l’émerveillaient. A chaque mot qu’il avait prononcé, les lèvres de la poupée qu’elle fut autrefois s’étaient fendues de sourires, parfois le silence comblé par sa voix se parsemait de ses rires. Les quelques minutes de répits qu’elle avait entres ses corvées et autres obligations que lui infligeaient le pensionnat, elle les avait passé avec Leister, avant que la fièvre ne l’emporte. Du moins avant que Jack ne se remue pour venir la chercher et la sauver d’un sombre sort. Il avait été un souffle durant quelques temps, un instant où son calvaire n’existait plus, elle avait bien Madame Sherman, mais celle-ci ne se montrait que la nuit, caressant ses boucles d’or pour l’endormir en fredonnant les notes de son pendentif. Les yeux perdus entre le tableau et cet homme, Angeline suspicieuse un instant, prêta l’oreille au timbre de son cœur, et une sublime mélodie s’offrit à ses oreilles, tout comme une fine déception imperceptible sur ses traits poupins. Ce n’était pas lui, sans doute un double, un descendant, tout comme Katherine l’était de Tatiana. L’univers réservait bien des surprises, mais Aberline n’en avait aucune qui s’offrait à elle. Durant ses siècles, elle avait souvent songé à cet homme, imaginant la continuité de sa vie, afin de faire naitre un sourire sur ses lèvres. Rares étaient les personnes ayant marquées sa vie qu’elle fut humaine ou vampire, car tous la trouvaient différentes, reculée dans un monde, où elle seule avait sa place. Angeline se savait atypique, les différences dérangeaient à son époque et à l’heure d’aujourd’hui rien n’avait changé. Son regard sur le tableau, dénotant les écrits, comme une énigme à résoudre s’offraient à ses yeux émerveillés, comme elle l’avait été devant Jack durant son enseignement.

Le bureau sera ouvert dans une demi heure, je vais vous y amener, les jeunes de nos jours ne sont plus aussi sympa qu'ils devaient l'être à l'ancienne époque.

- Le monde évolue…

Souffla t-elle en un sourire. Le monde, avait changé, les mœurs aussi, mais tout restait merveilleux à ses yeux, que ce soit un papillon prenant son envol, à une luciole qui mordait les feuilles d’un arbre. La poupée de sang était restée enfermer durant de longues années à contempler un rêve qu’elle avait cru toucher du bout des doigts. Un rêve qui s’effritait finalement, des songes se transformant en désillusion, lui arrachant parfois quelques larmes silencieuses. Elle n’avait jamais croqué la vie, comme tous les jeunes le faisaient sans doute, perdue entre une personnalité où elle se sentait bien, et ce qu’on attendait d’elle. Se sentant tirailler, sans vraiment savoir quel chemin emprunter, pour rendre fière son ainé, et sentir le bonheur la cajoler. Voila ce qu’elle avait espéré durant ces longues heures à contempler l’extérieur, assise sur un rebord de fenêtre, la poupée de sang voulait vivre, être heureuse, partagé ce qu’elle savait, apprendre ce qu’elle ignorait, grandissant au fil des années avant peut être de se laisser emporter. Ses pas la guidèrent aux marches de l’escalier, alors qu’elle perdait son regard sur toutes les tables et banc qu’elle ne foulerait jamais, sans doute.

La jeune femme de l'accueil n'est pas très enjouée, un café fera l'affaire et vous serez libre plus vite, j'imagine que vous avez d'autres choses à faire que le pied de grue devant un standard !

- C’est gentil… mais j’ai tout mon temps…

Dit elle en riant doucement, imaginant déjà la femme qu’elle allait affronter comme l’un des monstres que lui contait son ainé pour l’effrayer. Véritablement Angeline avait toute sa journée sur le campus si elle le souhaitait, elle n’avait pas de voiture, ne savait même conduire, et devrait faire appel soit à ses escarpins, soit à l’autobus la ramenant à Mystic Falls. Marchant silencieusement dans les couloirs, ses yeux vagabondant sur les murs anciens, imprégné sans doute d’histoires intéressantes, elle se fit bousculer par surprise, lâchant son sac qui se déversa sur le sol. Les chaussures du jeune homme tracèrent leur route, alors qu’elle s’abaissait pour ramasser les quelques effets échappés de son sac. Un porte monnaie, une photo de son frère, sa lettre, et quelques accessoires de fille. Il avait raison et tord à la fois, ce n’était pas uniquement les jeunes qui manquaient d’éducation, mais la population en générale. Un instant elle fronça d’un sourcil, son cœur s’il avait pu battre aurait explosé de panique dans sa poitrine en constatant l’absence de Wonda. Elle ferma un court moment les yeux de soulagement en la voyant entre les phalanges de cet homme. Elle se redressa en souriant grandement, elle se serait détesté de l’avoir perdu, et ne s’en serait jamais remise, l’unique lien qui gardait Jack auprès d’elle malgré son absence. L’unique présence qui avait comblé sa solitude et l’avait encourager durant son calvaire. Elle tenait à ce morceau de chiffon comme à la prunelle de ses yeux.

Faites attention, ici les gens sont montés sur pile Rose. Angeline fronça d’un sourcil, rare était ceux la connaissant et encore moins sous son second prénom. Angeline-Rose, c'est annoté sur le tissu, dites moi si je suis indélicat je ferai en sorte de simplement vous mener à bon port en silence. Son sourire s’étira un peu plus et elle secoua doucement de la tête.

- Non… tout va bien, ne vous inquiétez pas…

Dit elle en un doux sourire, enfermant à nouveau son amie dans son sac, pour reprendre la marche. Les étudiants riaient, se bousculaient, chamaillaient entre eux dans les couloirs sans se préoccuper de ce qui les entouraient. Angeline ne retenait que leur joie de vivre, leur cœur battant la chamade, surtout lorsqu’elle passa devant un couple amoureux se dévorant du regard, aux sourires enchanteurs. Cette manifestation de joie et de sentiments, la rendait vivante à son tour, lui incombant un sourire angélique, avant qu’elle ne tourne son regard sur le chemin qu’elle empruntait.

- Le sang… Enonça t-elle simplement avant de croiser son regard. Tous ces mots sur votre tableau, chacun d’eux ramène à une seule et unique chose… le sang. Elle remit une mèche derrière son oreille  Nous sommes dans la partie art, et j’ai vu les quelques symboles anciens sur vos livres j’en conclu que vous enseigner les mythes et légendes… je me trompe ? Lorsqu’il abdiqua elle sourit davantage, son regard se perdant à l’horizon  Je suppose que votre énigme les mènera sur une piste tendance vu tous les films narrant ce sujet… les vampires… Dit elle en un simple sourire  Ils vous parleront sans doute de la légende sur le conte Dracula, or la plus intéressante est celle à l’origine du vampirisme qui n’est autre que celle d’Arnold Paole et Peter Plogojowitz, les soldats autrichiens revenant d’entres les morts suite à la guerre, mettant à sang et à feu, les maisons de leurs proches… Lorsqu’elle croisa son regard elle sembla rougir un court instant  J’ai eu un très bon professeur autrefois.

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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeJeu 13 Fév - 2:29



-Quand le passe reprend vie-


Elle n'avait pas changé, son visage pas vieilli d'une ride, simplement ses cheveux plus sombres lui donnaient cette touche porcelaine qui autrefois se ternissait lorsque venait la nuit. Elle semblait plus femme tout en gardant cette note enfantine, toujours aussi délicate et plus mûre sans pour autant être sûre d'elle. Angeline, ce doux nom sonnait encore à son oreille lorsque quelques uns le prononçaient à l'époque, jusqu'à ce qu'il lui reste comme amer aux lèvres quand il avait entendu dire qu'elle avait quitté ce monde. Il n'avait jamais désiré voir son corps, préférant garder cette image vivante d'elle, celle des instants où elle souriait ou encore lorsqu'elle parlait à une entité des limbes qu'il était pourtant le seul à voir. Cette madame Sherman était maternelle, cette pauvre femme *sorcière de nature* s'était vue ôtée la vie par son époux fou à lier, accusée d’être une Wiccan, elle fut brulée vive devant ses enfants, à la mort de ces derniers elle espérait les revoir, cependant sa progéniture n'avait hérité de ses dons et avait simplement rejoint l'au delà, aussi ne fut-il pas surpris de la voir bercer la demoiselle aux cheveux d'ange lorsqu'elle s'était rendue compte que l'enfant pouvait la voir et lui parler. Dean avait expliqué ce phénomène par la possible magie qui coulait dans les veines d'Aberline, elle ne le savait tout simplement pas, quant à savoir si sa mère fusse sorcière, il ne put jamais en être certain étant donné qu'elle avait succombé peu de temps avant son arrivée à l'orphelinat, mais cette possibilité que la douce enfant fusse nécromancienne fut balayée de son esprit lorsqu'il cru à sa mort, sinon pourquoi n'aurait elle pas passé la frontière ? Autrefois cette jeune fille était renfermée et elle ne semblait pas plus ouverte aujourd'hui, bien qu'elle fut présente dans une foule à l'heure actuelle, s'il ne se trompait pas, il aurait aisément dit qu'il s'agissait là d'une manière de fuir, de se cacher de qui ou de quoi ? Seul un Oracle aurait pu le deviner, chose qu'il n'était pas. Ils continuèrent leur marche et il prit soin de se placer à son flanc droit, ainsi le mur protégeait sa gauche, ainsi elle ne craignait plus de se heurter aux étudiants en retard pour dieu savait quel cour.

Le sang... Aleister arqua les sourcils et apposa les yeux sur elle qui remontait le minois vers le sien. Tous ces mots sur votre tableau, chacun d’eux ramène à une seule et unique chose… le sang. Nous sommes dans la partie art, et j’ai vu les quelques symboles anciens sur vos livres j’en conclu que vous enseignez les mythes et légendes… je me trompe ? Un large sourire figea les lèvres de Madera qui s'arrêta net avant de la voir l'imiter.

Perspicace, observatrice, intriguée et réfléchie... Voilà donc les dernières touches qu'il me manquait pour vous dépeindre plus qu'en un regard. Dean rit et reprit son sérieux alors qu'il disait vrai, dans l'amphi il avait obtenu quelques traits de sa personnalité en la contemplant simplement. C'est ça oui, j'enseigne ce qui me passionne, je pense que c'est le meilleur moyen de faire correctement son métier. Sa langue lissa ses lèvres. Et c'est une réponse correct, vous auriez votre place dans mes cours si toutefois vous ne veniez pas que pour être candidate libre... du moins, je suppose que c'est là votre but étant donné l'année bien entamée ? Cette dernière phrase était bien plus une pensée à voix haute qu'une véritable question, elle y répondrait si elle le souhaitait.

Je suppose que votre énigme les mènera sur une piste tendance vu tous les films narrant ce sujet… les vampires… Dit-elle en l'invitant à reprendre leur balade dans les couloirs.

Ho, les fameux ouvrages de Stephanie Meyer, les séries télévisées et les films tirés de bouquins pour adolescents. Ne m'en parlez pas, certains ne viennent en cour qu'en espérant que je projette les fameux Twilight... Dean roula un instant des yeux et rit.

Ils vous parleront sans doute de la légende sur le comte Dracula, or la plus intéressante est celle à l’origine du vampirisme qui n’est autre que celle d’Arnold Paole et Peter Plogojowitz, les soldats autrichiens revenant d’entre les morts suite à la guerre, mettant à sang et à feu les maisons de leurs proches… Un sourcil arqué, Dean s'arrêta près de la porte de la salle qu'elle recherchait et un rictus s'éprit de ses lèvres. Cette fois il dénotait une chose bien différente de l'époque, elle était plus loquasse et surtout s'était intéressée au savoir des autres, un trait de caractère qui amenait le jeune sorcier à l'apprécier encore bien d'avantage. J’ai eu un très bon professeur autrefois.

Je suis curieux de nature, puis-je savoir son nom ? Interrogea-t-il.

Alors qu'elle allait répondre, la porte s'ouvrit vivement sur l'un des sportifs de l'équipe et vu sa stature, ce dernier manqua d'écraser la jeune femme contre le tableau de liège où mains affichages trônaient. Dean la tira doucement par la hanche et la plaça devant lui.

Jason, regarde devant toi quand tu marche. Quant il vit la brunette, l'étudiant se confondit en excuse auprès d'elle et fila. Madera reprit place à ses côtés et redressa plusieurs fois les sourcils en un soupir avant de sortir quelques pièces de sa poche. Les grosses bêtes ne sont pas les plus méchantes ici croyez moi. Un rire jaillit de sa gorge et il lui plaça la monnaie dans l'une de ses mains. Elle sera désagréable, mais passez d'abord à la machine à café et faites couler un cappuccino sans sucre et dites lui que Dean lui envoie une personne qu'elle doit absolument choyer. Lorsque son nez se fronça, qu'il revit enfin cette air innocent et plein de vie qui à l'époque étirait ses lèvres, Madera insista. Je vous assure, elle sera docile. Il la laissa passer et, avant qu'elle disparaisse, il revint sur ses pas un index vers le ciel. Dites moi ? étant donné que vous avez du temps, si le cœur vous en dit, une fois ma séance terminée je peux vous emmener à la bibliothèque, des ouvrages insoupçonnés s'y cachent, dit-il en un clin d’œil, et concernant votre professeur, si vous le côtoyez encore, conseillez lui le traité de vampirologie par le Docteur Abraham Van Helsing, s'il s’intéresse à cette chose il obtiendra des réponses, à décoder entre les lignes...

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeJeu 13 Fév - 4:16




"Quand le passé reprend vie"
Edena

Un très bon professeur, ou un homme qui avait su capter son attention, alors que d’autres se fichaient éperdument de la petite cosette. Angeline avait toujours été vu comme une fille à part, presque invisible, ne servant tout bonnement qu’à effectuer les tâches les plus ingrates de sa pension. Un fantôme voila ce qu’elle était, et qu’elle était restée aux yeux de bons nombres de personnes. Les brimades, les mauvais tours avaient rythmé son quotidien enfant, sa paume se souvenait encore de cette fourchette plantée dans sa main, la cicatrice ayant disparu lors de sa transformation. La poupée de sang avait été vu comme une enfant qui n’aurait jamais du voir le jour, une batarde ignorant le nom de son père, et connaissant les agissements de sa mère comme le pire des pêchers.  Tous la voyaient comme elle, une enfant étrange, folle à liée qui soit disant parlait avec les morts, les mots cruelles de Madame Millers l’avait profondément blessé, alors qu’elle n’avait que cinq ans. « Ta mère aurait du te jeter du haut d’une falaise » lui avait elle énoncer devant une foule d’enfant riant, se moquant de l’unique fille aux cheveux d’or avant de sentir sa main s’écraser sur son minuscule petit bras pour la trainer dans ce placard où elle n’avait qu’un morceau de tissu ronger par les années en guise de couverture. Malgré tout, Angeline ne s’était jamais plainte, elle s’était réfugiée dans une bulle pleine de rêves, d’espérances, songeant à son frère qui viendrait un jour la libérer, ou à son prince charmant qui ferait d’elle une femme comblée. Sa vie avait été bercé de rêve, de conte de fée, et depuis qu’elle avait enfreint les règles de Jack, constatait, que tout n’était qu’illusion. Elle regrettait parfois de fouler le monde, derrière sa fenêtre elle s’était sentit heureuse, pleine d’espoir qui s’envolaient tel un nuage de papillon. Rose ne pouvait plus faire marche arrière, elle devait vivre, apprendre à vivre dans un monde cruelle, un monde où la douceur et l’amour n’existaient pas comme elle l’aurait désiré. Il y avait un gouffre gigantesque entre les films qui l’avaient bercé et la réalité amer, pleine d’épine entachant son cœur au même titre que sa peau opaline. La porte se dessina sous ses prunelles, et elle tourna son visage dans sa direction, les mains jointes devant elle, tenant son sac aux creux de ses paumes.

Je suis curieux de nature, puis-je savoir son nom ?

Ses lèvres s’entrouvrirent pour lui offrir une réponse qu’elle ne pu prononcer, voyant le battant d’une porte s’ouvrir avec fracas. Ses yeux s’écarquillèrent face à la stature imposant d’un jeune homme qui sortait sans même la voir, avant qu’elle ne se sente tirer avec une douceur infini devant le professeur dont elle ignorait encore le nom.

Jason, regarde devant toi quand tu marche.

- Qu’est ce qu’il mange pour être aussi grand ?

Souffla t-elle en levant bien en hauteur son menton pour voir le regard amusé du sportif en herbe. Intriguée quant à sa grande taille, Angeline mit un instant ses phalanges devant son nez pour juger où son visage arrivait et se mit doucement à rire en voyant le jeune homme la dépeindre en souriant. Il se confondit en excuse, et elle le rassura avant de le laisser filer, le scrutant une dernière fois. Les humains, les hommes étaient de plus en plus haut, et elle restait toujours aussi petite malgré ses vertigineux escarpins.

Les grosses bêtes ne sont pas les plus méchantes ici croyez moi.

- On voit que vous savez pas ce que c’est de faire un mètre cinquante…

Dit elle amusée avant de le voir déposer des pièces dans sa paume. Elle fronça d’un sourcil, elle avait elle aussi de la monnaie, elle pouvait offrir le café à cette dame, mais ne voulant pas le froissé elle se contenta d’un sourire pour le remercier.

Elle sera désagréable, mais passez d'abord à la machine à café et faites couler un cappuccino sans sucre et dites lui que Dean lui envoie une personne qu'elle doit absolument choyer.

Une personne qu’elle doit choyer, cette description la fit plisser du nez, tout comme l’histoire du café. Les humains prêtaient ils autant d’attention à se voir offrir des choses pour se rendre serviable ou aimable. Lorsqu’elle s’arrêta sur son prénom, elle poussa intérieurement un soupir de déception. C’était bien ce qu’elle pensait, ce jeune homme n’était pas l’homme d’autrefois, celui qu’elle aurait aimé voir sous ses yeux, juste une fois, juste une seconde, juste pour se sentir vivre un instant auprès de lui comme par le passé. Sa gorge se noua un instant alors qu’elle contemplait les pièces aux creux de sa paume. C’était juste un double… de passage dans son existence.

Je vous assure, elle sera docile.

- Merci Dean… Et pour répondre à votre question j’aurais sans doute ma place, mais je ne suis pas à l’aise avec la foule, c’est peut être pour ça que je préfère la médecine légiste, à celle plus traditionnelle…. Merci encore de m’avoir accompagné… Angeline tourna des talons avant de l’entendre parler à nouveau.

Dites moi ? étant donné que vous avez du temps, si le cœur vous en dit, une fois ma séance terminée je vous peux vous emmener à la bibliothèque, des ouvrages insoupçonnés s'y cachent, et concernant votre professeur, si vous le côtoyez encore, conseillez lui le traité de vampirologie par le Docteur Abraham Van Helsing, s'il s’intéresse à cette chose il obtiendra des réponses, à décoder entre les lignes...

- Il s’appelait Leister… A la fin de chacun de ses cours, il me disait « N’oublie pas toutes les légendes finissent par prendre vie ».

Angeline le scruta une dernière fois en un sourire avant de passer la porte pour affronter le diable en personne visiblement. Elle suivit ses indications à la lettre, capuccino en main et sourire attendrissant sur les lèvres. Les minutes filèrent, la poupée avait un dossier en béton, merci Jack et sa prévoyance. Et surtout merci la magie d’être un vampire, Angeline fut rapidement inscrite sur les listes d’examens, elle avait quelques semaines pour se préparer, une liste de bouquin qui lui était tout bonnement inutile mais qu’elle feuillèterait juste par prudence ainsi que par plaisir. On lui donna également une liste de cours secondaires qu’elle pouvait suivre afin de gagner quelques points s’il lui en manquait, architecture, histoire de l’art, mythe et légendes autant dire qu’elle avait un choix gigantesque. En lisant le dernier intitulé, un sourire se dessina sur son visage alors qu’elle marchait tête baissée dans les couloirs. Miraculeusement lorsqu’elle remonta le bout de nez, elle tourna le visage vers une porte qu’elle avait franchit de nombreuses minutes plus tôt. Hésitante mais curieuse, elle se riva sur la pointe des pieds et scruta par le petit hublot la pièce plongée dans l’obscurité, un faisceau lumineux éclairant le tableau de maints signes et créatures qu’elle connaissait pour en être une. Angeline resta quelques minutes à contempler, son oreille l’aidant à entendre les paroles qu’il prononçait tel un chanteur de jazz envoutant la salle. Brusquement la porte s’ouvrit sur sa petite personne et deux jeunes femmes prenaient la poudre d’escampette, tenant la porte entre ses phalanges, elle hésita longuement avant d’entrer, retenant le battant pour ne pas se faire entendre, et s’assit sur la première chaise qu’elle trouva en haut des gradins. Cet univers la replongeait dans son enfance, lors de ses moments n’appartenant qu’à elle, où elle se nourrissait du savoir d’un homme qui avait disparu de la surface de la terre. Les yeux pétillant d’émerveillement, ses lèvres dessinant un sourire enfantin sur son visage, elle ne loupa pas un mot de son récit, de ses légendes et mythes qu’il narrait à la perfection. Attirant son attention, attirant sa curiosité et sa soiffe de savoir au détriment d’une autre soiffe qui étrangement ne la tiraillait pas le moins du monde, malgré les cœurs pulsant à son oreille. Plus rien n’existait autour d’elle, elle reformait sa bulle, ne voyant que sa silhouette déambuler le long de l’estrade, vivant ses mots, comme si elle revivait ses instants de bonheur perdu à tout jamais. Un instant quand elle posa son regard sur son propre bras, elle fronça d’un sourcil les lèvres entrouvertes. Son minois se releva, et la pièce semblait changée, les étudiantes n’étaient plus là, une fine brume de vapeur d’eau comme d’antan se formait autour d’elle, une lucarne au plafond laissait passer les rayons du soleil sur la silhouette inchangée mais vêtue de vêtements d’époque de ce qui était autrefois le visage de son professeur. Un sourire combla ses lèvres quand sa propre apparence lui apparu différente, elle voyait ses longs cheveux blonds reposer sur la silhouette de sa poitrine, sa robe grisâtre, et sa poupée entre ses doigts. Même la cicatrice de la fourchette était présente sur sa paume, souhaitait elle tellement le revoir qu’elle en hallucinait ses propres souvenirs. L’apparence de cet homme avait il réveillé des moments uniques à tel point qu’elle désirait les revivre à nouveau pour sentir le bonheur battre dans son cœur pourtant éteint. Lorsqu’il prononça les mots de fin, tout se souffla comme la flamme d’une bougie et elle revint au moment présent. Les lumières de l’amphithéâtre s’allumèrent et un boucan monstrueux se fit entendre. Les étudiants reprenaient leurs vies et quittaient au goute à goute les lieux, cachant la présence de la brunette avant qu’il ne reste plus qu’eux deux. Rose descendit sagement et lentement les marches, alors qu’elle scrutait encore le tableau remplit de craie, elle s’avança jusqu’à lui où un exercice sur des symboles étaient à résoudre.

- Vous aviez raison, le café a attendrit Marlyne… encore merci...

Elle attrapa le morceau de craie et corrigea les symboles erronés que les étudiants devaient trouver, avant de noter le nom de chacun d’eux à leur côté en lettre et langue ancienne. Perdue instant, elle ne se rendait même pas compte que cette langue était très peu connu de nos jours, surtout pas auprès de la jeunesse d’aujourd’hui. Elle reposa délicatement le morceau de craie en scrutant ses réponses avant de frotter ses mains entres elle et de tourner son visage en un sourire en coin.

- La tentation était trop forte excusez moi. Dit elle un instant gênée avant de pincer ses lèvres  C’était un très bon cours, un instant j’ai cru vous voir incarner mon professeur. Angeline le complimentait en même temps qu’elle énonçait une part de vérité. Je suis d’accord pour la bibliothèque… si vous l’êtes toujours.

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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeJeu 13 Fév - 16:56



-Quand le passe reprend vie-


Le sorcier sans âge savait parfaitement de qui elle parlait, il se souvenait parfaitement de chaque mots prononcés lorsqu'il s'était entretenu avec elle autrefois cependant, et ce malgré son physique inchangé, Dean savait aussi qu'elle n'imaginait pas une seconde qu'il puisse s'agir de lui, que ce fameux Leister, dont elle gardait un doux souvenir, n'était autre que le Dean actuel qui se tenait face à elle. Désireux de lui dire, il ne le pouvait pourtant, Angeline était ce qu'elle était, elle comprendrait sûrement à force d'explication mais ce n'était pas là le soucis, il n'avait aucunement le droit de dévoiler ainsi son identité, celle-ci devait demeurer secrète afin de préserver l'Autre Coté, qu'il ne fusse jamais brisé si toutefois une âme mal intentionnée trouvait la façon d'abréger ses souffrances pénibles, car c'était bien ainsi que ces limbes disparaîtraient. Il y avait quelque part un moyen, une façon de faire ou encore un sortilège, permettant de lui ôter la vie de façon permanente, ainsi, sans gardien plus d'au delà, sans au delà plus d'endroit pour les créatures et la balance du monde pencherait en faveur du mal et non plus pour la neutralité. Parfois, lorsqu'il en était au balbutiement de cette nouvelle existence morbide, Aleister avait longuement cherché cette chose, il détestait tant ce qu'il avait fait de lui qu'il désirait le faire payer au reste du monde, peu importait si le mal triomphait car il ne serait plus là pour le voir courir à sa perte et il aurait eu sa revanche sur Qetsiyah mais, en puissante sorcière, cette dernière avait lié son ancre à une chose insoupçonnée du jeune homme, personne ne connaissait l'exactitude de ce qui devait être un rituel, mise à part cette femme vengeresse décédées depuis des lustres.

Madera abandonna la jeune femme à sa tâche, il tourna les talons et reprit le chemin de l'amphi où les jeunes gens étaient déjà installés. Il en dénota quelques uns qui avaient pour habitude de suivre avec attention, d'autres là par pure curiosité pensant se la couler douce en regardant quelques diapo. Il se fichait de ces derniers, leurs existences ne l'intéressaient pas, seuls les plus attentifs comprendraient et tenteraient de développer une thèse qui leur offriraient pas mal de points de rattrapage si toutefois ils rataient leurs examens principaux. Il éteignit les lumières, demanda à l'un des élèves attentifs de fermer les rideaux et alluma le projecteur au haut de la pièce avant de rejoindre son bureau sur l'estrade. Télécommande en main, Dean afficha le premier cliché qui fit se soulever quelques voix dans l'assemblée : une femme et un homme enlacés semblant unis contre vents et marais puis, derrière ce couple, une silhouette sombre encapuchonnée qui tendait un index squelettique, pourtant pas dénué de derme, vers les deux amants. Dean fixa cette esquisse, elle appartenait à son passé, elle avait signé le début de son calvaire et il désirait commencer le thème des Sang Froid par le commencement que beaucoup pensaient encore comme né de l'office d'une mère désireuse de protéger ses enfants des Lycans. Les yeux s'écarquillèrent devant lui et un sourire certain figea ses lèvres lorsqu'un des élèves se mit à soupirer.

Un problème Oliver? Lorsque le jeune homme se rependit sur sa chaise, comme s'il se liquéfiait sur place, Dean répéta la question. Bien, puisque votre camarade semble plus épanoui que jamais et muet, qui peut me dire qui sont les protagonistes de cette gravure ? Une tête blonde dressa son stylo et il pencha le menton dans sa direction. Carene?

Je pencherai pour Adam, Eve et une représentation féminine du serpent, en somme la tentation sous forme humaine. Dean lui sourit, elle était sur une voix mais celle du genre humain et non de celui qu'il désirait leur inculquer.

C'est presque cela, mais... Il se tourna vers le tableau et pointa de l'index les mots notés sur celui-ci. j'attire votre attention sur les noms annotés, ils ont tous un rapport avec ce que je voudrais vous faire découvrir.

Le côté surnaturel des deux personnes à l'origine des créatures légendaires? Cette fois Dean se tourna vers elle et la pointa avec sa craie en un sourire plus entendu.

Bien, nous y sommes, voici donc le couple légendaire, mystique même, à l'origine d'une race « inexistante » lorsqu'il appuya sur ce mot il rit intérieurement à son mensonge et reprit, mais laquelle ? Pour le savoir, une énigme se cache sur le tableau, tous ces mots mène à un seul et unique nom, nous en sommes tous baignés.

Les esprits s’illuminèrent enfin au même titre que le regard de Dean qui s'invita dans l'encadrement de porte que deux jeunes étudiantes passaient pour vaquer à d'autres occupations. Angeline se tenait là, il l'observa une seconde puis reprit avec plus de conviction encore, comme à l'époque où les orphelins buvaient ses paroles étranges. Quand il entendit le mot tant attendu, il claqua des doigts et remercia l'élève à l'origine de la trouvaille avant d'attirer leur attention sur la silhouette lugubre de la gravure.

Tout débuta avec cette femme... pouvoir immense et magie voguait dans ses veines et surtout l'amour. Dean passa la gravure à une autre, cette fois, la silhouette encapuchonné n'était autre qu'une femme et elle enlacé le même homme sur l'esquisse précédente. Cette nécromancienne donc, était éperdue d'amour pour ce jeune apprenti, son apprenti, elle lui enseigna l'art de la magie et espérait secrètement une chose tant leur passion était forte à son regard. Cette magicienne désirait lui offrir l'immortalité et travailla à un sortilège avec l'aide de son amant...

Les clichés défilaient et il gardait un œil constant sur la brunette au haut de la salle, une impression de déjà vu le possédait et c'était pourtant véridique, elle connaissait cette histoire mais pas dans son intégralité, il n'avait pu la mettre d'avantage sur la voie car elle disparut en 1709 pour ne jamais plus lui revenir. Dean revivait un instant une leçon avec elle, comme s'il y était, comme s'ils étaient seuls, il revoyait ses longs cheveux d'or, ses yeux bruns plongés dans les siens. Un instant qu'il n'avait jamais oublié pour une chose en particulier, ce jour là le soleil donnait, son faisceau blanc passait par la lucarne de la salle et elle était la seule enfant à être baignée dans cette lueur, tel un ange sans ailes convoités par les cieux. Il continuait l'enseignement pour elle seule, les autres n'existaient plus alors qu'ils étaient présents et qu'il répondait à leurs questions mais il n'y avait que cette poupée fragile désormais plus apte à se défendre sans qu'il ne sache qui l'avait sauvé de la mort. Le cour continua, les élèves s'intéressaient d'avantage et pointèrent enfin du doigt le vampirisme, du moins la première forme de cette race, celle qui incombait à l'être gracié par l'éternité de se nourrir uniquement de sang pour éviter à son enveloppe de flétrir. L'heure passa rapidement, et Madera fixa sa montre, parfaitement réglée et redressa le nez sur les bancs en un sourire.

N’oubliez pas, « toutes les légendes finissent par prendre vie » Lorsqu'ils se levèrent et quittèrent un à un la pièce, Dean ralluma les lumière et attendit qu'une unique personne le rejoigne. Alors cet entretien?

Vous aviez raison, le café a attendrit Marlyne… encore merci...

Dean sourit et remballa ses affaires, il n'avait plus de séance aujourd'hui et un temps à tuer sans compter, aussi espérait-il qu'elle ait considéré son offre, étrangement il en oubliait ce qu'il était auprès d'elle et, d'ailleurs, depuis le matin, plus aucune âme n'était venue quérir son droit de passage dans les limbes. Angeline s'approcha du tableau, elle y annota plusieurs choses qu'il lui avait délivré autrefois, elle s'en remémorait le moindre apostrophe, la moindre ponctuation.

La tentation était trop forte excusez moi. C’était un très bon cours, un instant j’ai cru vous voir incarner mon professeur. Dean joua avec son cœur pour lui éviter de tinter aux oreilles fines de cet délicate créature et se tourna vers l'écran d'ardoise.

Restez tenter dans ce cas, tout est exact, je devrai peut être revoir mon offre de vous accepter ici, je risquerai de perdre mon boulot ! Lorsqu'elle rit, Dean rempocha ses affaires et passa le sac autour de son buste.

Je suis d’accord pour la bibliothèque… si vous l’êtes toujours. Il gravit les marches en sa compagnie et fit mine de réfléchir.

Hum, si vous en apprenez trop je risque ma place ou la médecine légiste vous intéresse d'avantage qu'un poste d'enseignantes en légendes improuvées? Il sourit et poussa la porte afin de la laisser passer galamment. Sachez que quand je propose quelque chose je ne reviens jamais sur celle-ci, sauf cas d'extrême urgence.

Ici une âme à faire traverser était la seule et unique raison qui aurait pu lui faire refuser l'entrevue privée avec cette jeune et douce demoiselle. Dean fixa le tableau dans son dos et fit preuve de pensée pour l'effacer avant de refermer le battant et l'accompagner dans les couloirs. A elle seule la présence de Rose l'apaisée, comme elle le fit jadis, il se plaisait à la contemplait et lui parlait de ce qu'elle désirait, peu importait le sujet il aimait l'écouter et lui répondre lorsque cela n'était pas trop entreprenant. La bibliothèque se présenta enfin, ancienne comme le reste de l'aile, il y avait bel et bien des escaliers pour parcourir les allées de l'étage mais aussi ces antiques échelles contre les rayonnages. Dean la pressa délicatement, en une paume au creux des reins, vers l'endroit que peu de gens exploraient pour ne pas comprendre les langues mortes inscrites dans des livres plus vieux que les vampires eux mêmes. Il la laissa s'installer à une petite table ronde ou il tira sur le fil de chevet pour lui offrir de lumière, déposa ses bouquins et s'excusa une minute afin de rejoindre la machine à café, seul et unique machine étrangère au décor ici, dans le coin de l'immense salle en retrait de la leur. Le sorcier revint avec un café noir puis un chocolat sucré qu'il déposa devant elle, il n'avait pas oublié son goût pour le cacao et, lorsqu'elle se tourna pour déposer son sac au dosseret de son assise, il souffla sur le gobelet et un nuage de crème s'installa sur la surface laiteuse du breuvage.

Bien, j'ai cru comprendre que vous connaissez les subtilités d'une langue morte, une langue que peu connaisse car il n'en demeure aucune traduction. Quand elle fixa sa tasse en un air intrigué, Dean contempla le camée bleu à sa gorge. Vous connaissez celle-ci par le biais de votre professeur?

Lorsqu'elle répondit, il attrapa un livre à couverture ancienne, très ancienne même, qu'il déposa devant elle. Dean la laissa contempler ce titre dans le langage dont il parlait : «Vivre sous les atours d'un Sang-Froid ». Le sorcier lissa sa lèvre, sachant qu'elle comprendrait, qu'elle devinerait qu'il savait pour elle mais, lorsqu'elle recula, il déposa délicatement la main sur la sienne et la lui fit poser sur la couverture aux lettrines dorées.

Je sais ce qu'est le fait de se sentir étrange... Dit-il avant de poser les yeux sur leurs mains jointes, de retirer la sienne puis de faire s'ouvrir le livre à un chapitre important en rapport avec le bijou qu'elle portait. Les pages se tournèrent sans qu'elle ne les touchent et son regard s’émerveilla comme autrefois, toutefois il resta attentif aux autres autour d'eux et surtout à elle, si ses émotions se peignaient trop sur son visage, il cesserait afin de ne pas lui faire peur. Chacun de nous a quelque chose en lui, une chose unique, n'appartenant qu'à soi, il faut comprendre sa valeur et en faire une force non une tare Rose... Ce que vous êtes n'est pas ce qui fait ce que vous avez été ou serez, je suis intimement convaincue que les gens peuvent changer, il suffit simplement qu'ils aient la bonne main tendue devant eux pour s'ouvrir au monde et surtout à la facette qui leur conviendra le mieux...

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Angeline R. Aberline

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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeJeu 13 Fév - 20:59




"Quand le passé reprend vie"
Edena

Hum, si vous en apprenez trop je risque ma place ou la médecine légiste vous intéresse d'avantage qu'un poste d'enseignantes en légendes improuvées?

- Oh loin de moi l’idée de vous prendre votre travail, vous le faite très bien…

Sachez que quand je propose quelque chose je ne reviens jamais sur celle-ci, sauf cas d'extrême urgence.

Un sourire doux se forma sur son visage, et elle le suivit au travers des couloirs. Si Angeline avait opté pour la médecine légiste ce n’était pas simplement parce que Jack lui avait enseigné. Aussi étrange que cela puisse le paraitre, elle se sentait à sa place lorsqu’elle était en présence des morts, elle se complaisait dans cette sphère où il n’y avait qu’elle et une âme. Le silence l’entourait, aucun élément perturbateur, juste ses mains et son savoir qui s’exerçaient, non obligée d’apparaitre comme on l’attendait, elle pouvait être elle-même. Comme un pianiste plongé sur son instrument, vivant de sa mélodie mélancolique. Ce métier était en quelque sort le reflet de son âme, sombre, morose, et pourtant teinté d’intrigue. Certains verraient cette profession comme morbide, ce qui était tout le contraire d’Angeline qui vouait une vrai passion pour ce phénomène qu’elle embrassait chaque jour sans pour autant le toucher, la mort… l’avait toujours intrigué depuis sa plus tendre enfance, et quand bien même la vie, la nature et toutes ces choses l’entourant l’animaient également, une pointe de je ne sais quoi la ramenait toujours dans sa première direction. Les talons de la belle résonnaient dans les couloirs qu’elle arpentait pour découvrir une bibliothèque qui lui offrait mille et une merveilles émerveillant ses prunelles d’enfant. Des milliers d’ouvrages étaient déposés sur des étagères anciennes ou récentes, des échelles, des tables, des petits chevets et un silence apaisant. Elle resta un instant sur place, les lèvres semi entrouvertes, soufflée par tant d’ouvrage, plus qu’elle n’en avait sans doute vu, pourtant sa propre bibliothèque comptait de nombreux livres, qu’elle s’était plus à parcourir à de nombreuses reprises, se délectant à nouveau des mêmes lignes. Le professeur l’invita en une main ancrée à ses reins à prendre une direction où tout semblait vide et à la fois rempli de mystère lorsque ses yeux se baladaient naturellement sur les premières de livres. Des livres anciens, abimés par le temps où elle comprenait parfaitement la langue inscrite en de fine broderie parfois. La poupée s’installa à une table où un chevet scintilla et le laissa s’échapper, elle profita de ce moment pour scruter les notes qu’elle avait prise pour ses examens, puis le sommet du crane de chiffon de sa poupée, où une vague de souvenirs apparaissaient lui offrant un sourire divin sur le visage. Subitement elle ferma ses paupières se souvenant des nuits où le froid mordait sa peau, où son visage était entre les paumes de cette femme qu’elle avait vu comme un mère pour elle, chantonnant les notes de son médaillon qu’elle n’avait plus jamais revu, mais restait gravé à tout jamais dans sa mémoire. Lorsque l’odeur du cacao s’infiltra dans ses narines, elle sourit délicatement rouvrant ses prunelles sur le gobelet, puis contempla l’homme devant elle, un simple hochement de tête pour le remercier de son attention.

Bien, j'ai cru comprendre que vous connaissez les subtilités d'une langue morte, une langue que peu connaisse car il n'en demeure aucune traduction.

Angeline pris entre une de ses paumes le gobelet lui offrant une chaleur que son corps ne conserverait que temporairement, et sourcilla en voyant un nuage de crème avant de remonter le bout de son nez quand il la questionna sur son savoir.

Vous connaissez celle-ci par le biais de votre professeur?

- En majeur partie oui, mon frère Jack la pratique également… il ne fait simplement que perdurer cet acquis.

Dean fit glisser un livre jusque sous ses prunelles, et elle n’eut aucune difficulté à déchiffrer le titre de celui-ci. Un laps de temps elle se raidit, cessant cette respiration dont elle s’était exercer afin de paraitre normale aux yeux des humaines, une chose que lui avait enseigné Jack afin de tromper le regard des gens sur elle, afin de la protéger, elle l’unique membre de sa famille. Sa main trembla un instant par défaut, et elle posa ses prunelles sur les mains de cet homme, pensant y déceler une chevalière de résurrection ou quelque chose la mettant sur la piste d’un potentiel chasseur. Très peu connaissait sa nature, car son entourage était très restreint et presque intégralement composé de vampire. Les rares humains ayant comprit de quelle espèce elle appartenait, lui avait fait payé des crimes qu’elle n’avait jamais commit. Des chasseurs, pas comme ce jeune homme au cœur malade, mais des hommes remplit de haine à son égard, lui ayant infligé les pires souffrances, avant qu’on ne mette sur sa route une personne pour l’extirper de son malheur. Cet homme, ce professeur arborant les mêmes traits, les mêmes mimique et coutumes que celui qu’elle avait adoré durant son humanité, savait pour elle, alors qu’elle ne se souvenait pas avoir fait un seul faux pas. Prête à mettre les voiles pour s’enfuir et se réfugier afin de ne pas souffrir, elle se recula, sentant sa main se poser sur la sienne, lui délivrant comme une aura de confiance et elle remonta ses yeux dans les siens.

Je sais ce qu'est le fait de se sentir étrange...

La poupée de sang fronça d’un sourcil, en tournant légèrement sa tête comme pour tenter de comprendre le sens de ses mots. Elle suspendit un instant à nouveau ses oreilles à son cœur, et ne comprenait pas. Elle ne le sentait pas être loups, et ne pouvait indéniablement pas être un vampire avec de tel battement. Il reposa doucement sa main, et elle suivit son regard qui se portait sur l’ouvrage se dépliant sous ses prunelles enfantines. Angeline pinça ses lèvres entre elle, arquant d’un sourcil avant de passer son index entre sa paume et les pages comme pour vérifier qu’on ne lui jouait pas un mauvais tour. Elle rit doucement avant de remonter ses prunelles dans les siennes.

Chacun de nous a quelque chose en lui, une chose unique, n'appartenant qu'à soi, il faut comprendre sa valeur et en faire une force non une tare Rose... Ce que vous êtes n'est pas ce qui fait ce que vous avez été ou serez, je suis intimement convaincue que les gens peuvent changer, il suffit simplement qu'ils aient la bonne main tendue devant eux pour s'ouvrir au monde et surtout à la facette qui leur conviendra le mieux...

Dean avait une manière de voir les choses époustouflantes, rares étaient les personnes capables d’une telle réflexion sur son espèce. Beaucoup les voyaient comme des monstres, des êtres sanguinaires capables du pire sur les être humains, choses qu’elle n’était nullement. En trois cent cinq ans, la seule gorge humaine qu’elle avait croquée pour se nourrir avait été une vengeance pour la perversion dont elle avait été victime face à un homme l’identifiant à une femme qu’elle n’avait pas connu, et dont elle n’avait aucuns souvenirs. Rose pinça ses lèvres entres elles, lisant les quelques lignes de l’ouvrage, avant de remonter ses iris noisettes aux lueurs parfois sanguine dans les siennes.

- Les gens ne pensent pas comme vous… ils se contentent de nous cantonner à des êtres viles et sanguinaires, refusant de voir le bien dont certains peuvent faire preuve. Elle fronça un instant des yeux  Ils ont du dégout en nous voyant, s’arrêtent sur une hygiène de vie qui n’est pas la leur et les effraie, et je les comprend un peu… sans doute Angeline caressa du bout des doigts une ligne en la scrutant  Les différences effraient, ça a toujours été ainsi et rien ne changera… si on appartient pas au même moule… alors rien ne sera jamais normal, on sera toujours vu comme des monstres, des tares, des indésirables... même avec une main tendue, on ne peut pas changer sa nature même si on le désire, elle nous est infligée, on doit juste faire avec… et trouver sa propre route… Elle redressa ses prunelles aux siennes  Votre cœur bat, le mien non, voila toute la différence… je n’ai jamais été, je ne suis pas, et je ne serais probablement jamais comme les autres… parce que je suis différente…

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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeJeu 13 Fév - 22:24



-Quand le passe reprend vie-


Son silence ne le pesa pas le moins du monde, silencieuse et paisible elle l'était en son temps, dans son calme Dean avait dénoté sa manière de songer sans mot, blottie dans les bras d'un échappatoire, qu'on nommait plus communément mutisme, où elle seule créait son univers. Elle s'y réfugiait souvent autrefois, il n'avait jamais su réellement ce qu'était ce monde inventé de toutes pièces par son esprit fantasque et rêveur mais s'était plu à l'imaginer teinté de fleurs de faunes et de rêves simples, des idéaux que beaucoup trouvaient désormais banals en cette ère ou encore bons pour les enfants uniquement. Madera fixa l'esquisse de son nez et se prit à contempler ses cils qui battaient telles les ailes fines d'un papillon de nuit, de nuit oui car dans sa splendeur Angeline dégageait une aura ombragée qui ajoutait à son charme poupin et qu'il ne voudrait lui ôter pour rien au monde. Voilà donc ce qu'était sa facette unique, celle qu'elle peinait à accepter, à révéler pour mieux vivre et non plus survivre au creux d'un monde où elle était persuadée ne pas avoir sa place. La jeune fille d'autrefois n'avait nullement changé, sa carapace muette et solide entourait encore son corps aux allures aussi fragiles qu'autrefois mais, depuis qu'elle avait lu le titre brodé à l'or fin de cet ouvrage, depuis qu'elle avait compris, il voyait enfin la jeune femme actuelle. Il n'entendait plus ses souffles futiles, ne voyait plus les soubresauts de sa poitrine s'emplissant d'un air dont elle n'avait guère besoin. Ne demeurait plus qu'elle, mise à nue face à lui dans l'unique but de repartir à zéro et d'enfin faire éclore un cocon qui l'avait trop longtemps emprisonné sans pour autant l'épargner des horreurs de l'existence.

Les gens ne pensent pas comme vous… ils se contentent de nous cantonner à des êtres viles et sanguinaires, refusant de voir le bien dont certains peuvent faire preuve. Aleister ne la coupa pas, elle avait besoin de se livrer et d'extérioriser ce qui la terrorisait au fond d'elle même, c'était en quelques sorte une thérapie où le psychologue prenait entièrement part à la guérison de son patient mais ici elle n'était ni malade, ni folle, simplement perdue depuis des siècles et ce car elle ne connaissait, et n'avait jamais clairement su, qu'elle était sa véritable identité. Ils ont du dégout en nous voyant, s’arrêtent sur une hygiène de vie qui n’est pas la leur et les effraie, et je les comprend un peu… sans doute. Dean contempla ses lèvres et s'arrêta sur l'index qui effleurait les lignes encrée à la plume.

La peur, la peur de ne pas savoir comment voir ou estimer ce qu'ils ne connaissent pas... Dit-il en la laissant remonter la main pour faire tourner les pages sans y toucher et arrêter ces dernière sur un autre chapitre en rapport avec leur discutions, ici le vampire et l'humain représentés de front, l'un perçant le cou de l'autre afin de se nourrir. Les Sang Froid tuent pour se nourrir, du moins les plus sages d'entre eux qui ont encore une conscience, l'humain en a simplement peur car il s'imaginait à la tête des créatures de ce monde, premier d'une liste innombrable de prédateurs. Dean lissa ses lèvres et tourna encore quelques pages par la pensée pour la confronter au terme "différence".

Les différences effraient, ça a toujours été ainsi et rien ne changera… si on appartient pas au même moule… alors rien ne sera jamais normal, on sera toujours vu comme des monstres, des tares, des indésirables... même avec une main tendue, on ne peut pas changer sa nature même si on le désire, elle nous est infligée, on doit juste faire avec… et trouver sa propre route… Il plissa le front et la contempla d'avantage.

Je t'ai connu moins perplexe... Souffla-t-il en un sourire, la mettant sur la voie avant de briser cette irrépressible envie de la voir s'animer en le reconnaissant. Face au tableau tu étais plus sûre de toi, vois la vie comme un tableau noir à remplir de ce que bon te semblera, il y aura toujours du bon ou du mal, parce que la neutralité habite toujours une personne respectable, même un être se disant uniquement bon ou mauvais, ne peut que revenir lentement vers elle car elle permet de souffler et de vivre sans les tracas, sans avoir à redouter un choix cornélien bien qu'il faille en faire de temps à autre... Il avala une gorgée de son café et déposa la main sur la sienne pour lui faire pointer le mot "normal" dans la langue ancienne qu'elle comprenait parfaitement. Qu'est-ce que la normalité Angeline ? Qui te dis que tu n'es pas "normal" et qu'eux le sont véritablement ? Quand elle baissa les yeux sur leurs doigts joints, Dean esquissa un sourire tendre. La première étape pour s'épanouir et de peser le pour et le contre d'un désir, d'en retirer ce qui nous sied, retourne donc ce "normal" sous toutes ses coutures et tu sauras que celui-ci n'a aucune véritable valeur, qu'il est simplement là pour rassurer une espèce terrorisée par plus fascinante qu'elle.

Votre cœur bat, le mien non, voila toute la différence… je n’ai jamais été, je ne suis pas, et je ne serais probablement jamais comme les autres… parce que je suis différente… Dean vit l'angoisse et la mélancolie dans ses yeux.

Ses doigts enlacèrent doucement ceux qu'elle avait apposé au livre, sa paume épousa le dos de sa main et ses phalanges glissèrent entre les siennes. Dean remonta leurs membres joint vers son cou et la laissa sentir sans plus jouer des battements de son cœur, ensuite, il descendit sa paume fraîche au jadis avait vraiment battu cet organe encore gorgée de sang aujourd'hui, pourtant il n'était pas aussi froid qu'elle, il était aussi chaud que pouvait l'être un simple humain. Lorsqu'elle comprit, qu'il eut à nouveau son attention, il riva son regard au sien, imaginant qu'elle comprendrait enfin qui il était sans jamais lui avoir dit de but en blanc.

Rose, suis-je si différent de toi ? Lorsqu'elle plissa le nez, il lissa sa lèvres inférieure. Me vois tu différent, m'as tu vu différent, ou encore m'as tu imaginé « normal », lorsque tu es entrée dans cette pièce tout à l'heure? Il en venait doucement au dénouement. Lorsque tu te contemples à ta coiffeuse, lorsque tu peins tes lèvres ou que tu brosses tes cheveux, vois tu quelque chose de différent, une chose qui puisse effrayer les humains ? Ai-je été effrayé en t'avouant, sans un mot, que je connaissais ta véritable nature ? Il la laissa répondre et sourit, un sourire qu'il n'avait servi qu'à elle lorsqu'elle pointait du doigt une preuve irréfutable concernant ses dires jadis. Alors, si toutefois tu vis vraiment, que tu ne t'enlises pas dans la survie, rien ne t'empêche de leur apparaître tel que tu es et de ne pas attiser leur curiosité, de plus... Il se baissa lentement vers son visage et dégagea une boucle derrière son oreille afin de bien captiver ses prunelles. tu as un gros avantage, un regard perçant qui peu t'éviter bien des situations ennuyeuses, en usant à bon escient ce n'est nullement un crime... le seul crime est de ne pas tout explorer et de laisser se perdre le temps alors qu'on en tient à la pelle aux creux de ses paumes.

Dean balaya ses traits en un simple regard et se perdit sur ses lèvres qu'il pensait aussi douce et délicate que le velours d'une rose carmin. Il s'en approcha doucement, humant tendrement son odeur qu'il retrouva sous cette saveur d'épices propre à son espèce. Il s'enlisa doucement dans ce qu'il n'avait jamais pu avoir et n'aurait jamais, ce qui ne se combinerait jamais avec ce qu'il était. Ses expirations filèrent entre ses lèvres à semi closes dont les siennes étaient proches comme elles n'auraient dû l'être. Les souvenirs lui revenaient mais cette fois la vivacité de l'instant était plus enivrante, il la préférait d'avantage ainsi et non plus brimé et malheureuse comme autrefois, quiconque l'avait sauvé avait clairement sauvé une âme des brides d'un paradis ou elle aurait brulé vive tant elle n'appartenait pas à la race humaine depuis sa naissance. Elle était faite pour être un vampire, il fallait simplement qu'elle en accepte l'identité et éclose comme la divine Rose qu'elle dissimulait sous ses sourires discrets. Elle était faite, plus que quiconque pour être la preuve que même le plus puissant des prédateurs de ce monde pouvait être aussi doux et fascinant qu'un papillon innocent. Son pouce lissa sa bouche lentement et subitement sa propre nature l'invita à cesser ce qu'il regretterait sans pouvoir lui offrir d'avantage. Aleister avait fait une croix sur les plaisirs divins de l'amour, sur l'envie de connaître la passion amoureuse et sur l'image d'un potentiel couple le jour où il avait accepté le deal de Qetsiyha... Même tous ses pouvoirs ne lui offriraient jamais ce qu'il convoitait en silence depuis trois cent six ans avec exactitude.

Le temps file... il fera nuit d'ici une heure. Je t'ai retenu tellement de temps que j'imagine que plus aucun transport en commun ne te mènera chez toi. Dean termina son café et reprit son visage de professeur non plus celui de l'homme éprit des minutes précédentes. Je vis aux abords de Mystic Falls, je peux faire un détour pour me faire pardonner de t'avoir manger le temps ainsi, je m'en voudrai que tu brise un de tes talons en courant les bois. Il sourit referma le livre qu'il lui tendit et lissa la couverture de celui-ci pour laisser apparaître un médaillon étrange, un genre de cristal pur que ne portait nullement le monde réel.Ne dis rien, j'aimerai simplement que tu le gardes sur toi en permanence, lorsque tu douteras contemple le...

Cet objet l'aiderait à canaliser ses torpeurs, sa soif de sang humain et ses tristesses mais, au delà, il intimerait au sorcier si elle nécessitait d'aide qu'elle ne puisse résoudre elle même comme elle lui indiquerait si elle passait la frontière de façon provisoire afin qu'il puisse l'en sortir sans encombre.

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeVen 14 Fév - 1:48




"Quand le passé reprend vie"
Edena

Un espoir qui se brisa en un centième de secondes. Cette phrase anodine qu’il avait exprimé, avait gonflé un instant ses poumons, réveiller son cœur avant qu’il ne parle du tableau, de sa manière d’agir les minutes précédentes. Angeline pensait l’avoir sous les yeux sans en avoir la certitude. Poser la question aurait été peu être judicieux d’un point de vue extérieur, mais pas pour elle. Elle allait de désillusion en désillusion et ne voulait pas sentir son être se briser en deux si cet homme face à elle n’était pas celui de jadis, ou si tout simplement, elle avait disparu de sa mémoire. Elle préférait se taire, écouter, profiter de ce moment où elle pouvait s’exprimer au creux d’une oreille attentive. Dean était à la perfection cet homme qu’elle avait connu. Même trait, même attention, même timbre de voix, il était la copie parfaite de Leister à une différence prêt, il ne devrait plus être de ce monde depuis bien longtemps, et pourtant un doute subsistait dans sa poitrine. Et si c’était réellement lui, et s’il savait qui elle était, pourquoi ne rien dire ? Tant de questions qui ne donneraient aucune réponse et resteraient un mystère pour elle. Sa théorie sur la normalité s’infiltrait à elle comme une des fameuses leçons qu’on lui avait enseignées, et pourtant, elle se sentait toujours aussi différente. Angeline en était consciente elle vivait dans son monde, pas dans celui des autres, depuis son enfance elle avait construit son univers, remplit de rêves et d’espérances qui s’effritaient comme un morceau de bois tombant à l’état de cendre. Elle n’était pas comme les autres, déjà à l’orphelinat on n’avait cessé de le lui dire, et son statut en ces murs n’avait jamais été égal aux autres enfants. Elle avait grandit un balai en main, un placard en guise de refuge, aux côtés d’une femme qu’elle seule pouvait contempler la nuit sans même le savoir. Contrairement aux autres malades, qui eux avaient une personne à qui tenir la main dans les jours les plus atroces, elle n’avait eu qu’un pan de lit, reclus dans un coin de pièce où personne ne s’était préoccupé de son sort avant que Jack n’apparaisse sous ses prunelles. Et que dire d’aujourd’hui ? Trois cent cinq ans et elle découvrait un monde cruel, sauvage, qui la dévorait à petit feu, s’étant échappé de sa cage de verre pour fouler les terres inconnues. Son apparence était bien différente des autres jeunes femmes, sa manière d’être, ses idéologies et sa nature, n’avaient rien de normales. Rose passait ses journées en solitaire et appréciait cet état, car personne ne pouvait venir la blesser, enfermé dans sa création, préférant parler à une poupée de chiffon qu’elle entendait répondre. Folle à liée, dérangée, fille qui parle aux morts, voila les qualificatifs qu’elle avait souvent entendu de sa personne et elle avait fini par les assimiler, les accepter pour n’être plus que ce qu’on voyait d’elle…. Un fantôme. Personne ne s’était intéressé à elle, comme il le faisait aujourd’hui à l’exception de son ainé qui était en somme naturel. Peu connaissait son passé, peu apprenait à la connaitre, pas même l’homme à qui elle avait offert la chose la plus précieuse à ses yeux. Il n’entrait pas dans son monde, il se contentait de la faire survivre dans le sien. Pas de question, pas d’intérêt à son passé, jugeant que chacun avait ses antécédents, ce qu’il nommait son jardin secret, qui n’en était nullement un pour elle. Longuement elle avait tenté de lui faire part de sa vie, de ses interrogations, des peurs qui la possédaient, mais les semaines filaient, et elle avait abandonné. Se contentant d’être simplement Angeline Rose Aberline, vampire, et petite amie d’un fermier, douce, mystérieuse, atypique et différente. Angeline n’avait jamais éteint son humanité, elle aurait pu le faire, mais les souffrances, la douleur, ces émotions tristes dont beaucoup aimeraient se séparer, étaient les uniques qui lui indiquaient qu’elle était bien vivante en ce siècle. Elle avait presque fini par les apprécier lorsqu’elle les ressentait, car elles étaient les uniques comblant sa vie. La joie, le bonheur, l’excitation et l’impatience d’un moment, n’étaient que très peu présent dans son existence pour qu’elle s’y attarde. Lorsqu’elle sentit ses doigts entrelacer les siens, elle se contenta de scruter leurs phalanges, les paumes de leurs mains, la douceur qui émanait d’un simple rapprochement bénin pour bien des gens, représentait ici énormément pour elle. Il tira doucement sa main à son cou, et elle scruta sa gorge où elle ne dénotait aucune pulsation, ni visuelle, ni auditive. Penchant doucement son minois, ses boucles tombant davantage sur les pans de sa chemise, elle fixa sa paume qui descendait sur son buste et où elle ne sentait nullement son cœur battre, pourtant elle l’avait entendu pulser lentement, adorablement les minutes plus tôt. Naturellement son pouce caressa cet organe mort au même titre que le sien, alors qu’elle le fixait de ses yeux d’enfants. Sa peau était chaude, comme celle d’un humain, et pourtant il était mort, mais vivant à ses yeux. Une sensation étrange, une tonne de question concernant ce phénomène qu’elle n’avait jamais approché jusqu’à aujourd’hui.

Rose, suis-je si différent de toi ? C’était difficile à expliquer pour elle, mais oui elle le voyait différemment d’elle, bien que leurs cœurs soient tout deux éteint à jamais. Me vois tu différent, m'as tu vu différent, ou encore m'as tu imaginé « normal », lorsque tu es entrée dans cette pièce tout à l'heure? Lorsque tu te contemples à ta coiffeuse, lorsque tu peins tes lèvres ou que tu brosses tes cheveux, vois tu quelque chose de différent, une chose qui puisse effrayer les humains ? Ai-je été effrayé en t'avouant, sans un mot, que je connaissais ta véritable nature ?

- Nous sommes de natures différentes oui mais vous êtes normal, vous vivez, vous vous intégrez dans un monde où je ne trouve pas ma place. Dit elle en lissant ses lèvres entres elles, le regard perdu  Je vois… Angeline Rose Aberline, la petite orpheline d’autrefois, qui s’est créée un univers étrange à elle… Un monde sombre, morose, où son cœur éteint est remplit de rêves, d’espoirs, et de magie qu’elle seule arrive à comprendre et dont elle seule s’émerveille où elle est l’unique présence… Une bulle où elle vit et respire pour se sentir libre…

Alors, si toutefois tu vis vraiment, que tu ne t'enlises pas dans la survie, rien ne t'empêche de leur apparaître tel que tu es et de ne pas attiser leur curiosité, de plus...

Ses mots, lui firent ouvrir son regard au sien, il pressait du bout de l’index, les mots, les choses qu’elle dénotait chez elle, comme pour la mettre sur une voie, qu’elle ne voyait pas encore clairement pour sa personne. Il était toujours plus facile d’aiguiller une personne que de prendre en considération ses propres dires pour les exercer sur soit même. Ses cils battirent un instant contre un fin cheveu s’étant enlisé que Dean fini par libérer en déposant une mèche derrière son oreille. Ses prunelles s’ouvrirent aux siennes noisettes, contemplant cette lueur enchanteresse dans ses iris, où elle aurait pu y voir les étoiles.

tu as un gros avantage, un regard perçant qui peu t'éviter bien des situations ennuyeuses, en usant à bon escient ce n'est nullement un crime... le seul crime est de ne pas tout explorer et de laisser se perdre le temps alors qu'on en tient à la pelle aux creux de ses paumes.

Dean la dépeignait comme on ne l’avait jamais fait, faisant ressortir les merveilles dont elle regorgeait sans même le soupçonner. Il voyait en elle, un être magnifique, sans doute aussi fascinant que les mythes et légendes qu’il se complaisait à enseigner. Etrangement, lorsqu’elle fixa ses iris, son propre reflet lui apparu d’une façon différente, laissant loin derrière l’enfant fantôme qu’elle fut jadis pour laisser place à une femme chenille qui se transformerait lentement en un splendide papillon, vivant et époustouflant de couleurs magiques et angéliques, scintillant de milles pierres précieuses. Ses ailes se déployant sous une poussière d’étoiles. Cette simple vision qui n’était sans doute que purement espéré, ou infligé par de la magie, lui offrit un sourire doux, délicat, serein. Ce moment calme, où aucun mots n’étaient prononcé, où elle sentait ses souffles sur son visage poupin lui offrait une plénitude qu’elle n’avait plus ressentit depuis le départ de Jack, peut être même bien avant. Cette sensation enchanteresse, l’obligea à fermer les yeux comme le cliquetis d’un appareil photo emprisonnant un souvenir qui se gravait dans son être, et qu’elle songerait sans en piper mot à quiconque dans son propre univers. Le temps sembla se suspendre autour d’elle, comme si elle l’enfermait avec elle dans sa sphère, aucun cœur, aucune odeur de sang ne vint entacher cet instant féerique.

Le temps file... il fera nuit d'ici une heure. Je t'ai retenu tellement de temps que j'imagine que plus aucun transport en commun ne te mènera chez toi.

Angeline rouvrit ses prunelles scintillantes sur son faciès professoral qu’il arborait en début de journée, ses yeux bifurquant sur l’une des lucarnes où le soleil brillait encore tout en s’affaissant dans les cieux. Un sourire doux peint sur son visage, elle le tourna en sa direction lorsqu’elle entendit ses paroles.

Je vis aux abords de Mystic Falls, je peux faire un détour pour me faire pardonner de t'avoir manger le temps ainsi, je m'en voudrai que tu brise un de tes talons en courant les bois.

- Je vis aussi à Mystic Falls, et… Elle pinça ses lèvres entres elles  Vous n’avez pas à vous faire pardonner, au contraire… je devrais plutôt vous en remercier…

Il lui tendit l’ouvrage qu’ils avaient parcouru ensemble, où les pages s’étaient tournées par magie, les entrainant dans un univers où eux seuls avaient régnés durant quelques minutes. Quand elle en saisit les extrémités, un bijou glissa au creux de sa paume. Le prenant avec toute la délicatesse du monde, ses yeux se posèrent sur son éclat, ses magnifiques pierres qui brillaient de mille fois comme un joyau inestimable. Jamais Rose n’en avait vu d’aussi beau, ces cristaux étaient différents de ceux qu’elle avait déjà pu contempler, comme s’ils ne venaient pas de la même planète qu’elle, comme s’ils étaient uniques voir irréels, et pourtant elle les sentait sous son pouce. Elle remonta ses prunelles aux siennes.

Ne dis rien, j'aimerai simplement que tu le gardes sur toi en permanence, lorsque tu douteras contemple le...

La poupée de sang hocha du menton, empoignant son sac, alors qu’elle faisait glisser la chaine autour de son poignet pour en refermer le crochet. Ils sortirent de la bibliothèque la folle avait comme disparu, seules quelques personnes trainaient encore sur le campus, et elle ne pu détacher son regard et du bijou scintillant à son poignet et du faciès de celui qu’elle voyait comme le salut de son être. Marchant en silence, tenant contre son palpitant mort l’ouvrage qu’il lui avait tendu, où les lettres dorées semblaient s’animer sous son regard d’enfant. Le trajet en voiture se fit calme, bercer par les quelques mots qu’ils échangeaient sans entrer dans une complicité qui les avaient animé durant ces quelques minutes au sein du campus. Comme si la ville la ramenait à son sort, à sa vie, alors qu’elle y avait échappé durant quelques heures pour s’ouvrir et se refermer presque aussitôt. Angeline lui indiqua le chemin, sans le mener directement à l’habitation qu’elle partageait avec Agron. Elle se contenta du sentier principal, un chemin de terre qui menait de la route principale au domaine, caché derrière les arbres. Quand la voiture se stoppa à ses abords, elle poussa un profond soupir rivant son regard par la vitre, avant de tourner son regard sur cet homme qu’elle ne reverrait peut être plus, elle n’en savait rien. Elle lui adressa un fin sourire, ses prunelles ne se sublimaient plus, elle redevenait l’être mort et éteint.

- Merci Dean… Prenez soin de vous… le monde à besoin de personne comme vous.

Sur ses mots, elle sortit de la voiture et emprunta le chemin menant à la ferme, au bout de quelques pas, elle se stoppa, et tourna son regard sur lui, avant d’entendre son prénom être soufflé à plusieurs mètres de là. Elle tourna vivement la tête, baissant le regard sur le sol, et se hâta à allure humaine de rejoindre son habitation.

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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
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MessageSujet: Re: Quand le passé reprend vie (Dean) Quand le passé reprend vie (Dean) Icon_minitimeVen 14 Fév - 21:36



-Quand le passe reprend vie-


Subitement, alors que jusqu'ici elle lui avait ouvert son coeur et son âme, qu'elle s'était dénudée face à lui pour lui apparaître tel qu'elle était désormais, rongée de torpeur, de doutes et de désillusions, alors qu'ils marchaient vers son véhicule sur une allée désormais presque vide, Dean la sentit se refermer. Sa coquille solide et peu friable revenait envelopper sa Rose d'autrefois celle qui, lorsque les bougies du dortoir s'éteignaient quand venait l'heure du coucher, disparaissait comme un fantôme dont il semblait être le seul à voir la pureté et l'innocence. Il se tue à son tour, la laissant voguer dans ses songes et un univers qu'elle seule était apte à fouler et imaginer, ce cocon teinté de mystère qu'il ne connaissait pas et ne voudrait lui retirer pour rien au monde. Angeline avait sa façon à elle d'encaisser le choc de la vie, tout ce qu'elle avait pensé et cru autrefois, peut-être encore des années après sa disparition et même encore aujourd'hui *qui pouvait le savoir mise à part elle*, en se blottissant dans les bras invisibles d'un monde n'appartenant qu'à elle où il était tenté de mettre un pied afin de mieux la comprendre. La cerner avait toujours été sa principale préoccupation lorsqu'il avait passé du temps dans cet orphelinat, il avait cru, l'espace d'un instant, la connaître dans ses moindres détails, il connaissait d'ailleurs parfaitement sa façon de sourire, ce petit plissement de nez lorsqu'elle étirait ses lèvres sous un coup de joie qu'il paraissait être le seul à lui arracher, ses intonations de voix et l'écarquillement de ses yeux noisettes lorsqu'elle était intriguée, même cette infime chose était différente lorsqu'elle était surprise, les ridules entre ses sourcils se tordaient différemment à chacune des émotions qui la transcendait et elle n'avait pas changé, cependant elle s'était d'avantage repliée sur elle même et le sorcier s'en voulait d'avoir cru véridique les dires des médecins de l'époque. S'il n'avait pas pris pour argent content les propos de ceux-ci, il aurait sans doute remué ciel et terre pour la retrouver et lui offrir ce qu'elle recherchait dans ses rêveries les plus intimes.

Ils rejoignirent enfin le Sirocco, Dean la laissa s'installer et contempler le bijou qu'il venait de lui offrir. Un palliatif à ses craintes, il n'avait rien de magique pour elle uniquement pour lui qui en était le créateur, ces pierres venaient des limbes et il y avait de cela trois siècles et cinq années qu'il l'avait imaginé et conçu en sachant qu'elle seule, en tant qu'humaine, pouvait voir des gens qu'il était normalement l'unique être à pouvoir toucher et entretenir derrière la frontière invisible aux yeux du monde vivant. Les cristaux de ce médaillon étaient donc comblés d'énergie mystique, comme appelée par leur territoire et, si un jour elle passait par mégarde cette ligne *imaginaire pour beaucoup mais bien réelle pour lui*, alors il l'y rencontrerait pour lui permettre de retrouver son enveloppe sans encombre. De plus, attirées par la mort en elle même, les pierres en réseaux avec lui seraient capables de lui intimer si un trop grand danger, menant sans doute possible la belle à périr, se présentait à elle et il serait le premier sur les lieux afin de la préserver comme il n'avait su le faire durant trois cent cinq ans par pure conviction d'une chose à laquelle il n'avait pourtant pu se résoudre.

La pensée morte et prisonnière de l'au delà «humain » l'avait terriblement meurtri, pour lui, sa Rose avait quitté ce monde sans en avoir vécu les plus beaux matins, les plus belles soirées, sans avoir su combien il tenait à elle malgré son statu et le fait qu'il ne puisse s'amouracher d'elle. Dean aurait pu l'aimer s'il avait été un simple humain et si elle fut présente à son époque, il n'aurait sans doute pas fait ce mauvais choix qui aujourd'hui encore le pesait lorsque l'heure des morts sonnait à sa porte. Du moins, était-il aussi conscient qu'à présent autrefois ? En y pensant, tandis qu'il passait les vitesse et fixait son profil aussi poupin que jadis, il plissa le front... deux questions resteraient toujours en suspend pour lui : « Quelle aurait été son existence s'il ne l'avait connu ? » et « Quel goût avait l'amour d'Angeline ? ». Il referma son esprit comme on ferme un coffret à bijoux, il ne fallait pas y songer, penser à cela était comme se poignarder, se poignarder à souffrir et souffrir Dean ne connaissait que trop bien les subtilités, mêmes minimes, de ce mot. La route fila sous les pneus de la sportive noir, la nuit tomba doucement à son tour et bientôt ne resta plus que les phares pour éclairer un chemin sur lequel elle lui demanda de stopper la voiture.

Merci Dean… Prenez soin de vous… le monde à besoin de personne comme vous. Son sourire, tout comme ses yeux, ne scintillait plus.

Merci à toi Rose, tu peux me tutoyez... Il suspendit sa phrase une seconde pour se pencher par delà la portière qu'elle venait pousser pour se glisser dehors. Je suppose que tu as un téléphone portable ? Quand elle opina du chef, il lui tendit un petit carton sorti d'un simple claquement de doigts qu'il lui remit. N'hésite pas, je suis conscients que nous avons tous deux une vie et des priorités mais j'aurai toujours un peu de temps à te consacrer si tu en éprouves le besoin.

La belle sourit et avança sous les feu de la voiture, Dean resta là jusqu'à ce que sa silhouette s'enlise dans la nuit et tourna le regard vers l'écriteau aux abords de ce chemin entourait de bois. Main sur le volant, l'autre au levier de vitesses dans l'optique de quitter les lieux, il se ravisa subitement et enclencha le verrouillage des portières avant de fermer les yeux et de songer à elle. L'esprit du sorcier fit le vide, il puisa dans son inépuisable énergie et psalmodia quelques mots dans un langage que seule sa race était apte à comprendre et rouvrit les prunelles pour apparaître près de cette immense ferme aux murs de torchis. Angeline avançait vers le seuil où un grand homme se tenait, il n'était pas mal mis, ni n'avait l'allure du genre de personne vivant habituellement entre ce genre de parois friables et sommaires, cependant, lorsqu'il la vit s'arrêter devant lui et recevoir un baiser ordinaire de sa part, Madera sentit l'illusion de son cœur pressé par une force invisible. C'était donc cela, son visage blême, ses traits de poupée éteinte, malgré l'amour que semblait lui porter cet homme, ce vampire sans doute étant donné qu'il n'entendait nullement de palpitations dans sa cage thoraxique, la belle Rose ne semblait pas avoir vécu un de ses rêves auprès de lui... Madera resta là, lorsqu'elle tourna les yeux dans sa direction, il lui intima un sourire bienveillant qu'elle ne verrait jamais car son corps n'était là que par projection astral puis il attendit qu'elle disparaisse dans la maison pour fermer les yeux et les rouvrir en un soupir dans l'habitacle de sa voiture. Instinctivement il déposa une main sur son cœur pourtant mort et plissa les yeux.

Te voilà sûr désormais, laisses la vivre, aides la de ton mieux mais laisse la vivre... S'ordonna-t-il à lui seul avant de reculer sur le bitume et de reprendre sa route.

Il retrouva le chemin de sa résidence et déjà les bois et la végétation entourant la demeure faisaient office sur son organisme. Ses batteries se rechargeaient ainsi chaque nuit, et, ici, l'unique feu dans l'âtre qu'il alluma en arrivant sembla l'attirer comme rarement tandis qu'il ouvrait la coiffeuse du salon et en retirait un gousset d'antan qu'il ouvrit pour en écouter la tendre mélodie. Aucune larme ne quitta ses prunelles, il y avait bien longtemps qu'il ne pleurait plus, comme si la source de sa mélancolie s'était asséchée avec les ans pour ne laisser que lui et sa magie inépuisable. Un instant, alors qu'il était assis dans le sofa du grand salon, les coudes logés à ses genoux et le regard perdu dans les flammes qui dévoraient les bûches. Dean sentit le froid s'infiltrer dans la pièce, il huma cet odeur d'épices et d'herbe fraîchement coupée et redressa les yeux vers la personne qui le trouvait enfin après quelques incertitudes sans doute. Le spectre d'une femme le contempla avec intérêt, son air se décomposa au fil des quelques minutes qui s'égrainaient au fil des cendres crépitant dans la cheminée. Aleister ne bougea pas, conscient de ce qui allait se produire lorsque l'âme serait prête, lorsqu'elle aurait fait le tour de sa vie quelle qu'elle fut. Et enfin l'esprit de ce qui n'était autre qu'une louve s'imposa à lui, il la vit approcher et entendit les tic tac d'une horloge invisible au creux de ses tympans. Tic-tac faisait l'horloge... et le sorcier répéta les mots qu'il le faisait tenir la souffrance depuis deux millénaires, un palliatif de rimes, un verset qu'il entonnait machinalement comme un condamné mordrait un chiffon.

Le soleil trône dans l’azur et se moque bien du temps qui passe. Mais sur la terre ou rien ne dure, de la mort nul ne fait l’impasse, le temps se paie avec usure, jusqu’à ce que la mort nous fauche et que se fasse le silence. Le balancier toujours balance, de gauche à droite de droite à gauche. Tic-tac l’horloge fait tic-tac...

Un cri à glacer le sang fila entre les murs et par delà ceux-ci, faisant s'envoler une nuée d'oiseaux apeurés pour un endroit plus paisible. L'eau du laque vibra, sa surface en fut entacher quelques secondes jusqu'à ce que plus un souffle de sa voix ne déchire le ciel et que simplement les tonalités du médaillons viennent apaiser la nature comme elle apaisait le gardien des ténèbres...

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Quand le passé reprend vie (Dean)

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