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Un appel de détresse (Vince)

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Harley Fowler

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Un appel de détresse (Vince) Vide
MessageSujet: Un appel de détresse (Vince) Un appel de détresse (Vince) Icon_minitimeVen 7 Fév - 2:05

Un appel de détresse (Vince) Tumblr_m67mb9VyJ21r3rjxq



Un appel de détresse

La tempête avait tracé sa route, emportant avec elle le froid, la neige, laissant parfois le vent refroidir son corps, et la pluie se déverser sur la ville, mais on était loin des grands hivers revigorant. Elle avait passé ce moment délicat en compagnie des mêmes personnes du nouvel an, tous très charmant, mais une peur constante s’était logée dans sa poitrine. La voiture de course de son père se trouvait dans son garage et elle avait longuement espéré que personne ne vienne l’abimer, car la déloger aurait été un véritable calvaire pour les voleurs, surtout quand on voyait le petit blondinet tiré à la carabine les pigeons du jardin pour passer le temps avec ses acolytes. Vincent l’avait raccompagné une fois le temps calmé et s’était proposé à nouveau pour l’aider dans ses travaux. Lou avait accepté sa proposition, et depuis ces dernières semaines elle passait beaucoup de temps avec lui. A peindre les murs, à monter des étagères, ou tout simplement à rester au coin du feu pour bavarder. La petite brunette l’appréciait, elle aimait passer du temps en sa compagnie. Vincent était un garçon charmant, simple, intelligent bien qu’il restait tout aussi timide qu’elle, mais une petite complicité naissait entre eux, et elle prenait toujours plaisir à le voir. Chaque matin lorsqu’elle arrivait à sa boutique, elle tournait le regard sur la devanture de l’armurerie et lui faisait un petit geste de main, pour le saluer, avant de le retrouver parfois autour d’un café, le facteur confondant bien souvent leurs boites aux lettres. Etrangement lorsqu’elle était avec lui, elle en oubliait le manque qui la comblait au quotidien, oubliait de verser des larmes ou même d’être morose. Elle vivait, riait et souriait en écoutant les aventures rocambolesque de son enfance avec son autre voisin Paul. Mais quand il quittait les lieux, quand il retournait à ses occupations, ses démons du passé refaisaient surface, lui offrant des soirées de mélancolie. Lou appréciait sa nouvelle vie à Mystic Falls, bien qu’elle continuait à être discrète afin de ne pas éveiller l’attention sur elle, sur son père, cette légende automobile qui ravivait encore les passions chez certains. Elle passait beaucoup de temps avec Peyton qu’elle appréciait pour sa générosité, sa joie de vivre et ses petites manigances contre les deux garçons tenant l’armurerie. Cette blondinette était parfois sa bouffée d’oxygène lorsqu’une cliente pointilleuse quittait sa boutique.

En ce début de soirée, aux alentours de minuit, Lou jouait des doigts sur son piano, chantonnant une musique aussi nostalgique que son état. Les aiguilles de la pendule tournaient progressivement au fil de la nuit, et Lou sentait la fatigue la manipuler à sa guise. Elle referma doucement le clapet de son piano, montant ses prunelles sur une photographie, qu’elle caressait du bout des doigts en laissant une unique larme rouler sur sa joue. Un sourire fragile sur les lèvres et elle quitta l’instrument pour éteindre les lumières passant un instant dans la cuisine pour boire un verre d’eau et contempler les travaux achevés de cette pièce. Vincent avait été d’une grande aide, et ne lui demandait rien en retour, pourtant peu habituée à ce qu’on lui porte de l’attention sans attendre quelque chose d’elle, elle se sentait redevable et le remerciait par maintes manières. Petites friandises, fleurs offertes lorsqu’il venait en chercher pour son adorable grand-mère qu’il semblait porté dans son cœur ou encore sa mère, cafés et autres petites attentions qui lui paraissaient infimes comparé au travail abattu dans ces pièces. La maison n’était pas encore terminée, mais elle avait désormais fière allure et les cartons se vidaient. Petit à petit Lou faisait son nid. Un petit rire jaillit de ses lèvres en repensant à cette journée où en salopette, bandana sur la tête, elle avait peint une fleur sur son avant bras en guise de tatouage éphémère. Elle pinça ses lèvres en elles, un sourire adorable sur les lèvres alors qu’elle abandonnait son verre sur le comptoir, coupant les lumières pour rejoindre l’étage. Lorsqu’elle arriva au haut des marches, elle entendit le sol grincer, et se retourna brièvement, l’étage allumé. Lou détestait le noir, elle en avait une pure phobie, et trembla un instant avant de se rassurer d’elle-même. Le bois travaillait, c’était juste ça, rien d’autre. Vêtue d’un pyjama, débardeur de satin noir, elle passa une main dans ses cheveux avant de presser l’interrupteur pour entrer dans sa chambre. Le bruit d’un verre se brisant retentit et la fit sursauter, elle pressa à nouveau l’interrupteur mais le courant avait subitement sauté. Tremblante, son téléphone resté branché à une prise en contrebas, elle s’arrêta devant les marches. Avalant difficilement sa salive, se faisant aussi discrète qu’une petite souris, elle descendit prudemment les marches éclairées par les reflets des lampadaires extérieurs. Sans un bruit, sans un grincement, elle rejoignit le rez de chaussée et vit une ombre au loin postée dans le salon dos à elle. Lou recula sans un bruit, poussant la porte de son bureau pour s’empresser vers son téléphone portable. Elle composa un instant le 911, mais pour informer qu’une personne était chez elle, elle allait devoir parler et sans doute se faire entendre par la personne qui était entrée par effraction dans son domicile. L’alarme n’avait pas sonné, tout son système de sécurité semblait mis à néant. Elle se rendit directement sur un sms de Vincent et pressa la touche réponse : Quelqu’un est entré chez moi. Elle n’eut pas le temps d’écrire davantage qu’elle entendait les pas se rapprocher du bureau. Lou se cacha sous le bureau avec les chaises il ne la verrait pas.

La pointe de ses chaussures vernis étaient à quelques centimètres de son visage, et Lou ne bougeait pas d’un centimètre, patientant avant de le voir contourner le bureau pour entrer dans l’immense placard où elle rangeait tous les papiers de son entreprise. Une once de courage, elle s’extirpa sans un bruit de sa cachette à quatre pattes sur le sol pour sortir de la pièce et se faufiler dans une autre pièce en travaux qu’il avait visité quelques minutes avant de venir dans le bureau. Debout devant la porte, tremblante de terreur, elle vit subitement la porte s’ouvrir sur une silhouette, la faisant reculer d’un pas. Eblouit par les faisceaux d’une lampe torche elle brandit ses paumes devant elle, et cligna des paupières.

- Bonsoir Lou

Cette voix lui glaça le sang, la fit trembler davantage alors qu’il baissait doucement la lampe sur le sol. Les yeux de Lou se posèrent sur sa silhouette. Imper, costard cravate hors de prix, cheveux grisonnant, petit sourire en coin et yeux perçant comme ceux d’un chat menaçant. Alec était devant elle, elle ne l’avait pas revu depuis des mois, et son départ de New York était lié à sa personne.

- T’as pas le droit de m’approcher… la justice te l’a interdit… Souffla t-elle affollée

- Pas dans cet Etat Lou… l’injonction n’est pas valable. Je t’ai cherché, j’ai mis du temps cette fois à te trouver, mais je me suis souvenu que tu souhaitais ouvrir une boutique de fleurs. J’ai pas mis longtemps à mettre le doigt dessus. Mystic Falls, c’est loin pour une pianiste de renom comme toi.

- Je t’en prie, vas t’en, tu me fais peur…

- Lou, je ne te ferais jamais de mal tu le sais mon ange. Je veux juste te parler écoute moi s’il te plait.

Lorsqu’il fit un pas en avant, Lou recula au point de perdre l’équilibre sur un établi de fortune et de tomber sur le sol. Les pots de peinture et autres dissolvant se renversant sur elle, la faisant un instant gémir de douleur. Elle tendit les paumes devant elle, les yeux larmoyant à cause des solvants. Des pas résonnèrent sur le perron.

- Je repasserais Lou…

Alec fila sans un bruit sans se faire voir, alors qu’elle restait au sol, à se frotter les yeux. Ceux-ci la brulait lourdement, elle sentait le liquide faire son œuvre, et se redressa sur les genoux, le corps couvert de peinture en tout genre. Tremblante, elle sursauta en entendant des pas près d’elle, jusqu’à entendre la voix de Vincent résonner.

- Fais attention il est peut être encore là….il va s'en prendre à toi s'il te voit... Chuchota t-elle en agrippant l’un de ses bras, ses yeux pleurant plus que de raison face aux produits comblant ses yeux. La voix de Lou se fit plus tremblante, paniquant. J’en ai dans les yeux je vois plus rien Vincent…

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Bonnie Bennett

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MessageSujet: Re: Un appel de détresse (Vince) Un appel de détresse (Vince) Icon_minitimeVen 7 Fév - 12:18



Un appel de détresse
Le manteau de neige avait levé le camp depuis plusieurs semaine déjà, ce qui devait être une épreuve pour les habitants de la ville s'était muée en une partie de rigolade entre les Jefferson, Lewis et la nouvelle venue miss Senna. Cette gosse était une "pitchounette" comme aimait la surnommer Lawrence depuis maintenant des jours, elle avait un lourd passif mais quand ils se voyaient et passaient du temps ensemble, pour les travaux de sa baraque, ou autour d'un Kawa dans leurs journées de boulot, la brunette semblait à des kilomètres de ses regrets et mélancolies. Vincent ne savait pas pourquoi ni comment mais cette petite avait un truc en plus qui lui plaisait beaucoup, d'une elle jacassait pas sans raison, de deux elle avait un petit sourire de coin qu'il voyait de plus en plus ces temps-ci, de trois, elle avait besoin d'oxygène comme personne. Lawrence l'appréciait, pour être totalement franc, le grand dadet qu'il était l'aimait bien, vraiment bien mais, ayant des anciennes histoires amoureuses ou aventures tournées à la cata, il préférait ravaler cette petite pointe de sentiment naissante pour voir en elle uniquement une amie, peut-être même une confidente qui, il en était certain, ne lui ferait surement jamais de coup bas comme il avait subi auprès de Kim ou encore de Carla, cette dernière avait clairement la palme de la Bitchitude pour avoir piraté sa carte bancaire avec l'appuie de son "sois disant" ex. Bref, les jours coulés à Mystic Falls depuis ce début d'année étaient bien mieux que ceux de 2013, pas qu'il était superstitieux mais Vince et le treize ça faisait deux, d'ailleurs sa bonne résolution au dernier nouvel an était simple : ne plus coller le nez dehors lorsqu'un vendredi au chiffre maudit pointait sa trogne, il resterait à la baraque devant quelques bricoles à retaper ou une partie de call of et, si jamais il bossait, il proposerait un tout nouveau service à Paul, la vente de flingues par téléphone.

Janvier était passé comme une flèche, pas étonnant quand on avait un taf plaisant auprès d'un pote d'enfance, considéré comme un frangin, puis une gosse à épauler durant les repos pour l'aider à peindre ou fixer des étagères dans une maison où des vieux avaient vécu avant elle. Les loisirs de Vince en ce début 2014 avaient tourné autour des rénovations de la casa Lou, et de Lou elle même pour être franc, peinture, ponçage, vitrification de l'escalier, pas mal de trucs avaient été revus dans l'ancienne maison des Perkins mais, ce qu'il préférait là dedans étaient les fins de journées ou les pauses qu'il passait avec elle, un petit noir en main, auprès du feu à lui raconter des anecdotes terribles sur Paul et lui. La dernière en date évoquée était le coup du lac l'été passé, cette fameuse partie de pèche quand Isabella et Lewis fricotaient. Les rires de la petite Senna avaient éclaté contre les murs et lui même s'était marré en lui montrant le dossier twitter de cette après midi "vole de barque" qu'il n'oublierait jamais pour une chose qu'il gardait pour lui : la première et la dernière fois qu'il avait vu le minois de cette petite gamine chaleureuse qui, désormais, devait voler avec d'autres anges au cœur des montagnes de coton célestes. Paul avait jamais vraiment parlé de la façon dont elle avait rejoint les nabots ailés et Vince n'avait jamais posé de question, il savait juste que son pote avait beaucoup de mal a accepter, surtout que la gosse n'était plus près de lui quand son moment |venu bien trop tôt| était arrivé. Lawrence gardait beaucoup de choses pour lui et surtout le fait que son père était surement encore en taule, seuls Lou et Paul en avaient connaissance, et sa mère bien sûr, mais personne à part eux trois savait, une petite preuve qu'il tenait à la fille de légende qu'il ne connaissait pourtant que depuis trois mois pas plus.

Planté dans sa cuisine, Vincent tirait sur sa clope, le jour baissait depuis deux heures déjà et le ciel s'était assombri. Sa mère était là, elle avait tenu à lui ramener un bœuf bourguignon trop copieux pour elle, Mymy avait tendance à en faire pour un régiment de soldats, afin de le partager avec son fils. Ils venaient de quitter la table et déjà la première femme de son cœur, cette adorable rousse, s'affairait à plonger les mains dans l'eau chaude et mousseuse du bac d'évier pour récurer assiettes et couverts. Essuie en main, il garda la clope au bec et essuya les premiers plats sur l'égouttoir, ce fut le sourire de sa mère qui lui fit plisser le front et se manger la fumée de clope dans l'oeil. Une larmichette se fit la malle et elle s'empressa de lui déloger à coup de mouchoir en papier avant de lui tirer gentiment le lobe d'oreille comme elle en avait l'habitude. M'man... La moue innocente qu'elle tira en recollant les doigts dans la flotte lui tordit les lèvres à l'oblique. Quoi? je suis ta mère Vince, je prends soin de toi c'est tout mon chat. Un sourire remplaça la grimace et il arqua les sourcils. J'ai trente berges, ça le fait moyen les attentions du genre, même si je t'adore Mymy. Il déposa un baiser sur sa tempe tandis qu'elle vidait le bac, s'essuyait les mains et s'emparait de son manteau. Grand sifflet va, allez... je file, demain je me lève tôt pour l'infection de Madame... Lawrence colla ses paumes en l'air en un grimace de plus tandis qu'il l'accompagnait jusqu'au seuil. Woh, woh, tes explorations de grottes steuplait, garde les pour tes potes médecins, j'ai pas envie d'y penser où t'imaginer le nez entre les guibolles de gens que je connais p't'être. Myriam sourit, lui baisa la joue et fila jusqu'à son véhicule tandis qu'il lui faisait signe.

Seul enfin, il adorait sa mère, mais c'était pas la présence féminine qu'il aurait voulu près de lui H 24 dans cette baraque bien trop grande pour mais bon, quand on voyait le résultat qu'il obtenait avec les mimis, autant être seul que très mal accompagné. Vincent éteignit les lumières du bas et fila à l'étage pour enfiler son pantalon de pyjama gris, un tee shirt puis se brosser les dents jusqu'à rattraper son portable qui vibrait sur la vasque. Trogne pleine de mousse, tel un clebs atteint de rage, il choppa l'appareil et sourit comme un con en voyant le Pitchoune sur l'écran. Un petit bonne nuit sans doute, certainement pas un "Mon étagère s'est cassée la binette" ça non, vu comment il avait serré les visses même Hulk aurait pas l'occasion de les déloger du mur. Se marrant en imaginant le Géant vert s'acharner sur une étagère, il ouvrit le sms et manqua d'avaler la brosse qu'il tenait entre ses dents. Quelqu’un est entré chez moi. Il cracha le bâton de plastique dans l'évier, s'essuya rapidement la tronche à coup de chemise, rien d'autre sous la main, et dévala les marches en choppant le parapluie rose bonbon que sa mère avait laissé là. Merde! Lâcha-t-il en collant le pied nu dans la flaque sur l'allée qu'il rejoignait après avoir ouvert sa porte d'entrée. Pas le temps de chausser ses grôles, Lou avait besoin de lui et il se collait déjà mille scénario débiles et angoissants en tête. Tant pis pour les godillots, il agrippa ses bottes en caoutchouc près du portillon, les enfila en avançant dans la rue, manquant à dix reprises de se manger le bitume, puis courut aussi vite qu'il put jusqu'à chez elle où la porte était grande ouverte. Parapluie bien serré en mains, il le brandit comme le sabre de Skywalker et s'invita dans la maison, l'oreille à l'affut jusqu'à entendre des gémissements dans une pièce du rez de chaussé qu'il avait entamé deux jours plus tôt.

Vincent arriva dans la pièce plongé dans le noir, simplement éclairée par les lueurs de la salle adjacente et laissa tomber son gourdin de fortune pour chopper les bras de la gosse dont les yeux restaient clos. C'est moi, c'est Vince, t'inquiète pas. Dit-il en remarquant les bouteilles de solvant étalées autour d'elle. Il la redressa doucement et essuya les larmes qui roulaient sur ses joues sans qu'elle rouvre ses jolies petite mirettes. Fais attention il est peut être encore là… il va s'en prendre à toi s'il te voit... Vincent la tira lentement dans la cuisine et la fit s'assoir sur une chaise. Y a plus personne ici Lou, puis j'ai un méga parapluie de compet', offert par mémé à ma mère, t'imagine bien que le gugus a fuit en voyant qu'il avait aucune chance. Une petite blague pouvait détendre l'atmosphère qu'il sentait lourd, elle tremblait déjà comme une feuille, si il pouvait éviter de la terroriser plus c'était déjà ça. J’en ai dans les yeux je vois plus rien Vincent… Il avait remarqué, les trucs qu'elle s'était collée dans les globes étaient surement pas du jus de framboise et il farfouillait déjà dans l'armoire premier secours près du frigo pour en ressortir du collyre et des gazes qu'il étala sur la table derrière elle. J'vais devoir t'amener à l'hosto... allez, je vais t'obliger à ouvrir les paupières prends pas peur, c'est juste du nettoyant oculaire hein. Lawrence pressa le pouce sur sa pommette et son index invita son premier œil à s'ouvrir, rougi par les acides ou dieu savait quoi, il grimaça, choppa le collyre et laissa goutter le liquide sur sa prunelle qui vibra avant qu'elle referme la paupière. Vincent opéra sur sa seconde cornée puis passa délicatement la compresse sous ses cils avant de saisir un gilet sur une chaise et l'aider à le passer pour la tirer, avec mille précautions, vers l'extérieur où il l'installa dans l'habitacle de sa vieille Jeep.

Dix minutes plus tard, le grand brun garait rapidement la caisse sur le parking des urgences et lui ouvrait la porte pour l'amenait à l'intérieur. L'accueil se présenta à lui, et surtout la fameuse standardiste qui gloussait avec une infirmière en pleine dégustation de café, un premier « excusez-moi » ne suffisant pas, il serra les poings et leur fit rencontrer le contre plaqué du comptoir pour qu'elles daignent enfin considérer son appel. Ma copine, enfin mon amie, a reçu des produits chimiques dans les yeux... Vous allez vous magner le fion ou j'dois enfiler une blouse ? La petite blonde saisit rapidement le micro et fit un appel, deux minutes plus tard une claque de médecins s'empressait vers la jeune fille qu'il rassura une dernière fois. T'inquiète, je reste là, je te rejoins dès que j'aurai le droit, ça va aller hein ? Il dégagea sa frange et sourit alors qu'elle n'y voyait rien, quand on est couillon on l'est à vie, puis cajola un peu son épaule du pouce. Je vais devoir t'payer des Rayban, t'auras la classe.Un rictus quitta ses lèvres, il angoissait pour elle malgré l'humour dont il faisait preuve, d'une un gars s'était introduit chez elle, de deux il craignait être intervenu trop tard, si elle perdait la vue Vincent s'en voudrait d'avoir refuser son offre de dîner pour celle de sa mère. Lorsque les internes l'emmenèrent vers un cabinet, Vincent soupira et sortit pour respirer, sa main racla rapidement sa trogne et il rejoignit sa caisse pour choper une clope abandonnée qu'il fuma sur un banc, son genou vibrant sur la cadence de la mélopée du stress.
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Harley Fowler

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MessageSujet: Re: Un appel de détresse (Vince) Un appel de détresse (Vince) Icon_minitimeVen 7 Fév - 14:33



Un appel de détresse

Vincent était catégorique Alec était repartit d’où il venait, du moins jusqu’à une prochaine rencontre. Mais elle conservait tout de même une petite crainte, elle le savait rusé, sachant se tapir dans l’ombre pour ne pas se faire voir, jusqu’à frapper avec violence. Trois mois, voila ce qu’il lui avait fallu pour la retrouver et remettre un pied dans son existence. Lou était terrifiée à l’idée qu’il ne passe à nouveau le seuil de sa porte, ou même celui de sa boutique, cependant à cet instant l’état de ses yeux la préoccupait davantage. Des picotements, des brûlures entrainant des larmes, et surtout le noir presque complet. Sa pire phobie, la pénombre, Lou détestait le noir, elle se sentait étouffée, et c’est pour cette raison qu’elle dormait encore avec la veilleuse de son enfance. Lorsqu’elle était encore une petite puce, s’endormant sous les contes de fée narrés par son père, la veilleuse servait uniquement à la faire sourire quant au dessin qu’elle formait sur les murs. Puis quand l’accident mortel de son père arriva, cet objet devint cher à son cœur, une façon de se raccrocher à lui, et surtout d’éviter de se retrouver plongé dans le noir entrainant des images morbides dans son esprit, revivant à chaque fois ce moment court où la voiture avait percuté un mur. Ce phénomène l’empêchait de dormir et la plongeait dans une torpeur sans nom, alors bien que ceci faisait sourire bon nombre de personne, Lou s’en fichait, elle branchait chaque soirs sa petite veilleuse en forme de coccinelle et se glissait dans ses draps. Assise sur une chaise, tremblante à la fois de froid et de peur, elle se sentait néanmoins apaisé, Vincent était présent, et vu la taille de ses bras, celle-ci dissuaderait bien des personnes de le chatouiller.

J'vais devoir t'amener à l'hosto... allez, je vais t'obliger à ouvrir les paupières prends pas peur, c'est juste du nettoyant oculaire hein.

Elle hocha simplement de la tête, sentant ses mains opérées sur son visage, alors qu’elle encerclait machinalement un de ses poignets. Il était ses yeux pour cette nuit, et déjà elle espérait vivement que rien de grave ne serait affecté à ses pupilles. Lou pouvait surmonter n’importe quelle maladie, n’importe quel handicap mais certainement pas la cécité. Il fit passer un gilet contre ses bras pour la tenir au chaud, et en petit chausson rose pilou, accrochée à son bras elle rejoignit l’habitacle de la voiture. Vincent ne posait pas une question sur la personne étant entré, chose que bon nombre aurait fait avant de s’inquiéter de son état, il se contentait de la rassurer et de conduire jusqu’à l’hôpital. L’odeur des produits médicamenteux s’infiltrait dans ses narines, elle entendait des personnes parlés, d’autres pleurer sans doute de douleur alors qu’elle marchait doucement avant de sentir Vincent la stopper lentement.

Ma copine, enfin mon amie, a reçu des produits chimiques dans les yeux... Vous allez vous magner le fion ou j'dois enfiler une blouse ?

Un sourire délicat pris possession de ses lèvres, la situation n’avait rien de comique, mais sa présence suffisait à la rassurer et la rendre plus courageuse. Elle ne pleurait plus, juste des larmes délivrées par ses yeux qui tentaient de lutter contre les substances nocives pour son corps. Peu de temps après l’appel micro d’une jeune femme, elle sentit des présences autour d’elle et un médecin parler, prenant entre ses phalanges son bras.

T'inquiète, je reste là, je te rejoins dès que j'aurai le droit, ça va aller hein ?

Elle fit un petit oui de la tête, un sourire s’agrandissant quand elle sentit sa caresse sur sa frange et son épaule. Vincent était doux et attentif à ses maux, elle le savait adorable mais ne le remercierait jamais assez pour avoir accouru alors qu’elle le sollicitait. D’ailleurs, il était très rare qu’elle fasse appel à quelqu’un, mais ici, dans cette nouvelle vie, elle se laissait doucement aller à une vie calme et remplit de personnes sans mauvaises intentions. Du moins elle l’espérait lourdement.

Je vais devoir t'payer des Rayban, t'auras la classe.

Un petit rire quitta sa gorge et elle se laissa embarquer par le corps médical. Allongée sur un lit, le buste redressé, ils lui firent passer de nombreux examens, lui firent avaler bon nombre de cachet sans qu’elle ne sache à quoi ils servaient. Un instant, l’un des internes d’après ce qu’elle entendait, lui versa des goutes dans les yeux, et elle agrippa vivement les draps du lit, tant son indélicatesse et les brulures se firent sentir. Puis ils l’abandonnèrent dans une pièce où elle n’avait que son ouïe pour s’informer des présences. Mais autant dire qu’avec tout le boucan des urgences, celle-ci était défaillante. Les mains posées sur son ventre, jouant de ses doigts par angoisse d’être plongée dans le noir, des compresses sur les yeux tenu par un bandage, elle patientait, mais les minutes paraissaient être des heures, voir une éternité pour elle, jusqu’à entendre des claquements de semelles près du lit. Un instant elle se raidit imaginant Alec la rejoindre avant de soupirer en entendant la voix d’un médecin.

- Vous êtes chanceuse Mademoiselle Senna… Votre rétine n’a pas été endommagé, simplement échauffée, vous évitez l’opération c’est une bonne chose. Cependant vous allez devoir garder ce bandage un temps.

- Combien de temps je dois le garder ?

- Minimum les vingt quatre prochaine heures peut être plus, ça varie d’un patient à un autre. Quand vous le retirerez dans le temps impartie, si vous ressentez encore les brûlures au contact de l’air je vous invite vivement à changer les bandages et le conserver une journée de plus. Votre vue sera probablement trouble les premières minutes, mais en aucun cas vous ne devez ressentir de douleurs.

- Oui je comprend je le ferais…

- Mademoiselle vous avez de la famille à proximité pour s’occuper de vous ?

- Non, ma famille est principalement concentrée en France et au Brésil.

- Je vois… Si vous le souhaitez en attendant qu’ils arrivent, je peux vous garder en observation pour la nuit et la journée de demain ?

Lou allait répondre, mais n’en eut pas le temps, entendant la voix de Vincent résonner dans la chambre. Elle ne savait pas depuis combien de temps il était là, s’il était arrivé en même temps que le médecin ou non. C’était vraiment difficile pour elle de se fier à ses oreilles quand on a l’habitude de voir. Lorsqu’elle entendit ses paroles, elle haussa des sourcils (fait non voyant en vue des pansements) et secoua de la tête.

- Vincent je t’assure t’es pas obligée, je peux me débrouiller.

Dit elle en un sourire agréable, persuadée de pouvoir s’en sortir toute seule dans une maison en plein travaux. Après tout elle n’était pas la seul dans ce cas, même si beaucoup s’était habituée avec une présence auprès d’eux. Elle ne voulait nullement le déranger, encore moins être un poids mort pour lui, qui avait une vie bien occupée, entre son travail à l’armurerie et autres. Elle l’entendit parler avec le médecin, avant d’entendre une feuille se déchirer sans doute son autorisation de sortie. Quand plus un bruit ne se fit entendre, elle pinça des lèvres.

- Vincent ? Lorsqu’elle entendit sa voix, et sentit sa main se poser sur la bordure du lit, elle posa la sienne dessus comme pour s’assurer qu’il était bien là. T’es pas obligé, je peux m’en sortir, suffit juste que tu me déposes sur mon canapé et je gérerais le reste. Je veux vraiment pas t’ennuyer, tu dois avoir bien d’autres choses à faire que de t’occuper de ta voisine !

Les minutes filèrent et Lou rejoignit enfin son domicile avec lui. Incapable de monter les marches sans que la pointe de ses chaussons ne butent on ne sait où elle les monta en sa compagnie. Lorsqu’il referma la porte, Lou posa sa main sur le mur à droite de la porte, la remontant doucement pour rencontrer le cadrant de l’alarme et presser le bouton machinalement. Aucun bip, aucun son, le système était HS, et elle ne savait pas comment ceci était possible. Elle secoua de la tête, avant de se tourner, dans une direction pensant avoir Vincent en face d’elle alors qu’elle avait une simple plante.

- Fais comme chez toi, circule, fouille librement, ne me demande pas fais comme si tu étais dans ta maison d’accord ? Dit elle en tendant la main devant elle et de sentir les feuilles d’une plante. Elle se mit doucement à rire Okay je note tu m’as laisser parler à une plante, j'ai l'air ridicule… J’espère que tu ne me filme pas pour ton twitter, je voudrais pas voler la vedette à Paul !

Elle secoua doucement de la tête amusée, avant de longer du bout des doigts le couloir pour rejoindre la salle de bain où machinalement elle alluma la lumière sans même réellement la voir. Les paupières closes sous le bandage et les compresses l’en empêchant. Elle s’approcha à tatillon des vasques et saisit un gant de toilette qu’elle mouilla pour retirer la peinture qu’elle sentait sécher sur sa peau. Bien évidement quand elle essaya de retirer la tache rosé près de son cou, elle était complètement à côté.

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MessageSujet: Re: Un appel de détresse (Vince) Un appel de détresse (Vince) Icon_minitimeVen 21 Fév - 12:10



Un appel de détresse
Mégot de cigarette au bec, ayant terminé sa tige depuis un long moment, Vince mâchouillait le filtre comme un gosse boufferait un bâton d’esquimau. Pas la moindre envie de chanter ou de rire, il attendait simplement dehors pour éviter à ses oreilles d'entendre la connerie médicale qu'il redoutait, la Pitchounette aveugle, sans soin et sans possibilité de guérir. Qui était-ce ce baltringue qui était rentré chez elle ? Qui était le fion qui l'avait laissé dans cet état ? Perdu dans ses pensées, subitement un type en blouse blanche, accompagné d'un autre, sortit sous le préau du sas où Lawrence était assis, un café en main tandis que l'autre se grillait une clope. Il ne croisa pas leurs regards jusqu'à se faire héler par l'un des deux zigotos. Hey vous, vous êtes pas payé à rien faire il me semble, votre cigarette est terminée depuis un bout de temps. Vincent remonta le nez dans sa direction, se désignant du doigt comme pour savoir si c'était bien à lui que cette tanche s'adressait, lorsque l'interlocuteur approuva, Vince émit un rictus. Première nouvelle, d'puis quand je bosse à l'hosto ? M'semble pas avoir de fiche de paie à l'effigie de votre boîte... L'autre soupira et fixa les quelques hommes dans les parterres de fleurs entrain de planter des semis pour le printemps à venir. Vous fichez pas de moi, on connaît un peu le genre de travaux que vos gars effectuent ici, pause café, cigarettes, pipi, vous passez plus de temps assis que les pieds dans l'herbe et les mains dans la terre. Lawrence se mit à rire. Non sérieux, j'bosse pas ici hein... Vexé sans doute, que le grand dadet lui tienne ainsi le bourrichon, monsieur le doc prit ses grands airs. Dans ce cas c'est pour le style que vous arborez des bottes en caoutchouc et un bleu de travail ? Mort de rire, Vincent se redressa et lui fila une tapette sur la joue, le vexant d'avantage tandis qu'un de leur confrère lui faisait signe de rejoindre l'intérieur. Je suis en pyjama mec. Il rit d'autant plus en voyant les deux gars le dépeindre et entra pour rejoindre le médecin qui avait assisté celui de la brunette. Il pouvait désormais la voir et bien qu'il avait ri avec les deux zigottos dehors les secondes précédentes, il n'avait plus la moindre envie de se marrer quand il la vit dans son lit, les yeux bandés pour on ne savait trop combien de temps.

Vincent hésita avant d'entrer, écoutant attentivement ce que racontait le doc, la pauvre gosse allait devoir rester comme ça un moment, personne pouvait l'aider et il allait sûrement pas la laisser aux mains d'une vieille infirmière méchante qu'elle ne connaissait pas. Vincent la contempla, il s'en voulait en un sens, si sa mère était pas venue dîner, il aurait sans doute manger sur le pouce avec elle, et si l'intrus avait fait son apparition, Lawrence lui aurait collé un coup de rouleau à pâtisserie en pleine tronche |un truc que mémé lui avait appris en faisant des gâteaux quand il était gamin, dès qu'il touchait, Josie lui filait un petit coup de ce truc sur les mains, ça faisait déjà mal alors autant dire que de se le prendre en plein tarin devait faire son petit effet|. Même si repenser à ça prêtait à rire, il n'y avait pas le cœur, la Pitchounette avait clairement pas de bol et surtout besoin d'aide et pas de famille ou de potes pour l'aider dans ce moment pénible. Aussi, quand le médecin lui indiqua qu'elle pouvait rester ici et qu'il entendit un gamin brailler dans la chambre à côté, encore un chiard qui faisait un caprice à sa mère car elle avait ramené un Power Ranger et pas son Bioman, Vincent s'anima de lui même sans plus réfléchir. Moi j'vai le faire, je vais l'aider y a pas de blème j'habite à cinq mètres. Quand elle entendit sa voix, un sourire maquilla sa petite bouche et un pur rictus de crétin se logea sur le faciès du grand brun qui paraissait se flétrir comme le porridge que mémé lui faisait manger quand il était petit. Vincent je t’assure t’es pas obligée, je peux me débrouiller. Il se marra une seconde, éviter de dramatiser était l'une de ses devises, et laissa le médecin se tirer pour préparer son bon de sortie. Ouais, tu vas finir avec des bleus et me sms quinze fois par jour, autant prendre le taureau par les cornes direct, j't'assure ça me dérange pas, j'dirai à Paul que je serai pas dispo les jours qui viennent, il va paner ce grand débile. Lorsqu'elle rit, Vincent imita son geste, l'aida à se relever, enfiler son gilet et attendre sur le lit tandis que le doc revenait lui filer un sachet de médoc et gribouiller le fameux passe pour la liberté. Merci, je m'occupe déjà de ma grand mère, alors question pilule je m'y connais, même si elle les recrache je lui écraserai dans sa purée. Une esclaffe plus tard quant à la tanche que se payait le doc avant de déguerpir, il se tourna vers la brunette qui le hélait. Naturellement il s'approcha d'elle, le bon dans une main, l'autre logé sur les draps sur laquelle elle déposa la sienne à lui en faire fumer les oreilles, heureusement elle voyait rien, au moins un truc bien dans le calvaire qu'elle vivrait les jours prochains, elle verrait pas combien pépère se payer la honte face à elle.T’es pas obligé, je peux m’en sortir, suffit juste que tu me déposes sur mon canapé et je gérerais le reste. Je veux vraiment pas t’ennuyer, tu dois avoir bien d’autres choses à faire que de t’occuper de ta voisine ! Il passa la main sur la sienne et caressa le dos de celle-ci. Te cailles pas l'lait, je préfère t'aider, plus vite t'as de l'aide, plus vite tu vas aller mieux et je suis dispo j'te dis, cherche pas à m'renvoyer chez moi pitié, sinon j'vais me faire appeler Arthur par ton cher voisin d'en face. Un sourire et quelques rires plus tard, Vincent lui empoigna la main, en passant son bras sous le sien, pour quitter l'hosto en levant un doigt à l'intention des deux branques encore dehors, quand ils parlèrent et que Lou s'inquiéta de ce qui se tramait autour d'elle, il lui indiqua que ce n'était rien et rejoignit le véhicule où il l'installa avec précaution pour rouler jusqu'à chez elle.

La maison était grande et surtout des pièces étaient encore à terminer, il profiterait de sa présence et du sommeil de Senna pour fignoler, histoire que quand elle soit de nouveau sur pieds, elle soit tranquille avec les rénovations. Comment pouvait-elle imaginer qu'il la laisserait se dépanner seule dans une baraque qui ressemblait d'avantage à un terrain miné qu'à un toit digne de ce nom ? A coup sûr, seule, elle se serait mangée les pots de peinture ou pire, les coins de meubles et aurait fini aux urgences pour pire encore que ce qu'elle traversait là. Plus rassuré, en sachant désormais qu'elle portait ce bandage pour quelques jours seulement et qu'il devrait pas lui payer des solaires à la Ray Charles, Vince entra et la laissa deux petites secondes dans l'entrée pour filer déposer le sachet de comprimés dans la cuisine avant de revenir et la voir en pleine discu avec le ficus du hall. Un sourire gagna ses lèvres et un rire se fit la malle de sa gorge tandis qu'il revenait vers elle et qu'elle se tournait enfin dans sa direction, elle était chou, une petite poupée qu'on aurait adoré coiffer et habiller, en songeant à ça, subitement il se reprit, si Paul savait à quoi il pensait, manipuler une poupée pour autre chose que de la faire griller à la loupe dans le jardin, ce crétin se payerait sa gueule à en pleurer de rire. Okay je note tu m’as laissé parler à une plante, j'ai l'air ridicule… J’espère que tu ne me filme pas pour ton twitter, je voudrais pas voler la vedette à Paul ! Vincent se mit à rire avant de l'aider à monter puis la laissa rejoindre lentement la salle de bain, attentif à ce qu'elle faisait, à à peine un mètre d'elle, prêt à lui rattraper le bras |comme un père le faisait pour son gosse qui apprenait à marcher|`si elle venait à trébucher. Elle alluma par habitude et il dégagea le tapis de sol devant la vasque, une embûche qu'il savait fatale pour quiconque avait pas les yeux en face des trous, comme Paul et son pétard deux mois plus tôt qui s'était mangé celui des sanitaires du bas de sa case avant de finir à pioncer sur la cuvette durant dix bonnes minutes. La voyant tenter de se débarrasser de la peinture, il empoigna doucement sa main qui tenait le gant et s'en empara pour le faire.

Le silence combla la petite pièce de carrelage tandis qu'il humidifiait le linge éponge afin de pas lui irriter la peau lorsqu'il frottait. Il l'aimait bien, plus que bien à dire vrai et, en un sens, il était content d'être là pour elle même si, de toute évidence, il aurait préféré que sa présence soit dû à suite à des circonstances moins tragiques que ce qu'elle avait vécu le soir même. Un sourire aux lèvres quand il retira une tâche sur sa joue, cette dernière récalcitrante au point qu'il invita l'index et le majeur derrière son oreille tandis que son pouce retenait son menton, il sentit son cœur bondir et le rouge tomate envahir ses joues. Lou lui plaisait, lui faisait de l'effet sans que ça soit malsain ou une simple envie à satisfaire en tant que mec non, c'était au delà, elle était chouette, mimi tout plein, et bien différente des « connasses », comme les dénommait Paul, qu'il avait connu et qui s'étaient payées sa tronche comme pas permis à l'en coller dans la merde un long moment pour la dernière en date d'ailleurs. Une fois fini, il rinça le gant, lui prit la main et la ramena dans sa chambre où elle retrouva son lit en de derniers mots à son intention, lui indiquant qu'il y avait une chambre d'ami et qu'il pouvait y séjourner. Vincent fixa la veilleuse au bas de la prise, une petite coccinelle de gosse et même si elle y voyait pas, il préféra la brancher, ses oreilles entendraient peut-être le grésillement, fallait pas beaucoup de temps pour qu'une personne privée de la vue soit attentive à ses autres sens. Il lui sourit et lui souhaita bonne nuit avant de filer au rez de chaussé. Vincent vérifia les verrous, empoigna les clefs, quitta la baraque qu'il referma avec attention et couru jusqu'à sa bicoque pour coller des affaires dans un sac, valait mieux avoir de quoi, et pas passer pour le jardinier de l'hosto H24, pour se consacrer entièrement à elle. Sac en main, brosse à dent en bouche car il avait failli l'oublier, Lawrence sortit de chez lui, verrouilla la battant et revint chez la brunette où il vérifia les accès de la maison avant de retirer ses bottes, les coller dehors, et d'aller se pieuter dans le canapé, parapluie rose sur le torse, histoire de ratatiner le groin de qui se présenterait sans être invité.

La nuit passa sans problème, il se leva le premier, profita qu'elle dormait encore pour se prendre une douche vite fait, enfiler sa chemise à carreaux rouge et noire, en plisser les manches aux coudes, un jeans et ses rangers avant de descendre pour faire couler le café et rejoindre Paul qui se radinait pour les passes hebdomadaires du samedi. Quand il le vit sur sa pelouse, il choppa le ballon et lui expliqua le topo, le grand blond se marra pas, déjà qu'il avait sa gueule des très mauvais jours, ça avait l'air de le faire plus chier qu'autre chose pour sa voisine. Ils parlèrent un petit dix minutes avant de voir une caisse de location se garer près de chez Tata et Tonton, Paul lui indiqua que son oncle, sa tante et sa cousine venaient manger chez eux. Vince fixa sa montre et considéra la maison de la Pitchounette avant de voir Lewis courir vers chez lui et lui balancer la balle en le hélant, manque de bol, ce baltringue fixait ce qui devait être le mec de sa cousine Carene et se mangea la citrouille de cuir en pleine poire avant de se vautrer et que celle-ci finisse dans le par brise de la tire de son oncle puis dans la haie du voisin.

Mort de rire à en pleurer, Lawrence fit un petit signe aux deux jeunes et Rose qui se pointait dans l'entrée de la casa Lewis. Ça va mon poussin ? Plié en rejoignant le seuil de chez Lou, Vincent, mains sur les hanches, le regarda se relever. Salut Tata, il a rien c'baltringue, il fait juste pas attention, deux pieds gauches ça ! Riant encore, lorsque Paul se redressa il lui sourit comme un gros enfoiré. Va te faire enculé ! Vince arrondit ses mirettes comme outré alors qu'il n'en était rien. Han comment il parle à sa mère !!! C'est honteux Baltringue t'sais. Pété de rire, il se calma en rentrant dans la maison de Senna et s'invita en cuisine pour préparer le petit déjeuner avant de monter avec celui-ci, s'inviter dans sa chambre après avoir toqué, déposer le plateau à côté d'elle et ouvrir les volets. Je préfère te le monter, paraît qu'on est dans le brouillard avant d'avoir bu le café grand mère. Il rit comme un couillon et s'assit près d'elle pour lui délivrer sa tasse et un croissant tout frais ramené par maman avant qu'il ait eu le temps de prendre sa douche. Comme quoi, dire à la famille où on se trouvait pouvait être bénéfique quand on savait même pas se faire cuire de pâtes sans manquer de faire flamber la casserole. Fais gaffe c'est chaud, tu diras merci à ma mère si un jour tu la vois, t'as le bonjour de Paul Pitchoune ! Le nez levé vers la fenêtre il se tourna vers elle. Côté temps il fait beau, il fait chaud, si t'étais en état je t'aurai dit de sortir ton maillot et go au lac pour pécher les pieds dans l'eau mais là... j'préfère installer des verrous supplémentaires sur les accès cuisine, garage et entrée.... t'as pu voir la tanche du mec d'hier ou pas, histoire que je sache si j'fais venir un petit poulet pour prendre ta déposition ?
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Harley Fowler

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MessageSujet: Re: Un appel de détresse (Vince) Un appel de détresse (Vince) Icon_minitimeVen 21 Fév - 20:58



Un appel de détresse

De retour dans sa maison, affairée à la salle de bain pour tenter de retirer la peinture qu’elle sentait sécher sur sa peau, Lou se sentait en sécurité. Vincent était près d’elle pour l’aider et la veiller, et quand bien même elle s’en voulait de lui infliger sa présence, elle ne pouvait pas rêver mieux. Il était le seul ayant réussit à gagner sa confiance au fil des jours, et a animer un peu plus la jeune femme. Ne pas voir était la pire chose qu’il pouvait lui arriver, elle détestait l’obscurité, le fait de ne pas savoir où elle se trouvait, ce qui l’entourait, ce qu’elle loupait, elle se sentait comme punit pour un acte effectué sans pour autant avoir fait quelque chose de mal dans son existence. Elle poussa un long soupir en cherchant à tâton l’ouverture du robinet, jusqu’à sentir ses phalanges se refermer sur sa paume pour lui prendre avec douceur la lavette qu’elle détenait. Un sourire se figea lentement sur ses lèvres, alors que sa peau frémissait à son contact. Il prenait soin d’elle, comme un enfant prenait soin de sa poupée, prévenant, doux, et sans un geste déplacé de sa part Vincent était différent des autres hommes, il savait son secret, et le gardait précieusement pour lui, ne posait aucune question, se contentait du temps passé ensemble comme s’il était précieux. Il ne se plaignait jamais, avait une personnalité bien à lui, bien à part des autres personnes qu’elle connaissait, l’apparence n’était pas importante, seul le cœur et ce qu’il renfermait semblait l’intéresser. Il était naturel, et non pas vénal comme bien des personnes, et surtout, il l’aidait sans rien lui demander en retour. Lou ne prononça pas un mot, se contentant de ne pas bouger pour ne pas faire de geste et le frapper par inadvertance, elle préféra le suivre dans ses mouvements jusqu’à retrouver ses draps froids et l’entendre mettre dans la prise sa veilleuse. Un détail qui la fit sourire.

- Merci Vincent… il y a des chambres d’amis, choisit celle que tu veux… Fais comme chez toi… Dors bien…

Souffla t-elle en l’entendant partir de la pièce. Lou se tourna sur le côté, tenant entre ses paumes les draps de la couche, se concentrant sur quelque chose qui ne l’effraierait pas. Le souffle du vent s’infiltrant entre la fenêtre et le volet fini par la bercer tendrement, la plongeant dans un sommeil profond au point qu’elle n’entendit pas Vincent quitter la maison. Le chant des oiseaux la tira doucement de son endormissement, et lorsqu’elle tenta d’ouvrir les paupières machinalement, ce qu’elle avait prit pour un rêve, n’était en faite que la triste réalité. Elle passa son pouce sans pression sur les bandages, laissant un soupir quitter ses lèvres avant qu’elle n’entende des éclats de rires provenant de l’extérieur. Un sourire combla ses lèvres en entendant Vincent mourir de rire sur le perron, sans doute occupé avec son voisin Paul. Ses deux là étaient comme les doigts de la main, liés et inséparables, parfois elle enviait sans pour autant jalouser cette complicité entre eux, jamais elle n’avait eu quelqu’un à ses côtés comme le blondinet comptait pour lui. Lou se redressa dans le lit, touchant du bout des doigts la position dans laquelle elle se trouvait, gesticulant beaucoup dans son sommeil elle espérait ne pas se retrouver la tête au pied du lit et parler au mur en pensant y voir Vincent, comme la veille. Lorsqu’il toqua à la porte, elle le fit entrer un sourire doux sur le visage, même si elle ne le voyait pas, elle l’imaginait c’était toujours bon à prendre.

Je préfère te le monter, paraît qu'on est dans le brouillard avant d'avoir bu le café grand mère.

- T’es adorable…

Sourit elle en prenant doucement la tasse qu’il mettait entre ses doigts, et le croissant qu’elle picorait en espérant ne pas s’en mettre partout.

Fais gaffe c'est chaud, tu diras merci à ma mère si un jour tu la vois, t'as le bonjour de Paul Pitchoune !

- Je serais ravie de la voir un jour…

Côté temps il fait beau, il fait chaud, si t'étais en état je t'aurai dit de sortir ton maillot et go au lac pour pécher les pieds dans l'eau mais là... j'préfère installer des verrous supplémentaires sur les accès cuisine, garage et entrée.... t'as pu voir la tanche du mec d'hier ou pas, histoire que je sache si j'fais venir un petit poulet pour prendre ta déposition ?

- C’est pas la peine de les appeler… ils ne pourront pas faire grand-chose, hormis l’avertir de ne plus entrer par effraction… C’est moi qui suis tombée toute seule en reculant, donc il a pas fait, pour eux acte de violence… d’ailleurs il en fera jamais envers moi…

Dit elle en soufflant sur sa tasse pour la porter ensuite à ses lèvres et boire une gorgée. La poitrine de Lou se gonfla sous une profonde inspiration, et un tremblement, avant qu’elle ne pince les lèvres.

- Vincent… Dit elle en reposant sa main à côté de la sienne, la prenant naturellement. Tu devrais pas rester vers moi… Alec est violent... et je ne veux pas qu’il te fasse de mal par ma faute… T’es quelqu’un de bien, sans doute la personne la plus formidable que j’ai pu rencontrer, et je m’en voudrais énormément qu’il t’arrive quelque chose… Elle haussa d’une épaule
Je pourrais te mentir en te cachant la vérité mais c’est parce que je t’aime beaucoup que je ne veux pas te voir courir de risques... Il ira pas jusqu’à te tuer, rassure toi… mais… il est convaincu que tout le monde me veut du mal, surtout les hommes, alors, il se fait justice lui-même, pensant que c’est ainsi qu’aurait réagit mon père…

Elle serra un instant sa main dans la sienne, Alec ne lui ferait jamais de mal intentionnellement à elle, mais aux autres il n’avait jamais hésité un seul instant, et n’hésiterait jamais. Il se voyait dans le rôle du père qui manquait tant à Lou, chaque homme n’étant pas assez bien pour elle, se voyait ratatiné sous ses poings. Il avait fini par l’effrayer dans ses attitudes que Lou avait terminé par porter plainte et obtenir une interdiction d’approcher. Cependant, Alec avait soulevé un point important qu’elle n’avait pas prit en compte jusqu’à lors, ici le papier n’avait aucune valeur, car elle se trouvait dans un autre Etat. Désireuse de ne pas se laisser envahir par la nostalgie et la mélancolie, comme lorsqu’elle était seule, Lou arbora un doux sourire.

- Bon… Si je suis condamnée à rester ici, je peux au moins t’aider à faire quelque chose, car je peux clairement pas lire, pas regarder la télé… je me sens ridicule et impotente

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MessageSujet: Re: Un appel de détresse (Vince) Un appel de détresse (Vince) Icon_minitimeSam 22 Fév - 12:13



Un appel de détresse
Cette matinée était bien particulière, enfin matinée, façon de parler il était plus de onze heures et Vince imaginait Paul et sa famille picorer un bout de barbaque dans le jardin comme ils le faisaient l'été. Le temps s'y prêtait bien aujourd'hui, c'était pas la belle saison mais quand même, le soleil faisait le paon comme le disait si bien mémé quand elle prenait l'air dans le jardin de la résidence des Tamalous, sourire collé à la trogne, Vincent profita de la Pitchounette qui déjeunait tranquillement. La gamine était douce, intelligente, ils passaient pas mal de temps ensemble ces dernières semaines et avaient appris à se connaître et alors que Lawrence s'était bien dit qu'elle devait avoir aucun ennemi, étant donné la gosse formidable qu'elle était, les mots qu'elle lui délivra... enfin, le secret qu'elle lui avoua, alors qu'il lui avait pas tiré les vers du nez une seconde, lui firent plisser le front pendant que ses lèvres baignées dans le Kawa trop chaud au point de le faire grimacer et rapidement reposer la tasse sur le chevet. Ni vu, ni connu, encore une situation foireuse évitée au regard brun de cette jeune fille pour qui, fallait être franc, il aurait fait pas mal de choses sans demander quoi que ce soit en retour.

Quand elle prononça son prénom,Vince colla les deux paumes sur son ventre et lui servit un hum ? Histoire qu'elle sache qu'il l'écoutait bel et bien puis, quand elle colla sa main sur les deux siennes, son pouce se prit à caresser le dos le la sienne, un sourire vit le jour sur son visage et il contempla sa petite main toute douce qu'il effleurait, l'oreille pendue à ses lèvres roses. Tu devrais pas rester vers moi… Alec est violent... et je ne veux pas qu’il te fasse de mal par ma faute… T’es quelqu’un de bien, sans doute la personne la plus formidable que j’ai pu rencontrer, et je m’en voudrais énormément qu’il t’arrive quelque chose… Vincent remonta les yeux sur elle, pourquoi devrait-il craindre un troufion qui connaissait même pas sa tanche ? D'ailleurs qu'avait fait ce type au point qu'elle l'imagine capable de s'en prendre à lui ? Attentif, il songea à ce gars et n'eut pas de mal à faire le lien entre lui et l'état de la petite, cet enfoiré lui avait peut-être rien fait, d'après ce qu'elle semblait dire mais il l'avait pas aidé non plus lorsqu'elle avait reçu des solvants dans les mirettes. Ce gars là, c'est un gros baltringue nan ? Elle haussa les épaules et il la laissa reprendre. Je pourrais te mentir en te cachant la vérité mais c’est parce que je t’aime beaucoup que je ne veux pas te voir courir de risques... Il ira pas jusqu’à te tuer, rassure toi… mais… il est convaincu que tout le monde me veut du mal, surtout les hommes, alors, il se fait justice lui-même, pensant que c’est ainsi qu’aurait réagit mon père… Un long soupir quitta sa gorge, vraiment ce mec se prenait pour Dieu et, Dieu, tout le monde savait qu'il zonait dans la maison d'en face et se tapait un barbecue maison made in mama Lewis. Quand on sait pas on s'avance pas ! Dit-il en lui souriant sans qu'elle puisse voir, avant de paner qu'elle avait dit bien l'aimer, un rictus quitta sa bouche et Vincent entremêla leurs doigts sans plus rougir, une première pour lui qui se méfiait jamais assez des filles mais elle, elle était différente des autres. Il sait pas que j'suis le fils d'un taulard ! Mort de rire quant à sa connerie pour dédramatiser et la décontracter un peu, Vince continua. Ce Alec est même pas au courant que j'ai une arme de dingue, un parapluie de compet', que j'sais m'en servir et que, dans ma grande bonté, s'il pointe sa tanche de con ici, j'lui offrirai un coup de rouleau à pâtisserie sur le coin du groin aussi, histoire de lui filer un bonus de déplacement, qu'il se soit pas remuer le train pour t'faire suer pour rien. Très sérieux cette fois, il relâcha sa main et passa la sienne sur sa joue, déposant le pouce contre ses lèvres qu'il ne pouvait cesser de fixer sans un petit pincement au cœur. T'en fais pas pour moi, c'est de toi qu'il faut s'occuper, si c'fion te fait peur, t'as qu'à porter plainte et obtenir un papier officiel contre lui... Il baisa sa joue, lissa celle-ci et se remit debout face au lit. mais, en attendant, je l'attends ce grand couillon, costard ou pas, il a pas à décider pour toi, secundo, j'vais faire de ta maison un château fort où personne pourra entrer sans les clefs et, en prime, il sait pas que j'ai passé mon enfance avec Paul, tu sauras que les pièges de gamin Bernie a subi quand on était môme, suffit d'avoir de l'imagination. Souriant, Vincent vida son café et considéra ces derniers mots. Bon… Si je suis condamnée à rester ici, je peux au moins t’aider à faire quelque chose, car je peux clairement pas lire, pas regarder la télé… je me sens ridicule et impotente. Lawrence la rassura, elle était ni impotente ni un boulet, il avait vu pire dans le genre grosse larve, y avait qu'à les filmer Paul et lui pendant une soirée Call of, binouse en main, pétard en bouche, ça c'était de la feignasse pure et dure, rien à voir avec elle.

Il la débarrassa du plateau, de sa tasse puis la redressa doucement avant de l'amener jusqu'à la salle de bain. Il l'aida à s’asseoir sur le rebord de la baignoire et lui demanda d'attendre sans bouger le temps que l'eau coulait. Sourire de gosse aux lèvres, Vince dévala les marches de l'escalier, sauta au dessus de la rambarde, sans se foirer à la réception sur ses grandes guibolles, et farfouilla rapidos dans son sac de fringues avant de remonter la voir en se marrant comme un crétin. Lawrence saisit sa main et lui colla un objet de plastique rouge et bleu, Spiderman oblige, dans la main avant de l'allumer, mettre le bon canal, activer le sien et se tirer au bout du couloir. Gros Nours à Pitchoune, Gros Nours à Pitchoune, tu m'reçois ? Quand il l'entendit rire mais pas dans le talkie, Vincent reprit en se marrant. Appuies sur le bouton Kitty. Ils rirent un moment ainsi jusqu'à ce qu'il revienne dans la salle de bain et arrête le robinet. Bon, comme ça, une fois ton bain fini et ton peignoir enfilé, tu m'appelles si tu sais pas rejoindre ta chambre ou si tu veux descendre et j'viendrai te chercher... ces trucs sont vieux, on s'en servait avec Paul quand on devait aller s'coucher tôt, ça marche à plus de sept kilomètres ! Rieur, Vince la laissa tranquille et descendit, le talkie en poche. Lorsqu'il bricola les serrures des entrées de la maison, il lui raconta des blagues, l'entendant rire à l'en faire marrer à son tour, au moins elle s'ennuyait pas et lui non plus puis, quand le silence entre les deux émetteurs de fit, qu'il releva le nez et vit sortir la familia d'en face puis fixa l'horloge à la cheminée, Vincent rangea ses outils et s'activa en cuisine. Il savait peut-être pas faire grand chose mais l'oreillette bluetooth de son tel aurait servi au moins une fois. Écouteur à l'oreille, il lança l'appel à M'man et cette dernière lui indiqua comment préparer des carbos sans se brûler et sans que le plat final ressemble à rien. Fier de lui et après un gros smack à sa mère qui l'embrassa à son tour et souhaita un prompt rétablissement à « sa copine », chose à laquelle il s'empressa de dire que c'était une amie et à laquelle sa mère raccrocha en riant comme s'il se foutait d'elle, Vincent activa le talkie et lui dit qu'il venait la chercher pour manger tranquillement dans la salle. Il nettoya les plats, plaça les couverts et assiettes sur la table, servant les parts dans ces dernières et redressa le nez lorsqu'il l'entendit buter dans les marches. Immédiatement il sentit une suée lui dégringoler le long de la colonne, elle allait se ramasser à essayer de le faire seule, et se rua dans les marches en la retenant par les hanches lorsqu'elle manqua de vaciller au point de se retrouver bouche à bouche, proches de quelques centimètres, dans la montée d'escalier.

Un silence étrange se fit, on entendait simplement craquer les bûches dans la cheminée, Vincent déglutit, il la tenait fermement, là n'était pas la question, mais son parfum et son souffle court contre ses joues lui logèrent une délicieuse impression aux creux du bide. Il se perdait sur ses lèvres, imaginant ses petits yeux bruns plongés dans les siens et, alors qu'il aurait jamais dû plier, soudainement la pulpe de sa bouche frôla la sienne après de longues secondes sans bouger. Ce frôlement était sucré et doux, jamais il avait eu tant envie de baiser les lèvres d'une fille pour autre chose que satisfaire un besoin ou lui faire plaisir mais, là, alors que le temps se suspendait, qu'il descendait les marches à reculons, avec elle tout contre lui, pour enfin rejoindre la terre ferme, il déposa un baiser hésitant sur son bouton de rose et rouvrit grands les yeux quand il se rendit compte du malaise qu'il devait lui refiler... Le seuil de sa bouche s'entrouvrit doucement, sans y réfléchir et ses paupières voilèrent son regard tandis qu'il emprisonnait délicatement ce sanctuaire sans vraiment savoir si elle le désirait avant d'entendre le « ding » du sablier en forme de poule, qui résonnait dans la cuisine et de cesser toutes effusions en un sourire et raclement de gorge qui terminèrent par lui faire fumer la pointe des oreilles. Excuse, pardon, j'sais pas c'qui m'a pris... Il recula et lui saisit la main, la sienne tremblante comme jamais, pour la faire rejoindre une chaise près de la table et de ramener les quelques tomates qu'il avait fait cuir au four suite aux conseils de sa mère. J'm'excuse pour... enfin pour... bref, j'espère que tu vas te régaler, première fois que je réussis à faire un plat digne de c'nom... Rit-il nerveusement en collant une fourchette de pâtes dans sa bouche.
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MessageSujet: Re: Un appel de détresse (Vince) Un appel de détresse (Vince) Icon_minitimeLun 3 Mar - 21:16



Un appel de détresse

Assise sur le rebord de la baignoire, entendant simplement l’eau qui coulait dans le réceptacle, Lou se fiait entièrement à Vincent. Il était ses yeux pour les jours de calvaires ou les heures, finalement, elle saurait le soir même si elle devait encore l’embêter. Il ne posait aucune questions sur Alec, ne s’agaçait pas de jouer les nourrices pour aveugles, il restait simplement lui-même, cherchant comme d’ordinaire à la faire rire. Et il faut admettre qu’il réussissait à lui arracher des éclats avec ses talkies qui devaient en avoir vu des vertes et des pas mures. Elle hocha de la tête à ses indications, et l’entendit filer de la pièce. Lou retira lentement ses vêtements, cherchant du bout des doigts la panière pour les laisser retomber avant de s’infiltrer avec prudence dans l’eau, riant en entendant les paroles qu’il tenait à l’autre bout de la maison. Lorsqu’elle était avec lui, elle ne pensait pas une seule seconde à la douleur qu’elle ressentait depuis sa disparition, la vie semblait plus joyeuse, plus douce, plus simple, bercée de rires et sourires, sans une larme pour venir entacher les journées. C’était encore étrange pour elle, de voir quelqu’un qui connaissait son secret, s’occuper d’elle sans rien demander, juste comme une âme charitable, alors que soyons honnête, dans le monde actuel, rien n’était gratuit. Barbotant comme une enfant, se relaxant sous les blagues de Vincent au travers du talkie, Lou pour une fois décida de se laisser chouchouter. Quand elle eut terminée, se séchant dans son peignoir, touchant les murs pour trouver sa chambre puis son dressing, elle se fia à son instinct pour trouver des vêtements. Son touché était sa seule aide, elle n’allait quand même pas lui demander de choisir ses sous vêtements pour ne pas faire d’erreur ! Elle agrippa une robe, et des sous vêtements qu’elle passa, avant de lisser les pans du vêtement contre ses jambes.

- Pourvu que je portes pas de sous vêtements rouges sous une robe blanche…

Souffla t-elle en imaginant ce faut pas, qu’elle n’avait nullement commit. Entendant Vincent lui indiquer qu’il n’allait pas tarder à venir la chercher, elle s’extirpa de la chambre lentement, en frôlant les murs pour ne pas se prendre les pieds quelques part. C’était sans compter le fait qu’elle s’emmêla les pinceaux avec ses propres ballerines, sentant son buste pencher dangereusement en avant, jusqu’à se sentir maintenu par les hanches, et un souffle parcourir ses traits. Son cœur pulsa une unique fois dans sa poitrine, entendant leurs respirations se faire plus lourde, leurs visages à proximité, lui donnant des rougeurs sur ses joues qu’elle ne pouvait camoufler. Ses mains tenant les pans de ses vêtements alors qu’elle descendait contre lui les marches de l’escalier, sa poitrine se soulevant face à cette proximité qu’elle n’avait jamais eu avec lui. Ses lèvres effleuraient les siennes, lui logeant une vague de frissons qui dévorait ses avants bras, l’échine de son dos, jusqu’à ses propres joues, jusqu’à ce qu’il les pose contre elle. Sa poitrine se retrouva marteler par son propre palpitant, incapable de bouger, ayant peur de faire un geste brusque et de le frapper sans même le désirer. Sa respiration était plus lourde, signe qu’elle n’était pas indifférente à ce rapprochement qu’elle n’aurait jamais effectué d’elle-même surement. Ses doigts resserraient le tissu qu’elle tenait, le seuil de sa bouche s’ouvrant lentement à son contacte alors qu’elle se laissait tendrement porté par cette effusion, ses lèvres se pressant sur les siennes, jusqu’à trembler en entendant le bruit du minuteur retentir.

Excuse, pardon, j'sais pas c'qui m'a pris...

Lou hocha simplement de la tête, se laissant guider jusqu’à la cuisine où une odeur réconfortante s’infiltrait dans ses narines. L’odeur du met qu’il avait concocté le même que celui de son grand père, qu’il préparait à chaque venu de Lou dans les montagnes de son deuxième pays à savoir la France. Lou ne s’était jamais sentie française, elle avait toujours conservé les Etats Unis comme sa principale demeure, sans doute, parce que son père y avait presque toujours vécu, sans doute parce qu’elle y conservait les plus beaux souvenirs de son existence. Assise sur une chaise, un sourire tendre sur les lèvres, elle tourna le visage dans la direction de sa voix.

J'm'excuse pour... enfin pour... bref, j'espère que tu vas te régaler, première fois que je réussis à faire un plat digne de c'nom...

Quand elle entrouvrit la bouche pour s’exprimer elle se retrouva avec une masse conséquente de patte à l’en faire rire légèrement. Elle avala sa première bouchée, rougissant lentement.

- Elles sont délicieuses… J’aurais pas fais mieux… Le complimenta t-elle avant de chercher ses paumes et vérifier qu’il n’avait aucune instrument vengeur dans ses mains. Je vérifiais juste que tu n’avais pas de téléphone en main car je m’apprête à te faire une révélation… je suis nulle en cuisine, je sais pas faire à manger… c’est pas faute d’essayer, mais mon grand père dit que j’arriverais à l’empoisonner un jour ou l’autre… je m’empiffre de pates que je les foire pas, de boites de raviolis, de plats préparés, la seule chose que je sais faire ce sont des crêpes… et des gaufres… et réchauffer les moelleux au chocolat dans le micro onde… Elle se mit doucement à rire En faite quand ma mère vient me voir, elle programme toute une journée où elle cuisine pour congeler des plats pour les trois semaines à venir afin que je manges équilibrés et variés !

Dit elle en un sourire, avant de finir son assiette et de batailler pour l’aider à ranger et faire la vaisselle, autant dire que sa force de moucheron n’égalait en rien celle de Vincent, bien qu’il ne fut nullement brusque. La journée s’enchaina sur la bonne humeur, les rires, jouant avec les talkies comme des enfants jouant à cache cache dans une maison, jusqu’à ce qu’elle ne s’assoit sur un tabouret, entendant son portable sonner. Elle pressa le bouton de son smartphone avant d’entendre une voix familière qui lui arracha un sourire. Valérie sa magnifique maman qui prenait des nouvelles comme à son habitude. Le téléphone déposé sur le comptoir, Lou le visage tourner en direction de la voix souriait.

- Mon dieu Lou chérie qu’est ce qui est arrivé à tes yeux ?! Paniqua t-elle, alors que Lou se mordait les lèvres.

- On est en Facetime ? Donc tu me vois ? Lorsqu’elle entendit le oui de sa mère elle haussa des épaules C’est rien panique pas maman, j’ai pris des solvants dans les yeux… j’étais mal réveillée, j’ai trébuchée et Tadam voila le résultat !

- MON DIEU LOU !!! Y’a un quelqu’un derrière toi !!! J’appelle le 911 !!! Lou sursauta en entendant le vent de panique de sa mère et vacilla jusqu’à sentir des bras la rattraper, et l’odeur du parfum de Vincent. Elle posa sa main sur son cœur et se redressa avec son aide

- Maman c’est bon tout va bien, c’est Vincent… il est venu m’aider… Souffla t-elle en un sourire

- Vincent, ton petit voisin avec qui tu bricoles et qui tient l’armurerie ? Lou hocha de la tête alors que Valérie lui faisait un petit signe de main Je suis contente de vous voir, Lou me parle régulièrement de vous ! Mince alors t’avais raison, il est vraiment séduisant et…

- Maman il t’entend ! Tu sais quoi je te rappelle plus tard ! Embrasse grand père !

- Au plaisir Vincent et.. Lou coupa derechef son téléphone, prenant une grande inspiration

- Wouah, c’est excessivement gênant… je pourrais être une petite sourie je crois que je me fonderais dans un minuscule petit trou… Dit elle en rougissant Hum… on teste de retirer mes bandages ?

Demanda t-elle en une petite moue, se sentant atrocement gêné par les révélations de sa propre mère. Trop bavarde, voila comment elle qualifiait Valérie qui ne voyait le mal nulle part ! Son portable vibra à nouveau sur un sms de sa mère oubliant totalement que sa fille ne voyait rien du tout « Fonce Lou c’est un beau garçon ! ». Elle déglutit un instant.

- Pitié dis moi que c’est pas elle ?

Dit elle en soupirant affreusement mal à l’aise alors qu’il la tirait doucement par la main pour l’amener dans le salon, sur le canapé afin de retirer ses bandages. Elle se souvenait des mots du médecin aux moindres sensations de picotement elle devait les remettre, mais elle espérait au fond d’elle, les ressentir... Elle sentait le bandage desserrer doucement sa prise, pour totalement la quitter. Les yeux toujours clos elle le laissa retirer les deux compresses, avant de papillonner des yeux, des larmes la quittant à la sensation de l’air comblant ses iris. Puis ses paupières restèrent ouvertes, un sourire comblant ses traits, alors qu’elle le scrutait, avant de pincer ses lèvres alors qu’il lui demandait comment ça se passait.

- Ca va… dommage… je t’aurais bien encore gardé une journée de plus avec moi… Dit elle avant de rougir et mordre sa lèvre Je viens vraiment de dire ça à haute voix ?

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