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Land of War

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Lea Mercier

Lea Mercier
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Land of War Vide
MessageSujet: Land of War Land of War Icon_minitimeMer 27 Juil - 20:24


Land of war
  ft. Enzo



« I'll never forget... »
Il fallait continuer à rire, à vivre, à projeter des choses.... Cette phrase, Lea l'avait entendu à peine dix mois plus tôt lorsque les faits actuels lui avaient arraché l'une de ses raisons d'être, peut-être même celle pour laquelle, en espérant ainsi lui porter chance dans le malheur qu'était cette déportation vers le sang puis la mort, la jeune fille avait tenu à le suivre au plus près. Ce village était l'endroit le plus proche du point où son frère avait été dépêché, un dispensaire avait agrandit le petit hôpital, et malgré le manque d'un Paris qu'elle avait toujours adoré, la petite blonde avait appris à s'enticher de cette bourgade comme si elle fut capable de protéger les jours du dernier membre de sa famille encore vivant. Désormais, Gabin avait gagné son droit au repos, il s'était battu pour sa patrie, battu à en embrasser la mort et Lea, aussi courageuse était-elle, n'avait pu se résigner à quitter le poste d'infirmière qu'elle occupait ici, pour lui, pour eux, pour tous ces hommes qui donnaient de leur sang, de leur sueur même, afin de libérer leur pays de l'invasion ennemie. Lorsqu'elle avait appris le départ de Gabin, sa première réaction fut de sourire, sourire comme si le cauchemar qu'elle vivait prendrait fin, comme si, d'une seconde à l'autre, elle se réveillerait, la gorge sèche et le front chaud, dans son lit et, la seconde, de verser des larmes qu'elle imaginait ne jamais sécher. Bien des filles, des mères, des sœurs, avaient perdu les leurs mais, quand on ne se trouvait encore dans ce cas il était difficile de comprendre la douleur qui traversait ces femmes, on leur disait bien souvent que ça passerait, que tout irait mieux un beau jour, que bientôt, les alliés renforceraient les troupes et permettraient au Pays de faire fuir ceux qui, au delà de la haine qu'ils inspiraient, n'étaient que chair à canon comme les hommes Français sur le front.

Mercier semblait avoir entendu maintes fois ce discours, semblait avoir remercié mille fois chacun pour leur bonnes intentions mais, au delà, elle savait tout autant qu'un bout d'elle même, de son cœur, était parti avec lui là où qu'il pusse être. Chaque jour elle songeait à son sourire, à ses grands yeux sombres, à sa manière de la faire rire lorsque les temps étaient paisibles, elle faisait revivre son âme, à sa manière, en lui adressant quelques phrases de temps à autres, en lui vouant ses prières et ce même si, désormais, il n'y avait plus qu'elle à épargner. Les larmes avaient séché, lui offrant alors l'assurance des quelques pensées qu'on lui avait soufflé lors de ce moment sombre, son cœur saignait encore mais, au delà, et parce qu'il fallait demeurer fort face à l'adversité, se battre pour tenter de redonner forme à un Pays qu'elle adorait, Lea avait réappris à sourire et rire sans montrer, à ceux qui l'entouraient qu'elle n'était pourtant plus la jeune fille joyeuse débarquée l'année précédente.

Ce soir là, elle observait les gens, les hommes -trop âgés pour avoir rejoint le front- auprès de leurs femmes ou de leur filles.... Les adolescents -ceux ci trop jeunes encore- dont l'insouciance lui rappelait celles qu'ils avaient tous deux autrefois, même en rejoignant ce village alors que la guerre éclatait. Rire et vivre, voilà les deux mots ayant poussé les gens de cet endroit à désirer maintenir une fête villageoise ayant lieu chaque année, peut-être aussi car, pour le moment, les troupes n'avaient eu à essuyer trop de douleur et que quelques gradés, dont la chair serait sans nul doute épargnée à contrario de celle des hommes fusils, nécessitaient de se changer les idées. En retrait, l'infirmière trempait doucement les lèvres dans le cidre de son verre, souriait parfois aux hommes qui désiraient l'inviter à danser, refusant ainsi poliment leurs gentillettes avances, pour plutôt profiter en se nourrissant de la joie éphémère qui maquillaient les visages. Bientôt, se souvenir heureux rejoindrait les cases de sa mémoire, comme tout ceux vécus jusqu'à présent, sustentant ainsi son courage, son désir de vivre encore, alors que d'autres images, plus sombres et écarlates celles-ci, tenteraient de noircir l'endroit le plus clair de sa tête. Ici, on devait rapidement oublier, oublier pour ne pas sombrer dans la folie comme certaines s'y étaient embourbées, on voyait certes mais on devait effacer à tout prix pour ne jamais être incapable de soigner, recoudre, panser, plâtrer, afin de permettre aux vaillants de rejoindre au plus vite ceux qui, malgré leur nombre, n'étaient jamais assez nombreux. Dans sa petite robe violine, Lea observait tous ceux qui ne semblaient plus vivre la guerre, jusqu'à redresser les prunelles sur l'une de ses collègues, folle de joie, qui l'attira subitement à elle en l'emportant sur la piste de la salle des fêtes. Rieuse, Claire ne pouvait encore formuler deux mots, au point d''arracher quelques rires à son amie qui, bien que pimpante, n'en oubliait pas moins qu'à tout instant les cloches de l'église pouvaient sonner et ainsi étouffer cette agréable soirée.

-Tu vas me donner le tournis ! Rit la blondinette qui, malgré ses efforts, ne parvenait pas à se défaire de l'étreinte euphorique de l'infirmière. Claire !

-Tu ne les as pas vu ? Septique, elle plissa front et nez pour l'inviter à poursuivre. Ils sont là, ils viennent d'arriver au village, du moins une poignée d'entre eux, qu'est-ce qu'ils sont beaux.

-Mais qui bon sang ? Lorsqu'elle souffla l'origine même des hommes dont elle parlait, le temps parut s'arrêter. Autour d'elle, les couples tournaient au ralentis sur la piste, ce fut comme une ivresse enchanteresse et bienfaitrice, comme un souffle de bonheur et de force nouvelle qui balayait les malheurs pour laisser enfin, après un an, entrevoir la fin d'un tunnel sombre. Un large sourire étira les lèvres de Mercier tandis que le temps reprenait ses droits, qu'elle tournait entre les mains de son amie et que bientôt, cette dernière lui lâchait les doigts afin d'informer les autres de l'arriver des Anglais au pays. Enivrée par cette danse, la jeune femme se figea doucement au centre du parquet, la joie au cœur et l'espoir au ventre de voir cette fichue guerre cesser grâce aux alliés qu'ils attendaient tous. La tête chamboulée, elle rit en voyant tanguer le bois sous ses semelles puis déposa une main contre son front, un bras en éclaireur face à elle dans le but de ne heurter personne tandis que les « hourras » -quant à l'entrée des hommes qu'elle désirait voir à son tour- se mêlaient à eux suite à une entrée applaudie. Claire ? La héla-t-elle en voyant, malgré les faux remouds du sol, le nœud rose de ses cheveux virevolter vers les tuniques aux couleurs différentes de celles des troupes du Pays. Rieuse, elle s'excusa auprès des gens qui s'amassaient devant elle et ce jusqu'à reculer pour heurter, bien malgré elle, le dos d'un des gars présents. Je suis désolée, excusez moi mon amie m'a....

En retenant ses bras alors qu'il s'était retourné, son cœur s'affola subitement au moment où ses prunelles considèrent les siennes. Des yeux bruns, les cheveux noirs, la même taille, un semblant de sourire qui ressemblait au sien, face à elle, subitement muette et touchée en plein cœur, se trouvait un homme dont quelques traits lui rappelaient cruellement ceux de celui qu'elle avait enterré seule. La gorge serrée, Lea étouffa le prénom de ce frère entre ses lèvres, consciente, malgré l'espoir soudain, qu'il ne pouvait miraculeusement s'agir de lui. Sans désirer lui manquer de respect, sans même désirer se montrer cavalière, ses doigts glissèrent le long de ses manches jusqu'à ses poignets et le creux de ses mains où la douceur la ramena à la réalité à l'en faire ôter les doigts, qu'elle logea joints dans son dos, comme si la flamme d'une bougie venait de la brûler.

-Navrée... Oh, vous... Là, en contemplant les quelques insignes sur sa veste, le rose lui grimpa aux joues. vous ne comprenez pas ce que je dis sans doute, je ne parle pas vraiment anglais je.... I'm sorry for.... Pour tenter de se faire comprendre, sans savoir qu'il parlait sans doute la langue, Lea agita les doigts près des siens en riant légèrement. tout ça...

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Lorenzo St. John

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MessageSujet: Re: Land of War Land of War Icon_minitimeLun 1 Aoû - 18:59



-Land of war-


Le premier septembre 1939, cette date personne ne l’oublierait, sans doute encrerait elle prochainement les livres d’histoires distribuées aux enfants durant leurs scolarités, parce qu’elle signait là, le début d’une nouvelle guerre opposant les alliés et l’axe. Ce fléau rongeait progressivement les frontières du globe, s’étendait aussi rapidement qu’une pandémie, que l’on peinait à maitriser, à contrôler, à anéantir, car aucun vaccin si ce n’est la résistance n’était connu. Seule la foi des Hommes, leurs courages, leurs déterminations et leurs honneurs, parviendraient peut être à venir à bout de cette menace, inondant les terres sacrée de chaos et désespoir. La vie n’était plus la même, désormais, pas un jour ne s’écoulait sans que les ondes radios ne leur rapportent l’avancée des ennemis, ayant su faire capituler les barrages armés avec force et violence, pour gagner du terrain au nom d’une rancœur et d’une cause en contradiction avec les lignes écrites par la paume de Dieu. Les traités signés les années précédentes, avaient suscités frustration et amertume chez Hitler, sa propagande avait conduit son peuple à le suivre dans son désir de reconquête, et aujourd’hui, les contrées en paix voyaient leur tranquillité s’ébranler devant leurs yeux parfois impuissants. Après quelques mois de préparation, son pays d’adoption avait envoyé ses soldats auxquels il appartenait en renforts, afin d’épauler et soutenir le peuple français qui souffrait. Au fils de sa traversée au sein de l’hexagone, Lorenzo constatait malheureusement les méfaits du démon engloutissant tout sur son passage. Il déplorait les agissements de ses viles apôtres qui ne se contentaient pas de tuer ou d’emprisonner les hommes vaillants se dressant sur leurs chemins, mais arrachaient également sans aucun état d’âme, la virginité de jeunes enfants et l’humilité d’épouses attendant le retour du front de leurs piliers, si tentait qu’ils en reviennent un jour. Le sang maculait les tranchées, la poudre à canon et les douilles jonchaient encore le sol où des combats avaient eu lieu, les corps avaient été ramassés afin d’être rendus à leurs familles, qu’ils puissent reposés dans la dignité et le respect. Cependant, malgré ce « ménage », le parfum de la faucheuse était omniprésent, le silence y demeurant n’avait rien de plaisant, au contraire, il était significatif, si oppressant que sa gorge se serrait en imaginant les affronts qu’avaient essuyés ses innocents, ses pères, ses époux, ses fils, ses frères, ses amis, ayant donné leurs vies pour leur patrie. Partout où il se rendait, St John capturait les vestiges de camps laissés à l’abandon, des draps déchirés flottaient au grès du vent, des lettres inachevées embrassaient la boue, et des bijoux perdus brillaient aux rayons du soleil, ce tout, témoignait des ravages essuyés sur les champs de honneurs en cette fin d’année.

La nuit était tombée, les troupes arrivaient progressivement près du village auquel les alliés anglais avaient été affecté pour leur apporter leur aide et leurs armes. A quelques mètres de cette bourgade française, malgré l’épuisement, les rires et notes mélodieuses retentissant, parvinrent à loger quelques esquisses heureuses sur les visages des soldats, marqués par les images sanglantes qu’ils avaient rencontrées durant leur route. Ce petit air euphorique leurs rappelait les raisons de leurs présences, alors, naturellement quelques esclaffes quittèrent leurs lèvres, davantage à l’acclamation offerte par les citoyens, qui les applaudirent à peine eurent ils ancré une semelle dans la salle des fêtes. Aussitôt, la joie vint emplir son cœur mort depuis des années, Lorenzo s’attarda une poignée de seconde, tandis qu’on le débarrassait aimablement de ses effets, sur les traits souriants des gens les accueillant. Rapidement, ils furent conviés à se joindre à leur soirée, poussés à se sustenter des mets et boissons préparés pour l’occasion, ainsi, que de la musique gommant temporairement les larmes de la guerre meurtrissant leurs contrées. Un instant, désorienté par toute cette agitation près de lui, un élan de gaité qu’il comprenait amplement, car leur débarquement signifiait sans doute beaucoup pour eux, il fut contraint de pivoter doucement sur lui-même, rieur que de voir quelques enfants lui tourner autour, jusqu’à sentir quelqu’un le percuter. Immédiatement en alerte, imaginant avoir bousculé malencontreusement un petit poucet, il se retourna et retenu les coudes d’une jeune femme qui en fit de même.

-Je suis désolée, excusez moi mon amie m'a.... Attentif, Lorenzo contempla sans un mot cette petite blondinette, vêtue d’une robe violine, s’épanchant sur son uniforme, puis ses poignets, et enfin la fraicheur de ses mains, qu’elle s’empressa de fuir à peine l’eut elle touchée. Navrée... Oh, vous... Un sourcil arqué, il suivit le regard qu’elle portait contre les insignes de son veston, et revint la considérer, le feu aux joues à l’en faire sourire de coin. vous ne comprenez pas ce que je dis sans doute, je ne parle pas vraiment anglais je.... I'm sorry for.... tout ça... Rieur il opina.

- Ce n’est pas… Là, il plissa du front peu certain du mot à employé. grave ? Ricana t-il. Je parle un petit français. Dit il en lui tendant sa paume. Lorenzo St John. Se présenta t-il en faisant fie des grades ornant sa veste. Lorsqu’il obtenu sa main, il pencha légèrement le buste pour y déposer un chaste baiser. Enchanté Lea… Ne connaissant que très peu les convenances de cette patrie, il fronça des sourcils et s’empressa de l’interroger. Puis je vous appeler par votre prénom car j’ai peur…. d’é-corcher votre nom. Se renseigna t-il afin de ne pas la froisser ou paraitre trop cavalier auprès d’elle. Bénédiction obtenu, il esquissa un sourire rassuré, mais alors qu’il s’apprêtait à reprendre la parole, l’euphorie musicale autour d’eux, quant aux couples qui prenaient d’assaut la piste de danse, le poussa à s’approcher davantage pour éviter d’être percuté. Souhaitez vous… danser ? Lui proposa t-il en un bref coup d’œil à la montre gousset qu’il possédait. Quand elle accepta, il agrippa délicatement son poignet pour se frayer un chemin au centre des festivités, et la fit ensuite tournoyer sur elle-même avant de la rapprocher de lui. Une paume au centre de son dos, l’autre prisonnière de la sienne, Enzo la conduisit au rythme de la mélodie, en prenant soin de ne pas la brusquer, après tout, il ne connaissait rien des jeunes filles de ce pays, peut être ne nourrissaient elles pas la même passion que les anglaises pour la danse rythmée. Cependant, au fil des notes, la réserve premièrement ressentit, s’estompa rapidement pour plus de naturel, leurs pas devinrent une évidence, comme s’ils étaient les partenaires parfaits pour ce type de percussion. Rieur, il la repoussa parfois délicatement, membre tendu, afin que les pans de sa robe virevoltent en la faisant passer ensuite sous son bras, avant de mieux la ramener à lui, pour continuer à exécuter la chorégraphie visiblement connue par cette charmante blondinette aux sourires et esclaffes adorables. Subitement, alors que la musique continuait à égayer les mœurs, sans cesser de s’amuser avec elle, il entonna le fameux compte à rebours chantonné en chœur. 5…4…3…2…1… Happy new years Lea ! S’exclama t-il en un sourire, saisissant sa paume pour la baiser. Je vous souhaite une très bonne année 1940. Souffla t-il pourtant conscient que cet an qui s’ouvrait ne serait sans doute pas aussi beau que ceux précédents cette guerre.  


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Lea Mercier

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MessageSujet: Re: Land of War Land of War Icon_minitimeLun 1 Aoû - 21:04


Land of war
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« I'll never forget... »
-Ce n’est pas… Surprise d'entendre cet accent particulier saisir sa langue natale, Léa esquissa un large sourire avant d'opiner doucement lorsqu'il trouva le mot qu'il semblait chercher. Je parle un petit français. Rieuse, mais plus ravie encore de voir qu'au delà de la guerre, les alliés prenaient le temps de s'exprimer de manière à se faire comprendre de ceux à qui ils venaient en aide, elle rit en sa compagnie puis logea la main dans la sienne, sans hésitation aucune, dans le but de le saluer dignement. Lorenzo St John.

-Lea. Souffla-t-elle en le voyant étrangement pencher le buste, ses lèvres souriantes s'éprenant du dos de sa main, au point que son cœur se tordit légèrement. Lea Mercier. Parvint-elle à ajouter tandis qu'il lui certifiait être heureux de faire sa connaissance.

L'infirmière était subjuguée par ces similitudes qui lui ramenaient un peu le frère qu'elle avait perdu l'année précédente, c'était comme si la vie devenait plus clémente, plus douce malgré la guerre qui faisait rage, cette guerre pour laquelle, ce soir de Saint Silvestre 1939 peu de soldats avaient eu la chance de rejoindre ceux qu'ils aimaient, plus que quiconque au monde, dans le but d'oublier ce que serait le lendemain. Gabin n'était plus de cette vie certes mais, en un sens, alors qu'elle jetait un rapide coup d’œil au plafond auquel on s'empressait d'élever les banderoles faites mains, avec les moyens du bord, dans le but de louer ces étrangers comme les Dieux vivants qu'ils étaient au regard d'une population meurtrie, la jeune fille sourit aux anges, son ange qui, malgré sa pesante et douloureuse absence, semblait lui rappeler qu'il n'était pas loin d'elle grâce à ce jeune Anglais.

-Puis je vous appeler par votre prénom car j’ai peur…. d’é-corcher votre nom. Sans cesser de sourire, elle opina en revenant placer les mains devant elle tandis que la musique chantait de nouveau dans la salle. L'euphorie éphémère gagnait les âmes, c'était magique, quasiment inespéré d'ainsi voir la joie étreindre des visages habituellement peinés, tristes, et aussi gris que l'était la terre des tranchées dans lesquelles disparaissaient les leurs à chaque seconde d'une minute, d'une heure, d'un jour.... De mois s'étant mués, aujourd'hui même, en une année qui en appelait une autre à se battre encore pour la liberté. Souhaitez vous… danser ?

-Avec un immense plaisir Lorenzo. Lui répondit-elle.

Tandis qu'il saisissait doucement sa main, Lea inspira une grande goulée d'air, ce vent de renouveau semblait souffler en elle et jouer dans les boucles blondes de sa chevelure mais pourtant la vie demeurait la même. C'était un signe, comme si son frère lui disait qu'il allait parfaitement bien là où il se trouvait, qu'il n'espérait qu'une chose, la voir sourire, rire encore, comme elle l'avait toujours fais en sa compagnie et qu'il ne désirait la voir le rejoindre avant de longues années. Émue malgré le courage qu'elle possédait, ce fut donc en deux grands yeux brillants qu'elle le laissa la faire tourner une fois au centre de la piste, les larmes aux iris qu'elle regagna, sans que son sourire ne tarisse, la silhouette d'un partenaire inespéré. Il était très beau, charmant même, pour autant, pas à un seul instant elle ne sentit de séduction saisir son cœur, bien au contraire, c'était plus agréable encore que ce à quoi prétendait son amie, qu'elle vit virevolter auprès d'un autre des alliés, dont le cœur semblait charmé par des hommes qu'on n'avait guère l'habitude de voir fouler le pays. Ici, il lui parut gagner droit à vivre à nouveau après un deuil qu'elle croyait la peser jusqu'à la fin des temps, mais malgré la peine qu'elle conserverait au delà des jours qui passerait, et peu importait le nombre d'années qui s’égrainerait, Mercier comprenait dès à présent ce que tous les mots, qu'on lui avait dit face au corps sans vie de Gabin, que toutes les promesses premièrement dures qu'on lui avait chanté pour la rassurer, étaient véridiques. Là, entre les bras d'un inconnu, dont les traits se rapprochaient de ceux qu'elle avait aimé, et aimerait toujours à en perdre la tête, ses rires remplacèrent alors les sanglots des regrets et firent échos, sous le sourire qu'il affichait, au cœur de la salle où les notes renflouaient de rêves, projets et autres envies, le cœur d'une France endolorie. Lea suivit doucement ses pas, laissant ensuite ses ailes revenir embrasser l'air ambiant, se déployer pour à nouveau la faire voler, cueillir la joie à laquelle tous avaient droit malgré la noirceur des temps actuels. Au grès de la musique, elle devint plus rieuse, plus joyeuse, rien que pour cet homme qui avait, comme nombre d'entre eux, quitté femme, enfants et patrie pour les aider eux, eux qui ne les connaissaient pas vraiment, eux qui ne pourraient jamais assez les remercier d'ainsi s'éprendre de leur sort. A bout de souffle, la mélodie cessa subitement à l'en faire déporter les yeux vers l'estrade où les musiciens annonçait l'arrivée de l'an quarante que les voix décomptèrent en chœur.

-5…4…3…2…1… Happy new years Lea ! Un large sourire fendit son visage, les joues rosées par l'exercice précédent, Mercier rit une minute en sentant ses lèvres cueillir le dos de sa paume. Je vous souhaite une très bonne année 1940.

Là, au delà des bonnes manières qu'on inculquait depuis toujours aux jeunes filles et femme, Lea replia les phalanges à celles qui la retenaient et le rapprocha d'elle. Sans cesser de sourire, ravie de le connaître, heureuse de savoir sa patrie acceuillir une aide merveilleuse, elle se hissa rapidement sur la pointe des pieds, sa main libre se greffant à l'encolure de son veston pour ne pas vaciller, puis déposa un bouton de rose contre sa joue.

-Bonne année Lorenzo, et meilleurs vœux. Souffla-t-elle à son oreille afin qu'il pusse capturer ses mots au cœur de cette euphorie humaine symbolique. Doucement, elle recula puis, en un air mutin qui plissa son petit nez, la jeune fille relâcha les fibres de sa veste pour doucement les lisser du bout des doigts. Les Français font la bise, bon les filles ne le font généralement pas aux hommes qu'elles ne connaissent pas mais, Haussant les épaules, comblée de joie, la jeune fille considéra ses yeux d'un noir profond. vous ressemblez un peu à quelqu'un qui m'est cher alors je m'en fiche. Rit-elle doucettement. Puis, vous m'avez donné votre nom et prénom, par conséquent nous ne sommes plus des étrangers l'un pour l'autre. Là, tandis que quelques verres tintaient, qu'un nouveau morceau, plus calme celui-ci, entamait ses notes, Lea recula en saisissant l'une de ses mains à deux paumes. Passant entre les couples et bras relevés pour l'inviter à se frayer un passage, elle gagna bientôt les flancs de la salle où elle agrippa deux verres, dont un qu'elle lui céda, puis sa veste, accrochée au mur, de laquelle elle extirpa un étui à cigarettes avant de lui faire signe de la suivre tandis qu'elle enfilait son manteau pour regagner l'extérieur. La lune était quasiment pleine, la nuit était noire, la neige tombait légèrement, en somme l'hiver s'installait pour le plaisir des quelques enfants qui rêvaient de donner vie à de nouveaux bons hommes de givre et pour le malheur des pauvres gens qui comblaient le front. Silencieuse un instant, Lea serra les pans de son manteau puis s'installa sur l'un des murets qui entouraient les lieux de festivités là, elle lui tendit zippo, puis étui en un sourire. J'espère juste que vous fumez, sans quoi le cadeau que je pensais faire à un Anglais s'avère un peu bête. Rit-elle en sondant ses prunelles agréables. On a toutes prévues de faire un présent à l'un de vous, pour moi ce sera vous, vous avez passez Noël sur la route, je suis en sommes votre père noël personnel alors, Tendant à nouveau les mains avec les deux présents, Lea lui offrit un beau sourire. Joyeux Noël Lorenzo.

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MessageSujet: Re: Land of War Land of War Icon_minitimeMar 30 Aoû - 10:04



-Land of war-


-Bonne année Lorenzo, et meilleurs vœux. Lui glissa t-elle après avoir déposé un baiser contre sa joue qu’il n’avait osé lui accorder par crainte de bafouer les codes et convenances de ce pays qu’ils venaient, l’espéraient ils, secourir et délivrer d’une menace éradiquant une partie de la race humaine à cause des préjugés et ambitions qu’un homme méprisant et inhumain dictait à son peuple, qui majoritairement n’avait d’autre choix que de suivre sa volonté pour s’épargner son courroux. Les Français font la bise, bon les filles ne le font généralement pas aux hommes qu'elles ne connaissent pas mais, vous ressemblez un peu à quelqu'un qui m'est cher alors je m'en fiche. Un sourire étira la commissure de ses pétales tandis qu’il en apprenait un peu plus sur cette patrie à laquelle il venait apporter son aide ainsi que son soutient. Puis, vous m'avez donné votre nom et prénom, par conséquent nous ne sommes plus des étrangers l'un pour l'autre.

- J’espère que cette nouvelle année concrétisera votre vœux le plus cher. Souffla t-il en évoquant à demi mot cette guerre immorale ravageant leur merveilleuse contrée. Sincèrement…. Du plus profond de mon cœur je vous le souhaite à tous.

Enzo ne pensait pas se tromper quant aux souhaits que beaucoup formuleraient en cette nuit, ces personnes ne désiraient qu’une seule chose, à savoir la paix, que leurs familles, amis, mais surtout enfants puissent être à l’abri de cet acharnement physique et psychologique, afin de grandir paisiblement sans redouter, notamment pour les garçons, l’ordonnance les envoyant au front lorsqu’ils atteindraient l’âge de le rejoindre pour combattre fièrement sous le drapeau de leur nation. Trop d’hommes tombaient chaque jour, trop d’anciens, de femmes et d’enfants, tout sexes confondus, subissaient les tourments innommables des soldats des enfers débarquant et s’imposant au sein de leurs chaumières, alors, pour toutes ces âmes ayant regagné le ciel, et qui versaient sans aucun doute des larmes en contemplant leur entourage martyrisé, il priait fiévreusement à ce que le bien l’emporte sur ce fléau qui construisait au grès du temps des camps où l’on parquait l’humain tel du bétail attendant sa triste fin. Quand Lea saisit sa paume, St John quitta ses pensées pour revenir à la réalité, à cette soirée festive où l’on tentait un temps de faire fie du sang qui coulait, sans pour autant oublier ces combattants et résistants loin de leurs maisons, prêts à se sacrifier pour des innocents leur étant inconnus, ainsi que pour ceux qu’ils aimaient par-dessus tout. Tranquillement, sans omettre d’objections, il la suivit au milieu de la foule puis la remercia pour le verre qu’elle lui proposait, avant de quitter la salle des fêtes au profit de l’extérieur. Quelques flocons dégringolaient le ciel vers lequel il redressa brièvement le menton pour contempler les lueurs de cette lune pleine, leur offrant de sa lumière. Un étui à cigarette accompagné d’un zippo lui fut tendu, à l’en faire arquer d’un sourcil.  

-J'espère juste que vous fumez, sans quoi le cadeau que je pensais faire à un Anglais s'avère un peu bête.

- Un cadeau ? S’étonna t-il en observant les objets.

-On a toutes prévues de faire un présent à l'un de vous, pour moi ce sera vous, vous avez passez Noël sur la route, je suis en sommes votre père noël personnel alors, joyeux Noël Lorenzo. Frappé par son attention et sa gentillesse, un rictus fila ses lèvres étirée en un sourire ému, tandis qu’il acceptait son offrande puis prenait place à ses côtés en continuant de les scruter.

- Ca me touche… énormément… Je vous remercie. Confia t-il en tournant les traits en direction de son visage poupin. Silencieux durant quelques secondes, il agrippa avec délicatesse son menton entre son pouce et son index afin de déposer un chaste baiser contre sa joue. En Angleterre et en Italie, mon pays et mes racines, on embrasse les gens pour leur montrer notre reconnaissance. Souffla t-il en une esquisse agréable avant de loger une cigarette entre ses pétales qu’il embrasa tout en lui adressant l’étui. Je suis fumeur mais même si je ne l’avais pas été… je vous aurais fais honneur en le devenant… au moins pour le paquet. Dit il en un rictus amusé. Réfléchissant à ce qu’il pouvait lui offrir en retour, Lorenzo fouilla l’une de ses poches à la recherche de son couteau dont il déplia la lame pour défaire le fil retenant le brin de lavande qu’il avait cousu à l’intérieur de son veston. Puis, il prit tendrement sa paume pour y déposer en son creux ce minuscule bouquet de fleur séchée dont il était peut être encore le seul à sentir l’odeur, pour ensuite, y replier ses doigts. Joyeux noël en retard Lea, ce n’est pas grand-chose, cependant j’ai pour coutume de dire que les objets ou éléments n’ont de valeur que celle qu’on leur accorde au grès de notre cœur. Murmura t-il en la relâchant. Est-ce que…. Vous faite partie de ces femmes aidant les soldats ? S’intéressa t-il en rajoutant. Etrangement, je me trompe peut être or j’ai la sensation que vous n’êtes pas de celles patientant tant bien que mal, mais bien plus que vous agissez de manière active. La laissant répondre tandis qu’il tirait une bouffée de nicotine, il hocha de la tête. Un métier noble que celui d’infirmière. Assura t-il avec sincérité. Je vous trouve tout aussi courageuse que ceux partant au combat, il faut du cran et du sang froid pour faire face à certaines situations, et j’imagine que ce ne doit pas être évident tout les jours. Vous ne voyez peut être pas ce qui se passe au front mais malheureusement vous en constater les résultats. Grace à vous certains ont la chance de survivre, et d’autres de trouver la paix en étant accompagné et bercé de votre douceur. C’est honorable de votre part même si vous ne le voyez sans doute pas ainsi, reste que vous demeurez à leurs regards, à nos regards, une petite bulle de douceur où l’on peut puiser les forces et parfois l’espoir nous faisant défaut. Alors au nom de tous ces hommes merci de votre présence et assistance, sans vous on oublierait ce pourquoi nous nous battons.

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