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Dark village

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Harley Fowler

Harley Fowler
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MessageSujet: Dark village Dark village  Icon_minitimeVen 1 Juil - 21:36



♥ ♣ Dark village ♠ ♦

Deux années s’étaient écoulées depuis cet horrible drame ayant secoué le minuscule village aux tréfonds d’une forêt où demeurait la famille Fowler. Désormais Harley et Alexander vivaient seuls, sans plus de parents, mais liés par un secret qui ne quitterait jamais leurs lèvres, pas même lorsque la mort viendrait les lécher. Ils en avaient fait le serment deux ans plus tôt, quand tremblante, le corps inerte de son père serré contre elle, ses traits larmoyants et tétanisés s’étaient redressés en direction de son frère. Sous ses ordres, la jeune femme l’avait accompagné ramasser buches et brindilles afin de réchauffer leur foyer le soir venu, encaissant comme il en était coutume depuis sa naissance, ses éternels reproches sans piper mot. Mais, ce jour ci, ses paroles avaient été si sanglantes, qu’elles étaient parvenues à fêler la carapace qu’elle s’était forgée, touchant son cœur, son âme, ainsi que l’amour et le respect qu’elle ressentait à son égard, qui à son grand désarroi ne semblait réciproque, tant il l’accablait de maux de plus en plus douloureux à supporter. La poitrine comprimée par la souffrance d’être traitée de la sorte par l’homme à l’origine de son existence, Fowler s’était muée dans le silence, parce qu’elle savait ce que lui vaudrait une potentielle rébellion, à savoir des coups, des ecchymoses et plaies qu’elle s’empresserait de panser à l’abri des regards, comme elle les dissimulerait sous les pans de ses longues robes. Cependant, ce n’était pas l’unique raison qui la poussait à rester docile, quelques années plus tôt sur son lit de mort, sa mère lui avait soufflé à l’oreille une confession ayant fait frémir ses os. Cette révélation, Harley l’avait longuement gardé sous clé, car les habitants de leur bourgade craignaient les loups du hameau voisin, à tel point qu’ils n’auraient pas hésité une seconde, tout comme son père, à la chasser comme une bête sauvage, voir même peut être, à la mettre à mort pour s’assurer de leur sécurité. Cleya n’avait jamais activé le gêne qu’elle partageait avec sa fille, elle avait toujours évité les confrontations, prit soin à ce que son enfant en fasse de même, malheureusement, en cet après midi où Fowler endurait les insultes et les humiliations, elle n’était plus présente pour calmer les émotions qui grondaient aux creux de ses veines. Son mutisme avait mit en rage son paternel, les échos de sa voix avaient fait fuir les oiseaux présents sur les branches d’arbres, puis, ses phalanges s’étaient écrasées contre la peau fragile de sa fille. Secouée, malmenée, Harley avait tenté au mieux de se tempérer, de se recroqueviller pour ne pas être blessée, mais ce qu’elle avait ressentit à cet instant, ce besoin de se défendre, de se protéger, avait été si intense, que sans plus réfléchir, sa paume avait agrippé le premier parpaing à proximité pour le cogner. Ce n’était qu’un terrible accident, jamais elle n’avait souhaité tuer leur père, cependant, lorsque ses yeux avaient croisé ceux d’Alexander, la peur l’avait submergé jusqu’à s’estomper, en ne décelant aux creux de ses prunelles bleues, aucune colère, aucune rancune, aucun dégout, mais toujours ce même amour qu’elle avait vu voguer à son attention.

Désormais, les nuits de pleine lune, Harley Fowler se métamorphosait en une magnifique louve blanche aux billes bleutées. La douleur échancrant son corps pendant sa mutation n’avait aucune importance à son regard, car durant ces quelques heures où elle n’avait plus forme humaine, un sentiment de liberté, d’accomplissement et d’épanouissement, jamais ressentit jusqu’à lors, venait la lécher. Malgré l’activation de son gêne, ils n’avaient désiré quitter la chaumière ayant accueillit leurs premiers cris. La jeune femme se contentait de quitter leur village deux jours plus tôt, afin de s’éloigner de la populace lorsqu’elle était endormit, ainsi, personne ne la voyait disparaitre entre les troncs, et personne ne pouvait s’interroger quant aux raisons de cette « imprudence ». Et quand quelques curieux questionnaient son ainé quant à son absence physique, Alexander était assez ingénieux pour protéger ses arrières, ses excuses allaient d’une fièvre la clouant au lit, à la préparation de cette lune pleine où ils devaient se barricader, jusqu’à des occupations ne l’obligeant en rien à sortir de leur maison. En somme, aucun ne savait qu’en réalité elle n’était plus présente auprès d’eux, ainsi, elle était à l’abri du châtiment qu’ils lui réserveraient si toutefois ils apprenaient son secret.

En ce jour de printemps, l’air était doux, le soleil parvenait à se frayer un chemin au travers des branchages, le linge qu’elle dépendait en contemplant les enfants jouant sur la place, avait ce parfum qu’elle appréciait plus que de rigueur depuis que ses sens s’étaient aiguisés. Attentive à la vie autour d’elle, aux quelques chants des oiseaux qui lui revenaient, Harley sourcilla en dénotant l’absence d’une petite tête blonde qu’elle affectionnait, pourtant deux de ses frères s’activaient au combat d’épée en bois sous les regards féminins, mais également patriarches, dont les rires éclataient. Suspicieuse, un rictus quitta sa gorge en entendant ses pas à l’arrière de sa chaumière, et tranquillement, la panière en osier qu’elle avait tissé entre les paumes, elle rentra sans un bruit, afin de l’abandonner puis de le débusquer.

- Petit voleur. Souffla t-elle en une taque contre sa paume qui s’approchait de la tarte aux myrtilles encore chaude qu’elle avait déposé sur le rebord de fenêtre qui les séparait. Kol Mikaelson je me disais bien que tu étais entrain de préparer un mauvais tour. Dit elle les poings contre les hanches en une moue plus souriante que réprobatrice. Reste là. Chuchota t-elle pour l’empêcher de prendre la poudre d’escampette, mais surtout pour éviter au vieux qui lui servait de père, de l’entendre et de lui filer une correction qui à ses yeux, n’avait aucunement lieu d’être. Lentement, elle saisit un couteau afin de couper une part, qu’elle logea délicatement au sein d’un linge pour la lui remettre. Cache toi, ne la mange pas devant lui. Murmura t-elle en un regard entendu avant de lui tirer doucement le lobe de l’oreille. Et demande moi la prochaine fois…. Aller oust vilain garnement ! Pshht ! Le chassa t-elle en agitant ses mains dans l’unique but de le protéger des coups pouvant le meurtrir. Rieuse, elle secoua de la tête et se retourna sur la silhouette bien aimé de son frère qui passait le seuil de leur chaumière, et s’approchait pour observer ce manque à la friandise qu’elle avait confectionné. Un oiseau…. Un gros oiseau. Plaisanta t-elle en un sourire. Mais ne t’en fais pas ça ne te lésera pas. Indiqua t-elle en choppant une casserole pour y faire chauffer de l’eau. Lorsque celle-ci fut chaude, elle la versa au creux d’une vasque, y plongea un morceau de tissu, afin de nettoyer les quelques écorchures aux doigts d’Alexander. Comment était la chasse ?
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Kol Mikaelson

Kol Mikaelson
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MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeDim 3 Juil - 20:23


   
Dark village
ft Harley Elijah & Alexander

Les champs, sans doute l'endroit où les plus travailleurs passaient le plus clair de leur temps, là bas, le soleil gorgeait le blé de ses rayons, donnant aux épis l'allure de fibres d'or capable de faire briller les prunelles les plus rêveuses. Pour autant, les adultes ne semblaient pas s'attarder à la magie visuelle qu'offrait cette nature différente à chaque heure du jour, ils se contentaient de l'arroser lorsque la pluie n'était pas abondante, de le faucher quand la moisson venait puis d'en faire quelques fagots qui séchaient là, sans plus d'attention, en laissant mourir ces richesses imaginaires. Caché dans les herbes hautes aux abords des cultures, allongé sur le dos, un enfant se plaisait à décrire les nuages, une autre occupation, un autre jeu, en sommes, un passe temps qui, malgré le peu d’intérêt que lui portaient les grands, l'absorbait dans un univers que lui seul pouvait voir, arpenter et vivre pleinement. Kol Mikaelson avait quatorze ans, quatrième enfants d'une fratrie de six, le jeune adolescent se plaisait à vivoter tranquillement au sein d'un village paisible, du moins, en apparence, car depuis des années, aussi jeune fut-il, le garçonnet avait toujours entendu parler des hommes loups qui, à la pleine lune, dévoraient les enfants et autres êtres sans défense trop curieux pour s'être approchés d'eux. Ce que tous auraient pu prendre pour une légende, un simple conte effrayant visant à forger les plus jeunes, était pourtant bien réel, en témoignaient les différentes plantes, et autres protections, que les familles disposaient aux fenêtres et portes de leurs maisons dans le but d'éviter aux créatures de s'attaquer à eux. Mikaelson n'avait jamais pu en voir, ni même en toucher, cependant, son esprit fertile y avait mainte fois vogué, imaginant de somptueux loups aux crocs blancs et pelage argent, qui ne demandaient qu'à être apprivoisés afin d'être dociles et vivre en harmonie avec ceux qu'ils redevenaient aux premières lueurs du jour. La curiosité était alléchante pour un jeune comme lui, mais malgré tous les efforts du monde afin de s'éclipser la nuit tombée, lorsque la lune était entière, jamais il ne s'était résolu à passer le seuil d'une demeure qu'il avait bien trop peur d'abandonner pour toujours.

La peur était présente, sans doute plus intense encore quand les hurlements des créatures résonnaient entre les troncs des bois voisins, cependant, depuis une poignée de nuits, puis sans nul doute avec l'âge qu'il prenait au grès des ans, l'adolescent songeait à ce que sa mère lui avait légué à la naissance afin de se protéger des mâchoires de ceux qu'on nommaient les enfants de la lune. Sans doute pourrait-il user de ses dons, de sa magie, et cela même si s'y adonner lui avait été formellement interdit par les siens dans le but de préserver l'innocence qu'il incarnait aux regards voisins, après tout quel mal y avait-il à s'informer et à utiliser ce que la nature, bien clémente, lui avait offert à peine avait-il eu poussé son premier cri ? Un sourire aux lèvres, le jeune homme en devenir ferma les yeux, bien décidé à tenter sa chance au prochain astre plein, c'était décidé, la prochaine fois, il tâcherait de voir une de ces créatures afin de juger par lui même de leur aspect qui, entre les lèvres des autres, était souvent effroyable. Les yeux clos, il inspira doucement, profitant des parfums des épis qu'on n'avait encore coupé, du chant de la nature qui s'éveillait sous un soleil de plomb et ce jusqu'à frémir, en une agréable chair de poule, quand il sentit une main chaude et douce se loger dans le creux de sa paume tournée vers le ciel. Sans encore ouvrir les paupières, il apprécia le parfum de ses boucles blondes, la chaleur de sa peau lovée contre la sienne, et naturellement son sourire s'élargit.

-Abi... Quand il entendit le rire discret, sans doute dissimulé par ses doigts libres, qu'elle poussait, il tourna les traits vers les siens. les yeux fermés, c'est tellement facile, entre mille autres je suis certain d'y parvenir.

-Tu me le prouveras peut-être un jour Kol Mikaelson, mais je doute que ce soit si « naturel », je dirai même que ça un côté.... Là, alors qu'elle ne finissait sa phrase, l'adolescent rouvrit les yeux, attentif à elle pour être certain de ne voir le père de la demoiselle débarquer afin de la lui arracher, mais quand il vit ses lèvres fondre vers son oreille, ses sourcils reprirent leur place originelle. magique... Son murmure le fit rire. Abigail était son amie, ils se connaissaient depuis la naissance, elle était aussi la seule de son âge à connaître le secret qu'il avait hérité de sa mère. Quand elle recula les traits, son regard sombre vogua dans la clarté du sien où la malice avait évincé la sagesse qu'elle possédait. Tu me montre encore ? Prêt à parler, un bruissement étrange provint alors des entrailles de Mayers. Son ventre criait famine comme s'il n'avait plus goûté à la nourriture depuis des jours, d'ailleurs, alors qu'elle tentait d'attirer son attention sur toute autre chose, Kol la vit parfaitement déposer une main contre son ventre puis tenter de masquer la grimace qui désirait trouver place sur son minois pâle. C'est rien, j'ai juste un peu mal, allez montre moi encore s'il te plaît Kol.

-Pas maintenant. Glissa-t-il à demi mot en se redressant, l'emportant avec lui sans avoir de mal à la redresser tant elle ne pesait rien. Mais, je vais quand même te faire un petit tour simple, et sans devoir jouer avec ce que tu sais, tu me suis ? Souriante, malgré ses maux, la blondinette opina et garda précieusement la main dans la sienne. Au grès d'un sentier, où elle s'empara de diverses fleurs qu'elle logea dans ses cheveux, Kol sentit subitement l'odeur de la pâtisserie puis lui offrit un agréable sourire. Fais pas de bruit et attends moi là.

Abi ouvrit la bouche mais il déposa un doigt sur cette dernière puis s'éclipsa dans les bosquets qui bordaient la demeure Fowller. Harley était là, il le savait simplement car le linge au dehors, qu'elle avait étendu, puis étendait peut-être encore, sentait les fleurs et le frais.... Discret, tandis que l'odeur des fruits cuits parvenait à le faire saliver, il s'approcha encore un peu jusqu'à la voir face à lui. Non pas la jeune femme tendre et rieuse qu'il connaissait, mais la fabuleuse tarte aux myrtilles qu'elle avait cuisiné et laissé refroidir sur l'appuie de la fenêtre. Par acquit de conscience le garçon essuya grossièrement les mains contre sa tunique puis, l'ayant habillement dissimulé aux yeux de ses proches, déroba le couteau de bois qu'il avait attaché à sa ceinture. La voler ne faisait pas parti de ses plans, après tout Harley était une fille merveilleuse et très douce avec lui, jamais il ne se hasarderait à lui créer des soucis, mais juste une part... Elle ne lui en voudrait sûrement pas. L'instrument prêt à fendre la pâte fruitée, subitement il vit, mais sentit bien avant, la main blanche de la jeune femme heurter la sienne qu'il retira aussi sec en redressant les billes vers elle.

-Petit voleur. La douleur n'était pas terrible, simplement sèche, de quoi secouer le sang, un peu comme les orties, mais assez vive et surprenante pour qu'il agrippe la main meurtrie de ses doigts libres. Kol Mikaelson je me disais bien que tu étais entrain de préparer un mauvais tour. Là, un sourire étira ses lèvres. Elle n'avait pas tout à fait raison, du moins pour cette fois, après tout à de nombreuses reprises, et parce qu'elle était pleine d'humour, Mikaelson lui avait fait quelques farces. Reste là. D'après le timbre de sa voix, il sut immédiatement qu'elle n'allait guère le dénoncer comme l'avait fait, des mois plus tôt, le père Carlson après l'avoir vu lui chiper une carotte pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui. Patient, jetant un œil vers la cache de Mayers, Kol revint jauger les gestes de la grande blonde qui revenait vers lui. Une part rejoignit alors un linge et enfin ses mains sans que le sourire à ses pétales ne tarisse. Cache toi, ne la mange pas devant lui. Prêt à la remercier, il opina mais de sa bouche entrouverte ne s'échappa qu'un rire qu'elle lui déroba en lui tirant doucement l'oreille. Et demande moi la prochaine fois…. Aller oust vilain garnement ! Pshht !

-Merci Harley. Lança-t-il en courant pour rejoindre la blondinette abandonnée plus tôt. Abigail n'avait pas bougé, s'était contentée de le regarder faire au travers les branchages, et alors qu'il revenait à sa hauteur, elle large sourire étira ses pétales trop blêmes. Viens, tu dois pas manger debout ma petite sœur dit que c'est très mauvais. Sans plus un mot, Mikaelson lui agrippa la main et rejoignit les terres du villages, s'éloignant intentionnellement de la hutte des Mayers, où Abigail ne vivait qu'avec son père depuis la mort de sa mère, afin que ce dernier ne puisse la réprimander. Près d'un tronc qui servait de banc, il la fit s'installer puis, auprès d'elle, l'adolescent lui déposa le linge contre les genoux.

-Je peux pas, c'est à toi qu'elle l'a donné. Un sourcil arqué, il émit un rictus.

-Je suis certain qu'elle n'y verrait rien de mal, au contraire. Allez, mange Abi. Délicatement, la jeune fille ouvrit les fibres de lin puis inspira le parfum de la gourmandise jusqu'à ce que ses lèvres en savourent l'arôme. Harley fait les meilleures tartes au monde. Rieuse, la petite blonde opina puis, subitement, son sourire disparut, tout comme la bouchée qu'elle avait contre la langue fut avalée vite et péniblement, à peine eut-elle redressé les yeux sur le chemin de terre qui menait aux chaumières. Sans prévenir, elle lui jeta quasiment la nourriture dans les mains puis se redressa, essuyant maladroitement les doigts contre sa robe au point de la tâcher de bleu. Ab....

-ABIGAIL !!!! Cette voix, Kol la connaissait, elle parvenait à faire naître les frissons les plus désagréables contre son épiderme. Jonathan Mayers avançait à grands pas vers sa fille, et malgré l'élan de courage que son ami eut envers elle en se plaçant en barrage, la paume puissante de cet homme le balaya comme un moucheron pour mieux saisir les cheveux de sa gamine dont les larmes et les suppliques se répétaient. Rentres tout de suite, sale petite peste. La jeune fille disparut tandis que l'ombre de ce monstre s'étendait contre lui, là étalé au sol, les doigts déposés contre sa joue que la bague qu'il portait venait d'ébrécher à lui en arracher un filet de sang. TOI, petite vermine, c'est la dernière fois que je te vois l'embarquer dans tes escapades, ne t'approche plus d'elle, ne...... Sa tirade fut subitement coupée, tout comme l'élan de la future gifle qu'il allait abattre sur sa joue indemne, par une voix qu'il ne connaissait que trop bien.
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Elijah Mikaelson

Elijah Mikaelson
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MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeLun 4 Juil - 15:49

   

-Dark Village-



Dans quelques jours à peine, un voile invisible viendrait se déposer sur leur village, toutes les bougies seraient éteintes, un silence macabre les oppresserait, peut être entrecoupé par les quelques carillons ensorcelés accrochés aux portes de leurs chaumières, du moins, si le vent se mettait à souffler. Plus un chat n’oserait loger le nez dehors, les enfants trembleraient au sein de leurs couches, pour la plupart de terreur, tandis que leurs parents frémiraient au moindre bruissement, craignant cette nuit où la lune serait complète pour suffisamment illuminer les bois entourant Mystic Falls. Aucuns feux ne crépiteraient dans les âtres par prudence, les dieux seraient priés pour qu’on épargne les âmes de cette bourgade, car les loups hurleraient et envahiraient les sentiers à la recherche d’une victime, d’une vie innocente avec laquelle jouer jusqu’à la déchiqueter sous leurs griffes et crocs, que parfois il n’en restait que des lambeaux de chaires. Prévoyant, les hommes quittaient leurs foyers, se déployaient pour quelques jours de chasse, ainsi, avant ce funèbre crépuscule, ils étaient certains qu’aucun d’entres eux ne serait contraint de s’éloigner afin de trouver de quoi nourrir femmes et enfants, au point de se perdre et de se retrouver prit au piège, lorsque la voute céleste se noircirait et deviendrait le terrain de chasse de ces créatures sans plus de conscience. Elijah faisait partie de ces courageux, tout comme son père et son meilleur ami, Alexander Fowler, qu’ils connaissaient depuis toujours. Ils avaient sillonné les sentiers à des kilomètres de leur bourgade, traqués les moindres proies s’hasardant sur leurs passages, débusqués les plus récalcitrantes, que leurs butins soient conséquents pour les aurores qu’ils avaient encore à tenir, en amont de cette phase lunaire, où ensuite la vie reprendrait son cours jusqu’à la suivante. Fiers de leurs captures, les vaillants gaillards traversaient les dernières carrières, grimpaient les ultimes ravines pour rejoindre les chemins, les ramenant progressivement auprès de leurs familles qu’ils avaient tous hâtes de retrouver. Leur battue avait été fructueuse, en témoignaient les sourires heureux qu’ils esquissaient, instaurant naturellement un esprit bon enfant, où les chamailleries prenaient place, laissant leurs rires faire écho entre les troncs des chênes centenaires. Le cœur léger, l’esprit plus serein, fermant le cortège de chasseurs au flanc de son ami, à quelques mètres de retrouvailles qu’il espérait chaleureuses, Mikaelson s’enquit du morceau de tissu enroulant le creux de sa paume. Deux jours plus tôt, alors que le groupe s’était divisé temporairement, en escaladant une paroi sous une pluie diluvienne, pour trouver refuge au sein d’une grotte afin d’attendre que le temps soit plus clément, le jeune homme s’était entaillé la main, contre la roche qui par endroit était aussi tranchante que des coutelas. La mixture à base d’herbes que lui avait remise Esther, avait stoppé l’hémorragie et sans aucun doute, éviter une quelconque infection, entrainant dans certains cas l’amputation d’un membre, cependant, en contemplant la noirceur naturelle de son bandage, il ne doutait pas que sa mère s’inquiéterait plus que de rigueur. C’est à cet instant, en y songeant, qu’il captura le rictus de son camarade, qui, comme s’il lisait dans ses pensées, lui tendit un chiffon immaculée.

- Excuse moi mon ami de ne pas avoir ta chance. Indiqua t-il en un sourire de coin ayant don d’intriguer son partenaire. Rapidement, il examina sa plaie en pleine cicatrisation, logea le linge sanglant au sein d’une de ses poches, et s’empressa de recouvrir sa blessure. Ce laps de temps, où il ne répondit pas à, il en était certain pour sentir ses billes planer sur lui, cette interrogation silencieuse, il en profita pour jeter un petit coup d’œil aux hommes devant eux. D’être le centre d’attention, d’une seule et jolie femme, qui dès mon arrivée s’empressera de me chouchouter. Plaisanta t-il en lui adressant un regard rieur. J’ai appris qu’Harley avait refusé la demande d’épousailles du fils Gordy. J’en conclu donc que ce soir, elle se rendra seule ou en ta compagnie, à la fête des lucioles. Cette célébration au village était symbolique, elle annonçait une saison douce, des jours agréables, des moissons abondantes, mais était également signe de futurs événements heureux, tels que des mariages, des fiançailles, et souvent même, de prochaines naissances. Couples, célibataires, vieillards et enfants, personne ne la loupait pour rien au monde, notamment à l’approche de la pleine lune, ainsi, avant que les portes ne se ferment sous l’appréhension du lendemain, les habitants profitaient d’une dernière nuit, ensemble à danser, chanter et se restaurer autour du feu. A moins… que tu n’ai invité une demoiselle dans le plus grand des secrets. L’embêta t-il en voyant les premiers toits des chaumières se dessiner tandis que des esclaffes heureuses résonnaient. Son prénom retentit parmi elles, alors, naturellement souriant, il chercha du regard l’émettrice de cette voix fluette. Je reviens sur mes propos, ma petite sœur à moi, m’accueille comme un héro. Le taquina t-il. A plus tard Alexander. Dit il en pressant amicalement son épaule. Sans attendre une seconde, le jeune homme s’avança en direction de l’unique fille Mikaelson, qui courrait en tenant d’une paume les pans de sa robe, et de l’autre celle de leur petit frère. Rebekah n’était encore qu’une enfant, mais dans quelques temps, les brins de blés qu’étaient ses cheveux, les lagons qu’étaient ses prunelles, et la neige qu’était sa peau, attireraient les regards masculins pour d’autres raisons que l’innocence révélées par ses traits et sourires. Ils ne verraient plus l’ange mais la femme qu’elle deviendrait, certains auraient peut être l’audace, s’ils s’approchaient de très près, de capturer cette merveilleuse étincelle briller aux creux de ses yeux, ils oseraient contempler ses courbes, s’hasarderaient à désirer faire d’elle leur épouse, la mère de leur progéniture, cependant, même si le cycle de la vie était fait ainsi, Elijah peinait à se faire à cette idée, puis surtout, à l’imaginer plus tard avec l’un des garçonnets présent au village. Sa sœur méritait le meilleur, un homme vaillant, courageux, fort, solide, un véritable pilier sur lequel elle pourrait compter et s’appuyer en cas de nécessité, il n’était certes pas le moins du monde objectif quant à l’amour qu’il ressentait pour elle, et puis, ces futurs prétendants n’étaient encore que des enfants, cependant, secrètement il mettait un point d’honneur à ce qu’elle s’unisse à une personne digne d’elle. Lorsqu’elle arriva à sa hauteur, il agrippa ses hanches pour la soulever contre lui, ébouriffa les cheveux d’Hendrik, et offrit un signe de menton à Finn.

- Tu nous as manqué !

- A moi aussi petite sœur. Où est Niklaus ? Questionna t-il en dénotant son étonnante absence.

- Il boude. A cette réponse, son sourcil s’arqua tandis qu’il l’interrogeait silencieusement. Je crois qu’il est jaloux que papa n’ait pas voulu qu’il vienne avec vous. Indiqua t-elle turlupinée.

- Ca lui passera Rebekah… Et Kol où se cache t-il ?

- Il était vers les champs tout à l’heure. Opinant, après un baiser contre sa tempe puis un clin d’œil à Hendrik, Elijah s’éclipsa à la recherche de son petit frère. Il ne trouva aucune trace de lui près des étendues de blé, ce qui le força à longer les bosquets à proximité, attentif comme il l’était d’ordinaire aux moindres bruissements l’entourant, afin de contourner une potentielle farce de son cadet, qui n’apparaissait toujours pas sous ses prunelles.

-ABIGAIL !!!! Cette voix poussant les oiseaux à quitter leurs branchages, invita le jeune homme à immédiatement remonter le menton en direction de l’écho. La petite fille dont le prénom venait d’être hurlé, était une amie de son jeune frère, alors certain qu’il était en sa compagnie, il se hâta de suivre le chemin des réprimandes. Mais ce qu’il découvrit en arrivant, ce corps chétif appartenant à Kol à même le sol, surplombé par cette masse dangereuse qui s’offrait des droits sur sa personne, fit gronder son palpitant au sein de sa poitrine, affluer le sang au cœur de ses veines qui remonta jusqu’à ses tempes battantes, tandis que son regard s’assombrissait quant aux feulements qu’il poussait, et davantage à cette paume qu’il dressait. Rapidement il s’avança vers eux, puis retenu fermement ce membre prêt à s’écraser contre la joue fragile de son petit frère.

- Je te le déconseille ! Siffla t-il les yeux braqués dans les siens sans encore le relâcher. Si tu t’avises à nouveau de t’en prendre à mon petit frère, je te provoquerai en duel sur la place du village, et nous savons parfaitement qui de nous deux en ressortira victorieux. Le mit il en garde alors qu’il retirait sèchement son poignet prisonnier de ses doigts pour filer se terrer à l’abri de sa chaumière. Est-ce que ça va ? Interrogea t-il en aidant Kol à se remettre sur ses jambes. Là, en voyant cette larme de sang maculer ses traits, il s’empressa de la gommer, puis, en balayant le sol pour s’assurer qu’il n’avait rien perdu dans sa chute, captura ce linge enveloppant une friandise qu’il ramassa afin d’examiner son état. Je doute que notre mère soit à l’origine de cette gourmandise. Dit il en un rictus, tant il n’imaginait pas Esther satisfaire les papilles d’un de ses fils avant le repas. Qui ? Questionna t-il dans l’unique but d’être certain qu’il n’allait pas encore être accusé de vol, jusqu’à entendre le prénom de la jeune sœur d’Alexander, ce qui le réconforta. Jamais Harley n’irait mettre en porte à faux son cadet, simplement parce qu’elle semblait particulièrement attaché à lui, au point de souvent couvrir ses malices. Je te dirai bien de partager avec Hendrik et Rebekah mais c’est à toi qu’elle l’a offert. Souffla t-il en un sourire en lui remettant aux creux des paumes la pâtisserie. Lentement, sa paume cercla sa nuque tandis qu’il l’éloignait de cette demeure où plus un bruit ne grondait. Il serait plus prudent que tu évites la petite Abi. Murmura t-il jusqu’à croiser ses yeux. Plus prudent pour elle Kol…. Du moins…. Au village…. Rien ne vous empêche, après la pleine lune, de vous trouver un fort où vous retrouver à l’abri des regards.
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Alexander Fowler

Alexander Fowler
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MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeLun 4 Juil - 19:33


Dark Village
Ft Harley, Kol & Elijah

Les yeux rivés vers la lune, quasiment pleine, Alexander terminait ce qu'il comptait offrir à sa sœur le lendemain. Là, entre ses mains, il répétait les gestes que leur mère lui avait appris, rien qu'à lui, afin que plus tard, sans doute, il pusse ainsi dédier quelques unes de ses œuvres à la jeune fille qui ferait battre son cœur. De rubans en tiges végétales, le jeune homme tressait, tissait, assemblait, afin de donner fier à allure à ce qui rejoindrait les boucles blondes de la seule famille qui lui restait encore. Parfois, et tandis que ses compagnons dormaient paisiblement, ses grandes prunelles bleues scrutaient l'astre d'argent qui jouait à cache cache avec les nuages et cimes d'arbre. Bientôt, dans quelques jours à peine, la pleine lune se montrerait, elle changerait les hommes en loups, du moins pour ceux ayant hérité de cette malédiction. Une poignée de ceux qu'il connaissait, sans savoir s'ils l'étaient où non, verraient leurs corps et ossatures se déchirer afin de se muer en créature féroce que tous le village craignait. Mais là, alors qu'il n'avait guère besoin d'observer son ouvrage pour le confectionner, Alexander se fichait bien de tout « ces » gens, son cœur ne saignerait que pour elle, sa sœur, l'unique femme encore présente dans sa vie, qui n'avait pas mérité recevoir tel sort. Harley était douce, adorable et unique, un modèle de gentillesse n'ayant commis qu'une maudite erreur dans sa jeune vie et, encore, s'il avait du juger son acte -chose qu'il n'avait jamais faite-, sans doute le grand blond lui aurait donné raison. Leur père était un homme ignoble, peu avenant, peu apprécié, durant sa vie, il n'avait cessé de tourmenter ceux qui étaient pourtant la chair de sa chair, dont sa propre fille qui, elle, ne demandait que l'amour de la personne ayant contribué à lui faire embrasser ce monde. Dieu était cruel à sa manière, ainsi, pour avoir ôté la vie d'un homme n'en ayant que le nom mais pas l'étoffe, sa cadette avait subit son courroux et, ainsi, chaque nuit de pleine lune, elle recevait les souffrances qu'elle avait, en jugement des divinités, infligé à celui qui ne passait désormais que pour une victime et non plus le bourreau qu'il allait terminer par devenir. Un soupir fila ses pétales puis, ses doigts, habiles et fins, sentirent l'extrémité de l'ouvrage qu'il noua avant de baisser les cils sur ce dernier. Demain, la fête des lucioles réunirait le village et son hameau pour une dernière soirée de rires, plaisirs et danses, avant que l'horreur ne s'empare des cœurs dès que la noirceur s'emparerait du ciel, et lui, seul dans leur chaumière, tâcherait de préserver au mieux, comme il l'avait toujours fait depuis qu'elle le lui avait confié, son secret.

La route était encore humide par endroit, il était aisé de glisser, cependant, la troupe savait parfaitement crapahuter dans cette mélasse. Désormais, alors que les jours précédents les traits étaient creusés, des sourires étiraient les lèvres des hommes qui l'entouraient, et plus encore les lèvres d'Elijah, son ami d'enfance et de toujours, vers la main duquel il dirigea les yeux. Son bandage n'était plus des plus propres, il avait vécu la chasse, le sang, la pluie, la boue et déjà, même s'il ne la côtoyait que peu depuis qu'il avait pris de l'âge, Fowler imaginait Esther se faire un sang d'ancre quant à la plaie que dissimulait ces fibres salies. Naturellement, comme un frère l'aurait fait pour un autre, le jeune homme ouvrit sa besace et en extirpa un linge propre, dissimulé là par Harley, qu'il lui tendit en un rictus amusé.

-Excuse moi mon ami de ne pas avoir ta chance. Interrogatif, Fowler laissa planer le regard contre la silhouette de Mikaelson, le poussant ainsi, et après avoir refait son bandage, à se montrer plus explicite quant à cette phrase restait en suspend. D’être le centre d’attention, d’une seule et jolie femme, qui dès mon arrivée s’empressera de me chouchouter. Cette fois, un rire quitta ses lèvres. Y avait-il de l'envie, ou de la jalousie, dans les dires de son ami ? Absolument pas, en réalité Elijah était simplement taquin, préférant rire à l'approche du village que de songer encore aux moments pénibles des jours précédents loin de leurs fratries. J’ai appris qu’Harley avait refusé la demande d’épousailles du fils Gordy. J’en conclu donc que ce soir, elle se rendra seule ou en ta compagnie, à la fête des lucioles.

-Si elle était devenue l'épouse de cet imbécile, je n'aurai certainement pas reconnu ma petite sœur. Approuva-t-il en dégageant les branchages qui tentaient de le gifler. Est-ce là une demande particulière concernant ma cadette Elijah, désirerais tu l'inviter ? Plaisanta-t-il à son tour. Rire était comme une bouffée d'oxygène après le dur labeur des journées passées à chasser, cependant, si Mikaelson avait désiré quémander la main d'Harley, et si cette dernière fut d'accord, alors il n'aurait rien eu à y redire bien au contraire. Elijah était un homme droit, franc et courageux, travailleurs qui plus était, en somme sans doute n'y aurait-il eu meilleur mari pour cette adorable petite blonde aux yeux bleus, mais, malgré ça, il respectait les choix de sa cadette et, visiblement, ils n'étaient pas tourner vers les épousailles ou la progéniture qu'elle aurait, à coup sûr, élevé dans l'amour et le confort. Pensif aux abords des bois qui bordaient le village, ce fut la dernière question de son compagnon qui l'invita à plisser le front. Si c'était le cas, alors ce serait un secret pour moi même. Rit-il à nouveau avant d'entendre la voix fluette de Rebekah héler le prénom du chasseur à son flanc au point de lui en arracher un sourire.

Je reviens sur mes propos, ma petite sœur à moi, m’accueille comme un héro. Amusé, il secoua les traits, saluant d'un geste de paume le petit Henrick, que la jeune Mikaelson emportait dans sa course puis, à l'intention de cette dernière, en un petit coup de menton et regard baissé. A plus tard Alexander.

-A ce soir mon ami. Le salua-t-il en lui rendant l'accolade. Un instant, il sourit quant au lien qui unissait la famille de son partenaire de toujours puis s'attarda une seconde sur la poupée qu'était Rebekah. Elle n'avait que treize ans mais, dans un an ou deux, elle deviendrait une jeune fille au sourire étincelant, belle comme peu pouvaient se vanter l'être, aussi belle que l'était sa sœur sur laquelle il ne portait pourtant aucun regard malsain. Il était clair qu'au plus les ans fileraient, au plus Beka, du petit nom qu'il lui donnait souvent, soufflerait l'enfant qu'elle était pour laisser place à une fleur merveilleuse dont le parfum ferait tourner les têtes. Là, un rictus quitta ses pétales puis il quitta cette place pour s'enfoncer sur le sentier, un peu plus vers les bois, afin d'y retrouver une toute autre jolie femme sur laquelle il veillait et veillerait jusqu'à la fin de ses jours. Il ne vit filer Kol dans les bosquets voisin puis passa le seuil de leur demeure pour afficher un sourire tendre à l'égard de celle qui l'observait. Flower... Glissa-t-il, en référence à leur nom de famille qu'il avait intentionnellement déformé il y avait de ça des années, uniquement pour elle. Déposant ses effets, et le gibier traqué sur la planche disposée pour ceci, Alexander huma la délicieuse odeur d'un de ses mets favoris et n'eut guère de mal à le voir, pourtant déjà grignoté, sur le rebord de la fenêtre au point d'en sourciller. Une musaraigne ? Interrogea-t-il, sachant parfaitement qu'elle trouverait une malicieuse excuse afin de protéger celui qui avait obtenu une part.

-Un oiseau…. Un gros oiseau. Rieur, il observa un peu plus loin, par la fenêtre, vers les buissons qui gesticulaient. Mais ne t’en fais pas ça ne te lésera pas. Il ne dit mot, préférant encore jouer le jeu, après tout, il n'était dupe et savait très bien qui était cet oiseau, nul autre que le frère cadet d'Elijah, un petit bonhomme agréable et farceur. Pensif, il soupira puis s'approcha d'elle qui terminait de faire chauffer l'eau dont elle se servit afin de laver ses mains calleuses. Harley avait le même rituel, la même douceur, et ce à chaque fois qu'il revenait chez eux, ce qui ne lui déplaisait pas et qu'il ne laisserait pas sans retour. Comment était la chasse ?

-Éreintante mais bonne. Déclara-t-il en remontant doucement les yeux de ses mains à son regard. Tu en fais trop pour moi, ce qui n'échappe pas à Elijah. Rit-il avant de glisser les mains contre les siennes afin d'obtenir toute son attention. C'est à mon tour de prendre soin de toi, je suis rentré, tu n'es plus seule. Lui sourit-il en dégageant une boucle de ses pétales. Là, il se redressa, emporta la vasque et la déposa sur le guéridon avant de baiser la tempe de sa jeune sœur puis lui entourer le cou à deux paumes. Je suis en revanche trop fatigué pour me rendre à la fête des lucioles. Il plaisantait là aussi, cependant son air sérieux parvenait à le rendre crédible à ses yeux. La laissant parler, il en profita pour ouvrir sa besace et en extirper le ruban de soie et fleurs tressé pour enfin lui accrocher dans les cheveux. Rieur, Alexander déposa les mains contre ses frêles épaules puis la coupa avec douceur. Je plaisantais, je t'accompagnerai, je sais combien tu aimes ces festivités. De plus, je veux que tu t'amuse, ris et danse, avant ce qui t'attends, c'est important. Les pouces à ses joues lissèrent sa peau sur laquelle il déposa chastement les pétales. Je t'aime ma sœur, ne l'oublie jamais.
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Harley Fowler

Harley Fowler
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Dark village  Vide
MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeMar 5 Juil - 0:08



♥ ♣ Dark village ♠ ♦

-Éreintante mais bonne. Consciencieuse quant aux gestes qu’elle effectuait, car elle détenait l’or de ses paumes entre les siennes, et qu’elle se devait d’en prendre soin, Harley esquissa un sourire en remontant brièvement son regard aux lagons de son ainé. Tu en fais trop pour moi, ce qui n'échappe pas à Elijah. Un rictus quitta ses lèvres, elle n’avait pas cette sensation, pour elle il était tout à fait naturel de choyer l’unique homme avec lequel elle partageait, et partagerait à tout jamais ses jours, du moins, le temps qu’il trouve le joyau correspondant à ses espérances. Contrairement aux autres jeunes filles du village, Fowler n’aspirait pas à fonder une famille, en réalité elle se l’interdisait, afin de ne jamais infliger à sa progéniture et son mari, un secret bien trop lourd à porter, mais également dans le pire des scénarios, les souffrances d’un gêne que son sang pouvait transmettre. Bien que pour elle, ces maux douloureux avaient été libérateurs, telle une bulle d’oxygène ayant soulevé son corps entrain de fondre dans un océan où elle se noyait progressivement, pour lui faire rejoindre la surface d’un monde nouveau, en l’empêchant d’embrasser la faucheuse, elle ne souhaitait guère les imposer à la chaire de sa chaire. Alexander était l’unique personne ayant connaissance de sa clandestinité, et même s’il ne lui en tenait pas rigueur, l’aimait toujours avec la même intensité, pas un jour ne passait sans qu’elle ne regrette le costume qu’elle le forçait à endosser. Constamment, il devait mentir pour elle, redoubler d’ingéniosité pour la couvrir, être sur ses gardes, mais le plus déchirant pour la louve, survenait ces nuits où elle quittait en douce les sentiers de leur bourgade, et qu’elle lisait en son âme toute l’inquiétude dont il faisait preuve à son égard. Depuis ce moment où sa langue s’était déliée pour tout lui avouer, quant à ce qui l’attendait suite au décès accidentel de leur père, Harley savait pertinemment que plus jamais son frère ne pourrait vivre librement et sereinement. De ce fait chaque matin, lorsque ses paupières s’ouvraient, la jeune femme se démenait, s’activait à rendre son quotidien plus doux, à l’image de celui qui aurait du être sien, sans ténèbres et parts d’ombres, entachant son existence par sa faute. Alors, à chaque fois que son rire résonnait entre les murs de leur demeure comme à l’instant, une petite chaleur envahissait son cœur, estompait sommairement la culpabilité qu’elle ressentait, afin de se concentrer sur ce carillon inestimable dont il lui faisait l’honneur. C'est à mon tour de prendre soin de toi, je suis rentré, tu n'es plus seule. Opinant, consciente qu’elle n’aurait le dernier mot en lui exprimant le fond de sa pensée, d’ailleurs, elle n’avait nullement le désir de le contrer, tant elle le respectait et l’aimait, elle essuya ses paumes contre son tablier après qu’il eut retiré une boucle prisonnière de ses lèvres. Perdue une poignée de seconde au sein de ses songes, le baiser qu’il déposa contre sa tempe, fit papillonner ses cils, ramena la jeune femme à leur réalité, tandis qu’elle savourait la tendresse qui émanait de ses gestes contre elle, et dont elle n’aurait jamais rien à craindre. Je suis en revanche trop fatigué pour me rendre à la fête des lucioles.

- Ce n’est pas grave, repose toi. Souffla t-elle en un sourire de coin. Il se décarcassait pour eux, puisait la moindre force afin qu’ils puissent vivre convenablement, s’évertuait à ce que la famine ne vienne jamais meurtrir leurs estomacs, et qu’ils aient toujours un toit décent aux dessus de leurs têtes, alors, pour rien au monde elle ne lui en voudrait de préférer le répit, dument mérité, aux festivités. Elle ne va pas s’évaporer du jour au lendemain. On ira l’année prochaine, peut être même qu’il n’y aura pas de lune ronde, tu pourras donc en profiter pleinement. Au cours de sa phrase, ses yeux jouèrent de ping pong entre le bleu de ses yeux et ses doigts, qui accrochèrent avec délicatesse un magnifique ruban fleuri, parvenant à lui dérober un immense sourire, tandis qu’elle lissait avec tact les reliefs de ce bijou qu’il avait fabriqué pour elle. Qu’est ce que…

-Je plaisantais, je t'accompagnerai, je sais combien tu aimes ces festivités. De plus, je veux que tu t'amuse, ris et danse, avant ce qui t'attends, c'est important. L’interrompu t-il. Lentement, alors qu’elle penchait légèrement le visage, qu’il sertissait de ses mains, sur le côté, elle logea avec douceur ses phalanges contre sa gorge, fermant brièvement les yeux à ce baiser qu’elle lui rendit. Je t'aime ma sœur, ne l'oublie jamais.

- Je t’aime aussi. Murmura t-elle la trachée serrée d’émotions. Chaque attention, chaque geste, chaque étreinte, chaque baiser et chaque parole qu’il lui offrait, en une douceur et tendresse inégalable, fondait directement au creux de son cœur, le gonflant, le remplissant de courage, afin d’être en mesure de surmonter sans plier les jours plus dures qui se présentaient à eux. Mais j’aimerai que tu songes davantage à toi. Cesses de faire de moi ta priorité, tu as une vie à bâtir Alexander. Confia t-elle en un sourire. Il n’y avait rien de plus torturant pour elle, que de voir les traits de son ainé encaisser les années, sans qu’il n’ait trouvé la digne perle qui lui ferait connaitre l’amour sous un autre jour, différent de celui qu’elle lui portait et porterait toujours, jusqu’à ce que son âme soit saisit par la faucheuse. Son frère méritait plus que quiconque de rencontrer puis de s’amouracher d’une jeune femme, de boire les larmes sentimentales que pleurait sa silhouette pour lui, de sentir son cœur battre de passion à son attention, de s’unir pour le restant de sa vie, et dans le meilleur des avenirs, lui offrir les merveilleux cris de ses descendants. C’était tout ce qu’elle désirait en ce monde, qu’il puisse être un homme heureux et épanouie, qui ne quitterait la terre sans aucun regret à emporter outre tombe. Ainsi, peut être que la culpabilité qui l’emprisonnait, s’échapperait enfin de sa poitrine, pour la libérer d’un poids que les années engrossaient, tant la réticence, quant au futur incertain du dernier membre de sa famille, la hantait.

[…]

L'odeur des cochons braisés embaumait divinement l’air, tout comme celles des tartes et pots de vin, déposés contre la table du banquet. Quelques chandelles brillaient ça et là, mais la principale source lumineuse, qui serait prochainement éteinte afin de se délecter des multiples lucioles qui éblouiraient les prunelles de chacun, n’était autre que l’immense feu qui crépitait au centre de la place, près duquel, sous les notes de quelques instruments certains dansaient ou riaient. Comme chaque année, tous étaient de la partie, profitant pleinement de cette fête qui inévitablement renforçait les liens, voir même en créait de nouveau. Observatrice, Harley contempla tout ce beau monde, les couples heureux, les enfants joyeux, la petite Rebekah toujours aussi adorable et souriante, son frère en pleine discussion, puis enfin Kol qui lui semblait plus fermé qu’à l’accoutumé. Lentement, ses prunelles suivirent ce qu’il scrutait avec une étrange prudence et réserve. Abigail, l’amie qu’elle lui connaissait, celle avec laquelle il passait beaucoup de temps, d’ailleurs l’après midi même, lorsqu’elle l’avait débusqué en pleine tentative de vol, n’en étant pas un à son regard, la petite se trouvait dans les parages, elle avait sentit après son départ les volutes de son parfum flotter. Tranquillement, sans attirer l’oeil sur sa silhouette, Harley se fraya discrètement un chemin jusqu’à lui, et quand elle arriva à sa hauteur, dans son dos, déposa avec douceur ses paumes contre ses épaules, afin de capturer son attention.

- Est-ce que tout va bien Kol ? Questionna t-elle en un tendre sourire. Je ne te vois pas jouer avec Abi, son père t’a-t-il sermonné ? Interrogea t-elle en percevant les battements de son cœur qui lui offrir une réponse. Un soupir presque inaudible quitta sa poitrine alors qu’elle redressait le menton vers cette fillette, dont les traits étaient si tristes et alarmants, qu’une idée germa au creux de sa tête. Ses doigts serrèrent délicatement prise tandis qu’elle reculait de quelques pas, afin de les tapir dans l’ombre, pour enfin saisir son menton. Si tu acceptes de venir demain, après tes corvées, m’aider à préparer mes confitures pour cet hiver... Elle plissa malicieusement des paupières. Il se pourrait que je t’accorde une faveur. Sourit elle en lui tendant son petit doigt pour sceller un marché. Bien…. Va m’attendre derrière ma chaumière dans le jardinet… et sans te faire voir. Chuchota t-elle en lui offrant un clin d’œil. Fowler lui laissa le temps de s’éclipser, puis, après avoir suffisamment attendu, en voyant les hommes s’activer, elle se dirigea naturellement vers le père de famille. Monsieur Mayers. Le héla t-elle avec sympathie. Ils n’ont pas assez de bras pour aller chercher du charbon afin d’étouffer le feu. Pourriez vous les accompagner s’il vous plait ? En dénotant le regard hésitant qu’il jetait en direction de sa fille, Harley renchérit. Je garderais Abigail vers moi pendant votre absence, j’en prendrais grand soin et ne la lâcherais pas d’une semelle c’est promis. Et puis, j’ai également besoin d’aide pour apporter les tisanes que nous dégusterons en contemplant les lucioles. Peut être contraint par les quelques regards qui se déposaient sur lui, il accepta, et sans attendre une seconde, la blondinette emporta la petite avec elle. Loin de tous, à l’opposé de l’endroit où il se rendait, Harley s’assura à l’aide de se sens qu’aucun curieux ne se trouvait à proximité, et fila dans la pénombre rejoindre Kol. Dix petites minutes pas une de plus, et ensuite, tu pars comme tu es venu, discrètement... Lui murmura t-elle en lui cédant la lampe à huile. Allez derrière le petit bosquet, une fois là bas, coupez la lumière et profitez. Je sifflerai quand il sera temps de vous séparer. Sourit elle en les laissant s’échapper. La jeune femme savait ce qu’ils auraient le privilège d’observer lorsqu’aucune source lumineuse ne brillerait, des lucioles, une tonne de lucioles scintillant dans les bosquets tels des étoiles tombées sur terre. Une poignée de secondes, tandis qu’ils s’approchaient du lieu, elle laissa son oreille planer afin de s’assurer qu’ils n’avaient aucun problème, elle entendit leurs chuchotis, leurs sourires grandir sur leurs lèvres, leurs cœurs battre, comme deux gosses amoureux, alors, naturellement, Fowler sentit le bonheur l’envahir de leur offrir un temps, aussi cours soit il, ensemble, loin des maux et des jugements. Durant ces quelques minutes, ils étaient libres, de véritables enfants, néanmoins couvés par ses ailes protectrices. Quand la flamme s’estompa, elle cessa son indiscrétion et se prit à rêver, au tout premier baiser peut être qu’ils échangeraient, celui qu’elle aurait aimé vivre, si un garçon avait été aussi attentionné que l’était Kol à l’égard d’Abi.
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Kol Mikaelson

Kol Mikaelson
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MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeMar 5 Juil - 9:41


   
Dark village
ft Harley Elijah & Alexander

-Je te le déconseille ! Il rouvrit ses paupières plissée, simple protection quant au possible coup qu'il allait recevoir, pour découvrir la stature de son frère face au père Mayers. Si tu t’avises à nouveau de t’en prendre à mon petit frère, je te provoquerai en duel sur la place du village, et nous savons parfaitement qui de nous deux en ressortira victorieux. Aussi jeune fut-il, autant confiance il avait en Elijah. Il était fort, déterminé, tenace à ses heures et surtout protecteur comme aucun autre de ses frères. Là, alors que John Mayers filait au plus vite vers sa hutte, Kol esquissa un sourire à l'encontre de son aîné, répondant à sa question tandis qu'il l'aider à se remettre sur pieds. Un unique hochement de tête lui suffit, pas un mot ne glissa de ses lèvres, plus encore car la bienveillance de son frère officiait contre lui en des gestes que seule sa mère puis Rebekah, aussi petite était-elle, avait parfois à son encontre. L'adolescent aimait sa famille comme nulle autre, il avait pourtant des affinités avec certains d'entre eux tandis qu'il n'en comprenait pas d'autres, comme Niklaus, son père parfois tant il était dur à ses heures, puis Finn qui n'ouvrait que très rarement la bouche. De nouveau debout, il vit le linge à friandise entre les paumes de son frère. Je doute que notre mère soit à l’origine de cette gourmandise. Qui ?

-Mademoiselle Fowler. Concéda-t-il sans user du prénom de la jeune femme, ça se n'était que pour elle, face à elle, et personne d'autre ne se doutait qu'il osait nommer un adulte par le nom que ses parents lui avaient donné à la naissance.

Je te dirai bien de partager avec Hendrik et Rebekah mais c’est à toi qu’elle l’a offert. Voyant la pâtisserie rejoindre ses bras, Kol lui offrit un sourire.

-C'était pour Abi. Déclara-t-il en haussant doucement les épaules alors que la paume chaude de son aîné cerclait sa nuque afin de l'éloigner des la maisonnette sur laquelle l'enfant déposait encore les yeux. Je la donnerai à Rebekah et Henrick. L'estomac noué que d'imaginer son amie, la seule de son âge, subir la colère de son père, Mikaelson n'avait aucunement l'intention de dévorer la pâte fruitée au creux de ses doigts, mais gâcher n'était pas dans ses valeurs, aussi, et parce qu'Elijah avait raison, le garçon céderait ce délice encore tiède aux deux autres membres de sa fratrie qu'il adorait. Elle avait mal au ventre...

-Il serait plus prudent que tu évites la petite Abi. Son cœur se serra aux mots qu'employait son aîné, si fort qu'il ne put se résigner à opiner sans croiser ses yeux sombres pour tenter d'y comprendre les raisons qui le poussaient à lui quémander pareil chose. Plus prudent pour elle Kol…. Du moins…. Au village…. Rien ne vous empêche, après la pleine lune, de vous trouver un fort où vous retrouver à l’abri des regards. Rassuré, l'adolescent esquissa un faible sourire.

-Je construirai une cabane pour elle, elle sera en sécurité là bas. Avoua-t-il, ayant le désir de voir cette petite fille heureuse, loin des tourments que lui infligeait son père sans qu'il sache véritablement de quoi il retournait. Le sourire d'Elijah lui arracha un plissement de nez. Mais je n'ai pas d'outil, mère dit que c'est trop dangereux pour mon âge, je pourrais bien faire attention et utiliser.... Quand il le coupa, lui assurant qu'il l'aiderait, les joues blanches de l'enfant rosirent de plaisir. Merci Elijah.[...]

Le feu crépitait sur la place, les odeurs de chairs rôties, de miel et de légumes chauffés se heurtaient à ses narines. Habituellement, le jeune Mikaelson adorait cette fête, il y riait, s'adonnait à capturer quelques lucioles dans des bocaux pour les relâcher ensuite, mais ici, debout près du tronc qu'il avait quitté plus tôt, son cœur n'était nullement à la fête. Abigail était là, et à en juger par les porcelets qu'elle regardait tourner sur la broche, elle n'attendait qu'une chose qui, ce soir, ne lui serait pas refusée. Au moins, et même si on lui avait conseillé de ne pas l'approcher au regard de tous, il était heureux qu'elle pusse manger à sa faim et ne pas sentir ses entrailles se compresser quant à la famine qui la léchait bien trop souvent. Il n'avait pas menti à son frère, il lui construirait une cabane, peut-être même que plus tard, quand il serait enfin un homme, il lui bâtirait une maison, ainsi elle n'aurait plus à vivre près de l'homme qui parfois laissait des marques bleues contre sa peau blanche, elle serait libre, aussi libre que les oiseaux dont elle connaissait, pour la plupart, tous les noms. Cette petite blonde était intelligente, au delà de la précarité dans laquelle elle évoluait, elle savait lire et même écrire, ayant appris à le faire grâce à Harley lorsqu'il l'y amenait afin d'aider cette dernière à écosser des petits pois. Apprendre des choses à son amie était comme un remerciement de la part de la jeune femme aux yeux clairs, et Abi n'oubliait rien de ce qu'elle n'aurait certainement jamais su si Fowler n'avait vécu sur leurs terres. Là, malgré la mélancolie certaine qui s'éprenait de son cœur, Kol esquissa un sourire en croisant les yeux bleues de la blondinette, sourire qu'elle lui rendit en une roseur aux joues, sourire qui disparut des pétales du garçon lorsqu'il sentit des paumes englober ses épaules.

-Est-ce que tout va bien Kol ? Ce timbre le rassura, il ne s'agissait nullement d'une personne capable de le sermonner pour ainsi se pas se mêler aux festivités. Je ne te vois pas jouer avec Abi, son père t’a-t-il sermonné ?

-Je ne l'aime pas, il m'a interdis de l'approcher, pourtant je ne lui ferai jamais de mal, pas comme lui. Les derniers morceaux de sa phrase, l'adolescent les souffla à demi mot sans savoir que Fowler serait capable de les entendre. Doucement attirée près d'elle dans la pénombre, il sourcilla puis redressa les billes dans les siennes à peine eut-elle tendrement saisit son menton.

-Si tu acceptes de venir demain, après tes corvées, m’aider à préparer mes confitures pour cet hiver... Il se pourrait que je t’accorde une faveur. Curieux de nature, appréciant l'aider même car l'enseignement de chaque chose était précieux, Kol sourit à nouveau en lui tendant le petit doigt comme elle le faisait dans le but de tenir secret et acquit l'accord qu'elle désirait passer avec lui. Bien…. Vas m’attendre derrière ma chaumière dans le jardinet… et sans te faire voir.

-D'accord. Murmura-t-il, prêt à prendre la poudre d'escampette, il plissa le front et fit rapidement marche arrière pour laisser un baiser rejoindre la joue de Fowler. Rieur, de nouveau plein de vie et d'espoir, l'adolescent décampa ensuite. Prenant garde à n'attirer aucune attention, il se faufila entre les branchages, le cœur battant que d'imaginer son amie le rejoindre bientôt grâce à celle qui n'était pas seulement une adulte à son regard, mais comme l'une de ces fées que les livres désignaient comme belles, amusantes, douces et bienveillantes. Bientôt, il vit l'arrière de la chaumière et redressa les yeux vers l'arbre dans lequel, parfois, il grimpait et hélait Harley pour la voir le chercher sans le trouver au point d'en rire aux éclats. Doucement, il se hissa contre l'écorce puis s'installa à même une branche pour voir au loin les lueurs du village briller. Quand il vit Halrey et Abi s'approcher, il quitta sa loge et sourit. Ca sera notre secret ? Voyant la grande blonde opiner puis entrouvrir les lèvres il la laissa parler.

-Dix petites minutes pas une de plus, et ensuite, tu pars comme tu es venu, discrètement... Ravi, il opina et engloba précieusement la lampe qu'elle lui tendait avant de de loger ses doigts libres entre ceux d'Abigail. Allez derrière le petit bosquet, une fois là bas, coupez la lumière et profitez. Je sifflerai quand il sera temps de vous séparer.

-Merci mademoiselle Fowler. Souffla-t-elle en un immense sourire, suivant Kol pour rejoindre la cachette désignée par la jeune femme. Là bas, Kol retira la petite cape qu'il avait sur les épaules et l'étala contre les feuilles afin que son amie pusse prendre place sans salir sa robe. Ainsi, son père ne saurait jamais rien de ce qu'elle avait fait. Tu crois qu'on les verra bien d'ici ?

-Harley a souvent raison, je la crois toujours, alors oui, on les verra peut-être même mieux qu'à la fête. Sourit-il en se postant près d'elle. Comme l'avait préconisé Fowler, Kol éteignit la lampe, qu'il déposa près de lui, puis entoura ses genoux à deux bras, l'épaule de la jeune fille contre la sienne. Je vais te construire une cabane. Murmura-t-il en tournant les prunelles dans celles qu'elle ramenait vers lui. Mon frère va m'aider, ça sera notre cachette, puis.... Une roseur aux joues car jamais il n'avait parlé ainsi avec elle, Kol hésita jusqu'à reprendre. Je te protégerai. Là, les premiers insectes vinrent illuminer la noirceur qu'il les entourait, capturant l'attention d'Abigail qui redressa délicatement les doigts comme pour pouvoir toucher cette lumière naturelle, Kol savourait son sourire, les rires qu'elle tentait de dissimuler aux mieux. Ce fut sans doute à cet instant qu'il sut qu'elle n'était pas simplement son amie, pas simplement celle avec qui il jouait autrefois, pas simplement la petite fille qu'il voyait grandir et changer, cette enfant qui changerait encore au grès des années qu'elle prendrait, mais davantage celle qui faisait battre son cœur d'adolescent pour la première fois de son existence. Un sourire différent aux lèvres, il fouina la besace qui ne le quittait jamais, en sortit un bocal chipé à sa mère, l'ouvrit puis observa la nuée de lucioles toute proche d'eux afin de psalmodier quelques paroles. Bientôt, un tourbillon de paillettes s'extirpa du verre encore vide, léger et volubile, ce dernier traçait un chemin bien visible vers les insectes qui dansaient avec lui, le rendant plus lumineux, plus beaux, jusqu'à ce qu'il rejoigne le bocal que le jeune homme referma pour y emprisonner la lueur sans emprisonner l'une de ces petites bêtes lui ayant permis de rendre un sort plus merveilleux encore qu'à l'origine. Émerveillée, Abigail riva les yeux sur cette lampe éphémère, puis il la déposa entre ses mains en dénotant les lueurs nouvelles contre son visage blême. Après, si tu en as envie toi aussi, je transformerai la cabane en maison pour toi, tu pourras vivre comme tu l'entends, libre comme un oiseau. Ses yeux se mirent à briller au point de lui enserrer le cœur alors qu'elle empoignait à nouveau sa main pour la serrer fort.

-J'aimerai être libre avec toi. Souffla-t-elle le rose aux joues. Avec toi près de moi. Gênée, mais rieuse, la petite blonde contempla leurs mains jointes. Tu veux bien ?

Sans répondre, les entrailles nourries par un feu bien différent des autres, Kol approcha doucement les traits des siens, ses paupières voilèrent ses prunelles, intimant les mêmes gestes à la jeune fille près de lui puis là, après des années à n'être que des amis, les deux adolescents scellèrent cette promesse en un baiser.... Le tout premier, chaste et pur, le premier d'une centaine d'autres qui se différencieraient au fil des ans qui passeraient.
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Rebekah Mikaelson

Rebekah Mikaelson
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MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeMar 5 Juil - 17:30

Dark Village




Quelques temps plus tôt….


Cette année, l’hiver avait été moins rude, laissant rapidement place aux beaux jours et à la chaleur de l’astre qui brillait au dessus de leurs têtes, entre les branchages des arbres bordant leur village, mais plus particulièrement le lac où elle se rendait en compagnie de son petit frère. Les corvées achevées, libérée de toutes tâches pour le restant de la journée, ses ainés trop occupés pour lui prêter d’attention, simplement parce qu’ils étaient devenus des hommes aux ambitions différentes d’antan, Rebekah avait agrippé la paume fragile d’Hendrik qui s’ennuyait installé sur une souche, pour l’amener avec elle vers son petit coin de paradis. La blondinette adorait cet endroit, tout y était si calme, si paisible, et à la fois, si magique, qu’elle appréciait aller s’y ressourcer, notamment lorsque les cris embrassaient les murs de son foyer, que son père tapait du poing sur la table quant aux agissements parfois innocents de Niklaus. D’après sa mère, il avait changé à la mort d’une sœur qu’elle n’avait jamais connu qu’au travers des récits de Finn et Esther, ils prenaient toujours soin de l’évoquer à l’abri des oreilles de Mikael, tant il avait été touché par sa disparition, au point de quitter la Norvège pour le nouveau monde, tandis qu’Elijah se formait tranquillement au chaud de son ventre. Malgré ses tares et ses élans de colère, la jeune fille du couple parvenait à discerner aux creux de ses prunelles, cette douceur tentant de refaire surface, comme pour le pousser à redevenir le viking qu’il était autrefois. Malheureusement, les terres qu’ils avaient rejoint, en pensant s’éloigner des tourments d’une guerre emportant les âmes de vaillants soldats, qu’ils avaient désiré fuir pour protéger leurs enfants, n’étaient pas aussi sures qu’ils l’avaient cru. Cet exil se voulant bénéfique pour leur famille n’avait eut l’effet escompté, la malédiction courant cette contrée, pourtant merveilleuse, avait au contraire endurcit le cœur d’un père soucieux. En dépit de son jeune âge, Rebekah comprenait les maux qui s’éprenaient de lui, et bien qu’elle rêvait secrètement de l’aider à panser cette blessure dont il ne pipait mot, elle n’était aucunement dupe quant au fait de ne jamais y parvenir. Assise sur un rocher, observant avec attention les moindres faits et gestes de son cadet, n’hésitant pas une seconde à gentiment le sermonner afin d’éviter qu’il se noie, subitement, deux paumes s’écrasèrent entre ses omoplates à l’en faire perdre l’équilibre, tomber dans le vide, puis fondre dans l’eau. De retour à la surface, crachant les brides s’étant invité au creux de sa gorge, elle braqua immédiatement son regard en direction des éclats de rire qui retentissaient.

- NIKLAUS ! Hurla t-elle contrariée. Je…

- Quoi donc petite sœur ? La coupa t-il en cet air hautain qui lui était insupportable à voir. Tu vas aller pleurnicher vers notre frère Elijah ? Oh non je sais ! Vers Kol ! Ricana t-il tandis qu’elle grognait dans sa barbe en soulevant les pans, désormais lourds, de sa robe afin de regagner le rivage. Tu ne fera jamais une chose pareille car tu sais que…. La suspension de sa phrase la poussa à remonter les yeux en faveur des mains qu’il agitait pour évoquer la magie de ce dernier. Ca n’échapperait pas à père et il se ferait réprimander par ta faute. Sourit il abusivement en la suivant depuis les hauteurs.

- J’aurai pu me faire très mal ! Siffla t-elle.

- Mais ce n’est pas le cas et tu n’es pas en sucre ! Indiqua t-il en lui jetant un minuscule caillou venant cogner son front.

- Espèce de gros nigaud ! Pesta t-elle en saisissant une pierre afin de se venger. Mais tandis qu’il courrait en direction de la forêt, qu’elle lançait ce morceau de roche dans sa direction, cette dernière fit mouche malheureusement contre le mauvais destinataire. Elle venait de frapper malencontreusement l’arcade d’Alexander, alors, blême quant à son geste, la blondinette se hâta près de lui. Je suis vraiment désolée, ce n’était pas toi que je visais, pardonne moi… Se confondit elle en excuse, cerclant avec douceur son poignet, dont les doigts épousaient l’égratignure sanglante qu’elle lui avait infligé, pour pouvoir l’examiner. A cet instant, ses prunelles rencontrèrent les siennes, elles étaient d’un bleu intense, elle ne s’en était douté pour n’avoir pu le contempler d’aussi près. Son cœur, qui battait déjà la chamade par culpabilité, accéléra sa course en sa poitrine, volant à la blondinette son timbre de voix, tout en saupoudrant ses joues d’un rose qui ne les avait jamais voilés. Alors, par pudeur, parce qu’elle faisait face à un homme et non pas à un garçon, Rebekah baissa brièvement le menton pour déloger de son corsage, un mouchoir brodé, certes humide, mais capable de boire la larme pourpre que sa plaie pleurait, et qu’elle venait déposer en une extrême délicatesse. Cependant, malgré ses tentatives afin de ne pas paraitre trop familière auprès de lui, la jeune fille ne pu fuir davantage l’appel de son regard, au sein duquel elle plongea….




La panière en osier enroulée par l’un de ses bras, en passant devant l’une des fenêtres de leur chaumière, par laquelle les rayons du soleil s’infiltraient, Rebekah se stoppa, éblouit par une lueur. L’une des pierres ensorcelée pour les préserver lors des nuits de pleine lune, brillait plus que les autres, et ce n’était autre que celle à son effigie. Une poignée de secondes, la jeune fille l’observa attentivement, elle ne s’était jamais attardée sur sa couleur, celle qu’arboraient ses propres yeux, cependant étrangement, cette nuance ne lui rappelait guère son regard, mais bien plus celui ayant foudroyé son cœur, et appartenant à un homme qu’elle connaissait depuis son plus jeune âge. Lentement, ses iris floutèrent le joyau suspendu, qu’elle puisse voir en arrière plan, les villageois entrains de s’activer à préparer les festivités de la soirée. Alexander faisait partie de ce groupe, s’attelait auprès de ses frères et son père, à faire de cette nuit, comme chaque année, un moment unique qui se graverait en eux, comme un souvenir heureux. Sans plus songer à ce qui l’entourait, la blondinette contempla ses traits, ils étaient parfaits, dessinés par la plus habile et précieuse des plumes qu’avait tenu dieu entre ses doigts, les mèches de ses cheveux semblaient aussi légères que les aigrettes des pissenlits qu’elle soufflait souvent enfant pour les voir s’envoler avec le vent, l’entièreté de son corps paraissait avoir été taillé au sein d’un menhir, façonnant ainsi des courbes idylliques, reflétant la masculinité et virilité que chaque jeune fille souhaitait posséder et choyer entre ses paumes. Cet ange au regard à la fois doux, glaçant et intimidant, demeurait le rêve de nombreuses femmes du village, ses prétendantes ne tarissaient pas d’éloges à son sujet, s’activaient à se démarquer de leurs concurrentes, cependant contrairement à elles, Mikaelson ne jouait pas ce jeu, pour ne jamais bafouer les valeurs qu’on lui avait inculqué. Esther lui répétait souvent que les hommes appréciaient les charmes naturels des femmes, qu’ils détestaient les faux semblants, et qu’ils étaient tout à fait à même de dénoter la sensualité dont elles regorgeaient, qu’ils étaient loin d’être naïfs en se faisant prendre au piège des toiles que certaines tissaient pour les obtenir. Alors, sa fille s’évertuait à rester celle qu’elle était, même si aux creux de ses songes, lorsque ses paupières se fermaient, les ambitions de ses sentiments, prenaient vie l’espace d’une nuit où elle osait franchir des limites plaisantes et enivrantes.

- Rebekah ?

- J’y vais de ce pas mère ! Se reprit elle en cessant immédiatement de scruter Fowler afin de rejoindre l’extérieur et les cordages où elle s’activa à étendre le linge. Grace au ciel, les toiles qu’elle suspendait dissimulaient les rougeurs s’étant éprit de ses joues, à l’en faire rire discrètement, jusqu’à croiser ses sublimes lagons, capables de l’attendrir comme aucun autres. Naturellement, un sourire glissa contre ses pétales qu’elle vint mordiller, puis brièvement, elle baissa le menton afin de contempler l’œuvre de ses doigts contre le tissu, mais ne pu résister bien longtemps à l’aura envoutante qu’il dégageait, que déjà, ses prunelles revenaient plonger au cœur des siennes, entre deux suspensions de draps. […] Une longue robe blanche de lin, une natte faisant office de couronne, Mikaelson profitait comme tous des festivités. Tout était parfait, des odeurs et gouts des mets, aux décorations façonnées au grès des années, en passant par les notes de musique qui égayaient les mœurs, jusqu’à ce feu qui serait bientôt éteint, qu’elle contemplait aux côtés de sa mère. Dois je vous accompagner cette année ? Interrogea t-elle en songeant au final de cette fête, où les villageois profiteraient, autant qu’ils le souhaitaient, suivant l’endroit où ils se rendraient, des mélodies jouées puis des lumières naturelles que renvoyaient les lucioles autour d’eux, qu’ils ne pouvaient encore contempler à cause des diverses flammes. Esther interrogea du regard son époux qui vint longuement la regarder.

- Tu es une grande fille désormais Rebekah. Si tu souhaites t’y rendre avec tes frères ou tes amis je n’y vois pas d’inconvénients. Un sourire naquit contre ses lèvres tandis qu’elle acquiesçait. Mais je te déconseille de rentrer aux aurores. Tu as du travail qui t’attend demain, fatiguée ou non quant à cette nuit de fête, tu n’y échapperas pas. Indiqua t-il en filant vers une personne qui le hélait. A cet instant, ses prunelles croisèrent celles entendues de sa mère, les élans de bonté de Mikael étaient tout aussi rapidement dissimulés par son tempérament strict. Cependant, tout ce qu’elle retenait, était cet accord qu’il lui offrait, de pouvoir virevolter cette année, comme bon lui semblait, quitte à être épuisée pour les corvées du lendemain, dont il l’avait mit en garde, qu’elle sache à quoi s’en tenir si malgré ses avertissements, la blondinette se montrait récalcitrante quant au fait de quitter sa couche au petit matin. Prête à s'éloigner d'Esther, elle se ravisa en un petit coup d’œil à son cadet, qui souriant lui assura en hochement de menton, qu’il saurait s’amuser sans elle. En un baiser contre son front, Rebekah s’approcha du feu, et en arrivant à proximité sentit le bras d’une camarade emprisonner le sien, pour la faire tourner, rire, encore et encore, jusqu’à la fin de la mélodie. Rieuse, en passant près du foyer, ses iris rencontrèrent les siennes, en un battement de cœur plus soutenu, en un sourire à la fois tendre et timide, en continuant d’avancer tranquillement, mais en ayant déjà oublié où elle souhaitait se rendre, pour savourer le bouquet final à venir.

© Truth.
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Alexander Fowler

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MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeMar 5 Juil - 20:56


Dark Village
Ft Harley, Kol & Elijah

-Je t’aime aussi.  La paume encore à sa joue la gratifia d'une douceur fraternelle, il ressentait ce qu'elle même ressentait, l’empathie faisant partie intégrante de lui et ce depuis qu'il était tout jeune. Mais j’aimerai que tu songes davantage à toi. Cesses de faire de moi ta priorité, tu as une vie à bâtir Alexander. 

Il grava ses mots dans les tréfonds de sa mémoire car, peu importait sa vie tant que la sienne était sauve et emplie de joie, il l'avait promis à leur mère sur son lit de mort, il veillerait sur elle jusqu'à ce que la mort lui arrache son dernier soupir. Des heures plus tard, la fête battait son plein sur la place du village, les enfants riaient, les couples dansaient, on venait même d'annoncer un future mariage, ce qui eut le mérite de lui arracher un sourire lorsque son ami, auprès de celle qui faisait chavirer le cœur de bien des hommes, dont un des autres frères Mikaelson, lui offrit une oeillade toute particulière. Harley ne se fiancerait pas cette nuit, sans doute ne le ferait-elle jamais et, même si cela pouvait paraître étrange aux regards du voisinage, tant elle était belle et charmante, lui savait quelles étaient ses motivations. Lui même aurait agi de la sorte après avoir écopé de la malédiction qui était sienne, il n'aurait désiré infliger ça à sa progéniture, n'aurait pu se résoudre à craindre qu'un beau jour, et parce qu'il avait compris que le déclenchement ce faisait ainsi, son enfant donne la mort à un être humain sans l'avoir désiré et subisse le courroux des divinités en colère. Il comprenait sa sœur comme nul autre n'en aurait été capable, et même s'il avait le choix de vivre son existence, Alexander n'avait aucunement l'intention de l'abandonner quitte à se priver d'existence pour elle, quitte à ce que le nom de leur père, assez cruel et violent comme ça, ne fut enterré après sa mort. Les yeux sur elle, tandis qu'il discutait avec l'un des hommes du village, préférant laisser Elijah aux côtés de la jeune Tatiana, Fowler esquissa un sourire en la remarquant rejoindre Kol. Bientôt, sa sœur ne fut plus qu'un mirage dans les bois qui menaient chez eux, tout comme la jeune Abigail qu'elle emportait loin de son père. Amusé, certain qu'elle offrait à ces deux enfants l'opportunité de se retrouver seuls et à l'abri du regard menaçant de Mayers, il baissa les yeux pour mieux les redresser sur la fillette blonde, aux grands yeux clairs, qui traversait la place avec un panier de fruits dans les bras. Longuement, il suivit son ascension, certain que bientôt des hommes se battraient pour elle, peut-être même mourraient pour son sourire.

Là, elle disparut derrière les flammes du brasero au centre du village et les années filèrent pour le ramener, deux ans plus tard, à la même place. Il n'avait eu tort, la belle Mikaelson était devenue de ces filles qu'on épouse, qu'on adule, elle était saisissante de beauté, merveilleuse et spectrale dans sa robe blanche, ses longues mèches blondes épousant le creux de ses reins à chaque pas qu'elle faisait vers ses parents. Il se souvenait parfaitement l'instant où son regard avait changé contre elle, c'était près du lac, un temps plus tôt, elle n'était pourtant pas apprêtée, ni même décente en un sens, cependant son naturel criant, sa douceur intense, l'avaient giflé au cœur comme pour faire battre ce dernier en des notes bien différentes de celles qu'il avait toujours connu. Il avait comme dénoté chacun des cils qui créaient l'éventail sombre entourant ses deux saphirs, la ligne plus sombre qui esquissait ses lèvres pleines et gourmandes, le tracé divin de l'arc de cupidon qui invitait son nez aquilin à se mouvoir à chaque mot qu'elle prononçait. Ses doigts fragiles et tendres l'avaient touché ce jour là, il avait capturé la douceur de sa peau tout comme ses gestes et n'avait pu se résigner à l'oublier. Ce fut à ce moment là que Rebekah Mikaelson était devenue une femme à ses yeux, mais pas n'importe laquelle, cette femme qui lui déroberait son cœur, lui avait même déjà subtilisé, afin de le loger dans le coffret soyeux qu'étaient ses paumes pour mieux le chérir, le choyer, et peut-être l'aimer comme aucune femme ne l'avait encore aimé jusqu'à présent.

Ses prunelles voguèrent contre elle alors qu'il terminait sa coupe d'hydromel, elle ne changeait plus et ne changerait plus jamais pour lui, plus encore depuis l'instant où il lui avait soufflé des paroles qu'il n'aurait du entonner face à si jeune fille. Elle lui plaisait, il l'aimait, elle l'intriguait, et bien qu'elle fut en âge de devenir épouse et mère, Alexander avait bien trop de respect pour elle, pour son frère et ami, pour imaginer la livrer aux chaînes d'un mariage qu'elle ne désirerait peut-être pas. Son ange était magnifique, avait encore des années devant elle avant d'être certaine de désirer époux et enfants, et il n'était personne pour la priver d'une liberté qu'elle méritait amplement afin d'être certaine de ses choix futurs. Près d'elle, et pour l'instant, il n'était que celui lui offrant ce qu'on n'avait droit d'offrir sans passer d'anneau au doigt d'une femme, elle savourait l'existence sans être forcée par les obligations qu'on ordonnait aux autres filles ayant eu l'audace d'offrir leur corps simplement car le désir fut plus grand que la raison. Il ne l'avait encore caressé de cette façon mais avait baiser ses mains plus qu'à son tour sans encore lui assurer qu'elle n'était pas qu'une poupée parmi tant d'autres à son regard. Quand une fille agrippa l'un de ses bras, il la vit tournoyer comme un oiseau de proie et malgré tout, elle n'avait aucunement ce visage, elle était juste sublime et lui l'aimait comme il n'aimerait peut-être jamais plus de la sorte. La musique toucha à sa fin, la laissant à cour de souffle un instant alors qu'il avait reposé sa choppe puis croisait son regard vibrant et le sourire hésitant qu'elle lui avait offert.

-Ne m'attends pas, je vais rester un peu ici. Déclara-t-il à sa jeune sœur qui, accompagné de Kol qui revenait en courant des bois, hélait son prénom avant de loger une main offusquée contre ses lèvres. Alexander rit en sachant parfaitement ce qu'il tentait encore de dissimuler, aucun enfant, du moins jeunes enfants ou jeunes hommes de son âge, n'appelait les adultes par leur prénom, aussi, quand il souffla un mademoiselle Fowler, en correction à sa malséance précédente, le jeune homme éclata de rire en secouant le minois. Il laissa les gens s'éloigner des terres dans le but de rejoindre l'endroit où les lucioles brillaient davantage puis, après s'être redressé, suivit les traces de la jolie jeune femme pour laquelle son cœur chantait. Au grès de ses pas, il vit les pétales de fleur parsemés ça et là, comme un chemin guide qu'elle traçait pour lui alors qu'en réalité, et sans encore la priver de ses rêveries, elle ne faisait que compter combien une certaine personne l'appréciait. Un sourire grignota ses lèvres tandis qu'elle se figeait dans une clairière, délicieuse ainsi statufiée sous les lueurs argentées de la lune, afin de s'enticher des quelques papillons de nuit qui virevoltaient près des buissons qui les attiraient. Beaucoup.... Souffla-t-il en se posant dans son dos, sa respiration invitant ses mèches à glisser contre sa clavicule. Là, il tira l'avant dernier pétale de cette marguerite puis le relâcha face aux prunelles qu'il ne pouvait encore contempler. A la folie... Conclut-il en arrachant l'ultime corolle de cette tige désormais inutile. Sans mal, il remarqua le sourire qu'elle esquissait, là, et malgré les battements plus vifs de son cœur, Alexander se hasarda à déposer un chaste baiser contre son cou, une main se greffant à celle près de sa hanche, pour savourer une autre facette de la passion secrète qui les animait depuis des semaines. Tu ne devrais pas voyager seule dans les bois, qui sait sur quel homme tu pourrais tomber jeune fille. Plaisanta-t-il au creux de sa nuque. Lentement, il redressa leurs membres joints vers le ciel puis la fit tourner sur elle même afin de s'abreuver aux puits qu'étaient ses prunelles. Ne bouge pas. Lui quémanda-t-il. Son cœur s'emballait, c'était peut-être l'instant, le fait qu'il ne reviendrait jamais en arrière et scellerait quelque chose, mais là, une certaine fièvre s'éprit de lui sans malgré tout flirter avec la pudeur qu'elle avait encore. Délicatement, sa main libre vint frôler le lacet de sa robe, sans toucher sa poitrine, le dos de ses phalanges glissa vers la peau opaline de sa trachée, puis du contour de sa mâchoire, afin d'échouer entre sa joue et sa nuque qu'il ramena lentement vers lui. Il sentait son cœur battre jusque dans ses lèvres, malgré ça, l'envie de lui assurer qu'elle était importante, la seule, était plus attirant encore que la raison qu'il avait gardé jusqu'à lors et, en une infinie tendresse, ses pétales cueillirent les siens en un frisson qu'il sentit lui grignoter la moindre parcelle d'épiderme. Sa paume l'emprisonna davantage sans lui faire de mal, ce n'était là qu'un rebord auquel se maintenir encore tant ses lèvres avait cette douceur jamais ressentie, bientôt, sa langue passa la frontière qu'était la rose qu'elle entrouvrait, ses soupirs audible et plaintif d'amour se mêlaient aux siens, c'était somptueux tout autant que douloureux. Il n'était qu'un homme, le désir voguait alors dans ses veines et ce au fil de la danse qu'échangeaient cruellement leurs lèvres et langues, cependant, il retint cette pulsion en lui en resserrant la main prisonnière de la sienne et recula délicatement. Tu es somptueuse, et je suis l'homme sur lequel tu es tombé et qui n'est plus capable de se relever Beka.
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Rebekah Mikaelson

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MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeLun 11 Juil - 16:21

Dark Village




Emancipée malgré les convenances qu’elle devait respecter, Rebekah sentait une nouvelle ère s’offrir à elle. Comme si des chaines invisibles n’ayant pourtant jamais entravé sa peau venaient de céder pour délivrer ses membres, affranchir son cœur et son âme désormais libres de communier avec ce qui l’entourait. Aucune réticence ne léchait sa silhouette, au contraire, un sentiment enivrant venait cueillir ses lèvres, quant à cette phase inédite que son âge lui permettait d’embrasser. Mikaelson débutait mais surtout exécutait, en ayant obtenu la bénédiction de son père, ses premiers pas en tant que femme. Cette année et pour la première fois depuis son arrivée en ce monde, elle n’était en obligation de rester auprès de ses parents pour satisfaire ses mirettes d’un spectacle qui ne serait jamais aussi splendide que les traits de son ange, auquel elle songeait en détachant les ailes d’une fleur pour estimer, l’importance qu’elle représentait à ses grands yeux bleus. Cependant, elle n’était pas idiote pour prendre ce verdict pour argent comptait, mais plutôt consciente que ce jeu n’était que pur hasard, qu’il ne lui révélerait jamais, telle une boule de cristal le ferait, ce que son cœur renfermait en secret. Au fur et à mesure, les pétales rejoignirent la terre les ayant vu naitre, formant un sentier jusqu’à cette clairière, où elle s’arrêta. La lune en cette nuit était timide, dorlotée par quelques nuages amoindrissant ses reflets, néanmoins, les quelques rayons réussissant à se frayant un passage entre le coton, firent étinceler la source en contrebas, comme si des paillettes avaient été jeté dans l’eau pour la rendre plus intense, à l’image de ses iris dont son esprit avait gravé le souvenir afin que jamais elle ne les oublie. Les bruissements de la nature étaient un chant plaisant et envoutant, à la fois si riche et pourtant si pauvre, car jamais il n’égalerait le timbre de sa voix, celle qui retentissait uniquement pour elle durant ses rêves.  

-Beaucoup.... Là, comme si ses espérances silencieuses lui avaient été soufflé, elle l’entendit à en frémir. Même s’il ne la collait pas, elle sentait sa présence dans son dos, son aura naturelle l’envelopper, le souffle de sa respiration choyer ses mèches et épouser la soie de sa peau, tandis qu’il agrippait l’une des corolles pour la détacher. A la folie... La pampre dénudée entre les doigts, un sourire tendre étira la commissure de ses lèvres, simplement parce qu’il lui livrait ce qu’elle recherchait à élucider. Un baiser fit papillonner ses cils, puis, elle savoura la chaleur de sa main se greffant à la sienne, elle y fut si attentive qu’elle discerna les moindres lignes qui la dessinaient. Tu ne devrais pas voyager seule dans les bois, qui sait sur quel homme tu pourrais tomber jeune fille. Prête à répondre, elle se ravisa en sentant sa gestuelle la pousser à tourner sur elle-même, pour qu’enfin, leurs regards, sans qu’aucun autre inquisiteurs ou curieux ne soient présents, puissent s’assouvir de l’éclat qui brillait mutuellement aux creux de leurs iris. Ne bouge pas. Le contemplant à l’abri de tous jugements, sans aucune crainte venant la saisir, parce qu’il s’agissait de lui, l’homme que son cœur avait choisit, en faisant fie de sa beauté, bien qu’elle était irréfutable, Rebekah ne cilla pas d’un centimètre. Elle n’avait pas la moindre peur quant aux gestes et caresses qu’il osait contre elle, de son lacet, au tracé de sa gorge, jusqu’à sa mâchoire, sa joue, puis sa nuque qu’il pressa délicatement, afin d’amoindrir l’espace qui les séparait. Cette proximité nouvelle entre eux, poussa son cœur à battre sur des notes si intenses, que son souffle s’éteignit pour mieux se rallumer à la cueillette de ses pétales, tel le baume miraculeux dont elle nécessitait pour rester en vie. Ses lèvres étaient d’une douceur exquise, leur chaleur l’irradiait de bonheur et d’amour quant à ce premier baiser qu’ils échangeaient, et qui surpassait ceux auxquels elle avait prétendu rêver, sans jamais parvenir à toucher cette étourdissante couverture venant envelopper ses courbes au frôlement de sa langue étreignant la sienne. A l’instant plus rien n’existait, ne demeurait qu’eux en harmonie avec la nature les entourant, les sublimant, rendant ce tout premier échange immortel tant sa magie était unique. Sur ce petit nuage cotonneux qui la transportait au palier d’un paradis exclusif, où son ange était irremplaçable tant il lui était indispensable, Rebekah savoura sa vie et cet amour qu’elle ressentait pour lui, comme elle ne l’avait jamais fait jusqu’à lors. Ce simple baiser, important, capitale même dans l’existence d’une femme, délia les ailes qu’elle possédait, afin qu’elle soit désormais apte à soulever et déplacer des montagnes, pour l’homme pour lequel elle chavirait. Un manque incommensurable se fit ressentir lorsqu’il recula, et pourtant, une nouvelle personne s’ouvrait à lui, car en cette déclaration encore muette, l’enfant qu’elle était venait de se muer en une jeune femme prête à affronter vent et tempête. Tu es somptueuse, et je suis l'homme sur lequel tu es tombé et qui n'est plus capable de se relever Beka. Ses mots gonflèrent sa poitrine, car ils avaient été si souvent espérés, rêvés, attendus, sans jamais être certaine qu’il lui seraient adressés un jour, simplement parce qu’elle n’imaginait pas être celle capable de faire capituler un homme tel que lui. Lentement et avec toute la douceur dont elle savait faire preuve, ses mains englobèrent ses mâchoires, tel un écrin souhaitant protéger un joyau inestimable.

- Mes paumes t’aideront toujours à te redresser. Souffla t-elle en un tendre sourire, son regard perdu aux creux des deux lagons, où venaient se perdre les quelques lucioles qui entamaient leur parade nocturne. Même si elles doivent s’écorcher aux baisers des épines, brûler aux tangos des flammes, saigner aux étreintes de l’acide ou s’empoisonner aux morsures des ronces, ça n’a aucune importance à mes yeux, car tant qu’elles te soutiennent, elles demeureront solides et infaillibles. C’est ce que je désire…. Murmura t-elle en caressant de ses pouces les pommettes saillantes de son visage, qui révélaient l’homme brave, vaillant, courageux et solide, mais surtout, l’ange le plus merveilleux auquel la terre avait donné vie. Nombreuses jeunes filles du village, elle en avait vent pour entendre leurs chuchotements sous son passage, voyaient en lui, un être aguerrit respectable et respecté, un potentiel époux et chef de famille aux capacités capables de les protéger, un pilier sur lequel se reposer, une stature forçant l’envie et la jalousie de ses congénères, mais Rebekah elle, au-delà de cette force masculine et virile qu’il dégageait, de ce rocher indestructible qu’il représentait, voyait son âme briller au travers de ses traits et de son regard. Alexander était certes un homme dont personne n’avait connaissance de quelconque faiblesses, cependant, il restait un être humain et n’en était pas dépourvu, il les cachait sans doute par pudeur, peut être même par honneur, mais comme tous, il nécessitait d’attention, de tendresse, de chaleur, d’amour, susceptible de le porter afin de surmonter les prochaine épreuves s’imposant à lui. Ceci, Mikaelson était prête à le lui offrir jusqu’à son dernier soupir, et si dieu avait véritablement créé un abri, elle continuerait de le lui apporter lorsque leurs mains se retrouveraient sur les chemins du paradis céleste.  Tu n’a même pas pu me faire danser… Chuchota t-elle en percevant quelques notes de musiques virevolter depuis le camps jusqu’à eux. Lentement, ses doigts saisirent les siens, puis les rivèrent avec légèreté à ses hanches. Cette initiative pouvait paraitre cavalière, déplacée venant d’une si jeune femme, presque assimilée à un ordre de sa part, et pourtant, il n’en était rien, il s’agissait simplement du reflet d’une requête silencieuse. Jamais elle n’avait dansé avec un homme autre qu’un membre de sa famille, alors, elle profita pleinement de ce moment, de cette soirée des lucioles, qui elles, venaient agrémenter de magnificence l’environnement, sans entacher celle qui la protégeait de ses bras, et lui offrait ces sentiments de bien être, de sérénité, et d’amour inébranlable et indestructible, pas même avec la plus virulente des magies. J’aimerai que le temps s’arrête…. Soupira t-elle les yeux clos tant l’instant était plaisant.


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Alexander Fowler

Alexander Fowler
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MessageSujet: Re: Dark village Dark village  Icon_minitimeLun 11 Juil - 19:00


Dark Village
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Les choses pouvaient paraître étranges, innommables et honteuses, cependant pour cette époque, elles étaient ordinaires, connues et acceptées de tous dès l'instant qu'on passait un anneau à l'annulaire d'une jeune fille. Malgré tout, malgré l'amour intense qu'il ressentait à l'égard de cette merveilleuse princesse aux cheveux d'or, Alexander ne lui demanderait sa main que lorsqu'il serait certain qu'elle ait pu vivre tout ce à quoi les autres jeunes femmes n'avaient pas eu droit. Généralement, l'homme qui leur faisait l'amour devenait leur époux, aucun autre ne parcourrait plus jamais leurs courbes, ces filles n'auraient aucun autre choix sinon celui d'appartenir à l'unique homme les ayant touché et ce même s'il ne s'agissait là que d'une erreur fortuite, une simple question de désir incapable à réprimer, une juste curiosité que d'avoir à assouvir l'appel que vous lançait votre corps dans le but d'assouvir des maux aussi plaisants qu'ils étaient torturés. Depuis toujours, la femme était considérée comme secondaire, simplement là pour tenir un foyer, nourrir les hommes, assouvir leurs animalités, leur offrir descendance, et en tendre esclave de l'être -considéré comme supérieur en tous points- auquel elles étaient liées, elle n'avait pas d'avis à donner ni de discours à tenir à l'égard de celui qui, dans les esprits les plus retords, leur offrait droit de vie, protection et nourriture en imaginant que sans lui, sans ce sexe dit fort, elles ne seraient guère capables de survivre. Fowler n'avait jamais été de ces gens là, n'avait jamais trouvé que les mâles avaient plus de jugeote ou d'importance que les femmes, bien au contraire, il était de ceux -maigre étant leur nombre d'ailleurs- qui voyaient en ces êtres des forces de la nature plus fortes qu'il ne le serait peut-être jamais. Dieu avait même jugé qu'elles méritaient de porter la vie, de l'offrir à de nouveaux êtres qui peupleraient la terre, il n'avait pas songé à l'homme pour cette tâche et pas simplement car un chasseur n'aurait pu tenir deux rôles à la fois, mais car elles étaient, au regard de cette entité, la merveille accomplie. Il n'y avait qu'à jeter un œil sur sa propre existence, puis celle de sa sœur, pour comprendre que de leur mère ou leur père, un seul était parvenu à s'obtenir un réel respect, un amour inconditionnel, de la part de ses enfants. Ici, alors que ses lèvres et cils frémissaient au doux contact de ses doigts, que son épiderme se grainait d'attention pour elle, que son regard tentait de percer le mystère entier qu'était le sien, Alexander la respectait comme on respectait les quelques Dieux et Déesses pour lesquels les croyances étaient pures et sincères.

-Mes paumes t’aideront toujours à te redresser. Son sourire était le plus beau qu'on lui avait servi, simplement car il n'appartenait qu'à elle. Autour d'eux, les insectes brillaient, comme pour saupoudrer de magie l'instant qui se scellait dans leurs mémoires. Même si elles doivent s’écorcher aux baisers des épines, brûler aux tangos des flammes, saigner aux étreintes de l’acide ou s’empoisonner aux morsures des ronces, ça n’a aucune importance à mes yeux, car tant qu’elles te soutiennent, elles demeureront solides et infaillibles. C’est ce que je désire…. Hypnotisé par son regard, Fowler esquissa un délicat sourire, baisant furtivement l'un des pouces, puis la tranche de sa paume, ici logé à ses traits. L'avenir pourrait-être doux entre eux, sans nul doute lui ferait-il des enfants, les aimeraient comme peu d'hommes aimaient véritablement leur progéniture, il lui donnerait cette chance d'offrir la vie à des mélanges de leurs gênes, caractères et sangs, autant qu'elle lui en soufflerait le désir et ce sans jamais lui imposer ses propres désirs. Rebekah serait l'impératrice de son monde, il vivrait pour elle, pour ses sourires, pour la protéger, lui tendre une vie qu'elle apprécierait comme aucune autre. Mais pour le moment, il désirait simplement qu'elle vive le reste de son adolescence, fasse ses propres choix, et si il était l'un de ceux-ci, alors il n'hésiterait pas une seconde à aller demander sa main au patriarche de sa famille. Tu n’as même pas pu me faire danser… Son regard flâna au delà des quelques mèches d'or qui s'échappaient de sa natte, il voyait aisément le bûcher du village, entendait encore la musique faire danser les retardataires, mais rien ne vint exploser la bulle qu'il tâchait de préserver autour d'eux alors, quand la belle engloba ses mains, puis les ramena à sa taille, le jeune homme exerça une tendre pression, aussi naturel qu'était le fait de cligner des yeux, en divers battements de cœur plus soutenus. J’aimerai que le temps s’arrête….

Lentement, le grand blond la rapprocha de lui, cependant, il lui laissait d'espace afin de se familiariser avec cette proximité nouvelle, son corps répondant déjà à l'appel des courbes de la jeune fille sans malgré tout de perversité obscène. Le profil de sa mâchoire heurta timidement sa tempe, la pointe de son nez s’envoûtant ainsi au doux parfum de son aimée, en imprimant chaque note dans les tréfonds de sa mémoire, se surprenant ainsi à sourire de complaisance, et d'une certaine stupidité en sommes, simplement car ces brides fleuries, aussi agréables étaient elles, s'effaceraient au grès des jours qui les sépareraient pour mieux attiser ce souvenir, délicieux et gracieux, lorsqu'il aurait plaisir à les humer à nouveau. L'être humain oubliait, et ce même s'il tentait de graver à jamais certaines choses dans sa mémoire, il conservait simplement les plus importantes à son sens, mais ici, comme s'il désirait exhausser sa belle, Alexander souhaita ne jamais voir cet instant prendre fin tout comme il désira ne jamais oublier l'odeur que portait sa peau. Leurs silhouettes s'adonnèrent à une berceuse exquise, hésitante mais plus franche au fil des secondes que marquaient les lucioles autour d'eux jusqu'à ce moment où quelques perles célestes vinrent s'écraser contre les boucles dorées de la jeune fille. Une pluie fine s'enticha de leurs corps unis puis, bientôt, les sanglots devinrent un chagrin plus furieux qui ne tarda plus à gronder et illuminer le ciel désormais noir et sans plus d'étoiles. Au delà des feuillages, la musique cessa, les insectes s'évaporèrent et tandis qu'il redressait doucement un bras dans le dos de sa protégée, Alexander scruta l'éclair qui déchirait la voûte au dessus de leurs têtes. Pas un mot ne quitta ses lèvres, pas même quand sa main rejoignit la sienne, la crainte au ventre que ce corps chétif puisse être embrassé par la foudre, tandis qu'il se hâtait vers les tréfonds de la foret devenue lugubre. C'était comme si le ciel leur annonçait la lune prochaine, qu'il leur indiquait de prendre garde, mais malgré tout, le jeune homme tenta d'y voir clair dans ce sentier devenu quasiment impraticable quant à la boue qui s'y accumulait. Au détour d'un arbre, sachant dès lors qu'il ne pourrait lui faire rejoindre le village dans cette tempête, ses prunelles croisèrent le dessin sombre d'une grange en ruine et serra davantage la paume de Mikaelson afin de la faire pénétrer les lieux pour mieux refermer derrière elle. Pas de lumière, simplement un trou dans la toiture, duquel s'écoulait l'eau, leur offrait les lueurs des éclairs puis de la lune. Essoufflé, Fowler passa une main dans ses cheveux pour les essorer puis se tourna vers elle.

-J'espère qu'on ne va pas organiser une battue pour te retrouver, sans quoi ma négligence conduirait certains hommes à attraper le mal. Sourit-il malgré la véracité de ses mots.

Une négligence.... En réalité le fait de désirer quérir la femme qu'il aimait était-il une erreur ? Pas vraiment, cependant dans le cas présent, imaginer sa famille craindre pour sa vie, le tarauda plus qu'il ne l'aurait imaginé. Là, les yeux rivés aux siens, un silence s'étira, un silence entrecoupé de leurs souffles écoutés, du soulèvement de leurs poitrine, du froissement humide de leurs vêtements et surtout des mains qu'elle apposait à ses propres bras pour tenter d'échapper à la fraîcheur qui la possédait. Muet, Alexander déposa les paumes à ses hanches, près de son ventre, la repoussa délicatement vers le fond de la grange, à l'abri du vent et des maux extérieurs pour ensuite englober ses joues l'espace d'une minute. Aucune peur ne traversait ses yeux saphirs, alors, et par amour et attention pour elle, le jeune homme agrippa les pans de sa chemise dans le but de l'ôter, l'essorant au mieux une fois qu'elle eut quitté son corps, pour enfin la déposer contre ses frêles épaules. Son front baisa le sien sans le désirer pour autant, lui infligeant les plus doux frissons au monde, la plus tendre fièvre au moment où leurs lèvres hésitantes s'évadèrent à quelques frôlement délicats. Chastes les premières secondes, l'étreinte s'évada à plus de passion encore et sans le préméditer, le désir fit oppression en lui au point que ses mains voguèrent contre ses bras, ses épaules, puis sa nuque qu'il soutint tel un trésor inestimable lui étant confié. Sa langue caressait la sienne, leurs lèvres s'adonnaient à de sulfureux baisers, fougueux, à l'image de ses entrailles qui se tordaient pour elle, à cause d'elle et de l'effet fou qu'elle attisait en lui. Ses sens s'attardaient aux soupirs que laissaient échapper sa belle, aux siens qui s'y mélangeaient, aux frissons qui s'entichaient de sa peau divine vers laquelle ses lèvres bifurquaient.

Sauvage mais tendre, Fowler parsema des dizaines d'embrassade le long de son épaule, l'une de ses mains quittant l'écrin qu'il formait sous ses mèches afin de gagner la rondeur visible de sa poitrine. Le dos de ses phalanges y flirta, se plut à lui soutirer cette chair de poule fiévreuse, se délecta de retrouver la chaleur de son corps qui, doucement, reprenait sa température initiale ou une toute autre qui n'aurait du la contenir. Sa jeunesse n'avait droit pour lui, elle était bien plus femme que ce que son âge le lui indiquait, désirable autant que pleine de désir et assouvir l'une de ses requêtes silencieuses était comme faire offrande à l'impératrice de son univers. Ses lèvres échouèrent à sa gorge, il la sentait se tendre au fil de ses pétales humides, sa main elle, s'empressa langoureusement vers ce lacet précédemment frôlé et ses doigts s'y enroulèrent pour enfin dénouer cette cage merveilleuse. Le corset ouvert, sa soif d'oxygène lui offrit une vision différente de cette princesse, il vit son corps se gonfler d'air qui, au creux de ses pétales, paraissaient se réchauffer. Contre elle, son corps réagissait à la demande du sien, et tandis qu'il cherchait encore son regard, s'assurant qu'elle ne regretterait pas, ou ne regrettait déjà, Alexander la souleva par les hanches afin de la déposer sur ce qui jadis était un établi ou l'on préparait le foin pour passer l'hiver. Attentif à sa respiration, à ses gestes contre lui, perdu entre le désir et la raison, son esprit se tue alors lorsque Rebekah lui tendit des frôlements inédits.

Ses paupières voilèrent alors son regard, il visualisait ses mains contre lui, contre ce qu'elle désirait ne faire qu'un avec elle, ce qu'il désirait être à elle pour le restant de ses joues et le froid extérieur devenait chaleur étouffante entre eux. Désormais, la pluie ne coulait plus sur leurs corps, ne demeurait que ces perles désireuses, témoins de leur attache, amour et envie, roulant contre les courbes de celle sur qui ses yeux se rouvraient. Délicatement, le dos de ses mains souleva le pan blanc de sa robe trempée, s'offrirent les premiers baisers peau contre beau, cette chaleur dévorante et mordante qui atteignait des sommets au plus ses phalanges rejoignait l'endroit qu'il n'aurait du parcourir. Sa belle était brûlante, transpirante, l’élixir de son corps humait le miel, le sucre et les fleurs, rendant son odeur plus capiteuse pour l’inciter à continuer. Ce qu'il fit en glissant les hanches entre ses cuisses, en greffant les mains à sa taille, la rapprochant de lui sans plus quitter son regard. Puis là, ses lèvres cédèrent aux siennes tandis qu'il s'imposait en elle et retenait un premier supplice divin quant à la rencontre de leurs chairs éprises. Doucement, Alexander recula les traits, le souffle court et manquant, dénotant les traits de son aimée, attisant le plaisir quant à ce qui quittait ses pétales gourmands, l'une de ses mains la ramena encore à lui, la laissant ainsi coulisser au point d'en sentir son cœur battre à tout rompre sous les assauts d'un plaisir jamais ressentie de la sorte. Ses doigts libres, eux, glissèrent contre son buste, sa gorge qu'il entoura comme un collier de perles précieuses et ce jusqu'à soutenir l’épanchement de sa nuque. A nouveau, il goûta le sel de sa gorge, la saveur de son épiderme gorgé de sucre puis ses hanches embrassèrent les siennes, d'abord doucement, tendrement, la laissant se familiariser avec cette nouvelle sensation, lui laissant le choix que du rythme qui bientôt devint plus soutenu au point de l'emporter dans un monde où la raison n'avait plus de voix sinon celle de son cœur qui murmura sans plus de conscience.

-Je t'aime.
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