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Gosths of the past

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Damon Salvatore

Damon Salvatore
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Gosths of the past Vide
MessageSujet: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeLun 14 Nov - 15:40


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La sérénité était quelque chose qu'on méritait, à croire que celle-ci n'avait touché le manoir que depuis peu, comme si enfin les choses rentraient dans l'ordre tandis que quelques ombres restaient dans un sillage lointain concernant le projet Némésis et tout ce qui gravitait autour d'Augustine. Ce n'était pas pour autant qu'il oubliait, bien au contraire, ces faits resteraient gravés en lui, qu'il s'agisse de ceux du passé, tout comme de ceux vécus des mois plus tôt ayant tenté de lui retirer ce qu'il n'envisageait perdre. Alors oui, aujourd'hui la pénombre avait, semblait-il, quittée le toit de cette demeure dans laquelle la plénitude régnait, au creux de laquelle un enfant, son enfant, attendait de voir le jour sous les meilleurs auspices. Damon n'aurait sut dire combien de temps dans son existence, en près d'un siècle et demi, il avait ressentit cette sensation de confort total, cette sécurité quasiment trompeuse tant il n'avait guère l'habitude de vivre dans une atmosphère bien heureuse et à des kilomètres d'une noirceur désireuse de le dévorer à pleines dents mais pourtant, il y avait eu un instant dans cette longue vie, un unique moment ou pourtant l'amour physique n'avait guère eu sa place à contrario d'un sentiment d'attache bien différent de celui-ci... Et, aujourd'hui, alors qu'il cherchait à nouveau une manière de retrouver la personne en étant à l'origine, ce même instant se rappelait à lui en une nostalgie certaine.

Installé dans l'immense bibliothèque, quelques cartes et autres vieux ouvrages étalés sur le bois du bureau, un sourire grignota ses lèvres, tout comme il fêlait son cœur, alors qu'une photographie datée rejoignait ses doigts. Cette ancienne image, Salvatore ne l'avait jamais oublié, elle l'avait suivi durant de longues années d'errance, à se chercher, à espérer savoir ce qu'il adviendrait de lui à l'avenir, et ce même lorsque il avait perdu son âme au delà de maints déboires lui ayant coûté l'existence d'un homme l'ayant aidé, ce visage poupin n'avait jamais était meurtri par les effets du temps. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], aux premiers abords qui aurait pu lui certifier que cette jeune fille serait capable de combler le vide en son cœur, ce néant sombre qu'avait généré Stefan en ne souhaitant pourtant que le voir partager son éternité ? Personne, et pas même lui d'ailleurs, n'aurait pu le prévoir car aussi douce était cette gamine, d'une époque lointaine et révolue, aussi puissante avait-elle été pour passer le seuil du tambour figé, dur et insensible, qu'était l'organe qui battait jadis dans sa poitrine. En observant ses traits, statufiés sur le papier mat l'ayant capturé autrefois, Damon revivait les instants passés auprès d'elle, ressentait à nouveau cette chaleur unique, celle de l'amitié sans faille, s'insinuer dans ses veines pourtant froides comme le givre et bientôt, les paupières closes, ces songes parurent reprendre vie, stopper les aiguilles de l'horloge qui subitement s'affolèrent pour remonter le temps jusqu'à cet instant où, l'avait-il espéré ou cru trop intensément, il était certain de la retrouver où qu'elle pusse aller.

Ils semblaient les avoir semé, le silence et les divers bourdonnements de la gare toute proche paraissaient avoir balayé les voix de ces cinglés. Ce n'était qu'un simple concours de circonstance malgré les précautions prises lorsque cette raclure lui servant de frère, capable de gestes qu'il n'aurait du avoir envers elle, avait regagné la terre l'ayant vu naître. On avait trouvé le corps, sans doute les pluies incessantes de l'automne avaient creusé la boue, jusqu'à ce que la fosse et la nature ne ramènent en surface une dépouille qui n'aurait jamais du revoir le jour, alors immédiatement les doutes s'étaient portés sur eux, sur cette jeune sœur trop radieuse pour porter le deuil, sur l'homme qui s'affichait souvent auprès d'elle sans se soucier des regards qu'on déposait sur eux, ni même des rumeurs que faisaient circuler des envieux sans conscience ou morale.... Il n'avait fallu que peu de temps à ces mormons pour comprendre ce qu'il était, ce qu'il avait fait d'elle, ce qu'il adviendrait d'eux si la soif de sang les possédait comme les démons qu'ils étaient à leurs regards angoissés mais déterminés, et alors un remake de 1964 s'était déroulé à des kilomètres de Mystic Falls, lui rappelant sa mort, la transformation vers laquelle l'avait poussé son cadet, la disparition de Katherine de laquelle il se languissait mais, surtout, ce que ces gens avaient fait d'elle, la manière dont ils l'avaient condamnés à brûler auprès de ses congénères, au point d'imaginer que la sentence ne serait pas plus douce pour celle ayant animé son cœur à la douceur des liens amicaux. Sa main dans la sienne, Damon observait les rails à quelques mètres désormais, puis ces quais où quelques épouses souriaient au retour de leurs amours partis trop longtemps pour ramener de quoi faire vivre leurs foyers.

-On va se séparer. Souffla-t-il en la tirant vers la bâtisse où les bagages attendaient leurs propriétaires heureux du retour sur leurs terres.

Jade n'obtempérait pas sans se battre, il la savait déterminée, prête à lutter pour ne pas le quitter, mais aujourd'hui les âmes étaient trop nombreuses contre eux, elles pourraient même mettre en péril la race à laquelle ils appartenaient et cela, malgré le mal que ses prochains actes lui assénaient, malgré la douleur que de la voir s'éloigner de lui, Damon ne pouvait décemment pas s'y résoudre simplement car elle pourrait, tout comme lui, y laisser la vie. Il arpenta rapidement les allées de marbre, cherchant de quoi lui assurer un voyage sans encombre jusqu'à remarquer le billet intact, et non composté, enfouit dans la poche d'un par-dessus disposé contre le bras d'un homme en pleine discutions auprès de ses confrères. Habile, aussi rapide que possible sans alerter les dizaines d'humains des lieux, le vampire subtilisa le titre de transport et emporta la brunette vers l'extérieur où la locomotive recrachait sa vapeur noirâtre en sifflant le prochain départ pour Boston. A pas plus rapides, Salvatore traversa le quais en se faufilant entre les passants puis lui remis le billet pour mieux l'attraper par les hanches. En un rien de temps, les semelles de Jade heurtèrent la première marche de métal tandis qu'il évitait soigneusement son regard en s'assurant que rien ne la trahirait. Sa poitrine se serrait, ses doigts tremblaient quelque peu alors qu'il replaçait les jupons de sa robe jusqu'à sentir ses phalanges, fragiles et fraîches, agripper ses épaules.

-Ça va aller, c'est temporaire, juste quelques semaines, quelques mois tout au plus Jade... Déglutit-il en s'offrant enfin l'image douloureuse de son regard. Lorsqu'elle ouvrit la bouche, Damon glissa les mains à ses joues en un piètre sourire, ne désirant que la rassurer malgré le mal qu'il avait à l'abandonner sans être certain de l'avenir que lui réservaient les jours suivants. Tu es forte, tu es rusée, tout ce passera bien, sois ordinaire, sois humaine au possible et personne ne doutera de toi, présente ton titre au contrôleur, mesure ton regard sans trop observer sa trachée... Murmura-t-il les yeux noyés par ses propres émotions. une fois là bas pense comme tu le fais toujours, protège toi, je te retrouverai dès que les choses se seront tassées j'te le promets. Le cœur serré, Damon frissonna lorsque le sifflet sonna le départ, lentement, ses lèvres rejoignirent le front d'une sœur spirituelle, d'une jeune fille pour laquelle son égoïsme passait au second plan puis... Le train démarra, faisant s'éloigner ses mains d'une nuque qu'il pensait serrer de nouveau dans les semaines à venir alors qu'en réalité la vie ne les réunirait jamais plus. Le voile opaque quitta son esprit tout comme ses paupières s'ouvrirent à la réalité quand la chaleur d'une paire de lèvres baisa son cou. Il entendait son cœur, leurs cœurs, sentait son parfum, reconnaissait son toucher entre mille autres, et sans doute cette femme serait la seule, à jamais et pour ce que la vie avait encore à lui offrir, capable de l'apaiser sans devoir souffler un mot. Elle s'appelle Jade. Lui répondit-il en l'attirant contre ses genoux tandis qu'elle englobait, soigneuse et douce, le cliché l'ayant renvoyé en 1900 l'espace de quelques minutes. C'est... c'était une amie à laquelle je tenais, je parle au passé parce qu'il semblerait qu'elle soit introuvable. Reprit-il en embrassant la nuque de son épouse, laissant courir quelques caresses à leur fille qui bientôt agrandirait une famille qui n'aurait jamais du goûter au bonheur de voir un jour un enfant faire éclore ses rires et pleurs dans la demeure. Et, En sourcillant à l'approche d'un moteur de voiture en extérieur, Salvatore arqua un sourcil vers les vitraux à proximité. comme tu le sais, c'est jamais bon signe.

Intrigué par ce ronronnement inconnu, Damon inversa leur position en un clin d’œil, et lui indiqua l'arrivée imminente d'une visite imprévue. La sonnette retentit alors dans le manoir, alertant ses occupants quant à la présence sur le seuil vers lequel le couple s'activa en quelques œillades et sourires sereins. En un dernier baiser, radieux, Salvatore empoigna la clinche pour ouvrir le battant et subitement émettre un rictus soufflé quant à la silhouette qui se détachait entre les éblouissants rayon de soleil. Pour être franc, il ne s'attendait pas à la revoir, ni elle ni même Caroline, Matt, ou encore le mini Gilbert mais, pourtant, et après les maux échangés bien avant qu'il n'attente aux jours de celle que tout ce petit monde voyait comme sa meilleure amie, Bonnie Bennett revenait sur les traces d'un passé relégué aux oubliettes tout comme cette chère Elena. Salvatore revint rapidement sur cette fameuse journée où la sorcière avait tenté de lui faire avouer des choses desquelles il n'était coupable, simplement pour blanchir celle n'ayant pas eu l'honnêteté d'avouer à son plus proche entourage qu'elle avait perdu, non pas son mouchoir, mais son humanité.

-Damon. Salua-t-elle sans sourire, plus impérieuse qu'il ne la connaissait en réalité, comme si tant d'absence l'avait transformée, un peu comme si la petite Bennett s'était découvert une assurance pour le moins risible.

-Bonnie Bonnie... Quelle surprise, sois directe, tu viens finir ce que tu as essayé de commencer y a quelques mois ? Sourit-il, le bras soigneusement avachi sur le bois de la porte vers laquelle il la vit sourciller tandis que son petit cœur d'humaine s'emballait subitement. Tu as vu un fantôme ?

-Elena ? Immédiatement le vampire roula des yeux alors qu'elle dépeignait le ventre rond de vie de sa précieuse Stella. Tu....

-S'il te plaît, tu m'juges vraiment mal Bonnie, tuer Elena pour ensuite remettre le couvert avec elle ? Non, ce n'est pas Elena et oui j'suis bien le père et.... Là, encore sûr de lui, certain d'avoir l'avantage malgré les pouvoirs que Bennett possédait, au delà du fait qu'elle pouvait très bien franchir le seuil sans l’approbation de sa merveilleuse petite femme, Salvatore ouvrit grands les yeux. Son air changea subitement, une certaine lividité s'empara de ses traits, sa gorge devint quasiment sèche, aussi aride qu'une plaine sur laquelle il n'avait plut depuis des lustres. Il était là, face à lui, un sourire énigmatique, et pourtant parfaitement compréhensible quant à ce qu'il augurait, aux lèvres. Enzo...

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Lorenzo St. John

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MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeMer 14 Déc - 1:15



-Gosths of the past-


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mystic Falls lui avait ouvert les bras… tout comme une ravissante sorcière pour laquelle il nourrissait une certaine attirance et près de laquelle il vivait depuis son départ de la grande pomme. Bonnie n’était pas prévue dans ses plans, en réalité, elle n’était qu’un impondérable avec lequel il devait désormais composer en prenant soin à ce que ses machinations ne viennent entacher ses jolis traits. C’est pourquoi, Lorenzo ne comptait nullement s’attarder chez elle, d’ailleurs, une maison attendait patiemment son arrivée et ce avant même qu’ils ne se rencontrent. Cependant, cet énorme concours de circonstances qu’étaient leur récente relation ainsi que le lieu où elle résidait, quémandait quelques ajustements à son programme afin que la jeune femme ne doute jamais de sa sincérité envers elle. Certes, dépourvu d’humanité, le vampire aurait pu se ficher de ses états d’âmes comme il en était le cas pour tant d’autres, mais, cette petite métisse au sourire affriolant parvenait à réveiller une minuscule partie de son cœur, celui qu’il ne sentait plus battre au sein de sa poitrine, une parcelle éteinte depuis qu’elles avaient disparu, depuis qu’elle était morte, depuis qu’il l’avait trop trahit… Mourir ne l’avait jamais effrayé, surtout pas lorsque son combat ou sa rancune était justifié, encore moins lorsque sa haine et sa détermination étaient décuplées, seulement, cette petite douceur qu’il savait entrain de s’attacher à lui, réanimait, réchauffait des cendres tombées aux tréfonds givrés d’une urne étant sienne. L’imaginer souffrir par sa faute sous les paumes d’un Salvatore désireux de le blesser, crever de douleurs devant ses paupières se fermant pour l’éternité, ou pire, quitter cette terre victime d’une querelle au sein de laquelle elle n’avait aucun rôle à jouer, réussissait à inquiéter l’homme se tenant à ses côtés en ce jour où le soleil offrait de ses merveilleuses lueurs, et à lui faire envisager des précautions afin d’obtenir l’assurance que sa vengeance n’atteindrait jamais son immaculée innocence.

Au volant de sa voiture, conduisant la jeune femme vers un lieu inconnu à ses somptueuses mirettes, les siennes croisèrent en s’allumant sa cigarette deux présents possédant une valeur inestimable tant ils étaient chers à son regard. Ces biens dont il ne se séparait jamais, à savoir son lapis et son zippo, lui rappelèrent les visages merveilleux de deux anges, deux femmes aussi douces que délicates, qu’il n’avait plus revu par la force des choses. Pour l’une d’entre elles, Enzo avait la certitude qu’il ne croiserait plus ses traits en cette terre, Maeva avait rejoint l’au-delà depuis longtemps après, il l’espérait au plus profond de lui, une vie aussi enrichissante que celle qu’elle avait rêvé en secret lorsque les murs d’un orphelinat retenaient ses ailes alors qu’il la veillait. Sa majorité acquise, la brunette avait croqué son existence à pleine dent, malheureusement, leurs chemins s’étaient séparés parce qu’il avait été appelé sous les drapeaux. La retrouver ensuite faisait partie de ses projets mais… Augustine avait frappé ne lui laissant l’audace d’un au revoir tout comme il en avait été privé auprès de Lea afin de la préserver. Sa blondinette, Lorenzo préférait l’imaginer pleine de peps à saisir la seconde chance qu’il lui avait offert plutôt qu’au sein d’un monde où sa première poupée l’aurait accueillit, il en était certain, avec un immense sourire pour qu’elle ne soit jamais seule à arpenter des sentiers où il n’était présent pour les protéger. L’esprit embué de pensées, un bref coup d’œil au siège passager, lui fit comprendre bien des choses. Bonnie conquérait des parcelles déchues de son âme afin de les rendre fertiles, explosait les barrages pour continuer son avancée, sans même le soupçonner, sans même peut être l’avoir désiré, cette fantastique jeune fille gagnait progressivement et assurément une place au creux de son cœur inanimé, et, au plus les jours passaient en sa compagnie au plus son attachement pour elle grandissait sans qu’il ne s’y soit préparé.

- Nous y sommes. L’habitacle quitté, le vampire observa une poignée de secondes cette maison en pleine forêt, puis, se tourna vers elle, bras tendus et paumes appelant les siennes qui, lorsqu’elles vinrent s’y ancrer, la ramenèrent à lui en un sourire. Amusé, cerclant son divin cou contre lequel il déposa ses lèvres pour un baiser, le couple grimpa les marches du perron avant qu’il ne déverrouille la porte d’un domaine qu’il espérait la voir fouler pour lui. Ses doigts s’échouèrent à la cambrure de ses reins, la poussant doucement à entrer pour découvrir ce qu’il souhaitait lui montrer aujourd’hui. St John lui laissa le temps de visiter à sa guise, puis, lorsque son minois réapparu dans la pièce principale, l’inondant de cette lumière qu’elle seule véhiculait, ses ailes s’écartèrent brièvement. Qu’en penses tu ? L’arc de son sourcil parfaitement dessiné parvint à le faire sourire quant à la question qui lui brulait les roses. Ma nouvelle demeure. Lui servit il en s’approchant de la cheminée, lui faisant dos, afin d’observer les pierres. Je me suis dis qu’emménager ici serait bon pour… Ses pétales lissés, le vampire se retourna pour observer son regard. nous. Un sourire grignota la commissure de ses lèvres tandis qu’il s’approchait lentement d’elle. Après tout si notre relation doit perdurer autant que je reste dans les parages. Un rictus amusé retentit, les reins apposés au dossier du canapé, il poursuivit. Caroline et toi n’auraient plus à faire bruler de la sauge pour parler de ce cher Warren en secret. Grimaça t-il faussement avant de ricaner. J’ai l’odorat fin ! Plaisanta t-il. Viens là… Susurra t-il en se redressant de toute sa hauteur afin de cueillir sa nuque entre ses mains. Ses traits se penchèrent lentement en direction des siens, il sentit son souffle chaud et sucré les fouetter tandis que ses lèvres frôlaient ce seuil captivant où sa langue vint y glisser pour l’embrasser avec cette sensualité qui le possédait et qu’elle savait faire naitre en lui à l’image d’une allumette embrasant avec facilité la mèche d’un explosif. Ses phalanges resserrèrent leur emprise, sans douleurs, sous l’émotion qui faisait rage en ses veines, celle qu’il n’avait poussée au-delà du battant de la luxure, simplement pour qu’elle discerne le respect qu’il nourrissait pour elle, qu’elle comprenne à quel point à ses yeux sombres elle était différente de toutes les autres, que jamais elle ne se fourvoie quant à ses intentions, sincères et véridiques, à son encontre. Alors… Chuchota t-il en déposant son front contre son jumeau tout en choyant le rebond de ses joues. Qu’en penses tu ? Souffla t-il en un sourire éprit de sa divine sorcière.

[…]

Ils avaient quitté la maison après un moment passé ensemble, des minutes où la tendresse, la douceur, les rires et les sourires avaient été de mise, loin des sentiers bouillants que tôt ou tard ils parcouraient lorsque l’instant propice se présenterait aux portes de leur avenir. Bonnie souhaitait visiter un proche et, au plus les roues de sa voiture dévoraient l’asphalte, au plus Lorenzo soupçonnait l’identité de ce fameux personnage sur lequel elle était restée évasive. En effet, à son arrivée en ville, il s’était rendu près du manoir Salvatore afin de prendre la température, de connaitre davantage les alentours mais surtout, les nouveautés dans la vie de ce cher vampire qui bientôt paierait le lourd prix de son crime ayant anéantit les dernières fibres de leur amitié déjà rudement entachée par ces mauvaises actions. Ce n’était qu’une question de temps avant que ses premières armes ne tranchent les veines de Damon, qu’une question de jour avant qu’il ne regrette amèrement ses actes, qu’une question de patience avant qu’enfin la sentence ne tombe entre ses paumes se voulant sanglantes. Le fait que sa jolie sorcière et son ennemi puisse se connaitre, l’inquiéta bien moins que s’ils avaient été des étrangers, même s’il resterait prudent et précautionneux, l’italien avait la certitude qu’elle avait déjà discerné la facette sombre d’un être incapable de la cacher, et saurait par conséquent s’en défendre au grès de la magie ayant fait honneur à la naissance d’une jeune fille aussi débrouillarde que courageuse. Et si par malheur il se trompait, alors à titre de vengeance, son ancien ami pleurerait ses proches les après les autres, chose qui n’était pas à l’ordre du jour bien qu’il lui laisserait penser le contraire afin de le tourmenter, souffrirait de leurs absences au point de désirer lui-même en finir avec cette existence misérable à laquelle il avait donné vie et, les premières têtes auxquelles il s’attaquerait sans plus aucune morale, ne seraient autre que celles de la brunette et la progéniture qu’elle abritait qu’il avait aperçu, bouche collée à la sienne, sur un pas de porte qu’il rejoignait en compagnie de Bennett.

-Damon. L’épaule ancrée au mur à proximité, St John se fit discret et silencieux, préférant jouir de ce qu’il était certain de voir se produire chez son adversaire, à savoir, son éternel arrogance qui les secondes suivantes, dès lors qu’il apercevrait sa silhouette, s’étranglerait au creux de sa gorge pour laisser place à l’angoisse que générerait sa simple présence.

-Bonnie Bonnie... Quelle surprise, sois directe, tu viens finir ce que tu as essayé de commencer y a quelques mois ? Le faciès de son adorable changea subitement à l’en faire sourciller et se mettre sur ses gardes. Tu as vu un fantôme ?

-Elena ? Tu....

-S'il te plaît, tu m'juges vraiment mal Bonnie, tuer Elena pour ensuite remettre le couvert avec elle ? Non, ce n'est pas Elena et oui j'suis bien le père et.... Sa façon, hautaine et méprisante, de s’adresser à sa douce le poussa à percer l’ombre qui le dissimulait afin d’apparaitre, sourire sournois et énigmatique aux lèvres, aux yeux du vampire qui changea immédiatement de comportement en le dépeignant. Enzo...

- Surprise Damon. Les prunelles braquées droit au sein des siennes, l’esquisse à ses commissures s’agrandit tandis qu’il se sustentait des effets visuels que procurait son arrivée chez son ennemi ne s’attendant guère à son retour et comprenant, sans qu’un mot ne fusse échangé, que le petit nuage douillet qu’il s’était construit devenait dorénavant aussi friable que la terre recouvrant le corps de Maggie. Ce tombeau, Salvatore l'avait forcé à le rejoindre avant l’heure tout comme il avait poussé Lorenzo a éteindre ce qu’il avait pourtant préservé durant des années même lorsqu’il était enfermé et torturé à la merci des paumes d’Augustine avec pour seul visage celui d'une femme dont on l'avait privé à sa sortie. Un silence oppressant, éloquent soufflait autour d’eux, il l’entendait parfaitement chanter à son oreille, se sustentait de ses notes et de cette fragrance particulière qui en émanait, n’étant autre que les débuts des représailles tintant entre deux vampires que désormais tout opposait, une vendetta n’ayant qu’une unique fin, celle visant à ce que l’un d’eux périsse. La fatidique question fut soufflée d’une paire de lèvres acidulées, une interrogation à laquelle le jeune homme s’empressa de répondre sans quitter le regard de celui qu’il s’était juré anéantir afin qu’elle puisse reposer en paix. Outre le fait qu’il m’ait abandonné dans une pièce enflammée alors que je l’ai aidé durant un an pour qu’on puisse s’échapper de l’enfer ? Interrogea t-il sarcastique. Et qu’il m’ait mentit durant des années ? Renchérit il en un bref coup d’œil à sa brunette sans pourtant perdre le sourire étant sien. Damon est un ancien ami, du moins… je le croyais puisqu’il a tué froidement et sans aucun état d’âme ma compagne, humaine et inoffensive, ayant eut le malheur de tenir une seringue de verveine entre ses doigts pour se protéger d’un vampire qu’elle ne connaissait pas et auquel elle se présentait simplement pour quémander et obtenir son aide. Même s’il ne le ressentait plus battre dans sa poitrine, Enzo eut la sensation que son palpitant se serrait à la simple évocation de ce crime, aux souvenirs de cette femme qu’il avait poussé à le fuir par amour et qui, pour la même raison, avait prit des risques dans le but de le libérer et le retrouver sans y parvenir. En voyant les larmes naissantes aux creux des prunelles de la future mère, l’italien rebondit. Oh ! Ta femme l’ignorait ?! Ricana t-il légèrement tandis que Salvatore passait ce seuil surement infranchissable pour lui intimer de poursuivre dans le jardin. T’en oublie tes bonnes manières ! Ne seraient ce pas des choses dont on discute généralement autour d’un verre chez toi près du feu ?! Histoire d’apaiser les tensions ?! Plaisanta t-il, un immense sourire aux lèvres, les bras brièvement écartés alors qu’il faisait quelques pas dans sa direction. On peut aussi célébrer ta future paternité ! Souligna t-il en lui faisant face. Auprès tout, quoique tu dises, rien n’effacera jamais tes nombreuses trahisons et ça ne ramènera surement pas Maggie. Siffla t-il mauvais. Vos destins sont déjà scellés mais va y tente ta chance. Chuchota t-il en un sourire de coin.

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Damon Salvatore

Damon Salvatore
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MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeMer 14 Déc - 22:03


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Une vague de souvenirs envahit alors sa mémoire. Cet instant où, grâce à lui et à cette dévotion tenue suite à un jeu de hasard auquel s'adonnaient encore les humains de l'époque actuelle, le vampire avait pu se débarrasser des maillons qui retenaient ses poignets, se jeter délibérément à la gorge de cette plâtrée d'hommes et de femmes présents pour le spectacle, les vider un à un de leur fluide vitale afin d'obtenir vengeance auprès de cette Augustine de malheur. Dans cette précipitation sauvage, sachant parfaitement que s'ils manquaient le coche les deux créatures n'auraient aucune opportunité de réitérer, un candélabre s'était échoué aux pieds des apeurés puis les flammes avaient fait leur travail, épaulant sans mal l'unique buveur de sang capable d'user de force et de vitesse pour deux. Sans mal aucun, le feu s'était propagé des nappes aux voilages, rongeant tout sur leur passage, poussant les agneaux à fuir ou à périr dans un piège duquel peu en réchapperait. Cette aide imprévue se mua pourtant en réplique ennemie dès lors qu'il décida d'offrir à son partenaire la liberté que lui venait de saisir sans plus songer aux conséquences. Les barreaux étaient brûlants, transpirants de verveine, et la clé de cette cage, n'étant ici que ses mains, ses bras, puis ses muscles, ne fut nullement assez résistante pour tendre à son ami ce pourquoi il s'était privé depuis plus d'un an. Damon revoyait son regard, cet effroi qui lui grignotait peu à peu les traits, cette angoisse maladive lorsque son ami, son compagnon de cellule et d'infortune, avait compris sans qu'un mot ne fut échangé ce que prévoyait l'unique personne capable de l'aider. Salvatore entendait encore les échos de sa voix, son prénom résonner dans le timbre suppliant de l'autre vampire, tandis qu'il tournait les talons, taisant ses émotions pour ne pas souffrir de l'abandon mortel qu'il venait de créer malgré lui, malgré son désir que d'y parvenir, malgré cette promesse qui, aujourd'hui, lui giflait magistralement les traits. Cette nuit là, dans l'incendie et les mares de sang, l'ex soldat avait péri jusqu'à revenir d'entre les morts quelques années plus tôt, recherchant inlassablement l'amour de sa vie, celle dont il lui avait maintes fois parlé, celle qui, à plus y réfléchir quant aux similitudes apportés par le temps et les émotions retrouvées, n'était plus de ce monde depuis bien longtemps déjà, un dommage collatéral d'une ampleur telle que la vérité fut le meilleur moyen d'imaginer cet ami trouver un autre sens à son existence que celle de chasser le fantôme d'une femme qu'il ne reverrait jamais.

Aujourd'hui, l'ami d’antan était de nouveau face à lui, un sourire mesquin aux lèvres, le défis et l'assurance que plus rien ne serait paisible au creux des prunelles où il voyait encore les flammes se refléter et ce vide sidéral, intense et macabre, observé lors de leur dernière entrevue quand l'aveu fut aussi insupportable que de faire taire les sentiments douloureux sembla l'unique manière d'avancer. Enzo était là, face à lui, sur le pas d'une porte qui lui était encore impossible de franchir, il était réel, bien présent et accompagnait celle qu'il n'aurait jamais cru pouvoir le ramener à lui. Le temps se suspendait au silence éloquent qu'invoquaient ces retrouvailles, dès à présent, Damon fut sûr d'une chose, désormais ses actes passés, l'abandon, l'incendie, la prétendue mort sans qu'une once de douleur ne lui ait léché l'âme, n'étaient plus gommés d'une ardoise qu'il pensait vierge de toute rancœur uniquement car l'ignorance, la noirceur, l'avait poussé à commettre le geste irréparable aux yeux sombres du vampire qui le toisait. Lèvres entrouvertes, assaillit par les événements qu'il n'imaginait plus entacher son existence rédemptrice, sa réaction fut sans doute à la hauteur des attentes de St John. Le silence parlait pour lui, l'accusait plus encore qu'il ne l'avait fait lorsqu'il avait avoué sa maladroite culpabilité, et le rictus qui élargissait la commissure des lèvres d'un ami, qu'il entrevoyait désormais davantage comme un potentiel ennemi vengeur, n'augurait rien de bon pour les jours prochains que le destin désirerait encore le voir vivre.

-Vous vous connaissez ? Le timbre de Bennett, sur laquelle il ne s'attardait plus, le ramena à cette réalité mordante au point qu'il logea le bras en barrière devant le buste de sa précieuse étoile. En un simple mot, aussi futile qu'emplie de l'innocence qui la possédait, sa belle avait le pouvoir d'inviter la faucheuse à franchir le seuil d'une demeure où ils étaient encore en position de force. Ses phalanges heurtèrent le bois d’encadrement et s'y rivèrent avec force tandis que son esprit, connecté au sien depuis les premiers jours, l'inviter à se raviser quant à ce qu'elle escomptait sans doute faire par pure politesse. Enzo ? Reprit la sorcière dont le regard septique se perdait au profil du vampire qu'elle avait amené jusqu'ici.

-Outre le fait qu’il m’ait abandonné dans une pièce enflammée alors que je l’ai aidé durant un an pour qu’on puisse s’échapper de l’enfer ? Salvatore avait vu juste, les faits étaient désormais passés d'un sans rancune au premier plan de multiples reproches avec vengeance en ligne de mire.  Et qu’il m’ait mentit durant des années ? Damon est un ancien ami, du moins… je le croyais puisqu’il a tué froidement et sans aucun état d’âme ma compagne, humaine et inoffensive, ayant eut le malheur de tenir une seringue de verveine entre ses doigts pour se protéger d’un vampire qu’elle ne connaissait pas et auquel elle se présentait simplement pour quémander et obtenir son aide. Le cœur de Stella roula dans sa loge, les battements vifs et distincts l'invitèrent à plisser les sourcils, certain que le mal être qui emplissait l'âme de celle qu'il adulait et protégerait au péril de sa propre éternité, ne s'estomperait guère d'un claquement de doigts. Tatiana connaissait le vampire qu'il fut à l'époque, elle savait que la noirceur avait souvent noyée l'âme plus lumineuse qu'elle avait réussi à faire jaillir de lui, cependant Damon n'était jamais entré dans les détails d'agissements dont il n'était nullement fier alors, entendre ces derniers d'une autre bouche, bien moins tendre qu'aurait pu l'être la sienne si toutefois il avait eu à lui faire part des instants lugubres de sa vie, attisait l'appréhension morale de l'homme qu'il était devenu pour elle. Jadis, le buveur de sang n'aurait pas cherché à demeurer neutre, l'âge pour lui face à ce qu'il apparentait à un ennemi au grès des secondes qui s'écoulaient présentement, Salvatore aurait mis fin à cette tirade bien avant qu'elle ait pu toucher à sa fin, masquant encore la vérité, gardant d'ombre sur ce qu'il ne désirait pas entacher la vision que sa sorcière avait de lui, préférant égoïstement préservé cette place sur le piédestal qu'elle avait érigé pour lui plutôt que de penser être noirci dans les prunelles qu'il considérait le plus en ce monde. Mais aujourd'hui, pour elle, pour que jamais plus elle ne souffre, le vampire se contenta d'encaisser, l'espoir au cœur que tout cela ne fut que l'histoire de minutes ou heures et qu'Enzo emporterait avec lui ces révélations morbides pour ne plus jamais revenir. Oh ! Ta femme l’ignorait ?!

-Reste là, ne passe pas le seuil. Indiqua-t-il à la sorcière, une paume ancrée à sa joue tandis que ses lèvres baisaient son front. Dans un profond mutisme à l'encontre de la créature venu quémandé son dû, Salvatore passa le pas de porte, l'épaule frôlant celle de Bennett dont les traits changeaient au fil des secondes, puis s'éloigna vers les troncs centenaires qui entouraient le domaine.  

-T’en oublie tes bonnes manières ! Ne seraient ce pas des choses dont on discute généralement autour d’un verre chez toi près du feu ?! Histoire d’apaiser les tensions ?! Poings serrés, Damon jeta un dernier regard à la précieuse humaine dont les pensées s'insinuer dans son crâne pour le pousser à ne pas commettre le pire. On peut aussi célébrer ta future paternité ! Après tout, quoique tu dises, rien n’effacera jamais tes nombreuses trahisons et ça ne ramènera sûrement pas Maggie. Vos destins sont déjà scellés mais va y tente ta chance. Les mots de St John terminèrent d'ôter les zones d'ombre qui le possédaient. Il n'y avait plus de doute à avoir, le vampire venait quérir sa vengeance après des mois à l'avoir ruminé, échafaudé, parfaite dans les moindres détails jusqu'à choisir la plus terrible des sentences.

-Œil pour œil, dent pour dent... Siffla-t-il en un sourire narquois ne dissimulant en rien les terreurs qui grouillaient dans ses veines. Je vois que tu traîne encore ta coquille vide, la carcasse du type sympa que j'ai connu et qui subitement s'est évaporé au profit d'un être sanguinaire capable du pire pour venger ce qui, malgré ce que tu penses et penseras sans doute toujours, n'était qu'une erreur. Je ne savais pas qui elle était, et même si je l'avais su, bien malgré moi je l'aurai sans doute tué car... D'un air d'une perfidie particulière, en un brin de sarcasmes mal placés, son index vint percuter l'endroit où jadis le cœur d'un type bien battait. j'étais dans ton cas. Ponctua Damon.

Raisonner un vampire dépourvu d'âme était comme parler à un mur, Salvatore le savait pertinemment pour avoir était maintes fois dans ce cas, autant comme intéressé que comme médiateur. Peu importait ce qui quittait ses lèvres, Lorenzo avait sa version en tête, et ce depuis des mois, rien ne lui ferait prendre conscience que l'acte n'était en rien prémédité ou désiré, lui même aurait sans doute agi de la même manière, face à pareille situation, en imaginant retourner derrière ces barreaux de malheur, n'ayant aucun ressentie capable de lui hurler que la personne face à lui, une seringue de verveine à la main, n'était qu'une innocence humaine désireuse de se protéger face à un buveur de sang qu'elle ne connaissait guère. Sans les sentiments, les vampires demeuraient les pires êtres que la terre ait pu porter, car aucune conscience ne freinait leurs agissements, leurs désirs, dès lors qu'il taisait leurs émotions, l'égoïsme prenait le dessus, forçant la victime à vivre uniquement ce qu'elle jugeait être plaisant, ne laissant en elle que le côté amusant de toutes choses. Ainsi donner la mort n'était plus répréhensible mais envisageable, plus rien n'était interdit, plus aucune loi ou morale ne vous retenait, vous étiez libre, dégagé de toute responsabilité ou douleur, emplie d'un vide que vous remplissiez uniquement par un lot d'actions qui, lorsque si vous aviez le malheur de revenir à vous, vous bouffaient peu à peu pour mieux vous hanter et vous rappeler que vous n'étiez qu'un monstre. Enzo était dans ce cas, sans nul doute depuis l'instant où il lui avait avoué avoir arracher la vie à celle qu'il espérait revoir, il avait du semer le chaos, faire des ravages sur le chemin qu'il avait arpenté pour mieux revenir au point de départ et ça, Salvatore en était parfaitement conscient, tout comme il imaginait aisément qu'une épée de Damoclès, affûtée durant un périple de réflexion vengeresse, venait de rejoindre le dessus de son crâne sans pour autant l'informer du moment où elle le lui fendrait. 

-Où tu l'as trouvé, uhm ? Reprit-il en jetant un rapide coup d’œil vers Bonnie, restée en retrait et incapable d'ouïr la moindre bride de leur conversation, qu'il imaginait parfaitement formée pour préserver l'immortalité de celui qu'elle avait amené jusqu'à lui. Tu lui as directement jeté ton regard acéré ou tu en as profité avant ? Me dis pas que c'est ton charme légendaire qui la pousse à te couver de cette manière, ni qu'il t'a permis d'obtenir d'elle qu'elle t'amène avec innocence jusqu'à moi... Mais, Tiquant théâtralement sur ce dernier mot, le vampire sourcilla, les paupières à semi closes, sûr de connaître le fond de la pensée d'un vampire n'étant pourtant pas fait du même bois que lui. ce qui m'étonne, c'est qu'elle soit encore en vie, généralement on s'emmerde pas plus que ça lorsqu'on est dans ton cas, alors, Sourire acerbe aux traits, Damon pencha le buste en avant de telle manière à ce que ses lèvres fussent assez proches de l'oreille de son interlocuteur. laisse moi te dire un p'tit secret Enzo. J'adore mon existence, et Dieu, s'il est foutu d'exister, sait que j'adule ma femme comme j'aime l'être qu'elle mettra au monde, et parce que je sais combien tu tenais à celle que je suis navré d'avoir tué, tu sais aussi que si tu oses les toucher, elles ou n'importe quel autre de mes proches, je te tuerai... même si elle me déteste ensuite, car au moins elle sera toujours en vie pour le faire. Se redressant il arqua un sourcil puis dressa l'index pour ajouter une précision. Je dirai jamais ça au Enzo que j'aime bien, mais je suis pas dupe au point de penser qu'il est face à moi aujourd'hui, il a amené son jumeau maléfique, mais justement parce que je sais qu'il est là quelque part à se noyer, je te conseil vivement de tourner les talons et de te tirer, tu sais comme moi que de nous deux tu n'as pas l'avantage. J'suis le plus vieux et à l'intérieur j'ai une super sorcière qui te bottera le cul si tu tentes quoi que ce soit. Sourit-il avant de tourner les talons, prêt à rejoindre le manoir, espérant que la mise en garde suffirait à étouffer les désirs de vengeance d'un ancien ami capable de frapper lorsqu'il s'y attendrait le moins.

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Lorenzo St. John

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MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeLun 19 Déc - 5:29



-Gosths of the past-


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]-Œil pour œil, dent pour dent... Cette remarque étira l’esquisse aux coins de ses lèvres, Damon n’avait pas idée à quel point il était déterminé, à quel point la rage et la haine, saupoudrée de complaisance, filaient ses veines en un cocktail explosif malgré ses traits paisibles. Ce moment, le vampire s’en était languit durant des mois, en avait imaginé les moindres secondes et pourtant, la réalité demeurait bien plus jouissive que lors de ses songes. Le destin semblait plaider en sa faveur, son ennemi n’avait plus cet entourage restreint qu’il lui avait connu tant il s’était mal conduit, au contraire, des personnes s’étaient ajoutées au tableau de sa lugubre existence, des têtes précieuses auxquelles il tenait fiévreusement, ce qui facilitait la montée de l’ascenseur émotionnel avec lequel il désirait jouer un temps. Le tuer immédiatement entacherait sa vengeance de manière trop rapide, ses aspirations étaient bien plus grandes, Enzo souhaitait le tourmenter, devenir le bourreau redouté et imprévisible auquel il n’avait jamais fait face dans l’unique but de voir l’angoisse et la terreur l’affoler telle une pauvre biche traquée par des canons prêts à faire feu lors d’une futile inattention. Je vois que tu traînes encore ta coquille vide, la carcasse du type sympa que j'ai connu et qui subitement s'est évaporé au profit d'un être sanguinaire capable du pire pour venger ce qui, malgré ce que tu penses et penseras sans doute toujours, n'était qu'une erreur. Je ne savais pas qui elle était, et même si je l'avais su, bien malgré moi je l'aurai sans doute tué car... Amusé, son sourcil s’arqua tandis que ses prunelles scrutaient brièvement l’index venant percuter un cœur n’existant plus. j'étais dans ton cas.

- Tu es devenu ennuyant ! Ricana t-il. Mais je te reconnais bien là à dégainer la carte « perte d’humanité » à tout bout de champ pour justifier tes actes. Ses doigts s’agitèrent afin de singer l’éternelle rengaine que chaque buveur de sang, ayant presser le bouton off, entendait au sujet de leur comportement manquant au regard d’autrui de maitrise. Cependant, laisse-moi te dire que tous les vampires ne sont pas à ton image.

-Où tu l'as trouvé, uhm ? Furtivement, ses expressions se tournèrent vers la délicate sorcière qu’il avait suivi jusqu’ici. Instinctivement, pour dissimuler la nervosité que lui inspiraient les potentielles tentatives de Salvatore à l’encontre de sa belle, il lissa ses lèvres en revenant affronter ses billes. S’il essayait quoique ce soit, alors, malgré les freins qu’il s’était imposé afin qu’aucun regret ne viennent le choyer dans le cas où il rallumait l’étincelle, mise à mal depuis sa rencontre avec sa métisse, en son âme, Lorenzo n’aurait d’autres choix que d’agir, de lui rendre la pareille en attentant aux jours d’une femme qu’il savait pouvoir faire sortir de sa bulle protégée tant le cœur de cette mère de famille était sensible, en témoignaient, les battements qu’il avait perçu durant le récit narrant les griefs contre son mari. Tu lui as directement jeté ton regard acéré ou tu en as profité avant ? Me dis pas que c'est ton charme légendaire qui la pousse à te couver de cette manière, ni qu'il t'a permis d'obtenir d'elle qu'elle t'amène avec innocence jusqu'à moi... Mais, A ses propos absurdes, ses prunelles roulèrent au sein de leurs loges. ce qui m'étonne, c'est qu'elle soit encore en vie, généralement on s'emmerde pas plus que ça lorsqu'on est dans ton cas, alors, laisse moi te dire un p'tit secret Enzo. J'adore mon existence, et Dieu, s'il est foutu d'exister, sait que j'adule ma femme comme j'aime l'être qu'elle mettra au monde, et parce que je sais combien tu tenais à celle que je suis navré d'avoir tué, tu sais aussi que si tu oses les toucher, elles ou n'importe quel autre de mes proches, je te tuerai... même si elle me déteste ensuite, car au moins elle sera toujours en vie pour le faire. Il n’en attendait pas moins de sa part, c’étaient d’ailleurs sur ces fameuses raisons qu’il comptait s’appuyer afin de pimenter la partie débutant entre eux. Je dirai jamais ça au Enzo que j'aime bien, mais je suis pas dupe au point de penser qu'il est face à moi aujourd'hui, il a amené son jumeau maléfique, mais justement parce que je sais qu'il est là quelque part à se noyer, je te conseille vivement de tourner les talons et de te tirer, tu sais comme moi que de nous deux tu n'as pas l'avantage. J'suis le plus vieux et à l'intérieur j'ai une super sorcière qui te bottera le cul si tu tentes quoi que ce soit. Sur ces dernières paroles, Damon prit la fuite, pensant à tort avoir l’avantage au grès de son argument, que ce dernier l’impressionnerait, étoufferait dans l’œuf ses plans et mettrait un terme à leur conversation, mais, St John n’en avait pas terminé, après tout, lors d’un dialogue chaque partie avait le droit de répondre aux attaques de son interlocuteur.

- Ce n’est pas parce que toi, Damon Salvatore, tu éprouves constamment le besoin de contraindre les autres pour obtenir ce que tu souhaites que tes semblables possèdent cet handicap. Alors, ne mêles pas Bonnie à cette histoire comme tu y inclus lâchement ta compagne et ton enfant afin de te protéger. Entonna t-il en se tournant afin de ne jamais le perdre de vue. A cette seconde, en croisant ses billes, en obtenant toute son attention, le vampire esquissa un sourire aussi vil que sournois. Tu as bon être le plus vieux, Dit-il en effectuant un premier pas pour se rapprocher. je suis plus réfléchi et calculateur que tu ne le sera jamais. Crois-moi, les trente-trois années qui font de toi le plus ancien ne te seront d’aucune utilité. Son regard revint, après un coup d’œil jeté en direction de l’épouse ennemie, s’ancrer au sien tandis que ses airs feintaient une once d’inquiétude. J’ai cru comprendre que ta femme avait quelques petits soucis de verveine. Une intolérance due à la grossesse ? S’intéressa t-il faussement en haussant des sourcils sans pour autant attendre de réponse. Comme c’est embêtant, elle nécessite donc d’une surveillance permanente et pourtant… Où étais tu hier lorsqu’elle s’est rendue seule à ce qu’on nomme par ici la maison des sorcières ? Hum ? Interrogea t-il en penchant légèrement le buste comme pour singer la révélation d’un secret. As-tu conscience maintenant de ce qui nous différencie ? Ou dois-je être plus explicite pour que tu comprenne ? Ce qu’il escomptait, Lorenzo le vit aisément au travers de ses prunelles, ces lueurs émotionnelles oeuvrant telles des guirlandes de noël. Il avait fait mouche en dégainant la première des nombreuses cartes qu’il possédait entre ses doigts afin de mettre à mal un individu n’ayant plus le droit de vie sur cette terre. La tension grimpait, le sang filait en leurs veines et pourtant, le vampire n’avait nullement l’intention de porter le coup initial, préférant laisser ce soin à celui qui lui faisait face, celui qu’il savait impatient et imprudent, trop haineux pour considérer que son geste déclencherait les hostilités physiques, trop aveugle au point d’oublier qu’il officierait sous les noisettes de sa femme aimée car il n’avait en tête que de la protéger. Cet instant où ils se toisèrent semblait s’écouler avec lenteur tant la complaisance était à son paroxysme mais en réalité, les secondes défilant furent brèves aussi rapides que leurs bustes se rencontrant.

[…]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], sa stature marié au sol, les écoutilles bourdonnantes, l’italien redressa vivement le thorax prêt à en découdre, seulement, cette noirceur subite l’entourant freina ses ardeurs. Lentement, il observa l’horizon bien différent des minutes précédentes, captura cette sensation givrante mordant son épiderme, fruit d’importants flocons de neige tombant d’un ciel dont l’obscurité surprenante le poussa à se relever d’un bond. Le vent jouant au sein des branchages lui rapportait, de manière lointaine, le tintement de clochettes, puis, s’y ajoutèrent d’autres bruissements plus étranges, semblables à des souffles lourds. Le paysage avait changé, ses antécédents repères n’existaient plus lui donnant l’impression d’être seul au monde, même si, son adversaire avait visiblement fait partie d’un voyage dont il ne se souvenait d’une bride.

- Bonnie… Murmura t-il, tournant sur lui-même, afin de chercher celle pour laquelle ses craintes se réveillaient.

Des questions quant à sa présence en ces bois de sentiers blancs, tournoyaient au creux de son esprit, en son crâne tout bouillonnait, le laissant incapable de réfléchir sereinement simplement parce que sa métisse était aux abonnés absents. Une partie de lui pria fiévreusement pour qu’elle fusse en lieu sûr, encore sur le seuil de ce manoir, et non pas, perdue au travers de cette forêt inconnue. Pas un mot ne fila ses lèvres contrairement à celles d’un Salvatore aussi interloqué que lui, et ce timbre, parvint à faire monter ses nerfs plus rapidement qu’à l’origine. De ce fait, ses éternelles jacassement perturbèrent son attention, couvrant les moindres sons, peut être dangereux, les encerclant lui offrant la sensation d’être en terre hostile. Sa patience s’égrainait, alors, dans le but de le faire taire une bonne fois pour toute, le vampire fit volteface et c’est à cet instant que ses inquiétudes prirent vie. Une fraction de seconde suffit pour qu’il identifie son ennemi au simple croisement de ces prunelles jaunes dissimulées aux brindilles déchues de vie d’un bosquet. Son sang ne fit qu’un tour, tel un éclair, ses paumes s’écrasèrent contre les épaules de Damon afin de l’envoyer dans le décor, lui évitant ainsi la morsure d’un loup dont le pelage s’étira au-dessus de leurs têtes. Il ne lui laissa guère le temps de reprendre ses esprits que déjà, sa veste prisonnière de sa poigne, il l’entrainait dans sa course dans l’unique but de creuser de distance entre cette truffe assassine et leur nature vampirique.

- Ne te méprend pas. Souffla t-il en le relâchant. Si quelqu’un doit te tuer ce sera moi. Siffla t-il les traits fermés par la situation à laquelle ils étaient confrontés. Je ne sais pas où on a atterrit Dit il les yeux rivés sur cette lune pleine qui, chez eux, n’était pas prévue les jours prochains. mais ça ne semble pas être notre monde.

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Damon Salvatore

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MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeJeu 22 Déc - 20:47


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-Ce n’est pas parce que toi, Damon Salvatore, tu éprouves constamment le besoin de contraindre les autres pour obtenir ce que tu souhaites que tes semblables possèdent cet handicap. Alors, ne mêles pas Bonnie à cette histoire comme tu y inclus lâchement ta compagne et ton enfant afin de te protéger. Le vampire se figea sur le chemin du retour, Enzo n'escomptait pas en rester là, peu importait ce qui serait dit, les conseils servis, les diverses mises en garde, rien ne le ferait changer d'avis. Salvatore roula donc des yeux, un soupir invitant ses épaules à soubresauter alors que les fibres des vêtements de l'ex soldat, désormais dans son dos, lui intimaient qu'il désirait à nouveau croiser son regard. A l'instant, si Tatiana n'avait pas croisé son chemin, si Stefan et lui n'étaient pas redevenus proches comme lorsqu'ils n'étaient encore que des humains, sans doute se serait-il laissé aller à la violence, ainsi le problème aurait été réglé sans avoir à chercher de potentielles et inutiles solutions pacifiques, mais là, alors qu'il revenait sonder les prunelles d'un ami qui ne l'était plus, Damon savait qu'agir de la sorte n'était pas digne d'elle, d'eux, des siens, ni même de celui qu'elle avait réussi à faire rejaillir de cendres qu'une autre qu'elle s'était plu à attiser en s'assurant qu'aucun brasier n'en renaîtrait. Tu as bon être le plus vieux, je suis plus réfléchi et calculateur que tu ne le seras jamais. Crois-moi, les trente-trois années qui font de toi le plus ancien ne te seront d’aucune utilité. La perfidie de St John lui échappait totalement, en réalité, Salvatore n'y avait jamais fait face avant l'instant T. Jadis, Lorenzo était un homme droit, certes emplie de rancune envers leurs bourreaux mutuels mais un homme bon, sans doute meilleur que lui ne l'avait jamais été et ne le serait jamais. Du fait, l'imaginer plus malveillant qu'il ne l'avait été lui même n'était guère difficile ou impensable, car d'un homme bon ayant tue son humanité ne pouvait subsister que les eaux sombres ayant longuement sommeillées dans l'attente d'un réveil prochain. Attentif au regard qu'il porta soudainement à Tatiana, Salvatore s'assura qu'elle n'avait pas quitté le seuil qui la protégeait et revint considérer les iris noirs de son interlocuteur. J’ai cru comprendre que ta femme avait quelques petits soucis de verveine. Une intolérance due à la grossesse ? Comme c’est embêtant, elle nécessite donc d’une surveillance permanente et pourtant… Où étais tu hier lorsqu’elle s’est rendue seule à ce qu’on nomme par ici la maison des sorcières ? Hum ? Ses poings se serrèrent à la simple pensée qu'il ait pu l'espionner, se renseigner, non pas sur lui mais sur l'une des femmes à qui il tenait le plus en cette terre, dans cette vie et les prochaines autres qu'il aurait encore à vivre. As-tu conscience maintenant de ce qui nous différencie ? Ou dois-je être plus explicite pour que tu comprenne ?

Oh oui, bien que fermement ancré sur ses convictions, Damon comprenait parfaitement que la vengeance de son ex acolyte n'était pas tournée uniquement vers lui, du moins elle n'atteindrait que lui certes, mais la lutte qu'il mènerait pour y parvenir passait par les êtres chers qu'il possédait. Il suffit alors d'imaginer le sang de Stella couler, mêlé à celui de leur fille, tâché par l'amour qu'il leur portait et qui ne serait d'aucun remède pour les sauver, pour que la haine jaillisse en ses veines qu'il sentait gonfler sous l'épiderme blêmissant de ses doigts repliés en poings.

-Ne pense même pas à c'qui t'as traversé le crâne bien avant ces fichues retrouvailles Enzo. Siffla-t-il entre ses dents, les filigranes bleutés glissant sous son regard azur par fureur, rancune et peur que de perdre tout ce qu'il avait gagné en changeant son fusil d'épaule. C'est moi et juste moi qu'tu veux, alors qu'est-ce que tu attends ?? Uhm, une invitation peut-être ? Déclara-t-il en écartant les bras, ses pas lents de prédation le menant lentement, mais sûrement, vers l'ennemi dont le sourire s'élargissait au fil des secondes. Les sommations n'ont pas l'air d'atteindre ce que j'ai terriblement envie de t'arracher pour éviter le moindre petit problème, après tout tu l'as dit toi même je suis lâche donc, pourquoi les mêler à ça, c'est entre toi et moi...Non ? Tout proche de lui, Damon lui offrit un sourire qui n'était plus parut sur ses lèvres depuis qu'il avait rencontré le véritable amour. mon ami.

Les secondes s'égrainèrent comme du sable s'écoulant d'une poigne trop peu ferme, au rythme du sang battant dans ses tempes, de ses prunelles rougissant quant à la haine qui découlait de chaque pore de sa peau. Cette rencontre puissante, Damon la sentait vibrer dans l'entièreté de ses muscles, jusqu'à cet instant où une force brusque parut le percuter, l'emporter dans son énergie, pour le plaquer au sol avec fureur et hargne. Un silence mortuaire emplissait l'atmosphère, le vampire l'entendait bourdonner à ses oreilles tout comme la fraîcheur de quelques cristaux embrassaient ses traits. Son crâne n'était plus qu'un orchestre tonitruant où les solistes n'étaient que les percussions s'acharnant à mimer des battements de cœur éphémères. Cette sensation, Salvatore s'en souvenait sans pouvoir trouver de similitudes avec son passé, sinon cette émotion pure vécue grâce à la magie des spectres, ou encore à la douleur que les migraines avaient pu lui octroyer. Ce fut donc lentement, malgré sa tête lourde et ses muscles endoloris, que le vampire rouvrit les yeux. Devant lui, s'étendait un manteau immaculé, pailleté par les reflets d'une nuit de lune d'argent, d'étoiles lumineuses à bout de souffle au point qu'elles chutaient de leurs univers pour regagner la terre et baiser les joues de quiconque se trouvait là. Avec peine, malgré ce tableau bleu nuit, blanc comme neige, contrastant avec la noirceur des troncs alentours, il se redressa. Les sourcils froncés, la créature constatait déjà l'ampleur de la chose, cette nouvelle réalité, bien différente de celle des secondes précédentes, où, lui semblait-il, le temps avait filé plus vite qu'il n'aurait du. Le soleil d'après midi s'était retiré, cédant sa place aux astres nocturnes enveloppés de leur manteau de noirceur, accompagnés par les flocons d'un hiver bien installé annonçant que l'automne était mort depuis plus longtemps qu'il ne l'était une minute plus tôt.

-La vache... Gémit-il en se remettant sur pieds, la vision trouble incapable de discerner avec précision le décor lugubre qui l'entourait. A quelques centimètres à peine, l'ennemi était présent, visiblement face au même état que celui qui faisait rage au sein de son organisme. Leur monde n'était plus le même, transformé, changé, à l'image d'un cauchemar dans lequel Enzo, qu'il observait en un plissement de paupières, avait sans nul doute rêvé lui arracher le cœur. Méfiant, le vampire garda un œil sur ce partenaire d'infortune, l'esprit à des kilomètres de l'endroit, rivé vers celle qu'il ne vit nullement se détacher entre les arbres immenses, tout comme le manoir duquel il était certain de ne l'avoir vu bouger. Puis, En un écho murmuré, brisant le silence religieux d'une nuit digne d'un 25 Décembre rêvé et attendu de tous, le prénom de la sorcière Bennett retentit à lui en arracher un rictus sarcastique. Te donne pas cette peine, Siffla-t-il en grimaçant quant à la douleur subite qui électrisait ses phalanges droites. D'un geste brusque, suspendant sa phrase une seconde, ses doigts indemnes s'emparèrent de leurs jumeaux et les remirent en place en un craquement aussi désagréable que douloureux. faut vraiment pas chercher loin pour comprendre qu'on est seul ici. Acheva-t-il. En un sens c'est plutôt rassurant, t'auras pas l'plaisir de t'acharner sur mes proches, Ses doigts dégagèrent une branche tandis qu'il effectuait quelques pas, les paupières plissées quant à la présence d'une lueur jaunâtre, brillante et vive, se démarquant des branchages morts à de bons mètres de leur position. on dirait bien qu'il y a plus qu'toi... et moi. Faudra t'en contenter pour le moment mon vieux. Un sourire narquois à la commissure des lèvres, Damon amputa l'arbre face à lui d'un de ses membres puis revint toiser les prunelles sombres de son adversaire. Avec aisance, l'insouciance le gagnant uniquement car il ne ressentait nullement son alliance lui chatouiller l'annulaire, il s'essaya à quelques mouvements avec cette arme d'infortune, fendant l'air tel un joueur de baseball aguerrit prêt à effectuer le coup du siècle. Néanmoins, Enzo ne semblait guère vouloir remettre ça, un fait qui l'invita à l'interroger du regard, le sourcil arqué par ce revirement de situation soudain. Quoi ? C'est trop cliché pour toi, où j'ai un horrible truc sur le visage qui t'empêche de r'prendre là où on en était ?

En un éclair, le vampire lui faisant face usa de force et en aussi peu de temps qu'il fallut pour le dire, Salvatore fit un vole plané vers les troncs alentours. Son dos heurta violemment l'écorce d'un pin et rapidement, ses mains rejoignirent la poudreuse glaciale tandis que les stigmates de sa nature reprenaient le dessus sur son faciès humain. Bien que sonné, la créature qu'il était reprit le dessus sur l'être bon qu'il était devenu au fil du temps auprès d'elle, n'escomptant plus garder cette neutralité vaine et sans utilité face à ce qui demeurait pourtant l'un des uniques amis, fidèle et droit, qu'il avait jamais compté à ses côtés lorsque la vie n'était guère celle qu'il avait actuellement. Prêt à se redresser, ce fut davantage la scène qui se déroulait sous ses yeux qui l'invita à garder cette fureur au plus profond de lui car, sans prévenir, sans qu'il n'ait pu le voir ou même y songer, trop confiant quant à la suite à donner à cette maudite querelle, Damon voyait enfin ce pourquoi Enzo avait agi de la sorte alors qu'il voyait en ce geste le simple résultat de sa rancune. Au dessus d'eux, la détente d'un loup au pelage aussi gris que les cendres que la lune recrachait sur le paysage, s'étirait de toute sa stature pour retomber habilement, l'écume aux lèvres et les babines retroussées, à quelques pas à peine de son point de chute. Un instant, il déglutit, se remémorant l'instant où il avait bien failli y rester face à pareille créature, perdu une poignée de secondes durant lesquelles, bien qu'il ne l'imaginait capable de faire preuve d’empathie envers lui, St John l'emporta dans sa course effrénée entre les arbres dénudés. Ils s'éloignèrent de cette source de danger, puis Lorenzo freina lentement pour mieux le relâcher et  toiser le regard septique, soufflé même, que lui servait son ami d'antan.

-Ne te méprend pas. D'un geste sec, Salvatore replaça la manche de sa veste que son acolyte avait agrippé pour lui sauver la vie. Si quelqu’un doit te tuer ce sera moi.

-Trop aimable... Lâcha-t-il, aussi sarcastique que l'étaient les traits de son visage et ses doigts pianotant l'air face à l'homme à qui, pour la seconde fois alors qu'il n'en piperait mot, venait de lui offrir le droit de vivre encore.  

Ce geste inespéré lui pressa le cœur une seconde, malgré le mutisme de ses sentiments et émotions, Enzo était encore capable de placer sa haine vengeresse au second plan, préférant -d'après ses dires- assouvir sa rancune de ses seules mains. Alors même si l'épée de Damoclès n'avait pas quitter le perchoir qu'était son crâne, ce répit, certainement de courte durée, Salvatore comptait bien en profiter au maximum. Certes s'il mourrait, l'ex soldat n'aurait plus peine à s'en prendre à celle qu'il aimait, ni à l'enfant qu'elle portait, les choses seraient réglées une fois pour toute, cependant l'abandonner n'était aucunement le choix que Damon ferait, jamais, quitte à souffrir pour voir encore leurs sourires, entendre leurs rires, à savourer la douleur pour unique compagne s'il était certain qu'aucun mal ne leur serait fait, la peine serait plus douce encore que d'agir en martyr.


-Je ne sais pas où on a atterrit, Intrigué par ce revirement de comportement, Salvatore l'observa du coin de l’œil, sur la réserve, peu enclin à devoir en arriver au pire sur le territoire de ce qui semblaient être des loups-garous. mais ça ne semble pas être notre monde.

Perspicace, après tout bien que désormais dénué de cœur, et ce même si on comptait sa bonne action précédente, Enzo l'avait toujours été. Cette constatation invita donc Salvatore à scruter les environs, ces mêmes étendues de neige qui s'étalaient sur des kilomètres au cœur d'une forêt ou rien ne lui semblait familier, ces arbres centenaires, millénaires même peut-être, des branches desquels la neige saupoudrait parfois les racines à peine visibles dans cette noirceur lugubre. C'était comme s'ils avaient atterri dans un nouvel univers, ou une dimension parallèle à leur monde et qu'ici, d'après les hurlements lointains qu'ils entendaient pas delà la brise chantant entre les conifères, les loups menaient la danse. Figé au centre de cette clairière enneigée, Salvatore redressa alors les prunelles pour y découvrir le ciel, bleu nuit, et cette lune pleine qui l'invita à déglutir pour doucement revenir considérer les traits blêmes de son partenaire de voyage.

-On est sur le territoire de nos pires ennemis et, ici... nous sommes les proies. Souffla-t-il sans avoir à pousser le vampire à constater ses dires. Du fait, Reprit-il en pinçant les lèvres. j'espère qu'tu vois aucun inconvénient à c'qu'on mette sur pause les différents qui nous chagrinent, juste un p'tit moment, le temps de sortir de cet enfer. Les yeux ronds comme des billes, Damon se fia au parfum des lieux, infecté par l'odeur de ces chiens envieux de leur faire la peau, mais contre toute attente, de cette fragrance désagréable se démarquait des notes plus chaude, comme calciner.... Un feu de cheminé ? Grimaça-t-il, aussi incrédule qu'il était pourtant certain de reconnaître l'odeur des bûches qu'on faisait brûler pour se tenir au chaud l'hiver, puis là, le film des secondes précédents revint en boucle dans son esprit jusqu'à se figer sur ce qui l'avait intrigué bien avant l'attaque du monstre aux crocs pointus. Sans dire un mot, Salvatore avança donc avec aplomb, s'enfonçant peu à peu dans les bois à la recherche de cette lueur jaune, sans doute en rapport avec l'odeur qu'il venait de humer autour d'eux. Quelqu'un vivait ici, il y avait sans doute une chaumière, un manoir ou quelconque bâtisse capable d'abriter l'âtre d'une cheminée en flammes et, à l'instant, tandis qu'il repoussait avec tact les branches qui leur barraient la route, le vampire espérait fiévreusement que quoi que ce fut, il ne s'agissait guère d'un repère lupin. Seuls ses pas retentissaient, ce qui le poussa néanmoins à jeter un œil vers Enzo qui ne l'avait encore suivi, certainement taraudé par le sort d'une sorcière qui, de visu, n'avait guère fait parti du voyage. Personne n'est ici avec nous, du moins personne qu'on connaît, sans quoi elle serait là et pas à des kilomètres, elle était juste à dix mètres avant qu'on nous lâche ici ! Assura-t-il en écartant les bras. Et crois moi, si vraiment elle à autant de bol que nous, Bennett est capable de se débrouiller toute seule, tu connais les migraines ? Quant à moi, j'ai pas envie de rester à découvert dans un bois truffé de sales cabots prêt à me bouffer les fesses, mais si tu préfères chercher ce que tu n'trouveras sans doute jamais, fais comme tu veux... Là, un courant d'air vif l'invita à froncer les sourcils. A plusieurs reprises, cette sensation d'être épié lui hérissa le poils, l'invitant à sonder l'orée du bois d'un yeux plus acéré. C'est trop rapide pour être l'un d'entre eux. Chuchota-t-il sans plus faire le moindre geste.

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Lorenzo St. John

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Gosths of the past Vide
MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeVen 23 Déc - 23:36



-Gosths of the past-


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]-On est sur le territoire de nos pires ennemis et, ici... nous sommes les proies. Ce qu’il soulignait, Lorenzo s’en était déjà rendu compte, alors, au simple agacement que provoquaient ses mots, ses prunelles se levèrent brièvement en direction du ciel. Du fait, j'espère qu'tu vois aucun inconvénient à c'qu'on mette sur pause les différents qui nous chagrinent, juste un p'tit moment, le temps de sortir de cet enfer. Il ne lui offrit aucune réponse, préférant percer l’horizon et rester attentif à ce qui l’entourait, tant il était évident qu’à cet instant ils avaient d’autres chats à fouetter, plus importants et dangereux, que cette querelle les séparant. Les loups s’avéraient omniprésents, leurs fragrances envahissaient l’air, leurs iris jaunes semblaient transpercer la pénombre d’un monde où il n’était pas certain de trouver des alliés. Si d’autres vampires étaient prisonniers de cette dimension, il ne faisait aucun doute qu’ils s’étaient terrés au sein de loges infranchissables pour échapper aux animaux nocturnes, et assurément, aucun d’eux ne se risqueraient à venir en aide aux nouveaux arrivants tant que la lune ne s’inclinerait pas au profit du soleil, si tentait que ce phénomène ait vraiment lieu. St John sentait l’odeur boisée de leurs pelages, le sel de leurs baves, la pestilence de leurs souffles, mais au-delà, un parfum apprécié lors d’hivers rudes s’élevait. Un feu de cheminé ? Sans encore bouger, contrairement à Salvatore dont la tendance à foncer tête baissée lui valait souvent quelques ennuis, l’italien scruta intensément les environs dans l’unique but de capturer ce foyer duquel il se méfiait. Une communauté de cerbères vivait en ses contrées, tous n’étaient probablement pas en phase de mutation, cependant, la haine qu’il nourrissait à l’encontre de sa race était innée, ancrée dans leurs gênes, alors, rien ne lui garantissait qu’il ne s’agissait pas d’un piège pour attirer les malheurs afin qu’ils terminent sous les crocs de leurs congénères. Personne n'est ici avec nous, du moins personne qu'on connaît, sans quoi elle serait là et pas à des kilomètres, elle était juste à dix mètres avant qu'on nous lâche ici ! Immédiatement, son regard assassin vint se planter au creux du sien. La magie réservait toujours son lot de surprises, Enzo l’avait appris à ses dépens, de ce fait, absolument rien ne lui assurait que sa charmante sorcière n’était pas en ces terres, d’autant plus, qu’un sentiment étrange martelait sa poitrine, tel un pressentiment tentant de l’alerter, et jusqu’à aujourd’hui, ses intuitions ne lui avaient jamais fait défaut. Et crois-moi, si vraiment elle a autant de bol que nous, Bennett est capable de se débrouiller toute seule, tu connais les migraines ? Quant à moi, j'ai pas envie de rester à découvert dans un bois truffé de sales cabots prêt à me bouffer les fesses, mais si tu préfères chercher ce que tu n'trouveras sans doute jamais, fais comme tu veux... Subitement, le duvet de ses traits s’hérissa sous un courant d’air rapide, immobile et silencieux, il observa du coin de l’œil l’endroit d’où il provenait. C'est trop rapide pour être l'un d'entre eux.

- On ne connait rien des créatures de ce monde. Siffla t-il en un murmure afin de le pousser à abandonner ses croyances premières.

Cet endroit et ses habitants étaient peut être différents de ce qu’ils connaissaient, alors, s’accrocher aux notions qu’ils possédaient, était une erreur qu’il ne désirait guère commettre. Cet aveuglement pouvait avoir des conséquences dramatiques, tout deux pouvaient perdre la vie en un claquement de doigts, et bien qu’il ne pleurerait sur le sort de son ennemi, Lorenzo savait, sans doute mieux que personne, que l’union faisait la force pour s’en sortir face à pareille situation. Survivre à cette nuit de lune lui était vitale, simplement parce qu’il aspirait à retrouver celle pour laquelle ses inquiétudes grandissaient de secondes en secondes, davantage à l’entente d’hurlements, signalant une nouvelle traque, retentissant au loin. Quelque chose ou quelqu’un attirait certains éléments d’une meute au travers des bois, instinctivement il imagina Bonnie, sa métisse, seule, chassée et effrayée, tenter de les distancer, alors, pour en avoir le cœur net, il envisagea de s’y diriger, cependant, à la vue de prunelles fiévreuses dans le dos de son adversaire, puis, à sa propre gauche, et sur lesquelles ils se concentrèrent, le vampire se ravisa pleinement conscient qu’il ne lui serait d’aucune utilité mort et enterré. Les pelages, arrivant désormais de toute part, s’approchaient lentement mais dangereusement d’eux dans l’optique de les entourer avant d’attaquer.

-Damon. Chuchota t-il pour attirer son attention.

Lorsqu’il l’obtenu, ses billes pointèrent la branche d’un arbre à proximité de Salvatore. Il n’avait qu’à bondir pour s’y loger afin d’être en sécurité, contrairement à lui qui, même avec rapidité n’avait guère l’assurance, sans une paume tendue, d’y parvenir sans être victime des crocs sur le qui-vive. Un cruel dilemme s’offrait à ce qui était encore, quelques années plus tôt, son unique ami, il avait le choix, prendre la poudre d’escampette ou faire preuve de bonté à l’égard de celui qui menaçait son avenir. Quant à St John, il n’avait d’autres alternatives que de s’en remettre à lui, car, à la seconde même où il bougerait, les gueules béantes se déchaineraient. […] Pour l’une des premières fois de son existence depuis qu’ils se côtoyaient, le vampire ne l’avait pas abandonné, ses doigts avaient agrippé son poignet, après qu’il se soit élancé, afin de le tirer auprès de lui. De conifères en conifères, ils s’éloignèrent et semèrent les assaillants en contrebas, puis, quand le silence ne leur ramena plus aucun bruissement capable de les tourmenter, leurs pieds rejoignirent la neige. Malgré cet imprévu, il n’en oubliait pas sa quête première, rechercher sa douce, alors, presque aussitôt, ses pas embrassèrent la poudreuse sous les interrogations de son « compère ». Là, sous tension quant aux peurs voguant en ses veines, l’italien fit volteface et le transperça de ses prunelles.

-Reste ici si ça te chante mais, je sais au fond de moi tout comme tu sembles être certain que ta femme n’est pas présente, que Bonnie l’est et je ne compte pas l'abandonner. Alors, soit tu me suis, soit nos chemins se séparent ici mais ne t’avises pas de me barrer la route Damon. Siffla t-il haineux jusqu’à sentir avec la plus grande des difficultés le parfum tropical qu’elle portait. Ses expressions se métamorphosèrent, instantanément, ses sens s'accroissaient pour tenter de capturer ces notes capables de lui indiquer l’endroit où elle se trouvait. Lentement, il les suivit sans plus qu’un mot ne quitte ses lèvres, progressivement elles se firent plus intenses, plus palpables, et c’est à cet instant, en entendant ses bottines tinter contre du goudron, qu’il s’hâta entre les troncs. Sa petite sorcière était là, perdue, alarmée mais bel est bien en vie tandis qu’il demeurait à quelques mètres d’elle, tapi dans cette pénombre où elle ne pouvait l’apercevoir. Un sourire glissa contre ses pétales, cependant, malgré le soulagement qu’aurait dû lui procurer cette somptueuse vision, une ombre menaçante s’apprêtait à gâcher ce merveilleux tableau. Une silhouette aux allures humaines se déplaçait tel un prédateur épiant sa proie, sa rapidité et son agilité, lui hurlèrent qu’il s’agissait d’un semblable à leur caste. Ce ne fut que lorsqu’il vit ces canines scintiller aux lueurs de l’astre, que son cœur se souleva au point de filer telle une bombe en direction de sa précieuse beauté afin de la protéger. Avec force et violence, ses paumes repoussèrent l’audacieux qu’il vit disparaitre au creux de cette forêt, prudent, il se plaça en barrage dans l’attente d’une nouvelle tentative. Est-ce que tu vas bien ? Interrogea t-il en fixant l’horizon tandis que ses phalanges cajolaient les siennes. L’individu ne réapparaissait nullement, sans doute l’avait il fait fuir, d’ailleurs il l’espérait hardiment, faute de quoi, sans aucun état d’âme, s’il ne revoyait pas ses ambitions à la baisse, Lorenzo ne se priverait pas de lui ôter tout loisir d’exister. Es tu blessée ? S’inquiéta t-il en se retournant pour englober ses joues. Rapidement, il huma sa fragrance pour s’assurer qu’aucune autre larme de sang n’avait été versée, puis, ses prunelles dégringolèrent contre sa ligne pour revenir contempler ses jumelles. Bonnie avait surement usé de magie, à tel point que son organisme lui avait sommé de s’arrêter en lui envoyant des signes dont il s’empressa de gommer avec tendresse les perles séchées au-dessus de ses lèvres qu’il vint baiser avec fièvre. Je suis là ça va aller je te le promet. La rassura t-il en choyant doucement ses pommettes de ses pouces. Tu me fais confiance ?

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Bonnie Bennett

Bonnie Bennett
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MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeVen 30 Déc - 20:09


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Gosths of the past
-Nous y sommes. Sourcil arqué, Bennett l'observa d'un air septique.

Pour seul décor, des arbres à perte de vue, et au centre d'une clairière insoupçonnée, dans laquelle le véhicule s'était enfoncé assez profondément, une maisonnette se détachait entre quelques rayons de soleil éblouissants. Enzo quitta alors l'habitacle, la laissant seule une seconde tandis que ses prunelles décrivaient l'endroit dans ses plus simples détails. Ici, le calme régnait, seuls les oiseaux chantaient par delà les branchages, invisibles pour elle et sans doute déjà repérés pour lui. C'était comme un endroit dissimulé sur terre, là où aucun homme n'avait jamais mis les pieds sinon pour bâtir cette demeure, là où les heures, minutes et secondes, paraissaient se suspendre pour laisser à ceux qui arpentaient ces sentiers le temps de profiter de tout dans sa globalité. Surprise par les lieux autant qu'elle l'était de l'accompagner ici, Bonnie détacha alors sa ceinture pour ensuite quitter le véhicule. Son regard se perdait sur la silhouette particulièrement simple de la bâtisse, les arbres qui l'entouraient sur lesquels la mousse et le lichen proliféraient, la verdure qui, ici, semblait reprendre ses droits sans pour autant s'emparer des murs de bois qu'avait construit le propriétaire. Un garde chasse avait sans doute vécu ici, passé des heures à attendre que les nombreux pièges installés par ses soins recueillent les fruits de son ingéniosité, quant à savoir les raisons qui poussaient le beau vampire à l'amener à cet endroit, la sorcière n'était encore extralucide et préférait se laissait porter par l'instant et le décor naturel que la vue avait à lui offrir.

Sa main tendue appela la sienne et elle y logea les phalanges sans crainte car aucun scénario ne germait dans son esprit, qu'elle fusse bonne ou mauvaise, aucune hypothèse n'effleurait son imaginaire, Bonnie se contentait d'observer sans dire un mot, emportée par la brise gracieuse jouant dans les feuillages en sursit, s'engouffrant dans ses mèches jusqu'à son cou où, sans prévenir, la marque frissonnante d'une paire de lèvres vint s'incruster en saluant son cœur qui se mourrait chaque jour d'avantage pour lui. Rappelée au monde réel par le tact de St John, Bennett esquissa un tendre sourire du genre de ceux qu'elle espérait n'être trop éloquent ou trop peu doux, tandis qu'elle gravissait les marches du perron en sa compagnie. Après une rupture douloureuse, la sorcière était partagée entre ses sentiments, désireuse de laisser se faire les choses et de les accueillir avec délice lorsqu'elles se présenteraient. La précipitation n'entrait pas en compte, les coups de tête,  les étapes brûlées, tout cela n'avait aucun charme pour elle alors que le temps, lui, lorsqu'on savait en profiter à sa juste valeur, rendait chaque détail inoubliable et gorgé de sensations toutes plus uniques les une que les autres. Auprès de lui, malgré sa caste et outre la sienne vouée à ne porter que peu d'intérêt à l'espèce en question, Bonnie vivait pleinement chaque instant, aussi futile était-il, car la vie était courte, bien plus courte que la mort en réalité, comme au moment où ses doigts vinrent effleurer ses reins pour la pousser à passer un seuil inconnu. L'intérieur sentait le bois, la cire d'abeille, et la poussière ne s'était nullement accumulée contre le mobilier présent. A quelques endroits que les semelles de ses boots foulèrent, le parquet chantonnait ses notes, laissant de charme à ce qui en apparence n'était qu'une cabane mais qui, une fois la porte principale franchie, devenait un cocon de calme et de plénitude. L'ombre des conifères rendait presque cérémonieuse chaque pièce, comme si mille et une silhouettes veillaient ce toit, et au delà de la petitesse des lieux, l'enchantement était intacte, inédit, de telle manière que lorsqu'elle revint rencontrer ses billes sombres dans la pièce qu'il n'avait quitté, Bonnie eut la sensation de plonger au cœur du conte que lui narrait bien souvent Sheïla.

-Qu’en penses tu ? Surprise par cette question, l'esprit vide jusqu'ici se remplissant alors de potentiels doutes quant à ce qui allait quitter les lèvres du vampire que son cœur semblait choyer de jour en jour, Bonnie arqua un sourcil, peu certaine de comprendre ce qu'elle faisait ici. Ma nouvelle demeure. Je me suis dis qu’emménager ici serait bon pour… Quand son regard croisa à nouveau le sien, la sorcière se suspendit à ses lèvres, le cœur au bord d'un précipice qu'elle n'était encore prête à franchir malgré le désir qui la poussait à s'y noyer. Elle devait l'entendre pour en être certaine, le sentir tinter dans l'air, soulever ces particules invisibles pour enfin nourrir son cœur de ce qu'elle espérait se concrétiser doucement entre eux. nous. Ce mot sonna alors comme l'une des notes de son rythme cardiaque. Lèvres entrouvertes, la jeune femme reprit doucement sa respiration, le plus naturellement possible, alors qu'en son sein de légers engourdissements jaillissaient face à l'appréhension qu'y invitait son sourire. Elle n'était pas qu'un passage dans son existence, ou du moins, si elle l'était, Bennett y ferait un bout de chemin qui, l'espérait-elle, graverait sa mémoire autant qu'il avait garni la sienne de tendres images, mots et gestes inoubliables. Après tout si notre relation doit perdurer autant que je reste dans les parages. Une sorte de soulagement vint alors caresser son cœur, apaiser les légères craintes que lui avaient inspiré ses questions, son sourire, puis l'énigme naissante dans le regard qu'elle adorait voir frôler sa silhouette. Peut-être avait il entendu son cœur pulser plus vite, mais si tel était le cas, Enzo était assez discret pour ne rien lui en dire. Il avait ce recul qu'elle n'avait constaté chez aucun autre, cette manière d'être là sans s'imposer, cette façon bien à lui d'amener les choses et, surtout, de lui offrir une réponse tardive à quelque chose qu'elle même semblait avoir relégué au second plan pour ne rien imaginer quant à ce qui l'avait poussé à accepter de la suivre à Mystic Falls. Il répondait enfin, éclairait délicatement le départ d'un sentier où elle espérait le voir longuement évoluer à son flan, et la soulageait de poids dont elle n'avait eut à se délester jusqu'à lors. En quelques phrases à peine, en une visite impromptue, Enzo lui offrait l'assurance que son cœur ne battait pas dans le vide mais que là, dans l'être auquel elle ne put que sourire tant la surprise était belle et rassurante, un autre pulsait par réciprocité. Caroline et toi n’aurez plus à faire brûler de la sauge pour parler de ce cher Warren en secret. J’ai l’odorat fin ! Un rictus fila ses pétales tandis qu'elle secouait doucement le minois. Enfin la légèreté saisissait son cœur, elle n'était plus une possible aventure, ni un potentiel passe temps, mais davantage une petite amie qu'il rassurait sans peut-être le soupçonner une seconde. Viens là… Un sourire grandiose aux lèvres, Bonnie glissa les mains contre ses bras, de ses biceps à la finesse de ses poignets. Ses cils papillonnèrent lorsque ses phalanges vinrent former l'écrin dont sa nuque ne se lasserait jamais, puis son cœur chanta à l'approche de ses lèvres. Ces baisers, la sorcière n'en avait jamais reçu de si éloquents, si intenses, au point qu'à chaque fois elle recueillait les sensations, que ceux-ci faisaient jaillir en elle, comme si elles étaient les dernières qu'elle ressentirait. Vivre comme si chaque seconde était la dernière, auprès de lui, était sans nul doute la plus agréable manière d'apprécier tout ce que l'autre avait à vous offrir, la plus belle façon de lui prouver combien vous étiez emplie de gratitude, et de respect, au travers de gestes simples que beaucoup d'autres n'estimaient plus à leur juste valeur. Son corps répondait naturellement au sien, s'évadait à la saveur exquise de ses lèvres, aux caresses charmeuses de sa langue, et malgré l'intensité des émotions qui gravissaient le baromètre de son organisme, Bonnie était certaine qu'il ne profiterait jamais d'elle. Alors… Profitant encore du nuage divin sur lequel il semblait l'avoir déposé comme la reine de son nouvel univers, Bonnie garda les yeux clos puis pinça distraitement les pétales. Qu’en penses tu ?  Sans répondre encore, la jeune femme effleura ses mains, esquissa la moindre des veines qui en saillaient sous l'épiderme, puis un sourire mutin grignota ses lèvres.

-De la façon que tu as de m'embrasser ou de l'endroit ? Plaisanta-t-elle amusée. Le rictus du vampire l'invita à rouvrir les yeux sur le monde fastidieux qu'étaient ces deux onyx parfaits puis à arquer les sourcils. Ça ressemble à la chaumière de la Belle au bois dormant, du fait j'adhère totalement, mais uniquement si tu m'y invites de temps à autres. Murmura-t-elle avant d'englober ses joues pour fondre au cœur de ses prunelles particulières. Ses pouces évoluèrent tendrement contre l'esquisse de sa mâchoire, à l'ombre naissante qui s'y évadait, jusqu'à la commissure de ses pétales qu'elle adorait voir se fendiller puis à son cou où, jadis, la belle aurait sans doute apprécié sentir vibrer un cœur sous ses doigts. Un partie de moi désirait que tu répondes ce soir là au bar, mais une autre espérait fiévreusement que tu ne le fasses pas, que tu prennes du recul.. T'entendre me l'offrir aujourd'hui, de cette manière, et... Un léger rire fila ses pétales alors qu'elle observait le décor dans lequel ils s'enlaçaient. dans la réplique exacte d'un lieu que j'ai mille fois imaginé gamine, c'est sans doute la plus belle manière de dire à une fille qu'on est d'accord pour être son petit ami. Rit-elle avant de sonder ses prunelles avec davantage de sérieux. C'était important pour moi de t'entendre me dire tout ça.... tu es important pour moi Enzo, plus que je semble l'avoir laissé paraître depuis qu'on se connaît. […]

Le vent plus frais lui mordait l'épiderme, tout comme ce coussin givré qui tentait de la ramener à elle. Inconsciente Bonnie revivait l'instant ayant décadenassé son cœur afin de la pousser à ne plus ressentir de crainte ou d'angoisse face à ce qui se rapprochait de l'amour. L'organe, enfin libéré des chaînes dont elle l'avait entravé pour ne plus souffrir, battait lentement comme à l'approche d'une mort agonisante mais pourtant douce comme jamais on aurait pu imaginer la faucheuse faire preuve de tact. L'espace n'était plus le même, ici bercé par l'hiver ayant succédé à un automne plus calme, la terre, l'écorce et le ciel, étaient recouverts d'un voile de givre blanc dont la perfection laissait entendre à quiconque que les âmes des lieux n'étaient guère aussi envahissantes que dans l'univers auquel elle appartenait. Lentement, la sorcière rouvrit les paupières sur ce monde étrange. Tout autour d'elle, tandis que ses cils se démenaient avec les flocons qui s'y apposaient, l'inconnu se présentait. Une image de carte postale s'étendait sur des kilomètres, aussi belle qu'elle était angoissante, au point que son cœur se serra une seconde puis battit plus fort lorsqu'elle se redressa face à ce gigantisme étranger. La respiration saccadée par les craintes naissantes, formait de la vapeur d'eau autour d'elle, et au moindre de ses gestes, la brise glaciale lui rappelait combien l'instant était réel et non le fruit des songes qu'elle venait de quitter.

-Enzo... Se remémora-t-elle au grès des images précédentes assaillant son esprit. Il ne pouvait-être qu'ici, à quelques pas à peine, comme lorsqu'elle se tenait prête à agir face au comportement plus sauvage du Salvatore auquel il faisait front. Rien n'avait tourné comme ce à quoi elle avait pensé dans le véhicule qui la ramenait sur les traces d'un passé peu lointain, et ici, alors qu'elle portait la main à sa tête douloureuse, Bonnie peinait à réaliser encore que les deux vampires étaient liés bien avant qu'elle ne les ait connu l'un et l'autre. Enzo !!! Reprit-elle plus fort, les sens alertes au moindre bruissement capable de lui signifier la présence de celui dont le prénom se réverbérait entre les troncs sans âge.

Hormis le chant du vent d'hiver, et le craquement lugubres des branchages alourdis par la poudreuse, rien ne lui certifiait que l'homme auquel elle songeait se tenait près d'elle. Une grande question s'imposait pourtant, où était-elle et dans quel endroit ? Ce bois ne ressemblait en rien à celui qui bordait le manoir près duquel elle se trouvait plus tôt, le temps n'était guère le même, ni l'instant de la journée qui -alors qu'elle observait instinctivement son smartphone- assurait à son possesseur que l'après midi était bien entamée. La tension en pleine lutte, la sorcière observa longuement l'écran lumineux face à elle, refusant catégoriquement de croire à cette réalité pourtant véridique, aussi vrai que la fraîcheur de la neige le lui assurait en effleurant tendrement ses traits, aussi véritable que la jeune femme croisée sur le seuil de la demeure n'était guère celle à laquelle elle avait premièrement songé. Tout se mélangeait en elle, des traits d'Elena aux mots acerbes de Damon à son égard, jusqu'à l'attitude soudainement plus sombre de Lorenzo et à ce geste qu'elle avait cru voir jaillir au point de laisser la magie parler pour elle. La suite n'était qu'une brume épaisse dans son esprit, un flash éblouissant et, enfin, cet endroit inconnu dans lequel elle ne pouvait que constater la solitude à laquelle elle devait désormais faire face. Survivre, Bennett l'avait souvent fait, tout comme se battre pour des convictions auxquelles elle croyait dur comme fer, tout comme aider ceux qui clamaient êtres ses amis, mais ici, face à cette vaste étendue enneigée, l'incertitude la gagnait peu à peu à en faire perler quelques larmes angoissées aux racines de ses cils bruns.

Retenant ces dernières, la sorcière redressa subitement le menton quand les bosquets alentour lui apportèrent l'assurance d'une présence et là, son cœur pétarada dans sa loge à l'idée que le vampire ait pu l'entendre. Un rire gorgé de sanglots s'échappa de ses lèvres et ses jambes, aussi peu stables étaient elles, la poussèrent à courir dans cette direction pour rejoindre celui qu'elle n'imaginait pas la trahir. Dans sa course folle, la métisse repoussa les branches et obstacles l'empêchant de le rejoindre, jusqu'à cette clairière dégagée où la lueur de l'astre plein se reflétait contre le décor qu'il touchait. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], les feuillages remuaient, et au plus l'échéance s'égrainait, au plus son sourire s'élargissait jusqu'à subitement s'estomper quand un écran de brume éphémère se détacha des branchages qu'elle scrutait avec espoir. De cet espace végétale, l'ombre qu'elle imaginait lui appartenir s'en détacha pour lui révéler, en de brusques battements de cœur, la silhouette animale d'un loup dont la bave tâchait la couverture immaculée. Une cascade d'expirations quitta sa trachée, fit vibrer ses lèvres à demi closes, et bientôt son cœur sonna l'alarme du danger auquel elle s'exposait sans l'avoir désiré une seconde. Ces yeux jaunes la fixaient, les crocs scintillants sous la lune pleine qui révélait la véritable nature d'êtres maudits par leurs actes passés, le piège se refermait alors doucement sur elle au plus la créature s'approchait, au plus ses pas la séparaient d'une mort certaine et des douleurs que provoqueraient morsures et griffures, plus encore quand le regard que l'animal jeta autour de lui fit appel à d'autres loups ne désirant que combler le vide de leurs estomacs engourdis. Figée au centre d'un assaut à venir, la sorcière tourna sur elle même, déchiffrant leur nombre puis l'acharnement dans leur attitude prédatrice jusqu'à fermer les yeux face à ce qu'elle s'apprêtait à faire. Le vent se leva donc brusquement, balayant les flocons de surface, forçant les arbres à se mouvoir près d'elle et bientôt, les couinements bestiaux s'élevèrent au dessus des cimes immenses jusqu'à la lune qu'elle espérait voir se coucher au plus vite. […] Seule, dans un monde n'étant le sien, Bonnie sentait ses forces la quitter peu à peu, à chaque geste magique, chaque pas mortel, la sorcière sentait son corps la trahir et son cœur se tordre à l'idée même que le vampire ait pu être la première victime des enfants de la lune. Cette funeste évidence s'imposait au grès des pas qui l'enfonçaient dans ces bois lugubres, sinon pourquoi n'aurait-il pas cherché à la trouver, ni même à lui répondre lorsqu'elle avait prononcé son prénom ? Lorenzo n'était peut-être guère présent, mais malgré ce scénario qu'elle imaginait plausible, son esprit peinait à y croire et la poussait sûrement vers la panique qui l'empêchait d'être totalement rationnelle.

Ce ne fut que lorsqu'elle vit une lueur contraster entre les arbres, qu'elle imagina possible le simple fait de sortir d'un enfer emplie de créatures sanguinaires. A l'affût des sons environnants, la sorcière poussa alors ses jambes à la porter vers cette léchée de bitume, cet unique signe de civilisation rassurant malgré l'absence humaine autour d'elle et là bas, à l'extrémité de ce sentier sombre, entouré des bois qui abritaient une meute affamée, ce qui s'apparentait à une demeure offrait ses esquisses apaisantes à quiconque parviendrait jusqu'à elle. Derrière elle la meute était en chasse, la forçant à puiser dans ses dernières ressources pour regagner ce qu'elle espérait être réel. Son cœur battait la chamade, alors qu'elle courait vers le mirage pour subitement se figer sur place à la vue d'une ombre rapide qui fondait sur son corps. Paupières plissées, bras en barrage face à ses traits tandis qu'elle pensait se faire percuter de plein fouet, et bien incapable d'utiliser les ressources héritées de sa grand mère, la jeune femme serra les dents puis, sans prévenir, un courant d'air fit voleter ses mèches en lui apportant la fragrance apaisante de celui qu'elle ne pensait revoir ici. Enzo était là, à quelques pas à peine, sa main rejoignait déjà l'une des siennes, et son regard semblait pointer ce qu'il venait d'envoyer valser à des mètres d'elle.

-Est-ce que tu vas bien ? Aussi rassurée qu'elle était emplie de frayeur, la sorcière opina en scrutant l'endroit lointain où semblait avoir atterrit son dernier assaillant. L'unique contact des doigts qu'il venait de lui tendre fit s'envoler les doutes le concernant, ne ramenant en elle que le bien être qu'il était capable de faire jaillir malgré la situation périlleuse. Au delà de ses battements de cœur plus vifs, Bennett cueillait délicatement les fleurs de l'apaisement certain que lui inspirait sa présence. Il était en vie, venait d'épargner la sienne, et se tenait entre son corps et celui de ce qu'elle n'avait pu décrire tant tout c'était déroulé à une vitesse ahurissante.Es tu blessée ? Quand elle croisa ses deux billes sombres, la sorcière émit un rictus de soulagement mêlé aux sanglots des dernières croyances qu'elle avait eu à son sujet.

-T'es là... Sourit-elle en un murmure étranglé. j'vais bien. Les mains englobants les poignets des membres qui rejoignaient tendrement ses traits, un large sourire lui assura ses dires tandis qu'elle soupirait en constatant qu'aucune morsure n'avait entravé les chairs de l'homme se tenant face à elle et dont les doigts débarrassaient sa peau des stigmates des sortilèges qu'elle avait été contrainte de jeter. Comme un électrochoc, son cœur se souleva dans sa poitrine au baiser fiévreux dont il gratifia ses pétales, elle se sentit renaître, revenir à elle et à la force qu'elle était capable de donner pour ne guère sombrer face à pareils événements. Le vampire était en vie, sain et sauf, près d'elle qui n'imaginait plus, encore quelque secondes plus tôt, le voir apparaître dans cet univers lugubre ou, d'après les secondes précédentes, les ennemis étaient plus que nombreux. Est-ce que c'était l'un...

-Je suis là ça va aller je te le promet. Coupa-t-il tandis qu'elle reprenait doucement le contrôle de son corps. Tu me fais confiance ? Sans réfléchir, car son cœur lui dictait, la sorcière opina en serrant plus fort les phalanges qu'elle revenait emprisonner entre les siennes.

-Toujours. Chuchota-t-elle pour subitement plisser le front lorsqu'une masse s'extirpa des bois environnants. Damon ? Ses doigts se replièrent plus fort contre ceux qu'elle retenait, imaginant déjà la rancune saisir à nouveau ces deux ennemis, alors que Salvatore les observait d'un air septique et les interrogeait quant à la présence d'un autre vampire là où la majorité des créatures étaient canines. C'était donc ça, cette silhouette bien plus habile que ne l'étaient les loups, cette chose qui avait tenté de planter les crocs dans sa jugulaire avant de faire face à bien plus puissant qu'elle. Ils n'étaient plus seuls, dans l'ombre vers laquelle son regard pointait, la sorcière imaginait aisément le prédateur, proie d'autres créatures dont le poison aurait sa peau, saliver à l'idée même qu'un être humain ait pu s'égarer sur son territoire. Peut-être n'était-elle pas seule, sans doute attendait elle le moindre faux pas de sa part, pour réitérer et cette fois réussir là où Lorenzo l'avait poussé à échouer. Assaillie par les questions qui naissaient dans son crâne, Bonnie redressa les prunelles sur les intentions de Salvatore à l'égard de l'intrus n'ayant encore repointé son nez dans les parages. Il y a une maison un peu plus loin, avec un peu de chance on y sera en sécurité, une fois à l'intérieur je ferai en sorte que personne d'autre ne puisse rentrer. Assura-t-elle malgré le peu d'espoir de pouvoir encore utiliser sa magie pour y parvenir. Damon ?! Reprit-elle pour attirer son attention avant de reprendre une goulée d'air afin d'éviter de perdre ses moyens face à cette tête de mule acharnée. Les yeux clos une seconde, Bonnie jeta un coup d’œil aux alentours, espérant que nul autre qu'eux n'ait fait ce bond vers l'univers étrange dans lequel ils semblaient avoir échoué. Rien à des mètres à la ronde, sinon la brume qui rampait en surface du manteau blanc qui recouvrait le sol. Dans cet endroit, il lui parut que l'hiver régnait depuis des siècles, comme si le temps s'était figé sur cette saison pour permettre aux canidés de se sentir plus à l'aise que lors des canicules que d'autres années avaient connues. Ce n'était peut-être qu'une impression, un contre coup de son imaginaire qui, jusqu'ici, avait été secoué plus que de rigueur après tout, la frayeur, le froid, le fait de ne guère savoir où elle se trouvait, puis après avoir constaté que d'un après midi ensoleillé à Mystic Falls elle se retrouvait paumée au creux d'une nuit neigeuse dans une forêt peuplée de loups, la sorcière peinait à discerner les limites de ce qu'elle imaginait n'être qu'un univers parallèle. Peut-être rêvait elle encore, ou plutôt cauchemardait, mais lorsqu'elle serra délicatement la paume qu'Enzo gardait dans la sienne, son cœur se réchauffa quant à la véracité de l'instant. Tout était bien réel, aussi réel que la présence du vampire était rassurante comme aucune autre à son regard. L'autre fille... celle qui... tu l'as vu ? L'interrogea-t-elle en fixant l'endroit vers lequel Salvatore avait disparu. Craignant pour cette sorcière abritant la vie, cette même jeune femme qu'elle avait cru être celle l'ayant trahis à plusieurs reprises. D'après St John, personne d'autre qu'eux n'avait fait le voyage, cependant, au delà des monstres qui rôdaient dans le coin, un unique vampire, étranger à leur groupe, venait de faire un vol plané vers les bosquets. Quelle créature était assez courageuse, ou peut-être folle, pour se risquer dans un endroit ou l'ennemi juré avait établi son territoire ? Soucieuse, subitement la sorcière frissonna en entendant les hurlements des loups retentirent. On devrait avancer jusqu'à la maison, je pourrais plus utiliser ma magie avant un moment et j'veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Pinçant les lèvres Bennett ancra les yeux aux siens. Si Damon veut agir bêtement c'est son problème, je plains juste cette fille qui espère le revoir en vie, je suis désolée pour elle mais à ma place elle ne verrait que son bien à lui, je ne risquerai pas ta vie pour lui Enzo. Lui confia-t-elle, consciente qu'il pourrait désirer agir autrement qu'en songeant premièrement à sa propre survie. S'il te plaît Enzo... pense à toi avant tout.

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Jade Duncan

Jade Duncan
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Gosths of the past Vide
MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeSam 21 Jan - 23:08

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-Gosths of past-



VDM = Vie de merde… Qu’est ce qu’elle pouvait s’ennuyer au sein de ce monde prison, pas un chat à traquer, pas un rat à torturer, pas une souris à se mettre sous la dent, rien nada le total néant l’entourait quotidiennement depuis des décennies. Regrettait-elle d’avoir chatouillé ce groupe de sorcières ? Absolument pas ! Certes, la sentence à payer était conséquente, aucune âme n’errait en ces lieux si ce n’est, ce frangin en journée qui ne pouvait plus la toucher qu’avec des mots ainsi qu’une meute de loups hurlant la lune qui s’avérait pleine toutes les nuits. Les premières semaines à titre de passe-temps, Jade avait pillé les moindres maisons à proximité pour s’amuser et embellir le donjon la gardant à l’abri de leurs crocs, cependant, le manque de distraction l’avait très vite rattrapé au point que l’embêtant était venu l’étreindre chaque jour un peu plus fort. Au début, elle pensait son enfer temporaire, pas qu’elle espérait un peu de pitié de la part des grognasses l’ayant enfermé non, elle n’était pas si stupide et d’ailleurs, en bonne tête de mule jamais elle n’aurait plié à leur chantage afin de retrouver sa liberté. Du moins…. Pour être honnête, Duncan aurait usé comme toujours de fourberie en feintant accepter leurs conditions avant de les poignarder lorsqu’elle aurait obtenu ce qu’elle souhaitait. En fait, si elle s’était fourvoyée sur sa condamnation c’était parce que le sang, contribuant à sa possibilité de sa mouvoir, était aux abonnés absents. Logiquement, à l’heure actuelle, son corps devrait être raide, ses paupières fermées, son souffle coupé, son esprit loin, mais, ces salopes normalement mortes s’étaient assurées qu’elle reçoive chaque année, tel un cadeau de noël, une victime à laquelle elle ne pouvait résister et dont elle devait rationner le fluide pour être certaine de perdurer. Bien entendu, elle aurait pu étancher sa soif une bonne fois pour toute et ensuite s’éteindre lentement sans plus subir, cependant, la carne qu’elle demeurait refusait de leur accorder la victoire d’un jeu s’éternisant. Installée sur la balançoire, ses semelles râpant doucement le sol, ses lèvres pétaradèrent de maussaderie tandis qu’elle scrutait droit devant elle.

- Je m’embêtes… Envoya t-elle au ciel sa complainte en basculant la nuque en arrière. T’es pas drôle. Soupira t-elle en revenant dépeindre sur la place à ses côtés la poupée customisée qu’elle avait fabriquée à l’effigie de Damon. Tu bois même pas, tu sers à rien, je te déteste. Maugréa t-elle. J’aimerais bien devenir folle au moins je t’entendrais. Dit elle en s’envoyant l’unique rasade de whisky qu’elle s’autorisait pour les fêtes à venir avant de voir une silhouette apparaitre à l’en faire légèrement frémir. Tu peux rien me faire ! Siffla t-elle en voyant son visage s’illuminer. Il t’a tué ! Tu peux plus me toucher !

- Exact. Mais je peux encore te parler soeurette. Répliqua t-il en un sourire étirant ses horribles lèvres dont elle se souvenait chaque caresse. Et te rappeler tous nos merveilleux moments, encore et encore, sans date de fin car… ici tu nous appartiens. Déglutissant, la jeune femme serra fiévreusement des mâchoires. Il n’est plus là pour te protéger. Tu es NOTRE distraction c’était ta destinée mon ange. Déclara t-il bras écartés en riant. Tu voulais devenir folle non ? Laisse-moi t’y aider et je peux te l’assurer, ce sera encore mieux lorsque tu auras capitulé.

L’atmosphère s’était assombrit, chassant son spectre pour inviter les complaintes des canidés à s’élever au cœur des bois. Bientôt, leurs pattes arpenteraient les chemins enneigés conduisant à sa demeure, ils sentiraient son parfum, entendraient ses agissements et s’énerveraient toute la nuit de ne pouvoir l’atteindre. Chaque soir, Jade scrutait avec attention la pendule car elle savait exactement à quel instant ils fouleraient les environs pour avoir calculé leurs trajets jusqu’à elle. Quelques minutes avant leur arrivée, le même rituel commençait, elle fermait les volets, soufflait les mèches des bougies, allumaient les lampes à huiles au sein desquelles elle avait glissé quelques brindilles d’aconit, les disposait sur leurs socles entourés d’eau pour prémunir d’un incendie, enchainait les portes, rempochait le dispositif lui permettant de quitter ce pays sans pourtant qu’elle ne dispose de la magie requise, puis, montait au second appartement de sa maison, retirait l’échelle en offrant l’accès et cadenassait l’ultime portillon afin d’être en sécurité. Mais en ce jour, alors qu’elle procédait aux dernières étapes de son confinement quelque chose fut différent. Des bruissements anormaux lui revenaient, des échos de pas n’étant en rien ceux des loups lui assurèrent qu’une personne avait atterrit en ce monde déchu. Ce ne fut que lorsqu’elle s’approcha d’une lucarne que des battements de cœur attendrir ses oreilles tout comme le sang anima merveilleusement ses papilles. Les crevures lui envoyaient son colis en pleine nuit, ce n’était jamais arrivé et c’était là son unique chance de passer une énième année. Si Duncan la laissait filer, sa proie terminerait aux griffes de ses adversaires et ceci mettrait en péril son avenir. Elle allait devoir faire preuve de rapidité en puissant toutes les forces dont elle disposait encore, faute de quoi, les chiens qu’elle entendait au loin ne se priveraient pas de la dégommer. A cette pensée, un rictus quitta ses lèvres, elle avait plus d’un tour dans son sac, plus d’une échappatoire à sa disposition au grès de ces arbres s’élevant aux étoiles, alors, même si elle loupait son coup ce qui n’arriverait guère, ses secondes n’étaient aucunement comptées. Tout au plus, elle risquait d’endurer une soirée les fesses contre la branche d’un arbre et la tentation aux creux des bras mais le résultat en valait vraiment la chandelle. Sans un bruit, elle quitta la maison, se faufila au sein de la pénombre, un sourire grandiose illuminant ses traits dont les filigranes ne tardèrent pas à apparaitre, elle était juste là, à quelques mètres d’elle, il lui suffisait de courir et de lui briser la nuque pour l’acquérir. Et c’est ce qu’elle fit…

L’effet de surprise de son côté, élancée et croc sorti, elle se rua sur cette silhouette avant de sentir une puissante poigne la repousser. Envoyée dans le décor, son dos percuta l’écorce d’un chêne, son corps et sa tête embrassèrent ensuite lourdement la neige, et dans sa chute, quelques os se brisèrent. Un rugissement étouffé gronda entre ses dents tandis qu’elle s’agenouillait, sonnée et furieuse, contre le manteau blanc. Un gémissement de douleur brula sa trachée lorsqu’elle remit son bras en place, des oisillons chantèrent autour d’elle tant elle peinait à reprendre ses esprits, mais, la famine et le danger était tel qu’elle parvint péniblement à se redresser. Titubant, s’accrochant aux conifères à proximité afin de garder l’équilibre, la vampire ronchonna au point d’attiser la rage voguant en ses veines. D’ailleurs, c’était une bonne chose, car ainsi, elle conservait cette dévorante détermination et adrénaline afin d’attaquer à nouveau, ou, dans le pire des scénarios… échapper aux chacals poilus. Subitement, le voile flou devant son regard s’estompant, Jade captura les pourtours d’une silhouette humaine s’avançant dans sa direction. Certaine qu’il s’agissait du vampire ayant protégé son encas, elle serra des poings en gardant les yeux rivés sur lui, prête à se battre et à se défendre, jusqu’à sentir un poignard crever son cœur.

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- NON ! Répliqua t-elle à cette idée de séparation. Freinant des quatre fers telle une sale gosse mécontente, simplement pour manifester ses envies et intentions n’étant pas le reflet des siennes, bien qu’ici, il souhaitait mettre toutes les chances de leur côté, Duncan tenta de retirer sa paume prisonnière de sa jumelle. Vainement, le vampire était bien plus âgé qu’elle et parvenait à la trainer dans sa folle course au milieu des voyageurs de cette gare qu’ils venaient de rejoindre. Pas question de quitter celui grâce à qui elle était encore en vie, certes, sous une forme différente mais sans lui, son corps pourrirait sous terre rongé par de multiples insectes. Salvatore avait tant fait pour elle, depuis leur rencontre il l’avait protégé, épargné des souffrances que lui infligeait son sang et lui avait offert de meilleurs jours, alors, parce qu’il l’avait fait renaitre de ses cendres tandis qu’elle se mourrait, Jade refusait de baisser les bras devant une bande de pantins ayant décidé de les traquer pour ensuite les tuer. Ecoute moi bon sang ! Ronchonna-t-elle en tirant sur son membre. Faut qu’on se baaaaa S’étrangla-t-elle quand il l’attrapa par les hanches, après lui avoir remis un billet, afin de la coller sur la première marche du wagon prêt à partir. Damon… Murmura t-elle en saisissant ses épaules. Je veux pas. Confia t-elle en cherchant le confort de son regard. Je veux pas partir sans toi s’il te plait… viens. Livra t-elle en un sanglot, les prunelles humides de larmes, car ici, sous la fumée des locomotives, elle comprenait qu’il ne montrait jamais.

-Ça va aller, c'est temporaire, juste quelques semaines, quelques mois tout au plus Jade... Tremblante, ses pétales s’entrouvrir mais en sentant ses doigts glisser contre ses joues elle se ravisa afin d’écouter ses mots. Tu es forte, tu es rusée, tout se passera bien, sois ordinaire, sois humaine au possible et personne ne doutera de toi, présente ton titre au contrôleur, mesure ton regard sans trop observer sa trachée... Les lèvres pincées, elle opina en essayant de contenir les émotions la submergeant quant à cette imminente séparation. une fois là-bas pense comme tu le fais toujours, protège toi, je te retrouverai dès que les choses se seront tassées j'te le promets. La jeune femme se raidit en entendant le sifflet sonnant son départ, ses paumes serrèrent brusquement ses vêtements et ses paupières se fermèrent au baiser qu’il déposait contre son front.

- Je te déteste. Lui offrit elle en un soubresaut rieur, les yeux plongés dans ses deux lagons tandis que leurs gants s’éloignaient l’un de l’autre, sans savoir, quand ils se retrouveraient.


Depuis cette nuit ayant divisé leurs chemins, Jade n’avait plus profité du timbre de sa voix, de son sourire et regard gorgé de malice car ses traits ne lui étaient jamais apparus. Les premiers jours, elle l’avait attendu pleine d’espoirs sur le quai où elle avait échoué, mais, au fil des semaines, des mois puis des années, ces derniers s’étaient progressivement estompés jusqu’à pratiquement mourir. Une partie d’elle avait songé au pire contrairement à l’autre qui, pour ne pas souffrir s’était inlassablement répétée qu’il était impossible de tuer Salvatore, son meilleur ami, son frère de cœur, l’unique personne qu’elle avait véritablement aimé et qui perdurait toujours au sein de ses veines. Parfois, elle l’imaginait heureux et épanouie auprès d’une famille qu’il aurait construite, certes, pas de manière naturelle car leur nature rendait impossible bien des désirs, mais, vers un entourage conscient de la chance immense qu’il avait de le compter à ses côtés. Ce cliché du vampire lui avait permis de garder la tête froide, de s’accrocher à une flamme qui s’était malheureusement éteinte lorsqu’elle avait franchi les lignes d’un univers différent des autres. En cette prison, Duncan était certaine de ne jamais plus le revoir, et pourtant, à cette seconde où un flocon épousa la pointe de ses cils, sa stature s’imposa à son regard désormais plus humide.

- Damon… Murmura t-elle en voyant ses prunelles limpides briller en harmonie avec la lune et la neige pleurés d’un ciel qu’elle ne contemplait plus avec la même euphorie que lorsqu’il était encore auprès d’elle pour partager les merveilles d’un monde les ayant transformé à tout jamais. Un moment, le silence s’invita entre leurs deux silhouettes afin que le vent puisse jouer de ses notes et les paillettes virevolter autour d’eux. T’es pas réel. Souffla t-elle, immobile à quelque mètres de lui en oubliant totalement le danger parcourant les sentiers boisés. C’est impossible. Les lèvres pincées à cause des sensations les poussant à trembler, la gorge envahit par les sanglots, le cœur inerte mais éprouvé par les émotions et les joues réchauffées par les perles qu’elle laissait échapper, la vampire secoua des boucles convaincue qu’il n’était pas physiquement présent. Il a réussi… Chuchota t-elle en se laissant doucement tomber contre la soie immaculée. Il m’a rendu folle… Craqua t-elle sans cesser de scruter ce qu’elle apparentait à un hallucination incombée par son esprit. Les spectres étaient incapables de laisser leurs marques, alors, lorsqu’elle vit ses pas incrustés au sein de la poudreuse et ces étoiles formées par l’embrassade de ses semelles, Jade hoqueta et se redressa rapidement pour se jeter à son cou. Je te déteste tellement. Pleura t-elle, le nez enfouit dans son épaule en le serrant de toutes ses fébriles forces. Lentement, son parfum, son souffle, ses ailes se refermant sur elle, vinrent apaiser ses tourments jusqu’à ce qu’elle réalise, en une gicle pire que le givre demeurant ici, qu’il venait de rejoindre sa cellule sans possibilité d'en repartir. Tu devrais pas être ici…
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Damon Salvatore

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Gosths of the past Vide
MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeLun 30 Jan - 14:47


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-On ne connaît rien des créatures de ce monde. Certes, mais rien ne l'empêchait de rouler des yeux quant à la science infuse qu'on lui servait comme s'il était le pire des crétins de l'univers.

Cependant, Salvatore ne fit aucun geste, préférant sonder la pénombre dans laquelle venait de filer une silhouette aussi rapide qu'elle était agile. Plus fine qu'un loup aux primes abords, peut-être un vampire abandonné ici, catapulté dans un univers bien dangereux pour les membres de leur caste sensible au venin des canidés qu'il entendait encore au fond de ces bois de malheur. L'attaque paraissait plus lointaine que celle qu'ils avaient essuyé précédemment, mais l'attention du vampire était attirée par ce nouvel élément, assez proche de leur position, capable de leur fondre dessus au moindre geste, d'une seconde à l'autre, tandis que son acolyte, persuadé que la sorcière Bennett avait fait le voyage en leur compagnie, était bel et bien présente dans cette forêt des enfers, espérait encore lui tomber dessus s'il prenait un chemin différent.

-Tu proposes quoi dans c'cas ? L'interrogea-t-il avant de considérer les paires d'yeux jaunes qui scintillaient derrière les feuillages enneigés.

Des loups, une poignée pour être plus précis, s'agglutinait avec assurance auprès d'eux, l'écume aux babines, ces dernières retroussées sur des crocs suffisamment grands et acérés pour l'inviter à déglutir. Statufié, Damon fixa ces billes brillantes, puis les iris de l'ennemi vampirique qui, eux aussi, toisaient la noirceur dans le dos de son congénère où la voie n'était sans doute plus aussi libre que durant les secondes où il n'avait pu s'empêcher de polémiquer sur l'hypothétique présence de Bonnie en ces lieux. Le murmure de Lorenzo le poussa à scruter les alentours, puis cette branche, couverte de poudreuse, à quelques pas de lui et sur laquelle les yeux de St John s'attardaient. Seule issue, à sa portée même, il pouvait aisément y parvenir, s'y hisser, puis échapper de justesse aux claquements de gueule qui s'en suivraient mais qu'adviendrait-il de l'Italien, trop éloigné de cette échappatoire d'infortune ? La réponse était aussi simple que claire, sans aide de sa part, Enzo finirait aux mâchoires des monstres qui, fort heureusement, ne savaient encore lire dans leurs pensées, ni ne faire preuve d'une intelligence plus évoluée que celle de l'animal qui avait pris le dessus sur l'homme qu'ils demeuraient à la lueur du jour. Cruel dilemme donc, que faire ? le laisser se faire déchiqueter par les bestioles, ce qui serait juste après tout il l'avait clairement menacé sous le porche du manoir, avait évoqué de sombres intentions à l'égard de ceux auxquels il tenait, pourquoi donc ne pas étouffer le problème dans l'oeuf, personne ne l'en blâmerait ? C'était sans doute de cette manière qu'aurait agi l'ancien Damon, le vampire sans émotion, à l'égoïsme surdimensionné, s'il n'avait jamais vu les yeux d'une femme merveilleuse se poser sur lui pour lui enseigner ce qu'était le véritable amour, les véritables liens familiaux, la valeur qu'avait chaque existence bien avant de devenir bonne ou mauvaise et tout cela, au creux de son âme aujourd'hui, fit s'évaporer les projets plus funestes qu'aurait adopté la créature qu'il était jadis, le forçant ainsi à agripper la branche avec rapidité, puis à chopper le poignet de son partenaire pour voir les affreuses bestioles entrer en collision sans obtenir ne serait-ce qu'un morceau de chair à se mettre sous la dent une fois leur dernière proie à l'abri sur le perchoir. […] Au grès des branches, des sauts qui leur permirent de rejoindre un endroit en apparence plus paisible que ce labyrinthe végétal, Damon garda d'yeux sur la lumière croisée à son réveil. Elle n'avait rien d'un mirage, était même bien réelle, indiquant à quiconque se trouvait là qu'un point de chute leur tendait les bras. Le silence revenu, les semelles des vampires épousèrent à nouveau la poudreuse sur laquelle ne perdurait aucune trace de pattes au grand soulagement de Damon dont les intentions demeuraient inchangées malgré le dernier assaut d'une meute ennemie.

-Nous voilà de nouveau sur la terre ferme... Alors ? Reprit-il en virant les flocons qui s'amassait contre le cuir de sa veste. Lueur jaune ou t'as une autre idée ? Certes ils venaient de s'entraider, néanmoins les raisons ayant poussé l'ex soldat à lui sauver la vie n'étaient pas aussi louables que celle l'ayant poussé à lui tendre la paume, de plus, même s'il n'était plus le même type qu'autrefois, Damon se voyait très mal virer les sarcasmes de sa personnalité, après tout, n'était-il pas connu pour ça ? A cette pensée, un sourire malin étira la commissure de ses lèvres tandis qu'il haussait les sourcils, poussant St John dans ses retranchements, l'obligeant quasiment à rétorquer quelque chose, ce qui était tout de même mieux que de parler à une porte ne songeant qu'à vous zigouiller, vous ou les votre, à la première occasion qui se présenterait. Desserre les dents, prouve moi encore une fois ô combien j'ai tort de penser c'que j'pense. Conclut-il, les prunelles grandes ouvertes, d'un désabusé.

-Reste ici si ça te chante mais, je sais au fond de moi tout comme tu sembles être certain que ta femme n’est pas présente, que Bonnie l’est et je ne compte pas l'abandonner. Alors, soit tu me suis, soit nos chemins se séparent ici mais ne t’avises pas de me barrer la route Damon.

-Et quoi ? C'est tout ? Lui siffla-t-il en écartant les bras. Aucune réponse de la part de son interlocuteur, ce dernier préférait suivre son instinct et suivre la quête de ce que Salvatore voyait encore comme une cause perdue mais malgré tout, il était fort peu sûr de rester seul dans les environs, à deux les choses étaient plus aisées, alors il suffisait que Lorenzo se rende compte que Bonnie n'était guère présent et, enfin, sans nul doute pourraient-il s'attarder sur la fameuse lumière, peut-être même pourraient-il trouver un moyen de quitter cette fichue galère pour rejoindre leur monde. Tout en le suivant, Damon songea à Tatiana, leur fille qui bientôt viendrait au monde, il était certain qu'elle n'était guère présente sans quoi, étant donné le danger présent à chaque carrefour, son alliance le lui aurait signifié... Pourtant, à voir l'acharnement de son ancien complice, la manière avec laquelle il tentait de trouver la sorcière, subitement le vampire imagina que la magie de la pierre, fondue au creux du platine qu'il avait à l'annulaire, pouvait être altérée, pire encore... inefficace. C'était insensée, plus encore s'il s'attardait sur l'astre plein au dessus de son crâne qui permettait au loup de muter, c'était sans doute ceci qui lui permettait de garder confiance, de se persuadé que Tatiana était à l'abri chez eux, après tout elle n'avait pas quitté la demeure et elle devait y avoir été protégé, peu importait ce qui les avait mené droit ici. Perdu dans ses pensées, Salvatore sourcilla lorsqu'il vit Enzo se précipiter vers une ombre à l'orée du bois qui, cette dernière, termina par voler à quelques bon mètres entre les troncs opposés à la voie couverte de neige qu'il rejoignit à son tour. T'essayes de me semer, que j'crève plus facilement, j'croyais qu'tu voulais le faire toi... La chique coupée, ce qu'il contempla avant de rejoindre l'allée enneigée le poussa à sourciller et à ravaler sa rancune première. Face à lui, à quelque pas, Lorenzo venait de retrouver Bonnie et bien que surpris de constater qu'elle était présente, tout comme eux, dans un univers aussi étrange que dangereux, ce furent les attitude de St John à l'égard de la magicienne qui l'invitèrent à s'interroger. Baiser fougueux, gestes tendres, rien à voir avec ce dont était capable un buveur de sang dénué d'humanité... J'comprends mieux... Lâcha-t-il en se révélant enfin aux prunelles de la sorcière qui prononçait son nom avec surprise. Tu t'attendais à qui d'autre, le père noël ? Reprit-il avant de contempler l'endroit où semblait avoir échouer ce que son congénère avait repoussé. J'vais jeter un œil, si c'est un vampire on va devoir s'en débarrasser, les chiens suffisent.

Bennett eut bon le héler il valait mieux s'assurer qu'aucune autre créature ne rodait dans le coin, et s'il s'agissait bien d'un vampire, ce dernier était assez intelligent pour échapper aux crocs venimeux des bestioles qui ne désiraient que le chasser de leur territoire. Lentement, Salvatore quitta la piste, puis se faufila entre les troncs en prenant garde à ne pas glisser contre cette pente abrupte où une légère tranchée signifiait que l'assaillant n'était plus très loin. Un beau vol plané, dans les cordes, de quoi faire réfléchir n'importe quel monstre assoiffé de sang, peut-être s'était-il de nouveau évaporé, peut-être était-il trop sonné pour se remettre rapidement... Attentif aux sons environnants capables de lui offrir une réponse aux questions silencieuses qu'il se posait, Damon se figea quand, à quelques mètres à peine, un craquement puis un hurlement de douleur lui assurèrent que la créature était bien présente, remédiant simplement aux quelques dommages qu'avait causé sa rencontre avec plus déterminé qu'elle. Sourire carnassier aux pétales, Salvatore approcha encore, à pas de velours, puis subitement plus vite pour découvrir le corps féminin fragile encore agenouillée contre la poudreuse ayant imprimé l'instant de sa collision avec la terre ferme. Ses boucles brunes formaient encore un rideau entre son regard et le sien, lui offraient cette anonymat éphémère dont il n'avait cure car, dans quelques secondes à peine, quoi que pourrait faire ou dire cette fille, il ne lui serait plus d'aucune utilité. S'il pouvait échapper aux canidés, Damon n'était pas sûr de pouvoir encore leur faire de pied de nez avec un semblable ingérable, avide de sang humain, dans les parages, une créature qui, malgré les promesses qu'elle pourrait leur servir au sujet du fluide de la sorcière, n'hésiterait pas à l'achever et à fortement diminuer leur chance de quitter cet endroit sans la présence heureuse d'une magicienne sans doute capable de les en extirper. En somme, qui que fut cette buveuse de sang, c'était elle ou Bonnie et, par élimination, bien qu'il n'entretenait plus de relations très amicales avec Bennett, il valait mieux savoir la sorcière en vie et capable d'user de ses dons pour leur survie que morte et sans plus d'utilité. Tuer était dans ses aptitudes, plus encore achever lorsqu'on ne savait rien de la cible était plus simple encore, ainsi aucun regret ne venait lécher votre âme comme lorsque la mort sonnait à la porte d'une personne ayant d'importance aux yeux de membres de votre entourage... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qu'il songea en fixant la créature qui ne tarderait plus à se redresser, à ce qu'elle pouvait inspirer à d'autres inconnus, à ceux qu'elle avait peut-être perdu au grès du sang l'ayant mué en créature condamné à voir la faucheuse emporter les siens, puis, subitement, alors qu'une brindille craquait sous sa semelle, le regard sombre de cette brune entra en collision avec le sien. En un clignement de cils, son monde s'écroulait à nouveau, sans prévenir, sans aucun tact, la terre se dérobait sous ses pieds quant aux traits familiers de ce faciès juvénile. La brise, qui jusqu'ici n'avait aucun impact sur lui, lui glaça le sang, créant à la surface de sa peau, une chaire de poule qui lui rappelait subitement cette perte, cet éloignement non désiré, auquel il n'avait pu mettre un terme afin de tenir la promesse qu'il lui avait faite. Elle n'avait pas changé, outre ses vêtements témoignant le l'évolution du monde l'ayant préservé comme il n'y croyait plus pour ne l'avoir jamais retrouvé, cette figurine de chair et de sang demeurait la même que dans ses plus vieux souvenirs. Figé à sa place, n'osant guère faire un pas capable de faire s'évaporer cet agréable mirage, Damon ne dit mot, préférant davantage les notes de sa voix, qui soufflaient son prénom, aux pulsations plus vive que l'hémoglobine faisait en lui. S'il s'agissait d'un mauvais tour, comme ceux que leur jouaient les loups depuis leur arrivée sur des terres étranges, alors la magie, et les potentielles sorcières à l'origine de leurs déboires, étaient sans nul doute les pires sadiques qui aient pu exister.

-T’es pas réel. Ce timbre, mille fois le vampire se l'était remémoré mais ici, entre le chant de la neige et celui d''une brise glaciale, la gifle était sans doute plus douloureuse encore. C’est impossible. Sans un mot, Salvatore l'imaginait avoir raison, que tout cela ne fut que le fruit de son imagination, d'un tour de passe passe immonde, mais à l'instant où des perles quittèrent ses cils afin de rejoindre les contours rosis de ses joues, son cœur fut comme transpercé par l'évidence de la réalité qu'elle lui imposait avec grâce. Il a réussi… Il m’a rendu folle… Cette silhouette connue, et chérie à hauteur des liens fraternelles qu'il avait pu tisser auprès d'elle, rejoignit la poudreuse et malgré la crainte qu'elle pusse s'échapper, disparaître encore comme elle avait disparu sur ce quais au creux d'une nuage de vapeur d'eau, Damon avança rapidement vers elle.

-T'es pas folle. Lâcha-t-il sans relâcher ses grands yeux larmoyants, le cœur au bord d'un précipice, prêt à se fracasser dans des abysses lugubres si, par malheur, il ne s'agissait là que d'une hallucination propres à leur présence au creux d'un univers inconnu. Je te vois.... Je suis là, Jade ?

Subitement, le courant d'air provoqué par la nature qu'il lui avait offerte lui gifla les traits, fit se clore ses paupières quand la fragrance de ses boucles vint assaillir ses sens, que son corps frêle et léger rejoignit sa stature et qu'une phrase, qu'il n'imaginait plus jamais entendre de son vivant, étiré la commissure de ses lèvres tandis qu'il refermait les bras contre sa silhouette aussi chétive et fragile que lorsqu'il l'avait rencontré. Ses doigts vinrent alors embrasser sa nuque, s'offrir la réalité de ses mèches sur lesquelles contrastaient les flocons. Sans doute n'aurait-il était plus rassuré malgré le cauchemar qui régnait dans ce monde car malgré tout ce qu'il avait pu croire, lorsque les sorts et les informations qui la concernaient ne lui avaient permis de la retrouver, elle avait survécu à pire encore qu'à ce qui les avait forcé à se séparer des années plus tôt.

-Tu devrais pas être ici… Sans encore la relâcher, le menton logé au sommet de son crâne, Damon sourcilla en fixant la pénombre alentour. Jade avait l'assurance qu'il n'était guère à sa place dans ce monde, tout comme elle lui certifiait sans véritablement le lui dire, qu'elle avait parfaitement conscience d'être « prisonnière » d'une réalité différente de celle depuis laquelle ils avaient été projetés ici bas. Lentement, ses doigts cerclèrent sa nuque et son visage recula pour capturer la brillance de son regard qui l'invita à sourire.

-Toi non plus. Lâcha-t-il en choyant ses joues du bout des pouces. Cette petite poupée, en apparence aussi fragile que le givre qui perlait et se figeait aux branchages créant le décor dans lequel il ne pensait guère la trouver, avait eu la faculté de lui enseigner que des liens tel que le leur n'était en rien brisable, qu'on ne pouvait guère écraser l'alchimie s'étant créée entre deux êtres, qu'elle serait toujours présente. En sommes, malgré elle, après en avoir voulu à son frère duquel il s'était éloigné, Damon imaginait ne jamais plus s'attacher aux gens. Ainsi il ne souffrirait plus, n'aurait plus d'attache capable de lui trouer le cœur qui, malgré son inertie, ressentait sans doute bien plus les choses et actes de la vie qu'un être humain n'ayant guère conscience qu'un vampire pusse demeurer aussi gorgée d'humanité. Elle était ce qui avait comblé l'espace vide qu'avait abandonné Stefan à l'époque, sa sœur de cœur, cette amie qu'on désirait protéger, qu'on aimait plus qu'aucune autre connaissance en ce monde sans que jamais l'attirance physique n'ait à s'en mêler. De toutes les relations sociables qu'il avait pu avoir auprès des femmes, Salvatore ne trouvait que de grande valeur en celle ci, simplement car au delà des charmes dont il avait pu user pour assouvir divers manques, Duncan elle avait davantage eut les atours d'une petite sœur sur laquelle un grand frère ce doit de veiller au péril de sa propre existence. Il avait mille choses à lui dire, à lui quémander, savoir ce qu'avait été sa vie durant son absence, connaître tout des raisons l'ayant forcé à regagner cet endroit malsain, mais alors qu'il entrouvrait les lèvres, les parfums de ceux délaissés plus tôt sur l'asphalte couverte de neige vinrent lui rappeler ô combien la réalité était plus dangereuse que le bien être d'avoir retrouvé l'essence même de ce qui l'avait empêché d'éteindre son âme durant les premières années de son éternité.  Sois sage s'il te plaît, Sourit-il d'un air pincé, quasiment persuasif, tandis que les échos du cœur de la sorcière lui bourdonnaient aux oreilles et poussaient déjà les stigmates à couvrir le dessous des yeux ébènes de sa protégée. tout doux Jade, je les connais et on a vraiment, mais alors vraiment besoin d'elle et, surtout, si tu recommences ce que tu as essayais de faire plus tôt il voudra certainement ta mort, ce qui forcément me poussera à le tuer ensuite et on en sortira jamais... Lorsqu'elle fit fie de ses demandes, sans nul doute poussée par la soif de sang qui lui dictait ce qu'il y avait de plus important pour elle, sans plus lui laisser de répit, Duncan le priva de sa présence corporelle pour réitérer l'attaque précédente à l'encontre de Bonnie. D'un geste vif, n'ayant nullement le désir de la perdre encore, le vampire lui attrapa donc les hanches pour la ramener vers lui tandis que les intentions d'Enzo s'élevaient d'un cran face à l'acharnement de la créature. Malgré l'énergie qu'il avait encore, Damon peinait à retenir cette silhouette agile et furibonde qui s'agitait de toute part dans l'unique but de planter les crocs dans la jugulaire de la métisse dissimulée derrière un buveur de sang qu'il n'aurait jamais cru préserver ses jours. Je la connais, on la tue pas, je sais qu'elle a une atroooooce envie de te bouffer Bonnie mais pas question de la tuer. Annonça-t-il en toisant les prunelles acerbes de l'ex soldat prêt à agir. Subitement, la furie retenue envoya son coude valser droit dans les cotes du vampire qui la retenait, se jeta toutes dents dehors en direction de sa proie et sans qu'il pusse agir, un craquement retentit avant qu'un bruit sourd ne le pousse à observer le corps inerte de la précieuse poupée à peine retrouvée. Les yeux grands ouverts, Salvatore redressa rapidement le nez vers l'auteur de cet acte, certes provisoire, mais quand bien même s'il avait pu lui arracher le cœur sans doute qu''Enzo ne s'en serait pas privé. De suite les grands moyens, tu pouvais pas lui fiche une légère migraine plutôt que de jouer les demoiselles en détresse ?!!! Rugit-il en faisant un pas vers la sorcière.

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Lorenzo St. John

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Gosths of the past Vide
MessageSujet: Re: Gosths of the past Gosths of the past Icon_minitimeJeu 2 Fév - 19:52



-Gosths of the past-


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]-Toujours. Cette divine pression qu’elle venait d’exercer en entremêlant ses phalanges, Lorenzo se mit à la chérir outre mesure, plus que toutes celles qu’elle lui avait accordées, simplement parce qu’elle était le reflet d’une certitude lui tenant particulièrement à cœur qui, accompagnée de son timbre mélodieux lui assurait qu’elle ne doutait pas de sa sincérité. Jusqu’à cet après-midi, il ignorait totalement que sa jolie sorcière connaissait son ennemi, qu’ils avaient un passé en commun, visiblement aussi épineux que celui qu’il partageait avec Salvatore, en somme, tout n’était qu’un affreux concours de circonstances et, si elle n’avait pas été pourvu de réflexion, ceci aurait pu lui couter la naissante relation qu’ils tissaient ensemble. En éteignant sa conscience, le vampire ne s’attendait tout bonnement pas à rencontrer une jeune femme capable de réveiller lentement ce palpitant où les émotions humaines ne naviguaient plus. Certes, il aurait pu s’en éloigner, se montrer aussi monstrueux qu’ignoble afin de la repousser, voir même, la tuer pour s’en débarrasser, cependant, Bonnie Bennett était comme un aimant captivant les moindres atomes gravitant à proximité de sa silhouette, et cette attraction qu’elle dégageait l’avait happé sans qu’il ne soit préparé à l’affronter. Il était tombé dans ses somptueux filets, sentait progressivement les cordages l’emprisonner, serrer et malmener sa poitrine, perçant progressivement le gèle s’y étant cristallisé dans le but d’en atteindre l’organe qu’ils souhaitaient gorger de lumière. En restant à ses côtés, St John embrassait à pleine bouche les tranchants, aussi divins que douloureux, d’une existence qu’il n’avait plus entrevue ni espérée depuis son décès. Et, malgré toutes les conséquences que leur rapprochement pouvait générer sur cette vengeance à laquelle il tenait fiévreusement, l’italien ne pouvait se résigner à la quitter.  

-J'comprends mieux... Un soupir gonfla son poitrail à l’arrivée de Damon contre lequel son regard bifurqua pour ne jamais le perdre de vue. Il n’avait aucune confiance en lui et ce, même s’il lui avait sauvé la mise quelques minutes auparavant. Après tout, le fruit de leurs discordes, n’étant autre que des trahisons à répétitions, était trop volumineux pour qu’il puisse s’en remettre entièrement à lui. Tu t'attendais à qui d'autre, le père noël ? Ses mâchoires se serrèrent afin de tempérer la nervosité que ses sarcasmes provoquaient à l’égard de sa beauté déjà suffisamment éprouvée. J'vais jeter un œil, si c'est un vampire on va devoir s'en débarrasser, les chiens suffisent.

-Il y a une maison un peu plus loin, avec un peu de chance on y sera en sécurité, une fois à l'intérieur je ferai en sorte que personne d'autre ne puisse rentrer. Borné à l’ânerie, son exaspérant compère d’infortune n’écouta rien, se ficha éperdument des propositions de sa métisse, préférant n’en faire qu’à sa tête en se rendant auprès d’une âme dont ils ne connaissaient absolument rien si ce n’est qu’elle était vampire. Ce monde où ils avaient chuté leur réservait de nombreuses surprises, à commencer par les chiens qu’il entendait encore hurler une lune menaçante, nul ne savait si cet être qu’il avait envoyé dans le décor n’était pas plus puissant, peut-être même différent, de ceux auxquels ils avaient l’habitude. Après tout, la magie demeurait surprenante de jour en jour, même lorsqu’on voyageait sur les sentiers terrestres depuis autant d’années que Lorenzo les arpentait. L'autre fille... celle qui... tu l'as vu ?

- Non. Répondit-il en fixant l’allée bercée de neige et de pénombre qu’avait emprunté son adversaire. Il est certain qu’elle n’est pas présente. Parce qu’elle n’était pas individualiste, Bonnie s’inquiétait du sort d’une jeune femme lui étant pourtant étrangère, une mère portant la vie en elle et qui, si elle avait atterrit en ces lieux, demeurait plus fragile et sans défense contrairement à eux. Même si ça me coute de dire ça. Entonna t-il en cajolant ses phalanges pour la rassurer. Vu comme il semble y tenir je pense qu’on peut lui faire confiance à son sujet.

-On devrait avancer jusqu'à la maison, je pourrais plus utiliser ma magie avant un moment et j'veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Si Damon veut agir bêtement c'est son problème, je plains juste cette fille qui espère le revoir en vie, je suis désolée pour elle mais à ma place elle ne verrait que son bien à lui, je ne risquerai pas ta vie pour lui Enzo. S'il te plaît Enzo... pense à toi avant tout. Pantois quant à sa requête, lui demandant de faire preuve d’égoïsme en ne songeant qu’à son existence alors que, depuis le début il ne s’inquiétait que de celle à laquelle appartenait ces billes noisettes le fixant, il engloba avec tendresse ses joues tout en baissant les traits près des siens pour donner plus d’importance à ses propos.

- Ne t’en fais pas pour moi. Murmura t-il en choyant ses pommettes. Je suis coriace, il faudra bien plus qu’une bande de loups pour avoir ma peau. On va rentrer tous les deux, Là, sa langue lissa l’émail de ses dents. trois. Rectifia-t-il agacé par ce point, bien que parfaitement conscient qu’ensemble ils seraient plus disposés à affronter les dangers environnants. On va le chercher. Soupira t-il en effectuant quelques pas en direction des bosquets où il avait disparu. Très vite, ils firent face à la demoiselle ayant attenté aux jours de sa sorcière, stigmates apparents, canine détractées, airs menaçants, tous ces faits le poussèrent à se mettre en barrière devant celle qu’il désirait protéger. Immédiatement, ses prunelles s’assombrir et transpercèrent celles injectées de détermination qui dépeignaient sa belle afin de les mettre en garde quant à leurs sanglantes ambitions. Lorenzo n’avait pas l’intention de tergiverser, si elle osait le moindre geste envers elle, il n’hésiterait pas une seconde à la priver de cet organe déjà mort et ce, malgré les étonnants agissements d’un Salvatore retenant la dégénérée comme s’il souhaitait l’épargner d’une fatalité déjà toute tracée dans son esprit.

-Je la connais, on la tue pas, je sais qu'elle a une atroooooce envie de te bouffer Bonnie mais pas question de la tuer. Un sourire de coin étira la commissure de ses lèvres, il tenait donc à cette jeune vampire dont les boucles virevoltaient d’acharnement. En la silhouette de cette carnivore, une nouvelle carte s’ajoutait à son jeu, cependant, lorsqu’elle parvint à assener un coup à celui n’arrêtant de clamer oh combien il était âgé, l’italien cessa de songer à ses plans et agrippa ses mâchoires afin de l’empêcher d’atteindre son but. Sans émotions, ses paumes s’écartèrent lentement, relâchant le minois s’échouant à ses pieds tandis qu’il redressait le menton en direction de son ennemi. De suite les grands moyens, tu pouvais pas lui fiche une légère migraine plutôt que de jouer les demoiselles en détresse ?!!!

- Ravises toi. Siffla t-il en le défiant du regard. Je peux encore lui arracher le cœur. Damon était impulsif et bien que souvent stupide à se précipiter ainsi, St John était convaincu qu’ici, il saurait un tant soit peu réfléchir pour préserver celle sur laquelle les flocons s’entassaient. Bennett lui avait assuré ne pouvoir utiliser sa magie, cependant, il était certain qu’elle puiserait ses dernières ressources si une lutte prenait forme sous ses yeux. Et d’après la réaction de son ancien ami, il n’était pas le seul à en avoir l’assurance. La maison. Dit il en capturant les aboiements se rapprochant de leur position. Sans attendre, ses mains se logèrent aux hanches de sa métisse afin de la soutenir durant les derniers efforts qu’elle avait à effectuer. […] Elle lui avait donné son sang au creux d’un verre, qu’elle puisse se rassasier dès son réveil, encore une fois, Bonnie faisait preuve d’empathie auprès d’une race que la sienne se devait de détester. L’observant, appuyer contre l’encadrement de porte, entrain d’enrouler soigneusement sa plaie au cœur d’un linge, lorsque leurs iris se rencontrèrent, une esquisse vogua contre ses pétales avant qu’il ne s’approche d’elle. Délicatement, il saisit son poignet, scruta la blessure qu’elle s’était infligée tandis que ses doigts courraient l’échine de son dos. J’aurai du rajouter fais attention à toi. Lâcha t-il d'un rictus en l’attirant contre lui. Courageuse, téméraire, altruiste. Lista t-il, ses expressions donnant de véracité à ses dires. Qu’est-ce que tu me trouves ?! Interrogea-t-il en une plaisanterie ne nécessitant guère de réponse alors qu’il sertissait avec douceur son cou, rapprochant le bout de son nez de son jumeau, les prunelles noyées au sein de ses pétillantes étoiles contraires. L’émail de ses dents déchira discrètement la pulpe de ses lèvres réduisant l’infime espace les séparant pour se déposer sensuellement contre ses roses gorgées d’un nectar délicieux comme aucun autre. Sa langue glissa contre la sienne, l’étreignit, l’étourdit, en des échos enchantant son ouïe au point d’en sentir le duvet de ses bras frémir. Ces cils vibrèrent une seconde tandis qu’il reculait lentement les traits en savourant l’effet que son hémoglobine procurait à son être désormais rétablit. Et en plus t’embrasse divinement bien. Rit il légèrement en déposant un baiser au-dessus de son sourcil. Allons voir le duo insolite afin de trouver une solution pour sortir d’ici. Proposa t-il en capturant les premiers gémissements d’une tête surement éprouvée par les douleurs de ses cervicales. T’approches pas trop d’elle. Quémanda t-il en foulant le seuil d’une pièce où les deux autres se trouvaient. La belle aux bois dormants s’est enfin réveillée. Ricana t-il en croisant les bras alors qu’il ancrait l’épaule au mur voisin, toute fois alerte quant aux réactions de celle en laquelle il n’avait aucune confiance ni sympathie.

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Gosths of the past

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