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Between the Deaths (Dean)

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
Messages : 144
Emploi/loisirs : Parler à sa poupée
Between the Deaths (Dean) Vide
MessageSujet: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeSam 15 Fév - 1:54




"Between the Deaths"
Edena

Un soupir quitta sa gorge, alors que ses yeux flottaient sur la pluie qui tombait à l’extérieur du manoir Salvatore. Les goutes tombaient, sous des éclairs scindant le ciel, en un bruit qui la faisait trembler de peur, et pourtant comme pour se punir, elle n’arrivait à retirer le regard, des flaques qui se formaient sous l’accumulation de l’eau. Les perles de dieu glissaient sur les vitres face à elle, lentement, rejoignant d’autres sillage, tandis que ses propres goutes salines rejoignaient la commissure de ses lèvres. Une flamme fendit à nouveau l’horizon, la poupée de sang sursautant et recroquevillant ses jambes contre elle, son menton se posant sur ses genoux, alors qu’elle fermait les yeux libérant quelques larmes silencieuses qui dessinaient leur propre chemin jusqu’à la naissance de sa poitrine. Jack n’avait pas encore répondu à son dernier courrier, et elle n’osait tout simplement par retourner en ses terres où un homme qu’elle ne reconnaissait plus partageait son lit, pour réceptionner ces lignes tant attendu. Pour la première fois de sa vie, Angeline implorait son frère de rentrer, lui laissant son numéro de portable (si il avait apprit à se service d’un téléphone) pour qu’il lui donne des nouvelles, et l’informe de son retour. Katherine, Stefan, Damon et Tatiana l’avaient accueillit sous leur toit pour quelques nuits, mais elle ne comptait nullement abuser de leur hospitalité, ainsi elle retournait souvent quelques heures par jour dans son manoir, s’enfermant à double tour dans un placard, Wonda contre sa poitrine juste pour s’isoler, et les laisser en famille. En début de matinée, elle avait trouvé sur le pas de la porte, une enveloppe rouge, où une invitation à son nom était glissée, sans qu’elle ne sache ce qui l’attendait réellement. Le cœur meurtrit, ses rêves d’enfant se brisant tour à tour, Rose rouvrit ses prunelles sur les scintillements des pierres à son poignet. Se raccrocher à cette journée où le temps s’était suspendu avant de reprendre de ses tic tac, était essentielle afin qu’elle ne coule pas dans un monde auquel elle n’appartenait pas. Elle avait espéré tant de cet univers qu’elle voyait magique au travers de sa fenêtre, mais très vite, elle avait déchanté, était tombé tel un ange d’un gratte ciel, et ne sentait pas encore la lourde chute brimer son corps, mais bien plus les émotions qui la possédait. En contrebas, les rires de Tatiana bercé par la maternité, remontaient à ses délicates oreilles, pas même sa joie de vivre n’arrivait à la faire sourire, alors qu’en période de chagrin pour remonter une pente aigue, elle se nourrissait du bonheur des autres, ici elle s’enterrait. Sa poitrine se souleva dans un énième soupire qui lui était totalement futile, pourtant elle se sentait comme prise à la gorge, hoquetant comme si elle étouffait et manquait d’air, comme si elle mourrait de l’intérieur en préservant cette enveloppe charnelle. Une dernière larme fila de ses yeux et elle quitta le rebord de la fenêtre, pour s’avancer dans la pièce, essuyant d’un revers de main, la lave dévorant ses joues d’une rougeur tandis que Damon poussait la porte de sa chambre. Elle remonta le bout de son nez dans un faible sourire, alors qu’il lui proposait des les rejoindre pour une partie de cartes, d’après ses dires et son roulement d’œil, infligées par les filles, désireuse de mettre une raclée aux deux vampires males de la maison. Angeline secoua de la tête pour refuser, tout en le remerciant et prétexta devoir sortir.

Quelques minutes plus tard, après avoir parfait son visage poupin de poudre et artifice, sublimé ses douces boucles et avoir chaussé ses vertigineux escarpins noirs, raffiné d’un petit nœud de la même teinte, elle foula le sol à l’extérieur sur une pluie s’étant adoucit. Le ciel ne grondait plus sa colère, ses mains glissèrent dans les poches de son manteau noir cintré, ouvert sur une robe dos nu de velours noir, ses yeux perdus sur le sentier qui l’éloignait des éclats de rires, sourire et bonheur des quatre habitants. Longuement Angeline marcha sans réel but, l’esprit perdu dans ses pensées, avant qu’elle ne considère l’enveloppe rouge qu’elle avait encore entre les doigts. Elle déplia délicatement l’invitation qui sentait la rose, où de magnifique lettre écrire à l’ancienne lui offrait une adresse, avec quelques indications pour ne pas se perdre. Relevant le regard à un croisement de route, elle tomba sur une des instructions et hésita longuement avant d’y voir comme un signe. Sans se presser, caressant du bout des doigts le pendentif qui tombait à sa paume, la poupée de sang fini par se stopper devant une bâtisse sommaire au milieu des bois. Pas une habitation au alentour, mais elle percevait des voix, sans entendre cependant des cœurs sauf un. Deux personnes passèrent à ses côtés, la dépeignirent avant de pousser la porte où elle entrevu une sorte de réception. Peu à l’aise en public, elle rebroussa chemin avant de se stopper sur place.

- J’espérais te voir Angeline Rose. Elle fronça un instant des sourcils avant de se retourner, les pans de sa robe volant à sa gestuelle, et elle considéra l’homme face à elle. Une cinquantaine d’année, les cheveux bruns, les yeux noisettes comme les siens, un costume sombre et à la fois élégant, un sourire doux sur le visage alors qu’il lui tendait sa paume. N’ai pas peur approche mon ange… Ses yeux se posèrent sur la bâtisse, avant d’entendre le cœur battant de cet homme, et de le voir sourire davantage  Tu es méfiante comme elle l’était… Comme ta mère l’était… Ses pétales s’entrouvrirent et elle ne bougea pas d’un cil

Qui êtes vous ?

L’homme pinça ses lèvres entres elles, une attitude compréhensive, et à la fois culpabilisante s’éprenait de lui, alors qu’il descendait les marches du perron lentement pour s’approcher d’elle. Quand il leva sa main à son visage, elle le recula en fixant ses yeux, et entendit le fin rictus qu’il émettait. Cet homme dont elle ignorait le nom, affirmait connaitre sa mère, morte il y a plus de trois cent ans.

- Je l’ai aimé Angeline, d’un amour puissant et infini, mais nous n’appartenions pas au même rang… je n’avais pas le choix de t’abandonner... Je me nom Duncan… Je suis ton père Angeline… La poupée hoqueta, et fit un pas en arrière.

- Vous mentez…

- Elle t’a prénommé Angeline, car pour elle tu tombais du ciel, tes yeux étincelaient comme personne pour elle , Rose, parce que c’était sa fleur préférée, et parce que tes lèvres étaient si rose à ta naissance qu’elle avait l’impression de toucher un bouton de fleur.. Tu aurais du t’appeler Abbot... Angeline tu as sous tes yeux ton héritage, viens avec moi le découvrir… Tu seras libre de partir si tu le souhaites…

Rose considéra la paume qu’il tendait dans sa direction, personne hormis ainé ne lui avait conté les origines de son prénom, car sans doute personne ne les connaissaient. Elle pinça ses lèvres entres elle, avant de tendre sa main qu’il accrocha délicatement pour la faire passer sous son bras et l’entrainer au sein de la maison, où tous étaient de la même race qu’elle. Quand la porte se claqua derrière leur passage, les regards se tournèrent sur elle, et elle frissonna de peur.

- Je vous présente ma fille, Angeline Rose Aberline… Angeline je te présente les membres de la fondation Rose red… Rose étant à ton honneur mon ange.

Elle remit une mèche derrière son oreille, scrutant les sourires et regards qu’on lui portait, comme si personne ne voyait la profondeur de son monde et de son être. Celui qui affirmait être son père leur fit signe de reprendre les festivités et l’entraina avec elle dans la maison, lui narrant au biais des tableaux qu’elle contemplait sur les murs l’histoire de ce qui fut sa famille, sans qu’elle ne les connaisse réellement. Ils entrèrent dans un grand bureau d’époque où l’odeur du bois ancien saisissait son odorat et la fit approcher d’un immense arbre généalogique tracé sur un parchemin, ses yeux vagabondant sur celui-ci, avant qu’elle n’y voit son identité, sa véritable identité, ou celle qu’elle aurait du porter… Angeline Rose Abbot.

- Pourquoi m’avez-vous fait venir ?

- Il est temps Angeline que tu reprennes le flambeau de notre fondation, c’est ton héritage et je suis là pour te le transmettre.

- Qu’est ce que Rose Red ?

Duncan passa derrière son bureau sortant une bouteille de scotch versant du liquide dans un verre avant de lui en proposer un qu’elle refusa d’un geste de main. Il ancra ses reins au bureau, buvant une gorgée de son verre, avant de lui faire signe de regarder les peintures autour d’elle. Angeline s’approcha des murs, ses yeux vagabondant de toiles en toiles, toutes représentaient le vampirisme sous toutes ses coutures, le sang, le meurtre, la communauté à laquelle elle appartenait visiblement. Cependant, elle ne comprenait pas où il voulait en venir, jusqu’à ce qu’il lui pointe du menton en un sourire la dernière toile. Un village y était dessiné, des tâches de sang, ou plutôt une marré de sang comblant le sol, des corps d’enfants, de femmes, et d’hommes où étaient dessinés des crocs, et des cœurs sur chacun de leurs thorax. Puis des êtres sous capuche rouge, une rose comme emblème, le regard sanguinaire, et les crocs en évidence. Toute la toile représentait un véritable massacre qu’il lui fit porter ses phalanges à sa bouche, stupéfaite, avant de voir l’intégralité de cette œuvre entouré d’un cercle représentant le monde. Perdue, tremblante, les yeux humides face à une simple toile qui lui laissait entrevoir un patrimoine qu’elle ne désirait nullement, Angeline sursauta et repoussa ses mains qui se posaient sur ses épaules.

- Vous êtes fou ! Dit elle en se reculant derrière le bureau, un vampire d’un certain âge passa la porte et se fit stopper par la paume dressée de Duncan.

- C’est ta voie mon ange, ce pourquoi tu es née… tu étais destinée à être un vampire, l’un des plus grands prédateurs de ce monde… Les humains n’ont plus leur place en ce monde, ils doivent être relayé à leur rang… celui de l’esclavage…

- Vous avez pas le droit, ils sont vulnérables, ils méritent pas ça… Souffla t-elle, reculant alors qu’il avançait dans sa direction.

- Parce que toi tu le mérites Angeline ? Mérites-tu d’être traquée comme un animal ? Mérites-tu de te faire arracher le cœur par des êtres humains, d’être baigné dans de la verveine ou tout simplement lacéré de bois comme ils aiment les faire ?  Ont-ils le droit de t’infliger souffrance et de s’en satisfaire ? Dit il en prenant délicatement son menton entre ses mains. C’est ta voie ma fille, celle de faire régner ta race sur le monde, devenir la souveraine de ce royaume, la mort t’as toujours côtoyé, il est de ton devoir de la faire dominer, de faire se plier les palpitants à tes pieds, aux pieds des tiens… Vivement avec toute la vitesse dont elle faisait preuve, Angeline se recula et se dirigea vers la porte avant de sentir la main du vampire emprisonner sa gorge et la retenir sans force, jusqu’à la lâcher doucement. Nous sommes ton unique famille Angeline, je suis ton père laisse moi te montrer le chemin que tu dois emprunter.

- JE NE VEUX PAS LEUR FAIRE DE MAL !!! Hurla t-elle tremblante de peur en reculant jusqu’à un mur où ses paumes épousèrent la moquette collée dessus. Duncan s’approcha d’elle, avant de lever sa paume.

- Tu ne me laisse donc aucun choix… je m’en excuse mon ange.

Subitement une douleur atroce s’éprit de sa tête, et Angeline posa ses paumes sur ses temps, jamais elle n’avait sentit une telle douleur, jamais elle n’avait été victime d’une telle chose. Elle s’époumona sous la souffrance, ses genoux rejoignant le sol, alors qu’elle penchait le buste en avant, serrant des doigts sa tète. Elle avait l’impression qu’elle allait exploser, elle sentait ses muscles se contracter avec torsion, ses veines gonfler, les stigmates sous ses yeux donner de leur relief, comme si de l’électricité s’éprenait de sa personne. Sa poitrine se gonflait et se dégonflait à une vitesse alarmante, ses cris ne cessant de retentir entre les murs, avant que tout ne se stoppe. Les larmes coulant sur son visage poupin, elle resta dans la même position quelques minutes avant de sentir les paumes de celui qui disait être son père reposer sur ses épaules. Elle remonta son regard à lui, toujours son faciès confiant, un regard doux et dépourvu de toute amertume.

- Vous allez me tuer ?

- Tu es ma fille Angeline, quel père serait je si je tuais mon unique enfant ?

- Laissez moi partir, vous aviez dis que…

- Parce que je n’imaginais pas que tu refuserais mon ange… Tu en sais trop, je ne peux pas courir le risque de te laisse reprendre ta vie… Je te garderais auprès de moi, pour toujours, je t’en donne ma parole… Pardonne moi Angeline Rose.

Dit il en posant ses mains sur sa nuque, ses lèvres déposant un baiser sur son front, avant qu’elle ne sente qu’une douleur qui s’apaisa immédiatement, son buste retombant sur le sol de parquet ancien. Angeline s’éteignait temporairement, de simples cervicales rompu, mais une première pour elle qui n’avait jamais embrassé la mort sous la forme d’un vampire. Ce qu’elle ignorait ? Que son père tiendrait sa promesse, il ne la tuerait pas,  il descendait déjà, le corps de sa fille dans les bras du vampire dans les sous terrains de la maison aux allures de morgue. Son corps reposa sur la table métallique, blanc comme la neige, les paupières closes, alors qu’une lame filait contre sa peau fragile, les plaies restant ouvertes sous la magie, tandis que son sang filait au compte gout, lentement, comme un sablier, contre les rigoles de métal. Puis il fredonnait des paroles, le vent s’infiltrait dans les murs, une lueur s’éprenait de son corps gracile, alors qu’il la perdait dans les limbes pour ne pas avoir à croiser le regard suppliant de son enfant.

Angeline ouvrit les yeux assise dans un placard, quelque chose de différent émanait autour d’elle. Elle se redressa doucement sans un bruit pour presser la poignée de la porte s’ouvrant sur des bureaux à l’abandon. Les néons pendaient après leurs câbles au plafond, les murs étaient effrités, des papiers jonchaient le sol, des corbeilles étaient renversé, les écrans des ordinateurs brisés. Pas un bruit ne venait à ses oreilles, l’atmosphère pouvait sembler lourde sous cette brume blanche. Angeline fit un pas en avant et releva les yeux sur le plafond voyant un serpent s’enrouler autour d’une tige de métal, tout ici semblait différent, quelque chose d’anormal, comme un monde parallèle. Aucune vie ne se faisait sentir, cette aura autour d’elle, lui faisait étrangement du bien, comme si elle était chez elle, comme si elle avait trouvé le chemin de son existence, ou la clé à son bonheur. Elle tourna sur elle-même contemplant le nuage blanc autour d’elle, un sourire doux se peignant sur son visage, alors qu’elle tentait de le toucher du bout des doigts. La mort était elle la clé de son bonheur, celle qui comblerait ses rêves ? Angeline avait elle raison quand elle disait que la vie dans laquelle elle vivait n’était pas son monde, car ici, tout était aussi sombre, froid et morose que l’univers qu’elle s’était créer. Les couleurs n’existaient que très peu, le silence demeurait, juste elle au beau milieu d’une atmosphère qui lui arracha un petit rire lorsqu’un papillon aux ailes noirs charbons chatouilla le bout de son nez tandis qu’elle sortait du bâtiment pour contempler la nuit. Les mains le long du corps, la poupée de sang observa de milles et une façon, de ses yeux émerveillés et pétillant les lieux l’entourant, un sourire malicieux au coin des lèvres comme elle n’en avait jamais eu. Elle fit un énième pas, et sentit sa paume épouser les phalanges d’une personne, surprise elle se retourna pour contempler celle qui venait de se manifester. Ses lèvres s’entrouvrirent, sa tête se pencha sur le côté, alors que ses yeux s’écarquillaient. Un sourire s’éprit de ses lèvres, son cœur humain aurait sans doute pulsé dans sa poitrine face à ce visage doux et à la fois ternis par les années, mais elle n’avait pas changé, elle était restée tel quel dans ses souvenirs d’enfants. Madame Sherman, cette femme brune, aux rides creusées et au regard apaisant se tenait devant elle, les mains jointes à son tablier et à sa robe d’antan.  Angeline tendit sa main hésitante devant elle, avant de la voir produire le même geste, leurs phalanges s’épousant, l’autre main de la sorcière filant pour remettre une de ses boucles derrière son oreille.

- Tu ne dois pas t’éloigner ma poupée Chuchota t-elle Ce n’est pas ton monde, tu ne dois pas y rester…

- Je m’y sens bien…

- Oh ma douce Angeline… Dit elle la voix prise de sanglots  Tu te trompes, l’autre monde est fait pour toi, il te suffit juste d’ouvrir tes adorables yeux, de te libérer de tes chaines et de déployer tes ailes… Elle engloba délicatement ses joues, ses pouces cajolant sa peau  Tu as toujours été une merveille, rare sont les personnes qui l’ont vu et le verront, mais soit sur que tu comptes pour eux… ouvre leur les portes de ton paradis… N’ait pas peur Angeline, tu ne crains rien… Laisse toi bercer, laisse toi emporter pour te métamorphoser, pour accomplir tes rêves d’enfants… tu les mérites plus que quiconque… Sherman laissa ses mains glisser contre ses boucles, ancrant ses mains à ses épaules, et baisa tendrement son front comme une mère l’aurait fait avec son enfant avant de se retourner et marcher en direction du bâtiment, où elle se stoppa à l’entrer sous les mots de la poupée de sang.

Vous me manquer… Laissa t-elle filer de ses pétales de rose, une larme filant le long de sa joue.

- Toi aussi mon adorable poupée, je suis près de toi chaque jours pour te veiller, je suis fière de ce que tu es devenue, mais aujourd’hui comme autrefois il est là et c’est à lui que je cède ma place… Je sais qu’il te protégera… Ne bouge pas d’ici, ne fait pas de bruit, il va arriver pour te ramener… Soit forte… Je t’aime ma douce Angeline…

Chuchota t-elle avant de disparaitre entres les murs. Angeline fut tentée de la rattraper pour ne plus jamais la quitter, mais comme tout bonne enfant, elle resta sur place, scrutant les fenêtres brisées. Ses yeux se fermèrent un instant libérant les dernières larmes qui comblaient ses yeux, les laissant couler le long de ses joues, caresser la commissure de ses lèvres, dégringolant sa gorge, pour mourir à son ventre. Lorsqu’elle entendit son prénom, elle tourna son visage dans la direction de cette voix, qui même les yeux fermés lui donnèrent un sourire doux. Rose ouvrit ses prunelles sur son corps et pencha doucement son visage, heureuse de pouvoir le contempler, elle qui croyait ne plus jamais le revoir. "Mais aujourd'hui comme autrefois il est là", ses mots sonnaient dans sa tête, et Angeline goutait à la vérité, douce et enivrante qu'elle était.

- Où sommes nous ?

code by © Lancy Orca de http://www.artsoul.fr/
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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
Messages : 35
Between the Deaths (Dean) Vide
MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeSam 15 Fév - 11:52


-Between The Deaths-


Les muscles électrifiés, tendus par la douleur, le corps nu sous le jet d'eau chaude de la douche, Dean apposa fermement les deux paumes au carrelage ruisselant de la cabine. La réalité était revenue le saisir avec violence et brutalité, la dernière âme ayant traversé avait vécu les pires horreurs dans sa mort, elle avait été torturée comme une vulgaire pièce de viande qu'un boucher se plaisait à désosser. Ses propres tendons s'étaient comme arrachés, son sang avait chauffé en ses veines à l'en faire pâlir comme si sa propre mort venait le cueillir, cependant la souffrance, aussi puissante fut-elle, ne menait jamais à cette fin qu'il avait longtemps recherché en tentant de s'ôter la vie à plusieurs reprises. Aleister avait essayé, la corde au cou, le poison, une lame en plein cœur, rien n'y faisait, il s'éteignait simplement quelques minutes avant de revenir à lui en hoquetant, le feu aux poumons comme pour le punir d'un geste qu'il n'avait nullement le droit de s'octroyer. A bout de souffle, l'eau perlant et lissant ses muscles fermes et encore tétanisés par le dernier passage, il tendit les bras devant lui, le corps en arrière, la tête baissée sous la cascade mécanique sur laquelle il concentrait son ouïe. Cette mélodie de pluie vint tendrement l'envelopper mais il fallut bien une vingtaine de minutes avant que les supplices quittent enfin son organisme. A bout de souffle, soulagé, l'une de ses mains dévala le long de son visage trempé et remonta à sa nuque tandis qu'il laissait échapper son dernier soupir, le menton redresser vers le spot qui l'aveugla temporairement...

Première âme en ce jour d'orage et de pluie, premières douleurs... J'imagine que ce sera de pire en pire, j'ai l'impression que mon corps va exploser, cette créature ci était détestée, je l'ai senti lorsqu'elle a traversé le portail que je suis, j'ai ressenti chacune de ses peines, j'ai même cru un instant qu'il ne s'agissait plus de ses membres, arrachés et disloqués, mais les miens... J'ai cru mourir vraiment cette fois, cette sensation à fait couler une larme tant j'espérai enfin disparaître pour ne plus jamais subir ces choses atroces.... cette sensation était plaisante et chaude mais purement factice, la preuve étant.................. je suis encore là.

Logé derrière son bureau, chez lui, Dean redressa le nez sur la fenêtre, les torrents de gouttes martelaient la vitre, les murs et les arbres extérieurs, il entendait ses larmes célestes s'écraser en masse contre le lac. Madera abandonna sa note, là où, chaque mois, et ce durant plus de siècles qu'une personne ne pouvait compter, il avait apposé chaque âme passée grâce à lui. Tous les mois Dean saisissait un nouveau parchemin et le noircissait, c'était comme un compteur, comme un palliatif de plus *tout comme le poème qu'il répétait à la traversée d'un spectre* afin de se laver des tourments vécus. Un soupir quitta ses lèvre tandis qu'il ancrait le dos à son siège de cuir, ses mains épousèrent le tissu gris et saillant qui couvrait son torse, son cœur ne battait pas mais il respirait et voyait aisément ses pectoraux se soulevait au rythme de l'oxygène emplissant ses poumons. Genoux distant l'un de l'autre, Dean appuya la nuque au dossier et ferma les yeux... Plus un souffle, plus un éclair, le calme plat uniquement car il fermait son esprit aux mouvements de la vie réelle, il rouvrit les paupières et contempla l'autre monde dont il était l'unique gardien. Son bureau était plus sombre, couvert de brume au sol, les plantes de la pièce constellées de givre frais, sa peau se nourrit de frissons et enfin il se redressa quant à la lueur qui émanait au loin par la même fenêtre observée plus tôt. Il tira sa longue veste blanche sous laquelle la doublure rouge laissait retomber une capuche contre les omoplates lorsqu'on l'enfilait et s'approcha en un plissement de front attentif. Proche de la vite, subitement la brume s'épaissit devant lui et une odeur, n'appartenant qu'à elle, s'infiltra dans la pièce, son parfum l'habitat tout comme il recouvrit l'air ambiant, les livres qui gelèrent, le bois qui se craqua sous le peu de température, sa peau qui sembla brûler sous la pointe d'un scalpel imaginaire. Il sut, il comprit et ce sentiment étrangement dérangeant au fond de son cœur pressa ce dernier à lui en faire poser les doigts sur celui-ci. Angeline avait traversé la frontière et la lueur au loin n'était autre que la position des pierres qu'il lui avait livré.

Le sorcier s'activa rapidement, il enfila son manteau et jeta un vieux grimoire sur le ponton lorsqu'il y parvint. Debout, le livre ouvert à ses pieds, il leva les paumes et plaça ses dernières au dessus des pages qui tournèrent vivement, comme s'il lisait et apprenait chaque mot parfaitement, les yeux clos, sans jamais avoir à lire une ligne de ce manuscrit sans âge. Les éclairs fendirent vivement la voûte qui s'assombrissait, ils touchèrent le lac, quelques arbres qui s'embrasèrent, mais jamais le corps encapuchonné de blanc. La magie pulsait dans ses veines qui saillirent sur l’entièreté de son corps, son cou, ses paumes, son torse, ses tempes et il rouvrit les yeux, ses prunelles brunes n'étaient plus, ne subsistait plus qu'un voile laiteux et opaque recouvrant ses iris. Il la vit, perdue dans les limbes, dans un endroit étrange qu'il n'avait encore jamais vu sur son territoire, son sourire, son semblant de joie, elle ne comprenait pas mais semblait vivre l'instant sans se soucier de ce qui se tramait autour d'elle. Madera cligna des yeux et vit une autre scène, des traqueurs, des âmes damnées de chasseurs, ils la connaissaient, ils voulaient garder son spectre en ces lieux afin de la tourmenter comme, d'après leurs dires flous lui parvenant à l'oreille, elle et son vampire les avaient mis à mort... Dean prononça un simple mot dans une langue étrange, et le médaillon estampillé d'une Rose flotta devant lui, Renferme mon enveloppe dans cet objet, lie mon âme à la sienne, que dans le plus sombre des méfaits, je puisse m'en retourner lorsqu'elle sera saine. Cette phrase fut prononcée dans le langage ancien de sa race et il rouvrit les yeux au haut d'un immeuble dans une zone sombre de la réalité. La pluie cessait doucement, l'orage laissa place au bleu grisâtre du ciel, elle était proche, sa position de l'autre côté était proche de celle qu'il tenait encore dans le monde réel.

Dean sentit des gravillons s'échouer dans le vide lorsque sa semelle rencontra le rebord, il écarta les bras, le médaillon prisonnier d'une de ses mains. Le vent s'infiltra aux manches et au pans de sa longue veste neige et il ferma les yeux en basculant dans le gouffre entre ses immeubles délabrés. Son corps ne flotta pas, il coula dans le vide, il prit de vitesse et subitement rencontra le sol. Gisant au sol, le sang émanant de ses lèvres entrouvertes, les yeux grands ouverts sur la mort, le voile laiteux quitta ses prunelles et ses phalanges s'ouvrirent sur le médaillon qui chanta sa mélodie inchangée depuis plus de trois siècles. Le vent fouette son organisme éteint et, enfin, le sort opéra, son enveloppe charnelle disparue tout comme le bijou qui cessa de jouer ses notes. Il rouvrit les yeux dans les limbes, à l'endroit même où il s'était tué, son corps vivant prisonnier du gousset qu'il glissa dans la poche de son jean pour enfin avancer dans ce dédale aux odeurs d'épices morbides. La mort teintait les murs lézardés, son spectre était partout et le temps semblait se suspendre au fil des pas du gardien qui n'officierait plus pour les damnés jusqu'à avoir aider la seule ici bas qui comptait véritablement pour lui. Il vit les traqueurs pénétrer un vieux bâtiment, et malgré l’inactivité de son cœur, Dean le sentit se serrer comme jamais, il était tant d'agir. En un battement cils, il canalisa ses forces vers elle et enfin apparut dans son dos, la belle se tourna et lui sourit sans qu'il n’imite ce geste, elle était en danger, son âme pouvait rester prisonnière ici si elle mettait trop de temps à retrouver son corps qu'il ne vit nullement dans la pièce.

Où sommes nous ? Elle ne connaissait pas l'endroit, son premier passage ici lui intimait bien être mais il ne fallait guère qu'elle s'y attache.

Dans les limbes... tu es de l'autre côté Angeline, tu n'as rien à faire ici, tu vis encore, ce n'est qu'une simple question de temps. Aleister approcha vivement d'elle et lui saisit le poignet jusqu'à le relâcher lorsque la magie noire lui brûla la peau. Non... Souffla-t-il le front plissé en comprenant qu'elle n'était pas ici comme chaque vampire décédé temporairement. Il croisa ses prunelles et se tourna vivement vers la porte qui s'ouvrait en un nuage de brume lugubre. Les chasseurs entrèrent et il dressa la paume vers le battant, usant de son énergie afin de bloquer l'accès à ces viles âmes assoiffées de vengeance. COURS! Ordonna-t-il.

La flèche vive qu'elle était s'éloigna rapidement, il maintint ses forces sur le battant jusqu'à relâcher et voir enfin les visages de ces hommes dont il avait connu les souffrances. Le gardien les dépeignit tout comme eux le faisaient, il était calme comme d'ordinaire mais la haine voguait en lui comme elle entourait désormais le corps de ces traqueurs du nuage de brume qui s'assombrissait jusqu'à noircir et s'infiltrer dans leurs narines, leurs bouches et leurs oreilles. Dean cligna des yeux et leur blanc, ainsi que ses iris, prirent une teinte d'onyx sombre et brillant tandis qu'un sourire de coin comblait sa bouche. Souffrance. Lâcha-t-il avant d'entendre leur hurlement faire trembler les murs dont les particules de plâtre s'échouèrent au sol jonché de documents et papiers usés par l'abandon et le temps. Le sorcier laissa opérer le sort qui ici, avait bien plus d'impact que dans l'autre monde puis ferma les yeux en ne songeant plus qu'à elle, les doigts lové au relief de son bijou dissimulé dans sa poche. Aleister réapparu derrière elle, il la voyait filer comme une bombe et presque freiner lorsqu'une fenêtre lui fit barrage, il profita de sa propulsion et saisit ses hanches au vol, glissa la main à sa nuque pour blottir son visage contre son cou et la vitre explosa sous leur poid. Leurs silhouette flotta dans l'espace vide et dangereux entre les deux immeubles et il dressa vivement la main devant lui lorsqu'une autre vitre, en sous bassement de celle qu'ils venait de traverser *sur la façade de face* se présenta à lui. Une lueur bleue intense naquit dans le creux de sa paume et termina par brisé les carreaux déjà fendus par la précarité. Le corps passa la brèche et s'échouèrent au sol sous une pluie de verre pilé de laquelle il la protégea avant de baisser le visage près du sien.

Tout va bien, je suis là Rose... Susurra-t-il les mains logées à ses joue, effaçant du pouce le filet de sang que lui avait arraché les morceaux coupants de la première vitre. Dean se perdit dans son regard et posa ses lèvres au coin des siennes, les yeux clos un instant quant au flot d'émotions intenses et chaleureuses, jamais connus, que le simple contact de cet angelot délivrait chez lui. Je t'ai cru morte il y a de ça trois cent cinq ans, je ne t'aurai jamais abandonné si j'avais eu ne serait-ce qu'une certitude, un signe avant celui-ci, que tu était encore de ce monde... Dean entendit les voix masculines au loin et se redressa en lui tendant la main. Il faut qu'on trouve ton corps, je serai là je ne vais pas fuir, je suis là pour toi.

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
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Emploi/loisirs : Parler à sa poupée
Between the Deaths (Dean) Vide
MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeSam 15 Fév - 15:03




"Between the Deaths"
Edena

Dans les limbes... tu es de l'autre côté Angeline, tu n'as rien à faire ici, tu vis encore, ce n'est qu'une simple question de temps.

Les limbes, ce que nommait plus communément son ainé l’au-delà pour créatures. Personne n’avait encore été capable de décrire les lieux, d’expliquer l’atmosphère régnant en cet endroit, ce qui s’y passait, et qui on y trouvait. Toutes les créatures de ce monde passaient à cet antre, pour parfois rouvrir les yeux sur le monde qu’elles avaient quitté, sans un souvenir, juste une impression d’avoir fermer les yeux une seconde. On comptait nombreuses légendes et mythes à son sujet, sans avoir de véritables preuves, et alors qu’elle voyait sa silhouette face à elle, Angeline craignait être privée de sa mémoire. Cet homme d’autrefois, celui qui lui avait fait se sentir importante dans le monde qu’elle créait autour d’elle, sans jamais la juger, simplement en la comprenant, en cherchant à connaitre l’univers qu’elle dessinait de ses prunelles pour en refermer son être. Lui qu’elle retrouvait aujourd’hui dans ce monde, et dans ces limbes, comme un souhait murement espéré, s’exauçait en un gout amer tout en sachant qu’elle s’animerait à nouveau dans son enveloppe sans pouvoir visualiser à nouveau cette sphère terrifiante et pourtant apaisante pour la poupée qu’elle était. La brume les entourait, tout était mort autour d’eux, silencieux, que ce soit la nature, les immeubles, même la pluie fine qui tombait comme une divine caresse, semblait se meurtrir. Là où certains auraient été terrifié, paniqué, elle en était fascinée tant tout ressemblait à ce qu’elle avait forgé, comme si c’était son empreinte sans réellement l’être. Tout autour d’elle semblait figée, se statufiant sous du givre étincelant et pourtant paraissant tranchant comme des lames de rasoirs. Dean ou celui qu’elle voyait comme Leister ici, tenta d’emprisonner son poignet entre ses doigts avant de s’y bruler. Angeline fronça des sourcils, ne comprenant tout bonnement pas l’inquiétude qui naissait dans ses prunelles. Subitement la porte s’ouvrit dans un fracas, un nuage de poussière et ses boucles volèrent en cette direction. Les visages qui se dressaient sous ses yeux ne lui étaient pas inconnus, c’était les chasseurs l’ayant torturé avant qu’Agron ne les mettent à mort. Leurs regards sur elle étaient pesants, frustrant et elle sentait toute la violence qui coulait dans leurs veines à son égard.

COURS!

Sa poitrine se souleva en un souffle futile, avant qu’elle ne prenne la poudre d’escampette aussi rapidement que son âge et sa nature le lui permettaient. Les portes s’ouvrant sur son passage, ses talons martelant le sol, sans même parfois le toucher, elle sentait le vent s’infiltrer dans ses boucles, les feuilles de papiers voler autour d’elle sur son passage. Les murs semblaient s’effriter, du liège grimpant le long des peintures comme s’il la prenait en chasse, pour l’enfermer et la tenir prisonnière de ces lieux, visiblement maudit. Les papillons qui flottaient autour d’elle, se transformèrent en corbeau, couaquant sous son passage, alors qu’elle traçait sa route sans plus se retourner. Les pans de sa robe flottaient au sein de la brume, le monde semblait la rattraper, lorsqu’elle tourna enfin un regard dans son dos, elle vit les murs se combler de noirceur, des mains invisibles pressant les parois comme pour se hisser jusqu’à elle, prise en chasse, elle ferma ses paupières et fonça aussi vite qu’elle pouvait, entendant les aiguilles d’une horloge invisible compter le temps qui lui était précieux.  Le sol du bâtiment défilait sous ses semelles, et bientôt elle l’aurait arpenté de toute sa longueur. Une fenêtre se présenta à elle, alors qu’elle freinait déjà des talons, examinant furtivement la pièce pour trouver une autre échappatoire, des mains pressèrent ses hanches et l’entrainèrent dans une chute vertigineuse. Un morceau de verre brisé écorchant sa joue, laissant une goute de sang filer sur son visage blanc, une paume encercla sa nuque pour la presser contre son cou, où elle respira son odeur. Confiante mais non pas sans être apeurée, elle ferma les paupières, serrant entre ses mains les pans de son tee shirt gris, sentant l’air où son corps flottait, avant de ressentir un nouvel impact, un nouveau bruissement de verre cassé, tombant lourdement contre son corps au sol. Etrangement, aucun morceau de verre ne vint toucher sa peau opaline, les mains serrant toujours le tissus, son corps complètement raidit, elle haletait contre son cou.

Tout va bien, je suis là Rose...

Sa voix, cet unique timbre, lui fit pousser un soupir de soulagement, tandis que ses doigts se décrispaient relâchant lentement la fibre emprisonnée dans sa paume. Il était là près d’elle, comme il l’avait toujours été autrefois. Ses mains englobant ses joues, effaçant d’un geste tendre la goute sanguine qui entachait sa peau, alors qu’elle rouvrait ses prunelles dans le sienne, avant de les refermer en sentant ses lèvres posées près des siennes. Une sensation étrange, et pourtant divine se logeait au creux de son cœur, elle se sentait enveloppée d’une couverture douce, réchauffant son corps givré, l’une de ses paumes se posant dans sa nuque, là où elle sentait l’humidité de ses cheveux.

Je t'ai cru morte il y a de ça trois cent cinq ans, je ne t'aurai jamais abandonné si j'avais eu ne serait-ce qu'une certitude, un signe avant celui-ci, que tu était encore de ce monde...

Sa gorge se noua, renfermant des sanglots qu’elle ne laissa pas entendre, qu’elle ne se permit pas de laisser aller, une simple larme de ses cils pressés léchait les traits de son visage pour mourir aux coins de leurs lèvres jointes. Un souffle délicat quitta sa gorge. Elle le retrouvait, après plus de trois siècles d’absence, tant d’année de nostalgie, où elle avait dressé le portrait de son héro à jamais prisonnier de son esprit. Son héro, son souffle de vie humaine, et encore ici en tant que vampire. Dean ou Leister, peut importait son nom, avait su animer l’enfant qu’elle était comme jamais, la confortant dans une aura de protection qui avait disparu en même temps que les battements de son cœur. Et aujourd’hui, alors qu’elle était vampire, elle sentait à nouveau cette aura l’entourer de ses mains pour la bercer tendrement. Ce qu’il lui délivrait, jamais elle ne l’avait entendu à son encontre, elle l’avait rêvé, elle avait envié ses paroles sans jamais pouvoir s’en satisfaire, se complaisant simplement pour les personnes les recevant. L’envie de lui dire qu’il lui avait manqué la prenait au ventre, là où elle sentait les chenilles la dévorer. Incapable de prononcer le moindre mot, prise dans ce moment intense en sentiment comme elle n’en avait jamais vécu, son corps, son être, cette unique larme qui avait coulé, parlaient pour elle.

Il faut qu'on trouve ton corps, je serai là je ne vais pas fuir, je suis là pour toi.

Lorsqu’il prononça ses mots, tout se dessina parfaitement dans son esprit, il était celui qu’on nommait le gardien des limbes ou plus communément l’ancre de l’autre côté. C’était pour cette raison qu’il foulait encore le monde, que son cœur était aussi mort que le sien, et pourtant sa peau aussi chaude que la sienne le fut autrefois. Tout s’illuminait pour elle, son résonnement sur la créature qu’elle était, sa douceur et surtout ses silences.

- Je sais pas où il est…

Souffla t-elle avant de réaliser que les hommes étaient encore à leurs trousses. Elle le libéra doucement, se remettant sur ses jambes, lissant les pans de sa robe, avant de lancer un regard vers la fenêtre qu’ils venaient de traverser. Rapidement il l’entraina avec lui au travers de ce qui ressemblait à une zone désaffectée, qu’elle n’avait jamais connu de son vivant. Angeline marcha lentement, attentif au moindre bruit alors qu’elle pénétrait dans le bâtiment face à eux pour le couper afin d’en ressortir de l’autre côté, et peut être de semer ces hommes. Les bras le long du corps, le regard perdu sur le sol, Rose remonta son regard sur lui.

- Je les ai pas tué… C’était pas moi, je me suis défendue… ils avaient encore leurs bagues… j’étais sure qu’ils l’avaient encore.

Perdue, culpabilisant d’avoir visiblement arraché des vies, arraché des hommes à leurs familles. Rose imagina un instant la peine, la tristesse et le désarroi qu’elle avait infligé aux leurs. Leurs épouses, leurs parents, leurs frères peut être même leurs enfants, scrutant un instant ses paumes qu’elle tendait devant elle, se détestant comme elle ne s’était encore jamais détesté. Leurs pas foulèrent le sol d’un entrepôt où des chaines vacillaient au plafond, des containers posés formant un labyrinthe. Son épaule frôla l’un d’eux, ses yeux perdus sur la pointe de ses chaussures avant qu’elle ne se stoppe.  

- Je ne devrais pas fuir… je devrais les laisser faire… Souffla t-elle en remontant son regard larmoyant au sien  J’ai arraché des êtres aimés aux leurs… J’ai peut être privé des enfants ce dont moi j’ai manqué cruellement… Ils sont pleurés, priés, espérés… Je leur dois ça pour leur offrir la paix dont ils ont besoin… Dit elle en caressant de son pouce la pierre retenu d’une chainette entre sa paume  Je suis une vampire… un être contre nature… j’ai besoin de leur sang pour vivre alors… je manquerais à personne là bas…

Prête à faire demi-tour, pour se vendre, et apaiser ce sentiment de dégout qu’elle avait envers elle-même, reculant d’un pas, elle se figea sur place, une grimace de douleur s’éprenant de son faciès alors qu’elle rivait sa main à sa paume qui se liquéfiait. Rose ressentait une souffrance abominable, et scruta sa paume qui devenait grisâtre tel celle d’un squelette, avant de fermer les paupières et de voir son propre corps étendu sur une table métallique, l’un de ses bras ouvert où le sang filait lentement sous le regard attentif de Duncan, voyant cette larme qu’il laissait filer au rythme de son fluide dans les rigoles. Lâchant un souffle, un gémissement de douleur, elle apposa sa paume contre un box, avant d’ouvrir les yeux, sa paume reflétant à nouveau ses éclats.

- Il me vide de mon sang… Elle releva son regard sur lui, lorsqu’elle entendit sa voix  Mon père…

Brusquement le box où sa main était posée bougeait sous un hurlement strident, la taule se déformant sous la stature d’une chose emprisonnée à l’intérieur. Sursautant elle s’en recula, le scrutant avec terreur, entendant les souffles de rage, des griffes tinter au sol, et un nouveau coup être porter sur la boite qui enfermait une créature.


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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
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Between the Deaths (Dean) Vide
MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeSam 15 Fév - 19:27



-Between The Deaths-


Pas une graine de temps n'était à gaspiller ici et quand bien même il savait qu'elle ne souviendrait de rien lorsqu'elle rejoindrait son être, et qu'il crevait d'envie de sentir son corps chétif et froid logé contre lui pour assouvir un désir de plus de trois siècles que de l'aimer et l’embrasser, afin de connaître au moins une fois, une unique fois, l'arôme de cette rose de givre qu'étaient ses lèvres, Dean ne pouvait pas s'y laisser perdre. Il avait un but ici, au creux d'un territoire hostile pour elle et qu'elle ne connaissait nullement, la sauver, la sortir de là coûte que coûte afin de préserver son âme des méfaits de l'enfer qui lui mordaient lentement, sans qu'elle ne s'en doute une seconde, les semelles pour doucement saisir ses jambes et l'enraciner ici bas. Lorsqu'elle lui avoua qu'elle ne savait nullement où était son enveloppe Dean passa la main sur ses traits, s'y brûlant légèrement mais qu'importait cette poupée de cœur et de sang était encore présente et son âme, face à lui, intact, ce n'était pas sorcier de retrouver un corps pour lui, il suffisait d'avoir un lien avec celui ci et là c'était elle. Il la laissa se redresser et se releva à son tour, pressant la clinche d'un battant rouillé où était estampillé un vieux logo au serpent enroulant une épée, plus ancien que celui qu'il avait déjà observé dans la nouvelle ère mais tout aussi significatif. Des laboratoires médicaux, du moins d'ancien bâtiment y appartenant. Dean se tourna vers elle et lui tendit la main après s'être assuré qu'aucune créature ne rôdaient derrière la porte, elle parla des chasseurs et il sourit de coin, ceux là en avaient pour un sacré moment avant de se remettre, ils avaient beau hurler et saigner, ils ne mourraient pas d'avantage en l'état déjà... Ils souffraient simplement et le sort ferait effet autant de temps qu'ils désireraient tuer la belle dont la paume rejoignait douloureusement la sienne. Au plus ces traqueurs auraient de haine envers elle, au plus leurs soif serait nourrie à la vengeance, au moins la brume les libéreraient, ainsi, s'ils étaient assez intelligent que Madera l'avait été jadis pour comprendre son sort et s'y résoudre, changer et devenir meilleur qu'il ne l'était, ces âmes-ci embrasseraient à leur tour leur rédemption et leur cupidité ne serait plus qu'un vague souvenir... Le sorcier l'embarqua dans les dédales de bitume lézardé, des tas de choses parsemaient le sol, parfois des tubes à essaie brisés, d'autres des aiguilles rouillés, ou encore des poches de sang vide de tout fluide dont l'étiquette n'indiquait plus rien d'autre qu'une masse d'ancre étalée par l'eau de pluie s'infiltrant par un trou dans la verrière du plafond. Le décor changea aux grès des portes passées et ils s'invitèrent dans un entrepôt où de grosses chaîne raclaient encore le sol. Les maillons rouillés pendaient dans le vide, certaine herse était encore aussi tranchante que des lames bien aiguisées et il la fit lentement passer devant lui en dépeignant les containers placé de telle sorte qu'ils pouvaient aisément faire s'y perdre quiconque s'y hasardait. Dean sentit sa main filer de la sienne, la tendre douleur brûlante qu'il éprouvait s'effaça et il tourna instinctivement le regard vers elle qui stoppait son ascension près d'une masse de métal, jadis rouge où orangée, usée par le passage des ans.

Je ne devrais pas fuir… je devrais les laisser faire… Aleister plissa le front.

Elle n'avait jamais été si défaitiste, sans nul doute l'un des effets d'un passage trop long dans cet univers qui l'attirait à lui comme un aimant. Il savait cela possible et le sentait sur sa propre personne mais y étant habitué, jamais il ne s'y était laissé séduire, tout ici semblait parfait aux yeux de la jeune femme, elle se trompait, les ténèbres s'enjolivaient simplement pour lui faire miroiter ce qu'elles ne lui offriraient jamais si toutefois elle préférait rester ici et non plus rejoindre le monde auquel elle appartenait.

J’ai arraché des êtres aimés aux leurs… J’ai peut être privé des enfants ce dont moi j’ai manqué cruellement… Ils sont pleurés, priés, espérés… Je leur dois ça pour leur offrir la paix dont ils ont besoin…   Le sorcier la laissa livrer ses craintes sans un mot, simplement en s'approchant d'elle pour la fixer de toute sa hauteur. Je suis une vampire… un être contre nature… j’ai besoin de leur sang pour vivre alors… je manquerai à personne là bas…

Rose regarde moi... regarde moi s'il te plaît. Répéta-t-il en englobant ses joues à s'en électriser les doigts, même s'il souffrait, cette brûlure n'était rien quant à ce qu'il subissait chaque jour qu'un Dieu *s'il puisse exister* faisait. Si tu reste ici, je resterai ici à mon tour, je suis lier à toi, ce que je suis ici n'est que ce que tu es toi, une âme, mon corps est lié au tien, il faut absolument que tu le trouve sans quoi l'équilibre entre la vie et la mort sera rompu et des milliers de créatures hostiles, que je n'autorise pas à revenir dans le monde réel, des monstres que tu n'imagines même pas, passeront la frontière et sèmeront le chaos... Dean lissa ses lèvres et pressa les pouces à celles de sa tendresse. Ce que tu sembles désirer et penser sont simplement les tours des ombres et de la brume d'ici, elles ont tenté de te séduire et voyant que tu fuyais tout de même, se chargent désormais te t'embrouiller l'esprit et je sais que tu es forte, je sais que tu regrettes pour ses hommes, mais chacun se bat pour son existence... Il dégagea une mèche de ses yeux. Eux, ont-ils songé à qui tu manquerais s'ils t'arrachaient le cœur ? Non, de plus tu ne leur avais sans doute rien fait, ils sont fautifs tu es la victime rien de plus rien de moins, maintenant bats toi! Lorsqu'il vit ses yeux luire dans les siens, le sorcier baisa son front à s'en mordre les lèvres puis déposa le sien à celui-ci. Bats toi, ferme ton cœur ici, tu n'en as pas besoin et tu ne ressentiras plus rien, éteint ce sentiment de crainte, ça n'incombera pas sur toi véritable quand tu rejoindra le monde des vivants. Dean baisa une dernière fois son front et l'invita à reprendre leur marche jusqu'à sa peau prendre une teinte cendreuse.

Il me vide de mon sang… Dean remonta son regard dans le sien.

Dis moi qui ! Vite ! Lâcha-t-il.

Mon père…

Dean la fixa, son père... cet homme était encore en vie après ces siècles ? Interrogatif une seconde alors qu'elle blêmissait, le sorcier redressa vivement le menton vers le container près d'elle lorsque, dans ce dernier, un boucan infernale résonna à en faire vibrer la salle, les chaînes suspendues et les vitre brisée par endroit. Dean la fit reculer derrière lui, prêt à voir surgir une créature qui n'avait nullement sa place ici, quoi qu'elle fusse, elle goûterait à l'expression qu'il maîtrisait parfaitement. Il la fit reculer doucement dans son dos au rythme lent de ses pas, des cris assourdissants provenait le bloc de métal dont le portail vibrait et se gondolait quant aux coups portaient sur celui-ci. Le battant vola au dessus de leurs têtes tandis qu'ils se baissaient. Madera riva son regard dans cette antre où nulle bestiole n'aurait dû se tenir, surtout pas celle à laquelle il songeait à l'instant. Cette chose était un pur produit de la magie noire et il ne voyait qu'une personne possible à l'origine de sa présence ici pour en avoir senti la puissance morbide dans le fluide d'Angeline. Voilà pourquoi elle ne savait pas où était son corps, n'en avait aucun soupçon, que son âme semblait s'effriter parfois comme une télé grésillait sur une image peu net, simplement car son enveloppe l'appelait au réveil et qu'elle n'était plus mort mais simplement plongée dans un sommeil artificiel.

Angeline, donne moi le nom qu'il t'as donné... La main devant-elle, l'autre tendu vers le corps décharnés qui bientôt se présenterait sous se nuages de soie noire mités et de brume lugubre, il la pressa légèrement. C'est important, sous quel nom s'est-il présenté à toi ? Il ne voyait que cette possibilité, que son père, ou, celui qui disait l'être, fusse sorcier et l'avait piégé ici en ensorcelant son corps pour lui faire vivre ses pires torpeurs. Quand elle répondit, Dean sut, c'était bel et bien un magicien reconnu pour les horreurs qu'il avait commis durant des années, un homme d'abord bon s'étant offert à la magie noire et ne s'en étant jamais sorti, désormais ce flux mystique sombre comme son cœur voguait dans ses veines on point qu'il nécessite de torturer celle qu'il disait être son enfant. Recules !

Le spectre se montra enfin, ses traits squelettique volèrent doucement, cherchant à l'oreille, qu'il avait affûtée comme aucune autre créature existante, la présence de celle qu'il devait traquer à l'en faire devenir folle. Dean dressa l'index devant le visage d'Angeline sans se tourner vers elle, uniquement pour qu'elle ne parle plus et contempla la créature qui pouvait le balayer en un simple cri. Il psalmodia intérieurement, des mots inconnues de la belle qui, lentement, créèrent un cercle de flamme autour de la créature qui recula vivement en hurlant de terreur.

Ça suffira mais il se libérera, allons y... La belle stoppa sa course une fois encore, et il considéra ce qu'il n'avait jamais osé lui faire. Il n'avait plus le choix, s'il laissait opérer son père, son corps ne serait plus en état de recevoir son âme. Tu me fais confiance? Lorsqu'elle répondit, il claqua des doigts et un poignard apparu dans ses paumes tandis que le monstre hurlaient à la mort derrière les murs qu'ils venaient de quitter. Et il ouvrit l'avant bras de la belle, tournant la blessure vers une flaque d'eau, ses yeux prenant ce teint laiteux qui dû la faire frémir.... Il vit enfin cet homme opérer sur elle et balaya la salle du regard, il n'était pas loin d'eux... Ayant le même sang que ce sorcier, il ne pouvait que se résoudre à le faire couler pour savoir où se trouver son enveloppe qui lentement perdait de ses couleurs. Aleister cligna des yeux et redressa le regard dans le sien tandis que la plaie se refermait. Tu n'es plus loin, nous sommes à quelques mètres, il ne nous verra pas mais tu attendras mon signal avant de rejoindre ton corps, surtout, j’insiste s'il te plaît ma Rose... c'est important.

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
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Emploi/loisirs : Parler à sa poupée
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MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeDim 16 Fév - 0:16




"Between the Deaths"
Edena

Les limbes, se jouaient d’elle, cherchant à séduire son esprit pour l’emprisonner de ses chaines et la garder jalousement à eux. Dessinant sous ses prunelles enfantines pétillantes qui désormais étaient effrayées, l’univers qu’elle s’était forgée, afin d’y glisser ses rêves, ses espoirs et de se protéger de ce qui l’entourait. Une sorte de refuge que lui offrait les ténèbres afin de la faire plier, et d’avoir raison sur son corps fragile, une main sur son enveloppe charnelle pour sans doute posséder son corps d’une autre âme. Tout n’était qu’illusions, et tours de malin pour la captiver dans une sphère qui n’était pas la sienne où elle n’avait nullement sa place. On lui donnait ce qu’elle attendait pour l’ensorceler. Un instant elle remonta ses yeux sur lui, scrutant les traits de son visage, écoutant le timbre de sa voix, les gestes affectueux qu’il avait à son encontre, Angeline se demanda si lui aussi sortait de son imaginaire. Le souhait elle tant qu’on le déposait sur son chemin pour l’endormir et avoir raison de son être. Etait ce un tour machiavélique qu’on lui jouait, alors qu’il exprimait être liée à elle, sans pouvoir revenir à la réalité, alors qu’elle n’avait désiré que le retrouver depuis qu’elle avait quitté les murs de son enfer. Les démons de cet antre tentaient ils de la manipuler par le faciès d’un homme qu’elle avait idolâtré étant enfant et qui aujourd’hui lui offrait un nouveau souffle depuis qu’elle se raccrochait à cette unique journée à Duke. Manipulant de façon malsaine les sentiments de la poupée de sang, pour la perdre davantage, pour instaurer le doute au sein de son esprit, et ne plus lui laisser son libre arbitre ici malmené. Dean semblait désireux qu’elle retrouve son corps, mais ne l’en éloignait il pas ? Perdue, confondant, incapable de savoir qui ou quoi était réelle, Angeline ferma les yeux, prenant une lourde inspiration, alors qu’il la reculait derrière lui pour la protéger de la bête dont elle ne percevait encore pas son visage. Fredonnant pour elle-même, les notes de sa berceuse, sans en souffler une note, juste dans ses songes, faisant le vide autour d’elle, pressant ce somptueux bijou contre sa paume, afin de s’apaiser et d’être maitresse de sa personne. Rose repensa à Miss Sherman au son de sa voix, à ses paroles, ses indications de ne pas s’éloigner et d’attendre qu’il vienne la chercher. Une leçon de Jack s’invita à son esprit, elle était une toute jeune vampire, assise en tailleur sur le sol, sa robe recouvrant ses jambes, devant l’immense tableau noir où il notait quelques mots, un air professoral comme à son habitude, faisant les cents pas en examinant la pointe de sa botte, craie en main et explications à la clé. Quelques uns de ses mots retentirent dans son esprit  Note, théoriquement, plus nous décédons plus nous nous éloignons de notre corps, toujours d’après cette thèse les premières fois on visualise son enveloppe, note le… Lorsqu’elle avait ouvert les yeux dans ce monde embrumé, elle était enfermée dans un placard, et n’avait pas observer son corps sans âme, pourtant elle n’était jamais venu ici autrefois protégé par son ainé durant des siècles. La vieille femme lui avait demandé de patienter, signe qu’elle était réelle, sinon pourquoi l’avoir empêcher de vaquer dans un univers où elle se sentait bien dès le départ ? Puis elle se souvint de la saveur de ses caresses sur sa peau, du baiser déposer sur son front, Rose avait perçu la même sensation lorsque les lèvres de son protecteur s’étaient elles aussi apposées contre sa peau. Il n’était pas le fruit de son imagination, il était bel et bien réel, cherchant à l’aider par tous les moyens à la faire revenir d’entre les morts. Elle ouvrit ses yeux, un sourire en coin sur ses lèvres, ses phalanges frôlant son front comme si elle ressentait à nouveau ses pétales de rose se poser sur sa peau.

Angeline, donne moi le nom qu'il t'as donné...

La brume noirâtre qui sortait de la cage de fer la terrorisa sur place. Il lui avait demandé de fermer son cœur, mais elle en était tout bonnement incapable. Son palpitant bien que mort, était l’unique chose qui faisait d’elle la personne qu’elle était, et elle ne voulait nullement s’en séparer. Peu importe, si la douleur, et le doute s’installait en elle, Rose avait simplement à faire confiance à la personne qui la protégeait. Ecouter sa voix, le suivre, et s’exécuter. Elle aurait aimé le garder à elle à jamais, ici dans ces lieux lugubres, pour ne plus être privée de sa présence, pour ne plus jamais sentir le manque qu’il avait formé dans sa poitrine, pour ressentir ce souffle qu’il lui donnait en un simple regard, un futile sourire. Mais elle n’en avait pas le droit, qui était elle pour désiré une personne qui ne lui appartenait pas, et ne lui appartiendrait jamais.

C'est important, sous quel nom s'est-il présenté à toi ?

- Duncan… Duncan Abbot…

Recules !

La créature hurlante se dévoila enfin, alors qu’elle reculait doucement et prudemment. La terreur s’installait au sein de son corps et si elle n’avait pas été vampire, elle aurait juré sentir son cœur battre d’angoisse dans sa poitrine qui se soulevait en des respirations transpirant de peur. Cette chose, cette bête, aux allures de mort, squelettique, un regard terrifiant vous intimant de prendre vos jambes à votre cou sans même pouvoir bouger perçait l’espace. Ce personne d’aile qui se déployait de toute sa grandeur l’effrayait, bien souvent elle l’avait rêvé, lui s’invitant dans ses cauchemars d’enfant la pourchassant de ses cris stridents, alors qu’elle courrait en maintenant les pans de sa longue robe, ses pieds nus s’écorchant sous le sol boisé, la nuit tombé, il se montrait pour la hanter. L’une de ses terreurs infantiles se montrait réellement sous ses prunelles liquéfiées par la torpeur qu’elle créait en elle. Ses lèvres tremblaient au même titre que son corps fragile, comme si le froid la terrassait alors que ce n’était que simplement la vision de ce spectre. Un soupir quitta sa gorge, avant que le doigt de Dean ne se dresse devant son visage tiré, il lui intimait de ne pas bouger, de ne pas parler ce qu’elle fit. Le souvenir torturant de ses songes ne bougeait pas battant des ailes, et elle fixa ses yeux noirs, comprenant qu’il se repérait au son, au moindre bruit dans la pièce, la cherchant sans réellement la trouver. Des flammes apparurent, encerclant cette chose qui continuait à se manifester en des gémissements, ses ailes foulant encore l’air.

Ça suffira mais il se libérera, allons y...

Alors qu’elle reprenait la marche, sa poitrine rencontra un buste et quand elle leva le regard, son père lui apparut, un regard réprobateur, lui tendant la main comme pour lui ordonner de venir avec lui. Elle recula, posant une main sur son palpitant mort hoquetant avant qu’il ne disparaisse dans un nuage, comme déformer par la silhouette de Dean qui passait au travers sans même l’avoir vu. Les mains retranchées contre elle, elle le scruta avant de sursauter à un énième cri d’énervement du squelette derrière elle. Elle ferma les yeux se murmurant que ce n’était que son imaginaire que rien n’était réel, qu’elle devait se reprendre sans pouvoir y parvenir.

Tu me fais confiance?

Ses yeux s’ouvrirent sur les siens, hochant simplement du menton, alors qu’un poignard ancien s’invitait dans sa paume. Il saisit avec une douceur infinie son avant bras entre ses phalanges avant de laisser glisser cette lame tranchante contre son épiderme qui s’ouvrait laissant son sang couler, pour rejoindre une flaque d’eau. Elle fixa la flaque où elle ne voyait rien, remontant ses yeux aux siens étrangement laiteux comme elle n’en avait jamais vu. Elle ne recula pas, n’eut point peur de ce qu’elle voyait, elle le savait sorcier et surtout gardien de ce domaine. Rose le savait puissant, elle constatait de ses prunelles l’envergure de ses dons, et n’en était nullement effrayée, sentant une certaine fascination l’habiter alors qu’il opérait dans un domaine dont elle était loin de se douter avoir appartenu.

Tu n'es plus loin, nous sommes à quelques mètres, il ne nous verra pas mais tu attendras mon signal avant de rejoindre ton corps, surtout, j’insiste s'il te plaît ma Rose... c'est important.

- Promit je le ferais…

Souffla t-elle avant de saisir d’elle-même sa paume comme pour se rassurer, s’apaiser, alors que le calvaire était loin d’être terminé pour elle. Sa rose, ce surnom aussi banal, résonnait à ses oreilles comme une preuve irréfutable qu’il soit une personne sur qui elle pourrait compter quoiqu’il advienne. Là pour la veiller, prendre le relais d’une femme grisonnante, attendant sans doute de la savoir en sécurité pour rejoindre un autre monde que ces ténèbres où elle l’imaginait se cacher pour survivre. Angeline s’était sentie bien dans cet atmosphère, mais plus elle progressait et plus elle voyait ce qu’elle avait créé de ses mains s’effriter pour lui faire découvrir l’envers du décor. La poupée de sang marchait à ses côtés, scrutant avec minutie les moindres recoins des pièces qu’ils traversaient, pour rejoindre son enveloppe charnelle. Subitement elle tourna la tête affolée, à l’entente d’un bruit, serrant sa paume, alors qu’elle haletait, en entendant des grognements s’approcher de leur position, pressant le pas d’elle-même, presque à se mettre à courir, alors  qu’elle percevait un hurlement de loup.

- Il va me mordre…

Chuchota t-elle alors qu’elle entendait les coussins de ses pattes caresser le sol, le soufflement de l’air traversant sa truffe, la bave émanant de sa gueule tomber contre le sol, et sa carrure fendre l’air en des mouvements bestiaux. Un nouveau grognement vint s’éprendre de ses oreilles, alors que le loup se dressait sur son chemin, elle freinant sa course pour se statufier sur place. Elle le voyait avancer dans sa direction avec lenteur, babine retroussées, crocs saillant à découvert avant d’entendre une voix s’insuffler à ses oreilles  Il vient pour toi mon ange. Rose relâcha la main de Dean reculant en fixant quelque chose qui n’existait tout bonnement que dans sa tête mais qui lui semblait tellement réel, elle n’entendait plus ses mots, perdus dans son esprit qui divaguait. Elle poussa un hurlement à glacer le sang, figeant ses bras devant son visage pour se protéger alors que la bête bondissait sur elle, son corps chutant contre le sol humide, où un carton se renversait, là où ses prunelles se déposaient. Elle sentait la bave du loup au dessus de son visage, son souffle chaud, caressant sa nuque qu’il s’éprenait à humer, avant qu’elle n’entende des crépitements dans le carton, voyant le battant se poussant légèrement, entrevoyant l’une de ses phobies. Des milliers de mygales apparaissaient sous ses yeux larmoyant, crapahutant jusqu’à son corps pour l’ensevelir sous leurs masses.  Angeline sentait leurs morsures, se débattant de toutes ses forces, en gémissant de douleur, tentant de les repousser alors qu’elle sentait leur pattes atteindre son visage, l’extrémité de ses lèvres, où l’une s’invitait en lui écorchant la lange, s’étouffant de ce morceau de chaire, des poiles et de venin.

- Aide-moi pitié !!!!!

Pleura t-elle avant de sentir ses paumes être encerclé, la forçant à se redresser, alors que tout disparaissait en un claquement de doigts sous ses yeux. Tremblante de peur, son corps frémissant comme jamais, ses yeux alarmant se posant sur la silhouette réconfortante Dean, elle grelotta, claquement des dents, tant la terreur s’invitait en elle.

- Il entre dans ma tête… Ramène moi, je t’en prie, je veux rentrer…

Souffla t-elle à bout de souffle, avant de se redresser sur ses jambes avec son aide, et de ne plus agripper sa main mais se blottissant contre lui, ses mains serrant les pans de sa veste, Dean la pressant dans une direction. Il poussa une porte de service, où l’inscription « Morgue & Laboratoire » était rongée par les années, les entrainant dans un escalier qu’ils dévalèrent, atterrissant dans des caves à l’abandon. Rose tremblait en sentant l’odeur de la mort s’éprendre de ses narines, comme celle flottant encore dans les anciens camps de concentration après les années. Une vitrine ornait une paroi, et lorsqu’elle redressa les yeux sur elle, ses pas continuant de l’entrainer jusqu’à son enveloppe charnelle, elle se momifia bien qu’elle continuait de marcher. Des ossements humains étaient empilés, des nouveaux nés tout comme des organes étaient plongés dans du formoles, quelques photographies où elle pouvait lire la douleur, l’angoisse, la peur et la mort sur les visages des gens encore conscient alors qu’on leur arrachait leurs membres, certains le ventre écarté par des pinces, voyant leurs larmes sur leurs visages malgré le vieillissement des clichés. Rose serra à nouveau les pans de sa veste, collant sa joue à son buste, comme pour se cacher de quelque chose qu’elle était incapable de regarder sans sentir des sentiments de douleur l’éprendre. Elle se croyait dans le musée des horreurs, elle n’était pas rebutée par le sang, par la mort, ou encore par le corps humain, mais bien plus par les atrocités qu’avaient subit les victimes de la fondation Rose Red estampiller sur les bocaux. Ils avaient arraché la vie à des êtres aux cœurs chauds, aux émotions adorables, à des femmes, des hommes et de pauvres enfants désireux de vivre, tout comme elle le désirait. Les yeux clos contre son buste, où elle se sentait en sureté, elle sentit son corps la stopper et les ouvrit sur une porte. Cette ultime porte où tout allait se jouer, elle le sentait au fond d’elle. Incapable de savoir ce qui allait se passer, car elle n’avait jamais vécu un tel calvaire, ne sachant pas ce qu’il allait entreprendre pour lui faire retrouver son corps, elle se recula doucement de son corps, alors qu’il allait presser la poignée vivement sa paume s’écrasa sur son poignet sans une douleur. Sa poitrine se souleva, une crainte subite l’envahissant, ne sachant pas qu’il était incapable de mourir pour en connaitre bien trop sur cet endroit. Ses doigts s’entremêlèrent aux siens qu’elle fixait, avant de presser délicatement cette étreinte et de remonter son regard au sien, une larme noyant l’un de ses yeux. Avalant difficilement sa salive, se souvenant que personne n’était capable d’expliquer leur passage dans les limbes pour n’en avoir aucun souvenir, une déchirure semblait se former dans sa poitrine, alors que rien ne s’y passait réellement.

- Reviens moi…

Dit elle la voix tremblante, ses yeux se fermant pour libérer cette unique larme qui roulait sur sa joue.

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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
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MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeDim 16 Fév - 1:25



-Between the Deaths-


Il va me mordre Souffla-t-elle peu après avoir rejoint sa paume pour longer ces couloirs de la mort.

Dean plissa le front et fixa le profil de la demoiselle, rien, rien ne venait, rien pas un souffle pas un cri ne lui parvenait. Il sut qu'il s'agissait du sort dont elle était prisonnière, ce sorcier Duncan tentait de retarder l'échéance sans doute, sentant l'âme d'une fille, qui n'était pas sienne aux yeux d'Aleister, se rapprocher de lui. Subitement elle relâcha sa main alors qu'il la pressait un peu plus et elle ne répondit plus de rien. Madera se tourna, pas un monstre ne rodait alors qu'il avait clairement vu les premiers, qu'il avait pu lutter contre eux ici rien ne lui apparaissait et il était impuissant face aux cris de terreur qu'elle poussait à lui en glacer le sang et les os. Lorsqu'elle s'écroula, qu'il s'invita vivement près d'elle, qu'elle quémandait son aide à l'en faire blêmir, Dean tenta de poser les mains sur ses tempes mais rien n'y fit, elle le repoussa à plusieurs reprises alors qu'il tentait de l'apaiser.

Rose !Dit-il sèchement pour faire fuir les ombres qui tentaient de la retenir. Voyant qu'elle ne réagissait toujours pas, il encercla ses poignets et la tira vers lui, elle rouvrit les yeux tandis qu'il empoignait doucement son menton. Lorsqu'elle évoqua ce qu'elle pensait être réel, le fait qu'il agisse dans son crâne comme on fichait les doigts dans le dos d'un pantin pour le faire agir à sa guise, Dean lissa ses lèvres et pressa lentement sa joue. Si tu fermes ton cœur tu ne ressentiras plus rien... une simple valve, uniquement ton âme ici présente en ressentira le bénéfice, je te jure qu'une fois revenue à toi, dans l'autre monde, tu seras intacte comme quand je t'ai rencontré il y a quelques jours... Sinon fais le vide, ne songe plus, il ne pourra pas nourrir ton esprit si tu ne lui en laisse pas l'accès.

Il esquissa un faible sourire, conscient que ce qu'elle vivait n'était pas des plus évident, lui même en avait fait les frais la première fois où il avait dû vraiment songer à se plonger sans ce monde afin de l'apprivoiser et d'en retirer son savoir. Il avait subi mains tourments, tous plus ignobles les uns que les autres mais la voir ainsi crier de douleur et manquer de flancher le peinait bien plus encore que ses propres douleurs. Madera la tira dans les couloirs et ils descendirent enfin un escalier, lorsqu'ils traversèrent la salle voisine à celle qu'il convoitait pour l'avoir vu dans son sang, il baissa le regard sur elle, toutes les horreurs présentes l'invitèrent à presser la joue contre son torse et la main dans la sienne.

Ne regarde pas... ça ne te concerne pas, ce n'est pas ta faute. Souffla-t-il tendrement tandis que sa main quittait la sienne pour glisser dans ses boucles noires. La porte au hublot se présenta enfin et il s'y arrêta tandis qu'elle serrait derechef sa main et qu'il arrêtait son regard sur leurs membres joints.Une larme quitta les prunelles de la belle et roula contre sa joue, elle le brisa comme une bombe exploserait son cœur si toutefois il battait encore véritablement sans aide magique. Tout ira bien, reste là, attends mon signe...

Reviens moi… Dean la fixa de sa hauteur, avait-elle compris qu'elle ne se souviendrait de rien ? Perplexe, il engloba une dernière fois ses joues.

Je serai là, à ton réveil je serai là, je ne vais pas fuir, je t'ai promis d'être là. Il baisa son front et recula doucement...

L'autre sorcier qui se disait être son père se trouvait là, à quelques mètres à peine, derrière ce battant d'où l'odeur de sang et d'éther lui revenait au nez amèrement. Il savait quoi faire, mais pour agir sur lui, il fallait que la jeune femme reprenne possession de son corps tel qu'il était, tel qu'il l'avait vu. Elle souffrirait sans doute, mais c'était le seul moyen pour qu'il puisse à son tour sortir des limbes et mettre hors d'état de nuire ce qui n'était qu'une créature infâme aux yeux d'Aleister. Le sorcier qu'il était, ancre de sa nature, n'avait nullement le droit de tuer, il le pouvait si l'envie lui prenait mais sachant les douleurs qui s'imposeraient à lui et se voulant neutre, il n'était guère prêt à achever qui que ce fut, du moins pour le moment, allez savoir ce que pouvait réserver la vie parfois, il avait bien changé de direction lui même autrefois, il pouvait encore redistribuer ses cartes et revoir son jugement sur sa façon de faire les choses. Rose restait figée comme il lui avait demandé et, alors qu'il s'approchait du battant pour le franchir sans en presser la clinche cette fois, subitement, il soupira et tourna le visage vers elle. Elle allait souffrir, ne saurait nullement pour quelle raison, elle ne se souviendrait ni de ses mots ni des gestes qu'il avait fait pour elle ici bas, ni même de qui il était vraiment à savoir celui qu'elle connaissait depuis plus de trois siècles. Madera fixa l'homme par le hublot puis la belle qui ne bougeait d'un cil, ici rien n'avait de valeur pour elle, mais elle en aurait toujours pour lui qui se souviendrait d'avoir pu, un jour, sentir enfin ce qu'il convoitait lui frôler le bout des doigts. Il recula vivement et tourna les talons, avança vers elle comme si le temps lui manquait, comme si c'était là son unique chance, un instant unique qu'elle partagerait avec lui ici et qui n'aurait aucun impact sur sa vie au delà des limbes. Lorsqu'il fut assez proche, ses mains s'invitèrent à ses joues. Pardonne moi... Souffla-t-il en élançant ses lèvres aux siennes, Madera ferma les paupières et captura ses deux pétales entrouverts d'où provenait ce souffle glacial qui lui logea une constellation de frisson sur l'entièreté de son épiderme. L'une de ses mains dévala le long de son cou, de son épaule où il fit doucement glisser la bretelle, il effleura son bras et le creux de son coude en une infinie tendresse et enfin ancra les phalanges à sa taille pour la lover contre lui puis, comme pour lui faire comprendre ce qu'il ressentait, il joua avec les futiles battement de son cœur pourtant mort. Le baiser suspendit le temps, il dura peut-être une minute, deux, trois, il ne sut le dire mais il s'y enlisa comme jamais il ne s'était perdu depuis ce triste choix fait plus de deux mille ans plus tôt. Dean épousa son sanctuaire comme une fleur fragile, il y goûta avec tact et sensualité sans jamais se perdre d'avantage en elle, il n'avait pas le temps ni le droit de lui en quémander d'avantage. Sous ce flot de saveurs, cette sensation plaisante qui semblait soulever le poids mort présent en lui depuis la disparition de sa Rose, le sorcier laissa parler sa magie, les murs plus récents se lézardèrent, le bitume craqua, et le vent tourbillonna autour d'eux à en faire voler les pans blanc de sa veste et ceux plus sombre de sa robe. Sa langue captiva la sienne, une libération de plus qui fit tonner son cœur lourdement tendit qu'il la serrait avec douceur, elle était sa faiblesse mais aussi ce qui semblait apaiser la lourdeur de sa vie sans qu'il ne puisse la convoiter au delà de ce territoire qui n'appartenait qu'à lui.

Leurs antres s'éloignèrent et son pouce caressa encore quelque seconde sa peau aussi fraîche que la rosée du matin sur les pétales d'une rose. Sa rose, celle qu'il aimait depuis des ans, des centaines d'années, sans jamais avoir cessé de le faire malgré le fait qu'il l'ai cru disparu à jamais, venait de lui livrer bien plus qu'un sourire sublime cette fois. Lentement ses lèvres remontèrent à son front qu'il baisa encore, les doigts lovés à sa nuque froide, avant de l'abandonner pour passer au travers du battant et voir le mal en personne redresser le nez dans le vide. Dean glissa la main dans sa poche et se tourna vers Angeline pour lui faire signe de rejoindre son corps tandis qu'il ouvrait le médaillon. Il sentit le courant d'air généré par sa prise de vitesse et subitement apparut, de chair et d'os, aux yeux de ce vieux sorcier qui écarquilla les yeux. Madera croisa ses prunelles puis fixa Angeline sur la table, sachant qu'elle devait revenir à elle, mais rien ne vint, rien ne fit, elle resta plongée dans l'inconscient.

Qui que tu sois, si tu viens pour elle, il est déjà trop tard. Ce ton de voix le fit arquer un sourcil. Dean dressa doucement les doigts dans sa direction. Que veux tu ? Cette fille ? Elle va rester coincer de l'autre côté, personne ne pourra l'en sortir et je doute que le gardien des lieux se penche sur son pauvre sort...

Une lueur sombre jaillit de la paume de Madera, la même brume que celle offerte aux chasseur, il puisa dans ses dernières ressources, ici rien n'était pareil que dans le monde dans lequel il était plus fort encore. Il psalmodia tandis que son ennemi incantait à son tour. Du feu jaillit dans les doigts de ce père qui ne l'était nullement aux yeux de l'ancre, et fila dans sa direction, Dean dressa son autre paume et la fit retourner à l'envoyeur qui eut le malheur de plier un genou tandis que le spectre du brouillard lugubre encerclait sa gorge et l'enserrait vivement. Il bleuit rapidement, au plus Aleister incantait, au plus ce collier de brume pressait et enfin son autre jambe céda pour offrir l'occasion au jeune homme de saisir les tempes tannées de cet assaillant entre ses doigts d'où jaillit plus encore de fumée épaisse. Les yeux de Madera se voilèrent, blancs comme neige, il vit rapidement les terreurs de cet homme et brisa ses souvenirs en de simples mots, il hurla à la mort, il hurla si fort que les murs semblèrent trembler et ce jusqu'à ce qu'il s'écroule au sol et que son corps n'échappe au gardien qui rouvrit vivement des prunelles désormais plus humaines. Projection Astrale... une belle preuve que ce qui disait être le père d'Angeline, ce Duncun, n'était nullement né de la dernière pluie mais aussi qu'il n'avait pas mesuré la puissance d'un autre que lui... il ne reviendrait pas de suite, Dean lui avait insufflé assez de souffrance pour l'intimer à se ressourcer pendant quelques temps.

Seul être « vivant » dans cette pièce désormais, il tourna vivement les yeux vers la belle qui ne reprenait pas conscience et s'avança près d'elle. Il fit sauter ses liens et empoigna un scalpel à qui il fit trancher ses veines pour les mener à ses lèvres tandis qu'il lui redressait la nuque. Allez, bats toi Rose, je sais que tu es là, je sais que tu m'entends, bats toi et reviens, fais le parce que tu as soif de vivre... fais le parce que je t'aime et que j'ai besoin de te savoir en paix pour tenir sans faiblir... Rose... Une larme quitta l’œil brun du sorcier qui sentit son fluide couler dans sa gorge sans pour autant la voir l'avaler et déjà, il se maudissait de l'avoir embrassé, sans cela, sans cette perte de temps purement égoïste, dans l'unique but de sentir une chose qu'il ne pouvait s'offrir vibrer en lui, elle serait peut être déjà revenue... Désormais, alors qu'il la serrait contre lui, sur cette table froide où des litres de son sang coulaient encore, Dean la sentait mourir à petit feu, il était peut-être déjà trop tard...

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
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Emploi/loisirs : Parler à sa poupée
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MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeDim 16 Fév - 14:44




"Between the Deaths"
Edena

Je serai là, à ton réveil je serai là, je ne vais pas fuir, je t'ai promis d'être là.

Dit il en pressant les lèvres sur son front, lui délivrant une promesse qu’elle savait qu’il tiendrait pour être un homme de parole. Jamais Leister ne l’avait trahit, jamais il ne l’avait blessé ou offensé que ce soit dans ses paroles, ses gestes, ou ses regards, il avait toujours été bon avec elle, elle lui rendant en retour. Fermant les paupières alors qu’il laissait ses mains glisser de ses joues pour avancer vers la porte où son corps reposait sans vie derrière les battants. Angeline serra des poings, stressée, terrorisée à l’idée de ne pas se souvenir de ce passage entre les mains des ténèbres. Le fait de se savoir incapable de se remémorer cet univers macabre, où il lui était apparu comme son sauveur, le héro qui avait bercé son enfance, elle en releva son menton au plafond en expirant l’air qui comblait ses poumons, ouvrant le regard sur sa silhouette dos à elle, prête à traverser ce morceau de fer pour lui rendre son enveloppe charnelle. Rose souhaitait pouvoir se nourrir à nouveaux des clichés que son esprit avait emprisonner de cet enfer, de son regard tendre, de ses gestes affectueux comme personne n’en avait jamais eu à son égard, des paroles qu’il avait prononcé, de ce qu’elle avait ressentit à son contact, afin de pouvoir dans les jours les plus noirs se donner du courage par le biais d’un homme qui la voyait comme une silhouette fine à protéger, à faire éclore pour qu’elle goute aux rêves qu’elle avait longtemps formulé depuis sa naissance. Sa gorge se serrait, cette larme qu’elle avait laissé tomber, filait avec lenteur sur sa peau opaline comme si elle attendait quelque chose intouchable pour la poupée de sang, raidit par la suite des événements. Lorsqu’elle croisa son regard, tandis qu’elle serrait les pans de sa robe à s’en faire blanchir les phalanges, Angeline formula un unique souhait au détriment de tous ses rêves, elle voulait juste se rappeler de lui… En ce vœu, elle acceptait d’être malheureuse s’il le fallait, torturée, renfermée, jusqu’à ce que la faucheuse ne vienne véritablement la priver des jours éternels que lui avait offerts son ainé. C’était le dernier espoir qu’elle exprimerait ici bas, l’unique désir omniprésent dans son corps, de pouvoir le contempler, en sachant, sachant ce qu’il était, qui il était, et ce qu’il avait fait pour elle, alors que bien d’autres auraient pris la poudre d’escampette pour l’ancien fantôme de l’orphelinat Sainte Marie. Ses malins autour d’elle n’étaient plus aussi effrayant lorsqu’il était près d’elle, elle eut envie de retenir sa main pour l’emprisonner dans la sienne et le supplier de rester ici à ses côtés, pour ne jamais avoir à souffrir de son absence, mais elle n’en avait pas le droit. Dean, avait une vie, avait droit au bonheur, qu’il ne trouverait nullement entre ses murs de pierres, là où l’odeur de la mort les enveloppait tout deux de son manteau soyeux, son existence existait loin d’elle et elle n’était personne pour la lui arracher égoïstement. Ses lèvres tremblaient, ses yeux se baladant dans la lueur des siens, alors qu’il reculait, tournant des talons pour fondre sur elle, à lui en englober les joues. Les prunelles d’Angeline l’implorait de ne pas l’abandonner, de ne pas laisser son cerveau grillé ses nouveaux souvenirs qu’elle s’était créer auprès de lui, ses phalanges remontèrent à l’un de ses poignets l’encerclant doucement, comme elle caresserait les pétales d’une fleur prisée.

Pardonne moi...

Ses cils papillonnèrent un instant, avant que sa poitrine de se soulève au contact de ses lèvres chaudes sur les siennes, l’odeur de sa peau s’infiltrant en elle comme étant la plus belle, la plus désirable, la plus envieuse et qui lui laisserait un gout amer de manque bien qu’elle ne se souviendrait absolument de rien. Ses paupières se fermèrent, alors que son souffle se perdait entre ses lèvres qui glissaient contre les siennes en une douceur jamais ressentit, une brulure inégalée, logeant en elle un sentiment de bien être. Sa peau frissonna de tout son être sous sa main qui filait de son cou, à son épaule, le contact de la bretelle échauffant sa peau offrant à la poupée de sang une sensation qu’elle n’avait jamais perçu sous aucune main. Angeline apposa sa paume sur le revers de sa main ancrée à sa taille, sa poitrine se soulevant plus que de raison, épousant son thorax, se hissant sur ses talons pour prendre de la hauteur et se sustenter des caresses de ses lèvres et lui en offrir en retour. Quelque chose d’étrange se passait en elle, elle sentait ses chenilles prisonnières de son ventre se tordent, gesticuler dans tous les sens, s’affolant en sentant les battements de son cœur retentir à ses oreilles. Les cocons des ses merveilleuse chenilles écloraient libérant des milliers de papillons qui lui offraient la liberté qu’elle avait tant attendu, Angeline lui ouvrait son monde en un baiser. Cet instant bouleversait son univers parsemant de fleurs étincelantes les parois des murs sombres et moroses qu’elle avait fondé de ses mains enfantines, laissant s’infiltrer la magie qu’il générait en son sein. Plus rien n’existait autour d’elle hormis son espace, lui, leur étreinte, sentant le vent s’infiltrer contre ses boules, le long des pans de sa robe qui virevoltaient, se faisant recouvrir par ceux de sa veste, comme une protection sublime. Leurs langues s’unirent, entendant la pulsation lourde de son cœur qui fit réagir le serpent qui enchainait son palpitant mort. Le sentant doucement desserrer son étreinte de son organe, la libérant d’un poids invisible, avant de fuir son organisme pour lui offrir la vie. Sa paume s’apposa à sa nuque qu’elle pressa légèrement, son corps frissonnant contre le sien, ses lèvres goutant l’amour qu’elle faisait naitre en ses veines, alors qu’il lui apparaissait comme son salut. Le libérateur de ses chaines qui entravaient sa peau, brisant les cadenas du coffre où elle refermait toutes ses émotions, sentiments et sensations dont elle se privait, pour les sentir l’envahir pour la toute première fois. Rose aurait aimé arrêter le temps, le suspendre indéfiniment, pour le garder jalousement à elle, comme elle l’avait espérer durant sa plus tendre enfance. Garder son héro, l’unique homme capable de percer la carapace de roche emprisonnant son âme, l’unique paume qu’elle souhaitait sentir dans la sienne pour régner sur son univers.

Elle conserva ses yeux quelques secondes fermés sous le baiser qu’il offrait à son front, avant de s’ouvrir dans une étincelle encore jamais contempler au sein de ses iris noisettes. La carnation sanguine de ses prunelles  se mêlant au brun ordinaire, laissant entrevoir une couleur unique encore jamais observé chez quiconque. L’échéance sonnait, et le cœur d’Angeline se serrait, alors que son pouce filait de sa peau, elle laissant sa main glisser de sa nuque à son bras, ancrant un instant le bout de ses phalanges aux siennes, déglutissant en sentant la pointe de ses doigts se séparer des siennes. Bientôt elle ouvrirait les yeux, retrouverait son corps et ne sentirait plus cette nouvelle Rose qui venait d’éclore en elle, elle ne serait plus qu’Angeline Rose Aberline, la poupée de sang que tous connaissaient, vivant dans un monde qui intriguait sans qu’elle ne laisse quiconque s’y aventurer, afin de se protéger. Une larme de détresse fila à sa joue qu’elle gomma en un revers de main, ravalant ses sanglots afin de ne pas les lui infliger. Lui, se souviendrait-il de cet instant ? Lorsqu’elle croisa son regard, elle comprit, et avança doucement dans la pièce, hoquetant silencieusement en voyant celui qui se décrivait comme son géniteur pencher au dessus de son corps. Lentement, elle s’en approcha, scrutant de ses prunelles son enveloppe charnelle. Sa peau grisonnait, ses cheveux avaient perdu leurs éclats, ses boucles baignant dans son propre fluide qui lui, lui apparaissait éclatant, au détriment de ses lèvres violacées et crevassées de toute part. Rose ne savait pas comment rejoindre son corps, devait elle simplement le toucher ou le vouloir pour rouvrir ses iris dans un monde qu’elle détestait déjà pour la priver de la vérité. Une mélodie qu’elle connaissait sur le bout des doigts pour la fredonner lorsqu’elle se camouflait sous ses draps, berça ses oreilles, la belle fermant les yeux et tendant sa main vers son propre reflet, avant de s’y sentir tirer avec force. Un trou noir, entouré de roche, où son corps tombait sans en apercevoir la fin. Les yeux écarquillés par la chute, sentant son corps fendre l’air, les pans de sa robe martelaient son corps, et subitement tout s’éclaira autour d’elle. Une flopée d’images de son passé humaine, sa naissance où son corps enfantin était entouré d’une couverture rouge, où les mèches de cheveux de sa mère cachait ce visage qu’elle n’avait jamais pu contempler, puis les éclairs d’un orage reflétant sous une porte où sa silhouette était recroquevillée dans le placard bercé par les gestes tendres d’une vieille dame. Le visage de Dean assis sur sa chaise, elle en tailleur sur le carrelage en damier de l’orphelinat, apercevant sa chevelure or, puis le visage de Jack lui offrant un verre de son sang pour la remmener à la vie. Tous ses souvenirs s’offrirent à elle, et elle les scruta dans sa chute, jusqu’à entrevoir le visage de cet homme à l’origine de son calvaire, à l’origine de ce qu’elle allait oublier. Le visage de ses proches apparut sur les parois, leurs mains se tendirent à elle, Jack, Katherine, Stefan, Tatiana, Damon, Agron, puis une dernière celle de Dean et de leur souvenir, bientôt effacé qu’elle revoyait à l’extérieur de cette bulle qu’ils s’étaient formé. Alors qu’elle allait s’en saisir, elle sentit son corps remonter lentement l’éloignant d’elle, retenue par les tiges épineuses d’un rosier qui écorchait sa peau à l’en faire hurler de douleur, laissant couler son sang de son organisme alors qu’elles s’enserraient contre elle, à lui en briser les os en une douleur abominable presque insupportable tandis qu’elle hissait ses phalanges essayant en vain de saisir cette main qui s’éloignait d’elle. Sa peau se brula à de multiples endroits, sentant la verveine faire office sur son organisme.

Allez, bats toi Rose, je sais que tu es là, je sais que tu m'entends, bats toi et reviens, fais le parce que tu as soif de vivre... fais le parce que je t'aime et que j'ai besoin de te savoir en paix pour tenir sans faiblir... Rose...

Cherchant encore cette main, elle saisit avec force les ronces qui remontaient à sa gorge, les serrant entre ses phalanges pour les arracher à elle progressivement. Peut importe si son sang coulait, peut importe si elle souffrait, la douleur physique qu’elle subissait était moindre comparé à la déchirure qui se formait à son cœur. Rose hurla à s’en époumoner, criant ses sanglots, pressant ses paupières de hargne et de rage. Libérant son buste, délivrant ses hanches, se débattant pour affranchir l’intégralité de son corps et sentir à nouveau cette chute vertigineuse qui la rapprochait de cette main qu’elle saisit lorsqu’elle le pu avant de sentir son dos rejoindre une surface plate, et son cœur se meurtrir sous le bois d’un pieu. La poupée de sang fixait les prunelles bienveillante de son héro, serrant ses phalanges alors que d’infime goute de sang tombaient en pluie fine sur son corps colorisait sa peau. L’odeur émanant de ce nectar n’était autre que celui de Dean, elle pinça ses lèvres refusant de les boire, elle ne désirait pas son sang dont une goute rejoignit l’intérieur de son œil, l’obligeant à les fermer, elle désirait tout autre chose. Une autre pluie se déversa sur elle, celle-ci à l’odeur de tristesse, de mélancolie, d’amour qui lui fit ouvrir les yeux sur des goutes transparentes, scintillantes, ses pétales de rose s’entrouvrirent et elle gouta à l’une de ses larmes qui à son sens reflétaient davantage la vie que son sang, ces perles salines qui coulaient pour elle, pour un amour qu’elle ne pourrait plus du tout gouter.

Le corps inerte d’Angeline reprit graduellement sa couleur laiteuse, ses cheveux leur brillance et leur noir éclatant, les gerçures disparaissaient pour céder leur place à la couleur rosée de ses lèvres, ses pommettes se rosir sous les artifices, alors que sa silhouette reprenait ses formes, ses yeux remuant sous ses paupières sublimées de fard. Ses phalanges bougèrent lentement, sentant la fraicheur de la table contre sa peau, le souffle de sa respiration contre son visage, son poids s’éloigner doucement de son être, ses larmes de sang comblant sa gorge faisant frémir sa langue, le contact de son poignet chaud contre ses pétales de roses. Tournant doucement le visage dans une direction où elle sentait son parfum réconfortant et enivrant. Son avant bras se redressa pour que sa paume épouse son poignet l’éloignant de sa bouche, entremêlant ses doigts aux siens. Intérieurement Rose luttait pour ouvrir son regard, le sang faisant son office sur son organisme, lui offrant les forces dont elle manquait cruellement, affaiblit par les œuvres d’un homme qu’elle ne regrettait pas avoir connu. Après quelques minutes, elle laissa un souffle s’échapper de sa gorge, ouvrant ses iris sur son regard, papillonnant des cils, alors qu’elle contemplait son visage en un certain soupçon, un de ses sourcils s’arquant. Son regard balaya la pièce, la brume avait disparu, les créatures n’existaient plus, elle entendait les bruits du néon au dessus d’elle grésiller, les objets étincelaient, rien ne semblait mort et pourtant Angeline doutait d’être revenu des limbes.  Sa paume à sa nuque, la détenant aux creux de sa main sans se bruler, comme si elle était aussi fragile que du cristal, Rose pressa délicatement le bijou qui tombait contre ses doigts, son buste se redressant sur la table, où elle voyait encore son sang baigner les rigoles. Fermant les yeux, elle concentra son ouïe sur l’extérieur, le moteur d’un avion perché dans le ciel revenait à elle, les rires d’un gamin, le roulement des roues de son vélo épousant une flaque, les odeurs de pain d’épice qu’il portait sur lui, elle sentait et entendait la vie autour d’elle. Un sourire doux accompagné d’un rire attendrissant quittait ses lèvres, faisant tressaillir sa poitrine et resserrer sa paume dans la sienne. Pour la deuxième fois en plus de trois siècles l’univers exauçait son vœu le plus cher (le premier était de survivre à sa maladie), et il lui offrait le plus beau cadeau qu’elle n’eut jamais eut, la mémoire… Une unique larme de joie fila d’un des ses yeux, son rire enfantin éclatant contre les murs, sentant cette chaleur envelopper ses mains, celle qu’on nommait bonheur. La pointe de sa langue passa furtivement au centre de sa lèvre inférieur, ses dents pinçant doucement ce morceau de chaire, alors qu’elle riait encore des émotions qui la gagnaient à nouveau comme un délice, comme la plus merveilleuse des pâtisseries qu’elle détenait au creux d’une main. Angeline tourna son regard sur lui, ses yeux étincelants de la même lueur que lui seul avait pu scruter après leur baiser, ses papillons volant encore dans son ventre à son contact, elle se tourna assise sur la table, les jambes dans le vide, remontant ses doigts pour effacer la trace laissée par la larme qu’il avait versé, filant le long de sa joue, passant à la commissure de ses lèvres, fuyant à son menton, dévalant sa gorge pour mourir à son buste, suivant le tout de son regard émerveillé devant la plus belle richesse qu’elle fut donnée d’admirer à lui en donner le sourire. Scrutant sa main qui se posait sur son cœur aussi mort que le sien, mais dont elle avait perçu les battements, comme un joyau inestimable.

- Leister le héro de mon enfance… Dean le messie de mon cœur… Gardien des limbes le libérateur de mon âme… tu m’as sauvé…

Souffla t-elle, alors qu’elle laissait son corps glisser de la table pour faire tinter ses talons au sol, contemplant toujours sa paume sur son palpitant qu’elle laissait remonter en une douce caresse contre sa nuque, son pouce cajolant sa joue, son autre main s’ancra à la sienne, avant qu’elle ne remonte ses prunelles aux siennes.

- Je me souviens… Madame Sherman, les chasseurs, le squelette volant, les hallucinations, les notes de ma berceuse, toi, ton baiser, les battements de ton cœur, la magie qui soufflait autour de nous, ta promesse… Ses doigts jouaient avec ses phalanges avant qu’elle ne referme sa paume pour tirer avec douceur leurs mains jointent dans le creux de son propre dos, la poupée de sang se hissa sur ses escarpins, son front rejoignant le sien, fermant les yeux en soupirant à son contact. Je me rappelle de tout… merci…

Sourit elle, les paupières toujours closes, alors qu’elle sentait l’arrête de son nez contre la sienne, la chaleur de son corps s’incombant au sien, son souffle bercer son visage, tandis que ses pétales effleuraient les siennes avec tension. Une tension anéantit dans son intégralité lorsqu’elle pressa ses lèvres aux siennes, goutant à nouveau à l’humidité de ce bouton de fleur qui la rendait ivre d’émotions, ivre de sentiments, ivre de passion, alors que des frissons parsemaient sa peau opaline, lui infligeant de doux tremblements comme si de l’électricité s’éprenait d’elle. Sa paume se pressa sur sa nuque une infime seconde, avant de dévaler à l’arrière de son dos, saisissant les moindres perceptions sous sa peau, se sustentant à nouveau des délices qu’il lui offrait, sans se précipité, laissant simplement son corps, son cœur, parler pour elle. Incapable de lui offrir les pulsations de son palpitant éteint depuis bien longtemps, Rose se contenta de serrer sa main dans la sienne comme pour lui délivrer ce qu’il n’entendrait jamais au sein de sa poitrine comme elle avait pu s’en délecté dans les limbes. Elle la serra à de nombreuses reprises, mimant les battements que son propre cœur lui offrirait si elle le pouvait, des pulsations qu’elle avait connu en croisant son regard dans les couloirs de son enfer, à l’entende de sa voix dans ses pièces froides et humides, à la vue de son sourire lorsqu’il la regardait, mais ici, son cœur aurait pulser bien plus fort, avec une addition de sentiments qu’elle n’aurait jamais cru possible, jamais cru tenir entre ses paumes, et au cœur de ses lèvres où les siennes apparaissaient comme majestueuse.

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Aleister D. Madera

Aleister D. Madera
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MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeDim 16 Fév - 21:43



-Between the Deaths-


Elle ne reprenait pas ses couleurs, elle ne bougeait pas d'un cil, inerte comme une poupée de cire dont le teint blême lui brûlait les iris au point d'en faire jaillir quelques perles salées qu'il ne sentit pas s'écraser contre la joue de la belle. Dean ferma les paupières, il ne rêvait plus que d'une chose, que ses lèvres se épousent enfin la plaie à ses veines, qu'il puisse sentir lentement leur fraîcheur l'envahir et enfin apprécier, pour l'une des uniques fois de sa vie, voir le sang couler, son sang couler pour offrir la résurrection et non pas la mort. Il pressa la paume qu'il tenait à sa nuque contre celle-ci, louant tout ce en quoi il croyait réellement, hurlant intérieurement qu'on lui rende l'unique être qu'il pensait disparu à jamais des siècles plus tôt, qu'on ne lui arrache pas une seconde fois même si, de toute évidence, si elle revenait d'entre les spectres, Dean savait parfaitement qu'il devrait la laisser libre de rejoindre son existence. Angeline ne se souviendrait de rien, ni de ses mots, ni de ce baiser intense, comblé de toute son affection pour elle, que lui garderait ancré en mémoire bien plus que s'il tenait entre les doigts une photographie de cet instant où le temps s'était suspendu au bout de leurs lèvres. Le cœur meurtri bien que mot, le sorcier pressa le poignet contre sa bouche grisonnante et pressa les paupières, baisa son front qu'il fit reposer contre son torse où lentement le sort des battements reprit lourdement, il désirait la forcer à revenir, lui prouvant combien elle avait d'importance aux yeux de quelqu'un alors qu'elle n'avait été qu'un fantôme durant une très longue partie de son existence déjà peu rayonnante.

Subitement la main de la belle enserra vivement son poignet, ses lèvres vibrèrent enfin sur la plaie qu'il sentit se vidait de son fluide, son cœur battit subitement plus fort, un maigre sourire tordit ses lèvres et il massa sa nuque avec la plus grande attention. Désormais molle comme tu coton, le soulagement l'envahissant comme rarement,  Dean flancha et ses reins épousèrent les contour d'une tablette vissée au sol derrière lui, il remonta le nez vers le plafond et soupira, inspira de grosse goulée d'air et expira, comme pour réaliser que son souhait venait d'être exaucé. Il la retint contre lui tandis que ses prunelles mordorées revenaient capturer la lueur du jour, celle des néon grésillants et surtout l'étincelle rassuré et aimante dans les yeux du sorcier qui la fixa en un sourire bienveillant tandis que son pouce cajolait sa joue et qu'elle repoussait sa main qu'il riva rapidement à la sienne quand elle le désira si fort qu'il crut l'entendre lui dire. Sa peau cireuse ne fut plus qu'un lointain souvenir, ses joues rosir doucement, son thorax s'emplit d'air et de rire qui le firent vibrer contre lui au point qu'il en sourit d'avantage. Sa vie revenait la saisir sans faire battre son cœur pour autant, mais elle semblait plus fraîche, plus pimpante et plus lumineuse, la joie la baignait dans son faisceau, il ne pouvait que la contempler car jamais il ne l'avait vu ainsi, ses rires sonnaient à ses oreilles comme une douce mélodie qu'il n'oublierait jamais tout comme cet instant unique et magique vécu près d'elle dans l'enfer qu'elle venait d'abandonner au profit d'un monde qu'elle croquerait désormais à pleine dent sans plus s'enfermer dans sa bulle de torpeurs.

Angeline se redressa doucement, il l'y aida, prenant garde à ce qu'elle ne s'inflige aucune douleur bien qu'elle fusse plus vigoureuse que sous ses atours d'humaine, il engloba sa main et effleura le dos de celle-ci de son pouce, le regard perdu dans le sien, mille souvenirs déjà filés de sa mémoire s'offrant à lui comme le plus beau des instants vécus en deux mille ans. Lorsqu'elle essuya sa joue, qu'il sentit sa fraîcheur rencontrer la chaleur de sa peau, Dean ferma les yeux, il ne les rouvrit pas lorsqu'elle sembla s'imprégner du relief de sa tempe, de sa mâchoire puis de son cou, jusqu'à son cœur où elle invita chaleureusement ses doigts qui lui revenaient à l'esprit comme les douces plumes d'une hirondelle.

Leister le héro de mon enfance… Dean le messie de mon cœur… Gardien des limbes le libérateur de mon âme… tu m’as sauvé… Son cœur émit un unique battement, il plissa le front et sentit ses doigts serrer ceux qu'ils emprisonnaient. Elle ne pouvait pas se souvenir, elle ne le devait pas, personne ne se souvenait uniquement pour préserver l'équilibre que voulait maintenir Qetsiyah, il n'avait nullement le choix sur cette condition et s'en était accoutumé même si, parfois, en rencontrant quelque personnages, tel que le frère de la jeune fille qu'il tenait encore devant lui, devait être un homme agréable à compter dans son entourage pour les rires qu'il devait généré autour de lui et surtout cette sagesse étrange cacher derrière des attitudes théâtrales dignes de grands acteurs. Je me souviens… Madame Sherman, les chasseurs, le squelette volant, les hallucinations, les notes de ma berceuse, toi, ton baiser, les battements de ton cœur, la magie qui soufflait autour de nous, ta promesse… Je me rappelle de tout… merci…

Dean ne dit rien, profitant simplement de cette étreinte qu'elle lui offrait, étrangement, ça n'avait pas le simple goût d'un remerciement, c'était au delà, impalpable pour d'autre mais bien réel pour lui. Sa fleur avait éclot, elle rayonnait contre lui, il sentait sa peau douce comme le velours d'une rose entrelacer ses doigts qu'il noua au sien sans hésiter. Il la savait sage, discrète et n'avait nul besoin de lui dire qu'elle devait garder ses souvenirs pour elle et surtout ne jamais révéler qui il était... le front contre le sien, l'arrête de leurs des jouant l'une avec l'autre, il suspendit son souffle une seconde afin de n'entendre qu'elle, cette poupée de sang, cette douce et divine poupée, sa Rose qui s'offrait lentement à lui et laisser jaillir les sentiments que le sorcier avait enfermé pour elle depuis sa disparation. Lorsqu'il sentit ses lèvres frôler les siennes, Dean pressa sa main et invita vivement son autre paume à sa nuque qu'il rapprocha vivement, mais sans manquer de douceur, de son visage afin de capturer ses lèvres à s'en faire bouillir le sang. Il l'avait longuement chérie, longuement aimait, l'avait longtemps désirait en sachant qu'elle ne serait jamais sienne, qu'il n'avait nullement le droit de l'entraîner dans une vie qu'elle ne méritait pas. Mais, ici, alors qu'il entrouvrait le seuil de sa bouche et frôlait tendrement sa langue qui magnétisa la sienne en quelques flammes lui léchant les entrailles, tandis qu'elle pressait sa paume autant que son cœur aurait sans doute pompé de sang en elle pour vivre l'instant, Dean se fichait de tout, de son statu, de sa caste, il n'avait d'yeux que pour elle. Il relâcha sa paume et invita la sienne à la chûte de ses reins, redoublant de ferveurs dans ses geste, crispant les muscles, sentant le corps de Rose se tendre de délices contre lui, il sentait son nectar de vie battre contre la pulpe sanguine de ses lèvres qu'il emprisonna entre les siennes. Ses désirs parlaient enfin, il vivait son désir, ce rêve longuement envié prenait enfin vie alors que le vent se levait doucement sous leurs vêtements. Le temps et la terre sembla tourner autour d'eux, le décor changea tandis qu'il ouvrait son médaillon, dans le creux de son dos et que la mélodie chanta pour leur union jusqu'à les faire revenir sur le ponton où les pages du grimoire volaient au grès de la brise.

Dean la relâcha doucement tandis que le gousset offrait encore de sa mélopée, il le glissa dans sa paume et baisa tendrement sa joue encore prisonnière de ses phalanges, son pouce lissa ses traits en un sourire qu'il n'avait eu que pour elle et ce depuis toujours. Le temps reprit son cour, les nuages firent place au bleu du ciel qui lentement virait au marine, le croissant de lune perçait déjà au lointain alors que le soleil mourrait à la surface du lac. Il la tira doucement vers lui baisa une fois encore ses lèvres avant de sentir son corps l'inviter au repos. La magie avait épuisé doucement sa source en ce jour qu'il n'oublierait jamais. Ils quittèrent le ponton et il ouvrit la porte qu'il passa avant de se tourner vers elle.

Entre... tu es ici chez toi, autant de temps que tu le désireras. Lorsqu'elle passa le seuil, qu'il retira sa veste et avança dans le grand salon. Dean passa les mains dans ses poches et inspira l'air boisé qui viendrait lentement recharger ses batterie. Tu veux boire ou manger quelque chose ? Te rafraîchir ? Il désirait qu'elle reste, pas pour l'emprisonner et la garder jalousement près de lui mais simplement pour suspendre le temps quelques heures, jours ou semaine, ce qu'elle désirerait lui irait parfaitement, afin de répondre aux questions qu'il savait lui bruler les lèvres. J'ai besoin de repos, tu peux aller ou bon te semble ici, il y a une chambre à l'étage, la poignée dorée, tu peux t'y rafraîchir, t'y reposer, rien n'est secret pour toi ici... Lorsqu'elle tourna pour contempler l'escalier de bois il la héla une dernière fois. Aleister, c'est ainsi que ma mère m'a appelé il y a deux mille ans... mais si tu préfère Dean ou Lesteir, je m'y suis accommodé avec le temps, Sourit-il en un air rieur. L'avantage d'être qui l'on veut aux yeux du monde, on choisi des prénoms qui nous plaisent... Robert très peu pour moi. Acheva-t-il en une petite grimace avant de la libérer.

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Angeline R. Aberline

Angeline R. Aberline
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MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeLun 17 Fév - 2:03




"Between the Deaths"
Edena

Tout était d’un magnétisme à en couper le souffle, jamais jusqu’ici Angeline n’avait ressentit de telles émotions, de tendre sensations qui lui léchaient le corps, le cœur, mais qui surtout la libérait d’un poids qu’elle transportait avec elle de manière perpétuelle. Elle n’avait jamais su dire d’où lui venait cette oppression, elle l’a sentait en elle depuis son première jour sur terre, et jamais elle ne l’avait quitté jusqu’à cet instant dans les limbes. Une sensation de soulagement électrisait son être, faisant frémir sa peau pour la toute première fois sous ses lèvres qui baisaient les siennes, sous la pression qu’il infligeait à sa nuque où elle ne se sentait nullement prisonnière. Légère, flottante, ce qu’elle trouvait encore au petit matin anodin et sans saveur, prenait une tournure ici délicieuse, comprenant enfin ce que voulait exprimer Jack sur les émotions exacerbées des êtres de sa trempe. Elle ne sentait pas son cœur battre dans sa poitrine, mais c’était tout comme, son corps lui délivrait d’autres douceurs dont elle savait qu’elle ne pourrait plus se passer en les ayant goutés. En plein manque, elles apparaitraient comme la pire des soiffes jamais ressentit, pas même alors qu’elle luttait avec celle du sang humain depuis de nombreux jours, semaines, s’enfermant progressivement sur sa carapace pour ne pas faiblir, enveloppe de roche qui venait d’exploser en milles saveurs. Lorsqu’elle sentit le vent souffler contre ses joues, emportant avec lui ses boucles de charbon, comprenant que quelque chose se passait autour d’elle sans qu’elle ne le visualise, elle n’en trembla pas pour autant. Tenue aux creux de ses paumes, elle savait que rien ne pourrait lui arriver, peut importe ce qui se passait, vent, tempêtes, tornades ou même créatures mystiques venues pour la dévorer, rien ne pourrait l’arracher à ce cocon qui se tissait autour d’eux pour les tenir au chaud dans le monde d’Angeline qui prenait des allures différentes. Les notes de sa berceuse tintèrent, les pages d’un livre se tournaient sans même qu’elle s’en soucie, à cet instant, seul lui et leur étreinte comptaient pour son cœur. Les aiguilles de ses talons finirent par rejoindre un sol qui lui délivra un tout autre son que celui qu’elle avait entendu en se glissant de la table métallique, ses yeux s’ouvrir sur un endroit différent, alors qu’elle sentait la fraicheur d’un médaillon rejoignant sa peau. Oubliant ce qui l’entourait, elle fit retomber ses prunelles sur ce morceau de fer, au mécanisme encore intact qu’elle connaissait pour l’avoir possédé. Une rose en relief fut caressée par l’empreinte de son pouce, alors qu’elle sentait sa poitrine se soulever sous la nostalgie qui naissait en le voyant à nouveau entre ses mains. Cet infime objet, était l’un des rares bien qu’elle possédait aux valeurs sentimentales puissantes, le croyant perdu depuis des siècles aux mains peut être moins délicates que les siennes. Elle ferma les yeux en sentant son baiser, et remonta son regard sur son sourire qui en fit naitre un sur ses pétales de roses, avant qu’elle ne considère réellement ce qui l’entourait. Une étendue d’eau, un lac paisible, où les dernières lueurs du soleil donnaient leur magie, des bois, le silence doux et merveilleux de la nature, puis une petite maison de bois où il l’invita à s’approcher. Lorsque la porte d’entrée se présenta à eux, Angeline se stoppa, pieds et mains jointes en scrutant la devanture sachant qu’elle ne pouvait entrer sans invitation, contrainte de mordre une barrière invisible si elle tentait de franchir le seuil.

Entre... tu es ici chez toi, autant de temps que tu le désireras.

Rose fit un pas en avant et pénétra enfin dans l’univers mystérieux de Dean, ses doigts s’entremêlant à la chaine du médaillon alors qu’elle refermait délicatement la porte derrière elle, contemplant l’intérieur avec un sourire doux. Plantée comme une statue au milieu de la pièce, elle se prit à la dépeindre, tout était de bois, dans des couleurs apaisantes, chaleureuses, protectrices, elle sentait une aura bienveillante flotter dans l’air, tout était à l’image de l’homme vivant entre ses murs.

Tu veux boire ou manger quelque chose ? Te rafraîchir ? Ses iris scintillantes se posèrent sur lui J'ai besoin de repos, tu peux aller ou bon te semble ici, il y a une chambre à l'étage, la poignée dorée, tu peux t'y rafraîchir, t'y reposer, rien n'est secret pour toi ici... Un instant, elle se sentit coupable de son affaiblissement, si elle n’était pas entrée dans cette maison, jamais il n’aurait eut à perdre des forces pour la sauver, mais en même temps, la vérité ne se serait jamais présentée à elle. Elle acquiesça du menton considérant les marches de l’escalier où elle se tourna avant de l’entendre la héler. Aleister, c'est ainsi que ma mère m'a appelé il y a deux mille ans... mais si tu préfère Dean ou Lesteir, je m'y suis accommodé avec le temps. L'avantage d'être qui l'on veut aux yeux du monde, on choisi des prénoms qui nous plaisent... Robert très peu pour moi.

Un subtil rire quitta sa gorge, avant qu’elle ne lui laisse un dernier regard pour filer à l’étage et le laisser tranquillement se reposer. Retirant ses talons afin de ne faire aucun bruit pouvant le déranger, elle les garda en main, ses pieds nus épousant le sol de bois, alors qu’elle examinait les poignées de porte pour trouver celle dorée. Elle la pressa pour entrer dans une salle de bain aux milles reflets que le lac offrait à la pièce, sans un bruit elle s’approcha de l’unique fenêtre et contempla l’horizon. Tout était calme, rien ne venait entacher le silence, rien ne venait entacher la fin de cette journée qui resterait gravée à tout jamais dans sa mémoire pour diverses raisons. L’apparition de son père, l’aimant d’un amour bien différent qu’elle aurait espérer recevoir de ce dernier lorsqu’elle joignait ses mains enfant agenouiller pour prier qu’il vienne la chercher, son entrevue avec Miss Sherman, cette femme au visage d’ange pourtant ravagé par le temps et les épreuves, elle qui avait bercé ses nuits de fillette afin de lui apporter le réconfort dont elle manquait. Son entrée dans les limbes pour la première fois, les mésaventures auxquelles elle avait fait face sa paume ancrée à la sienne, et ce magnifique baiser qu’il lui avait offert, ses doigts rejoignant ses lèvres comme pour y sentir encore le charme opérer. Puis ce vœu qu’elle avait formulé de toutes ses forces, cette chute vertigineuse qui l’avait ramené à lui, pour lui offrir l’exaucement d’un de ses plus chers souhaits. Se séparant de ses étoffes tachées de son propre fluide qui avait coulé ses rigoles, se glissant sous une pluie d’eau chaude qui lavait sa peau des salissures, fermant les yeux pour sentir son être se libéré davantage, s’ouvrir à un monde auquel elle avait fermé ses portes par crainte. Des peurs que personne n’avait su réconforté, apaisé afin de la faire se sublimé comme si elle était un potentielle danger. Angeline se sentait pour la première fois depuis sa vie de vampire en paix avec elle-même, son envie dévorante de sang ne venait pas la terrasser, la laissant en harmonie avec son enveloppe charnelle. Son regard se posa sur le bijou à son poignet, tout ça elle le lui devait, il avait su faire éclore ses chenilles, la séparant du serpent à la langue piquante qui encerclait son cœur pour lui offrir cette vielle qu’elle avait idéalisé dans ses plus belles prières. Coupant les robinets, elle secoua vivement ses cheveux pour qu’ils sèchent en un clin d’œil, ses boucles retombant à ses épaules, alors qu’elle encerclait une serviette aussi douce que ses mains autour de son corps aussi fragile qu’un morceau de cachemire. Un léger petit rire quitta sa tranchée quand elle remarqua une étoffe sublime pendante après un cintre contre le battant de la porte, elle s’en empara avec mille précautions. Une robe fine et délicate, aux pans volants, de ses couleurs favorites à savoir le noir et le blanc, zébré au buste et aux manches, un adorable nœud au centre de sa poitrine. Aleister ne la connaissait que très peu sous ses jours vampires et pourtant, il avait cerné mieux que personne ses gouts vestimentaires, reflet de son âme ainsi que de sa personnalité. Vêtue, sublimée par ce vêtement soyeux contre sa peau, Angeline laissa ses mains glisser contre ses bras pour y sentir la finesse de la fibre, admirant le reflet qu’elle dégageait, celui d’une enfant se métamorphosant à l’état de femme, sans pourtant avoir perdu une once de cette innocence auquel semblait tant tenir son ainé. Ses boucles, son maquillage, sa silhouette, étrangement tout lui semblait parfait, rien ne venait tirailler son attention, comme si elle s’acceptait enfin dans cette nature. Loin d’elle l’idée de la repousser, mais ce régime alimentaire, le fait de voir ses semblables croquer des gorges humaines et en être attirée sans même le désirer un seul instant l’avait toujours bloqué, mais jamais elle n’avait cédé sauf pour se protéger, mais sans se sustenter de ce fluide qui de manière écœurante était pourtant tellement enivrante. Fouillant dans son sac, elle ressortit une fiole ancienne que son frère lui sommait de toujours conservé dans son sac par prudence, un récipient qui autrefois accueillait les liquides ambrées des notables, hébergeait désormais les goutes de sang nécessaire à son métabolisme. L’odeur qui s’en dégagea à son ouverture fit saillir les stigmates sous ses yeux, la rougeur sanguine de ses prunelles, et la pointe de ses crocs pourtant nullement utile perçaient ses gencives. La flasque entre les doigts d’une de ses mains, Rose laissa ceux de l’autre toucher ses veines gonflées rougeâtres, bleuit presque scintillante de malice. La poupée de sang considérait sa nature sous un jour nouveau, comme si elle la découvrait pour la toute première fois, alors qu’elle était emprisonnée à elle depuis plus de trois siècles. Le temps semblait se suspendre, sous le regard enfantin qu’elle apposait sur elle, caressant avec légèreté un visage qui effrayait les gens lorsqu’il leur apparaissait, mais ici, ce qu’elle n’avait jamais réussit à cueillir dans un miroir, lui apparaissait comme la rosée du matin au soleil. Belle, divine, gracile, comblée de merveilles qui ne demandaient qu’à être visualisée, acceptée pour en devenir des plus majestueuses. Un sourire se forma sur ses traits avant qu’elle ne laisse glisser le liquide au sein de sa gorge, ses doigts frôlant les ampoules de verveine juste par prudence, pourtant aucune folie ne venait la posséder, il n’y avait que la douce Angeline. Son sac à main dans une paume, sans un bruit tel un spectre traversant les couloirs elle trouva la fameuse chambre dont il lui avait parlé, la scruta un long moment avant d’en passer le seuil sans fermer le battant, considérant un instant le lieu sublimé sans doute de tissus laineux, elle se laissa transporter naturellement jusqu’à la porte du placard qu’elle ouvrit sans même jeter un regard  à l’intérieur. Elle s’assit dans l’encadrement de la porte, son dos rejoignant le cadran de bois, le plat de ses pieds, l’un sur l’autre en hauteur épousant son parallèle. Installée entre cet encadrement, son sac posé contre la porte grande ouverte, elle en sortit sa poupée de chiffon pour reprendre l’une de ses habitudes l’habitant depuis son enfance. Wonda déposée contre son ventre, sa tête contre le bois, le médaillon entre ses paumes qu’elle considéra longuement avant de l’ouvrir pour y entendre ses notes futiles, anciennes, mais tellement belle, Angeline se surprit à sourire à nouveau, ses cils papillonnant avant de se fermer, cette fois sentant ses souvenirs venir à elle, sans qu’aucune douleur ne vienne la saisir car pour la première fois de sa longue existence, elle ne retenait que les bons moments, rares mais présents. Les minutes filèrent et la nuit s’était installée, le bruit de ses pas revenaient à ses oreilles alors qu’elle n’avait pas bougé d’un cheveu, tournant son visage sur lui lorsqu’il apparu à l’entrée de la pièce.

- Merci pour la robe, elle est magnifique. La poupée de sang lui délivra un doux sourire, la mélodie terminant son office. Tu l’as gardé toute ces années après mon départ… Prit elle conscience avant de considérer l’éclat de son bijou  Il n’a pas changé… sa mélodie non plus…

Dit elle en un sourire nostalgique, prenant conscience qu’il avait du être important pour qu’il le conserve aussi longtemps alors qu’il la croyait morte. Elle pinça légèrement sa lèvre inférieur avec ses dents avant de la relâcher, et de se redresser sur ses jambes, les volants flottant un instant avant d’épouser à nouveau ses jambes fines. Ses pieds nus léchant le tapis, alors que sa silhouette s’approchait de lui en scrutant le médaillon, beaucoup plus petite sans ses vertigineux escarpins elle lui fit face. Avec douceur la paume de sa main accueillit le revers de l’une des siennes, déposant le médaillon à son centre, laissant glisser de ses phalanges la chainette, avant de refermer les doigts du jeune homme sur le bien, Angeline remontant son regard au sien.

Il me vient de ma mère, je n’ai aucun souvenir de son visage ni d’elle hormis ce bijou qu’elle ouvrait le soir pour m’endormir… cependant... je désire que tu le gardes… Quand elle l’entendit souffler son prénom elle le coupa avec douceur  Il a comblé mes nuits durant dix huit ans, c’est infime comparé aux nombres d’années qu’il t’as accompagné… J'ignore si... s'il t'as réconforté, s'il t'as apaisé de la même manière qu'il la fait avec moi mais.. Je sais qu’il sera en sureté, apprécié et qu’il ne perdra jamais ses éclats avec toi… Je veux que tu le conserves, moi j’en garderais les divins souvenirs, je ne le vois pas ailleurs qu'entre tes mains… Il est à toi Aleister… prend en soin pour moi...

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Aleister D. Madera

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MessageSujet: Re: Between the Deaths (Dean) Between the Deaths (Dean) Icon_minitimeLun 17 Fév - 15:44



-Between the Deaths-


Plongé dans ses songes, les paupières closes, Dean reprenait peu à peu des forces, son énergie revenait lentement combler ses veines et l'apaisait d'une certaine manière. Un sourire en coin se forma à la commissure de ses lèvres lorsqu'il entendit la mélodie d'antan résonner à l'étage. Ses yeux vibrèrent sous leurs volets de chair et enfin il ouvrit ces persiennes au monde qui l'entourait. Le feu de cheminée devant lui crépitait, aujourd'hui aucune âme n'était venue quérir son droit de passage, comme si l'unique présence de la jeune femme suffisait à faire rebrousser chemin à ces morts esseulés et perdus. Il n'en était rien, ce n'était là qu'une métaphore, mais la simple idée qu'il se faisait d'elle, assise dans l'encadrement de porte du dressing d'une chambre qu'il lui avait offerte, le rappela à l'époque où il l'avait vu pour la première fois. Ses boucles blondes, son corps gracile d'une pâleur étrange, jamais le contraste de ses lèvres rosées sur ce visage laiteux ne l'avait dérangé comme les autres, bien au contraire, il l'avait trouvé spectrale, volubile, comme un papillon sombre magnifique, si beau qu'il était envié par tout les autres n'ayant pas cette paire d'ailes délicieusement poudrées. Cette poupée était chez lui, plus sereine, plus ouverte au monde, ce bouton de fleur s'était mué en une Rose splendide dont il ne désirait plus qu'une chose, contempler sa silhouette sans plus de chaîne et noyer son regard dans ses deux puits jumeaux bordés de dentelles noires. Aleister pointa la montée des marches du menton et la gravit, pas un geste brusque, le temps ne manquait pas, le temps ne manquait plus désormais, et enfin il passa le seuil de cette chambre où la pénombre baignée la silhouette gracile de l'ange assit près de cette arche sombre.

Tu devrais considérer le lit... Dit-il en s'accroupissant face à elle, un sourire bienveillant aux lèvres. Les vampires ne dorment ni dans des cercueils, ni dans la penderie d'un sorcier. Lorsqu'elle sourit, il passa l'index contre sa joue, rencontrant une boucle qu'il se prit à lisser comme un fil de soie.

Merci pour la robe, elle est magnifique. Le bijou dans sa paume, près de son cœur, termina de chanter. Tu l’as gardé toute ces années après mon départ… Il n’a pas changé… sa mélodie non plus… Le sorcier émit un rictus en contemplant le gousset.

Quand on prend soin des choses il est rare qu'elles se ternissent. Sa main fila lentement aux phalanges qui emprisonnaient le mécanisme. Quand on prend garde à un fleur, jamais elle ne se flétrit... Dean la laissa se redresser et imita son geste, contemplant jusqu'aux plis de sa robe qui revenaient épouser ses jambes fines comme celles d'une danseuse de boîte à musique. Lorsqu'elle engloba le dos de sa main, et y déposa le gousset, Dean riva son regard au sien. Rose...

Il me vient de ma mère, je n’ai aucun souvenir de son visage ni d’elle hormis ce bijou qu’elle ouvrait le soir pour m’endormir… cependant... je désire que tu le gardes Madera entrouvrit les lèvres et souffla de nouveau son prénom. Il a comblé mes nuits durant dix huit ans, c’est infime comparé aux nombres d’années qu’il t’as accompagné… J'ignore si... s'il t'as réconforté, s'il t'as apaisé de la même manière qu'il l'a fait avec moi mais.. Je sais qu’il sera en sûreté, apprécié et qu’il ne perdra jamais ses éclats avec toi… Je veux que tu le conserves, moi j’en garderais les divins souvenirs, je ne le vois pas ailleurs qu'entre tes mains… Il est à toi Aleister… prend en soin pour moi...

Ta mère... elle n'avait rien à voir avec ce que les gens ont pu dire d'elle, sois en sure Angeline, elle vous a aimé, ton frère et toi, aussi profondément que son cœur le lui dictait... chaque jour jusqu'à sa mort, elle n'a simplement pas choisi la vie qu'elle a mené, et a préféré t'éviter la souffrance sans savoir qu'elle te livrait à elle... Lorsqu'il la vit battre des cils, Dean la tira doucement jusqu'aux bordures du pied de lit où il la fit s’asseoir tandis qu'il s'agenouillait face à elle. Elle est encore là près de toi, je suis sûre qu'elle adorerait voir le sourire éternel sur les lèvres de son angelot.

Aleister boucla le bijou qu'il tenait et lui fit rejoindre un endroit sûr sans pour autant quitter la jeune femme dans laquelle son regard sombre se noyait. Ses mains glissèrent à ses joues et ses lèvres épousèrent sa gorge avec tendresse, le sang de la belle pulsa légèrement, ce n'était qu'un tintement et pourtant mille autres émotions pour lui. Sans quitter sa peau, son nez glissa contre la veine mère de son cou et fila à son menton là où, jadis, sous sa peau presque translucide de jeune humaine, il avait vu saillir le bleu de ses veines. Celles qui offraient de leur relief sur ses tempes également, qu'il baisa à leur tour, se remémorant tout ce qu'elle avait été et tout ce qu'elle était désormais entre ses doigts qui ne devaient pourtant plus la convoiter pour la savoir aimé par un autre. Il ferma les yeux, sa main glissa à sa nuque qu'il serra doucement sans mal aucun, elle était aussi fragile qu'à l'époque pour lui, elle était encore cette poupée adorable qu'il s'était plu à contempler des jours entiers, jusqu'à la voir dépérir, la croire éteinte puis la revoir comme une sculpture de glace majestueuse dans cette salle de classe où jamais il n'avait songé la revoir un jour. Son souffle rebondit contre sa joue puis contre ses lèvres, son pouce, toujours logé à sa pommette, entrouvrit ce seuil humide et sucré, l'invitant à le baiser lentement, tendrement puis plus chaudement tandis que sa langue invitait la sienne à son contact. Dean sentit ses muscles se tendre, s'engourdir, se tétaniser sous le flot de sensualité émotionnelle qui jaillissait d'elle et s'invitait en son sang qui lentement chauffait pour la Rose qu'il cueillait doucement. Le sorcier cessa de l'embrasser et descendit le visage au niveau de son ventre qu'il embrassa, rencontrant la fraîcheur de sa peau par delà le tissu soyeux qui la couvrait puis ses lèvres frôlèrent les volants sombres de sa jupe pour enfin épouser la courbe de son genou où il pressa la pulpe chaude et gorgée de sang qui lui délivra d'autres saveurs de son corps. Ses deux paumes suivirent le chemin des baisers et s'invitèrent sous les pans de sa tenue pour flatter tendrement ses hanches, rencontrer le satin et les dentelles qui emprisonnaient sa pudeur, il la désirait plus qu'il n'avait désiré d'autres femme, uniquement car il l'aimait. Ses doigts agrippèrent ses hanches et il la souleva lentement, se penchant contre elle dont le dos glissait sur le couvre lit huilé.

La nuit recouvrait le ciel, les rayons de lune filtraient par l'unique fenêtre et sublimait le corps transit d'Angeline qui ne bougeait pas d'un cil, Dean la savait prude, discrète, aussi se doutait-il qu'elle n'était pas des plus franches et habituées à ce genre d'expérience, du moins, si toutefois l'homme qui partageait sa vie *auquel il ne songeait plus, trop possédé par l'image divine qu'elle lui offrait* avait eu assez de tact pour lui faire connaître les subtilités de l'amour physique et moral. Ses bras tendus près d'elle, ses mains posées aux draps près de son visage, Dean la contempla comme une œuvre de Rembrandt, comme une icône pure qu'il ne fallait souiller par la violence pour rien au monde et, enfin, l'une de ses mains glissa à sa joue lorsqu'il revint saisir ses lèvres et rencontrer le pallier plus chaud de sa langue. Elles dansèrent ensemble tandis que ses doigts volaient tendrement sur son buste et s'invitèrent au galbe d'un de ses seins, au fil du baiser la magie opéra d'elle même, dénouant lentement le nœud à son corsage pour en ouvrir lentement l'étoffe, comme une lame invisible, les vêtements de la belle quittèrent son corps en se déchirant sans vraiment le faire, tandis qu'elle lui retirait lentement le haut des siens à l'en faire quitter ses lèvres en un manque qu'il assouvit de nouveau dès son torse nu offert aux leurs d'argent inondant la pièce. Tel un jeu d'ombres chinoises, le profil et le nez aquilin de sa douce fleur contrastaient dans la pénombre, ils n'étaient plus que deux silhouettes se cherchant du bout des lèvres et des doigts, se découvrant comme jamais ils ne s'étaient imaginés le faire. Presque nu sous sa stature, ses deux écrins de dentelles encore là pour la rassurer et lui offrir toujours de pudeur, Dean abandonna ses lèvres au profit de sa gorge qu'il vit remonter lorsqu'elle avala sa salive, sa main libre entoura sa tempe afin de l'apaiser et de ne jamais la brusquer, il sentait ses doigts jouer contre lui, le faire frissonner jusqu'à la pointe de ses cheveux, jusqu'à l'extrémité de ses phalanges qu'il invitait lentement au creux d'un de ses genoux. Conscient de sa réserve, Aleister baisa sa poitrine comme il aurait baisé un cristal fin, jamais il ne prit en bestialité, il conserva toujours le même rythme, le même tact et la même gestuelle langoureuse, rien de pervers, rien de malsain, ici uniquement ses sentiments parlaient, l'envie n'était qu'un plus, qu'une chose évidente quand on y songeait, ce n'était là que l'aboutissement d'un flot d'émotions trop fortes porté à l'égard d'une personne dont on chérissait chacune des facettes sans jamais en détester une seule. Les soupirs de la belle le gagnaient lui même et enfin il remonta à son regard tandis qu'elle invitait les mains contre ses hanches et laissait glisser le jeans qui le couvrait encore.

Je ne t'oblige en rien...

Lorsqu'il fut sûr, qu'enfin ses mains s'invitèrent à ses utlimes étoffes, ces dernières glissant le long de ses jambes à l'en faire frémir, le sorcier laissa doucement retomber celles-ci à ses hanches, une main filant aux reins de la belle qu'il redressa contre lui. Ses lèvres filèrent à son menton, il sentait désormais la chaleur émanait d'elle et fuir contre son bas ventre durci et désireux de la combler, la langue du sorcier fila à ses clavicules qu'il lissa comme on lisse une plume entre deux doigts, elle suivit la ligne entre ses seins et il la suréleva lentement, ses doigts dégrafant l'ultime vêtement qui fila contre ses bras pendant que sa main épousait sa nuque fragile. Aleister redressa son regard sur elle, appréciant la douceur des boucles qui filaient contre son avant bras, contemplant son visage comme la plus belle image gravée en lui depuis trois siècles et cinq années. Lorsqu'il la pénétra doucement, ses yeux s'ouvrirent d'avantage aux siens, il fixa ses prunelles puis ses lèvres d'où provenaient les souffles plaisants auxquels il serait attentif pour ne jamais la brusquer. La main à sa hanche fila à sa joue qu'il débarrassa d'une mèche prisonnière de sa bouche et l'étreignit comme on berce l'être aimé. Ses hanches filèrent en une cadence douce, suivant les mouvements qu'elle lui prodiguait sans jamais aller contre sa volonté et il soupira contre sa gorge, habité par son désir de lui rendre l'amour qu'elle générait chez lui sans trop se méprendre. Le bassin offert au sien, Dean la laissa prendre lentement de rythme et serpenta contre elle, au plus elle le quittait, sans pour autant le faire, au plus il sentait les palpitations de leurs sangs se faire plus lourdes. Ses gémissements l'invitèrent dans une tourmente jamais connue, un endroit jamais considéré qu'en rêve étant son corps et son étreinte. Elle générait tant de choses en lui, lui électrisant l'âme, lui brûlant le cœur, qu'il serra doucement les mâchoires pour contenir ses pulsions afin de ne combler qu'elle... Elle vibrait sous ses paumes, dansaient comme une ballerine divine, il n'avait d'yeux que pour elle et, lorsqu'il la sentit se tendre, cambrer le dos et s'offrir doucement, il la coucha lentement sur la couche, ne la quittant jamais, pour épouser son entre jambe au rythme plus soutenu qu'elle désirait lui faire adopter. Le sorcier baisa ses lèvres, engloba ses joues tandis qu'elle s'offrait à lui, il sentit son cœur pulser car il le lui ordonnait, afin qu'elle sache, qu'elle soit consciente, que ce n'était pas un pur désir mais bel et bien l'expression de ses sentiments pour elle....

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