Aimer, Paul n'avait pas encore ressentit ça pour une femme. Il avait cru tomber amoureux quand il avait la vingtaine. C'était une petite rousse, un teint blanc parfait, des yeux d'un vers à s'en taper le cul par terre, répondant au doux prénom d'Angeline. Ils avaient passé du temps ensemble, à rire, à parler de tout et de rien, à se balader sans but précis, une belle complicité entre eux pourtant Paul ne ressentait pas la même chose qu'avec sa sucrette. Étrangement ce petit bout de femme, qui était plus jeune que lui arrivait à lui faire ressentir de la colère parfois. Autant dire que quand Paul n'en a rien à foutre des gens, ce sentiment lui est étranger. Pourtant, après leur accident avec Klauss, Paul l'avait ressentit, sa peur, son angoisse, tout ça mixé en même temps l'avait rendu colérique par amour. Les disputes de couples il ne connaissait pas mais avait toujours entendu sa mère dire qu'un couple s'engueulant était signe que les deux protagonistes voulaient avancer l'un et l'autre ensemble. D'une manière, elle n'avait pas totalement tord, et Paul prêchait la bonne parole auprès d'elle sans hésitation. Elle était son oracle dans la vie, une femme importante avec qui il valait mieux s'entendre. Mais avec Bella, il ne se souciait pas de ça, elle les adorait tout comme ils la considéraient déjà comme un membre de leur famille à part entière.

Paul passa un long moment à scruter sa belle aux creux de son bras, son visage enfantin posé sur son torse plongé dans un sommeil profond. Caressant délicatement ses cheveux d'un brun éclatant, comme si des milliers de petits diamants les sublimaient, descendant jusqu'au bas de sa colonne. Il était éblouit pas sa beauté, elle était un véritable soleil à elle toute seule. Elle était le soleil de sa vie, celle pour qui il déplacerait des montagnes pour qui il serait capable de l'irréparable, sans se poser de questions. Ce fut honoré par le présent qu'elle lui avait offert qu'il s'endormit le coeur léger et l'esprit libre. Il ne bougea pas de la nuit comparée aux autres qu'il avait passé en sa compagnie la dégageant parfois du lit sans s'en rendre compte, ronflant comme un motoculteur. Baigné dans un océan de chaleur et de magie, c'était comme ça qu'il voyait sa vie à ses côtés. Les délicieuses lèvres de sa femme vinrent le tirer de son sommeil, que c'était bon d'être réveillé ainsi. Un sourire naissant sur ses lèvres alors qu'il lui rendait son baiser, ses yeux s'ouvrant doucement sur sa beauté.

"Bonjour toi..."

- Salut ma petite sucrette

Se complaisait il à dire d'une voix plus rauque que d'habitude, normal c'était le matin et il mourrait littéralement de soif mais ce manque fut vite oublié quand il sentit le corps de sa déesse. Sa main dégageait avec soin les cheveux qui l'empêchaient de contempler son visage. Il l'embrassait avec tendresse, le corps de celle ci se posant sur le sien pour le surplomber à nouveau. Petit sourire en coin, il bécota son cou et la naissance de ses épaules avant d'entendre une phrase qui le fit frémir à s'en dresser le concombre.

"Tu me fais envie."

Moins angoissé que la vieille et plus sur de lui, il laissa ses mains caresser la chaire si délicate de sa bien aimée, lui provocant quelques frisons à elle comme à lui. Tout était partagé, le moindre mouvement de son corps le faisait vaciller. Se redressant doucement sur son coude il fut surpris de se retrouver plaquer contre les draps du lit. Il arqua un sourcil amusé, sa princesse s'était transformée en reine. Sourire aux lèvres, il tiqua en voyant les iris de sa puce avant qu'elle ne l'embrasse. "T'as pas assez fumé mon pote le manque te gagne", mais le bruit d'un enflamment, le fit encore plus sourciller. Jusqu'à voir le regard apeuré de sa belle. Paul tourna la tête et scruta les bougie auparavant éteinte. Le corps tremblant de sa douce sur lui, Paul fronça des yeux et se posait maintes questions avant d'entendre sa voix résonner.

"C'était quoi ça?"

S'enveloppant dans un drap elle le quitta pour aller regarder les flammes. Paul chercha rapidement son short, vérifiant qu'aucune bestioles ne se serait incrusté pour pas qu'on lui morde le kiki, et l'enfila pour s'en approcher aussi. Un air soucieux se dessinant sur son visage. Il posa ses mains sur les épaules de sa sucrette.

"Paul... Tu... tu crois que c'est moi qui..."

- A moins qu'un fantôme ne soit là oui... je crois que c'est toi ma puce

Voyant du sang sur le drap, Paul redressa très vite le visage de Bella pour l'attirer sur le lit et lui donner quelque chose pour s'essuyer s'accroupissant devant elle. Il était serein, pas du tout angoissé, comme si il savait.

- Surtout ne panique pas ma puce... C'est rien t'as juste allumé des bougies, bientôt tu vas me lancer des sors pour que je fasse le ménage dans la maison, ça, ça sera vraiment la partie moins cool pour moi.

Dit il dans un sourire resplendissant. Bon soit elle le tuait sur place soit elle le prenait bien. Paul entremêla leur doigts et continuait de scruter son doux regard. Espérant que son calme serait communicatif.

- Chérie... est ce... est ce que ta maman était spéciale?
Quand je dis spéciale, est ce qu'elle était une... hum... comment dire ça... une sorcière mais pas au sens péjoratif ni lugubre...

Il se redressa car le un petit cailloux lui arracha un cri de douleur, un cri de douleur aiguë et féminin. Il se souffla sur le genoux alors qu'il s'asseyait à ses côtés et passait son bras dans le bas de son dos.

- Je pense que tu as compris qu'autour de toi, le surnaturel existait... il y a les vampires, les loups, d'autres créatures et ce qu'on appelle les sorcières... Elles ont des dons qui grandissent en elle, généralement ça se transmet de génération en génération alors il se peut qu'un de tes parents le soit... Tu ne te souviens pas de quelque chose les concernant qui serait... inexpliquée ou étrange?

Il releva son menton de sa main libre pour qu'elle le regarde.

- Il ne faut pas que tu t'inquiète Isabella, c'est un don magnifique qui s'offre à toi, une défense face à Klauss inespérée.