When the nightmare becomes real (Damon, Stefan, Katherine)

Tatiana manquait de son mari, de son corps, de ses baisers, de son souffle, de son regard, de ses caresses, de lui dans son entièreté. De tout ce qui faisait de lui un homme parfait à ses yeux, de tout ce qui l’avait fait tomber amoureuse, de tout ce qui la rendait heureuse, de tout ce qui lui avait affreusement manqué durant ces trois jours, où ils ne pouvaient se toucher qu’au travers de barreaux brulant son épiderme glacé. Elle avait besoin de le retrouver, de lui montrer à quel point elle l’aimait, à quel point elle avait besoin de lui dans sa vie, car sans lui, sans eux, elle n’était qu’une ombre sur un tableau. Un fantôme dans un monde cruel, dont personne ne prêtait attention tant elle avait besoin de sa présence pour scintiller. Ses prunelles se baladaient sur lui, sur son corps dont elle raffolait, consumant son pêché comme Adam se sustentait de la pomme interdite. Damon était son fruit défendu, et elle adorait y planter ses dents pour en sentir chacun des arômes, chacune des saveurs qu’il lui offrait, la faisant faiblir à des instincts qu’elle n’avait jusqu’à lors jamais soupçonné en sa personne. Ses hanches ondulaient contre son bassin avec une passion dévorante, une fièvre étouffante jaillissant des pores de sa peau en une multitude de perles qui roulaient sur sa peau brûlante de désir. Son corps tremblait pour lui, sous les caresses qu’il portait à son encontre, afin de la faire plier davantage, de la faire se consumer à petit feux entre ses doigts pour qu’elle se laisse envahir par les émotions qu’elle tentait de contenir, afin de se délecter encore et encore de son regard posé sur elle, de ses saveurs qu’il lui octroyait en mains mouvement de bassins. Sa poitrine se soulevait au rythme des pulsations de son cœur, de son sang circulant dans ses veines, de sa respiration saccadé par les soupirs et gémissements qui s’envolaient dans la pièce. Elle rouvrit les yeux en sentant son dos épouser les étoffes de leur couche, plantant son regard dans le sien, alors qu’elle le sentait s’activer à la combler, une main contre sa gorge Elle laissa ses yeux se poser sur son entreprise, ses doigts glissant à ses cuisses, rampant à ses hanches où elle pressa les doigts en sentant une vague de plaisir l’envahir, filant contre son abdomen qui se contractait sous l’effort, remontant à sa gorge, les contours de sa mâchoire, ses lèvres où elle sentait des souffles contre ses doigts, où elle s’enivrait de l’humidité de ses lèvres comme d’un trésor qu’elle aurait pu perdre à jamais. Ses lèvres entrouvertes exprimant le plaisir qu’il lui incombait, elle remonta ses prunelles dans les siennes, se nourrissant du reflet qu’il lui laissait voir d’elle, de cet amour qu’il vivait pour elle. Damon était son trésor, une personne inestimable dans sa vie, et quand bien même elle en avait conscience chaque jour, mais en cette nuit, où tout deux se libéraient du calvaire vécu, des angoisses et de la peur ancré en eux, elle en prenait davantage conscience. L’image de son homme la fixant avec délice, avec envie, avec la même flamme qui l’embrasait était spectacle, divine, comme aucune autre. Ses lèvres lui mimèrent un « je t’aime » avant qu’il ne rive sa main sur son sein, ses lèvres au point de la faire rouler des yeux, et se cambrer sous ses baisers humides et magnétisants. Tatiana se mordit les lèvres en sentant sa jouissance monter en flèche, elle resserra ses cuisses contre sa taille, ses mains pressant les hanches de son vampire, alors qu’elle se laissait progressivement aller dans les abysses d’un plaisir sans nom tant il était indescriptible. Elle trembla, hoqueta, gémit, brula sous ses paumes, son corps se cambrant sous le sien, pour ensuite se relâcher dans un dernier soupir, ses muscles se détendant alors que son souffle s’entrecoupait. Elle garda les yeux clos de nombreuses secondes, se délectant de ses propres battements de cœur qu’elle entendait frapper dans ses tempes avant d’ouvrir son regard sur l’homme de sa vie, qui se penchait pour gouter à ses pétales de rose. Englobant de ses paumes son visage, avant de le voir un rictus aux lèvres, tandis qu’elle fronçait des sourcils le laissant retomber à ses côtés. Envelopper dans les draps, couchée sur le dos elle tourna le visage vers le sien plus magnifique que jamais.

Oh... rien, Stefan... Katherine, inutile de te faire un dessin, quand je te dis qu'ils copient, le petit frère prend toujours exemple sur le plus âgé.

La sorcière se mit doucement à rire, secouant de la tête pour qu’il la prive des détails croustillant de leur vie privée. Amusée de le voir reprendre du poil de la bête et non plus pris d’une mélancolie torturante, d’une culpabilité atrocement déchirante, elle laissait ses doigts glisser sur son cou en rivant ses iris aux siennes. Soulagée de ne lire plus qu’une plénitude communicative dans son regard azur qui avait toujours raison d’elle, et de sentir sa paume fraiche contre le fruit de leur amour.

Certains disent que le monde sera anéanti par le feu. D'autres par la glace. Pour ce que j'ai goûté du désir amoureux, je penche du côté de ceux qui préfèrent le feu. Mais s'il fallait que par deux fois je trépasse, je crois en connaître assez sur la haine pour savoir que la destruction par la glace, est tout aussi vilaine et efficace...

Tatiana plissa du nez en le regardant, se demandant d’où il tenait ce charabia et surtout pourquoi il lui contait ce soir.

Robert Frost, je le prenais pour un simple poète, mais je crois qu'il devait être un vampire et amoureux d'une humaine, sinon pourquoi avoir écrit un tel poème uhm?

Elle haussa des épaules, se sustentant à nouveau de ses lèvres alors qu’il la contemplait avec douceur, elle empoignant sa main dans la sienne pour la porter à ses lèvres, un sourire se dessinant sur son visage.

Un vampire hypnotisé, un vampire amoureux... Tu fais fondre la glace, tu es la flamme je suis le givre, dans ce cas au plus nous faisons l'amour, on plus nous menaçons le monde de finir sous un tsunami en provenance direct de Mystic Falls...

Sa poitrine tressaillit sous le petit rire qui la gagnait, formant l’image de ses mots dans son esprit, alors qu’elle frissonnait sous ses lèvres se déposant à sa gorge, et la faisant céder toute esclaffe pour se sentir flotter sous ce délice qu’il offrait à sa peau. Elle trembla un instant, l’une de ses mains rejoignit les cheveux de son ténébreux, captant son regard pour ne plus le lâcher, ou juste pour le plaisir de ses lèvres.

Je t'aime fille à vampire. Elle lui adressa un doux sourire.

- Hum hum, je ne suis pas fille à vampire… J’aime l’homme que tu es… Aimant, tendre, doux, protecteur, fougueux, sarcastique, amusant, intelligent, et terriblement têtu comme une mule ! Dit elle en riant doucement Le fait que tu sois un vampire est juste un plus… il dénature pas l’homme que tu es… Car cette partie fait parti de l’homme, elle t’a juste permis de prendre de l’ampleur, du charisme, révéler qui tu étais vraiment... Un homme vampire terriblement sexy, séduisant, dont je suis extrêmement fière, que j'aime comme personne ne pourra jamais aimé... Elle déposa ses lèvres sur les siennes, les baisant tendrement en continuant de parler entre maints baisers Je ne suis pas la fille à vampire… Je suis la femme à Damon Salvatore… et ça personne ne viendra te l’ôter…